J'ai depuis longtemps quelques
convictions au sujet de ce qui pousse dans la terre et qui finit dans
mon assiette, des convictions qui me font penser que si l'on respecte
la terre où ça pousse, ça finit aussi par nous faire du bien à
nous…
Et comme une chose en entraîne souvent
une autre, je me dis aussi que ce respect ne serait rien s'il ne
concernait pas aussi toutes ces femmes et ses hommes qui poussent
aussi sur les terres qu'ils cultivent, parce que finalement ça
serait pas mal que le bonheur soit vraiment dans le pré et pour tous…
Mais j'ai aussi mes contradictions, et
même si souvent j'essaye d'être en accord avec mes convictions,
j'ai mes faiblesses et mes failles ce qui fait que le joli composteur
du fond du jardin attend encore d'être autre chose qu'un projet ou
que mes courses ne sont pas toujours… pas toujours quoi !
Du coup c'est avec plein plein de
questions que j'ai accepté d'aller y voir de plus près du coté de
Blois et de rencontrer en compagnie de Greenpeace ces drôles de gens
qui font pousser autrement toutes ces choses dans la terre ou
d'autres choses qui ont quelques fois 2 ou 4 pattes.
Et c'est comme ça que nous avons passé
une journée à rencontrer Margaux et Corentin, Anne et Gilles et
d'autres, à les découvrir, eux et leurs exploitations, leurs envies
et leurs projets… et tout un tas d'autres choses finalement assez
inattendues pour moi.
Et si je ne devais retenir qu'une chose
de cette journée, c'est que ces paysans-là sont têtus et obstinés,
bien plus que moi d'ailleurs… Têtus et obstinés à mettre en
accord leurs convictions avec leurs pratiques, têtus et obstinés à
chercher une solution à chaque question que pose la pousse d'une
fraise ou l'élevage d'un veau, la mise en vente d'un fromage frais
ou la fabrication de pâtes, le passage d'une production plus
industrielle à une plus respectueuse ou bien d'autres choses…
Têtus et obstinés donc, mais aussi et d'abord ouverts et
accueillants...

Ces paysans cherchent donc sans arrêt,
avec détermination et inventivité et ce qui est le plus réjouissant
c'est que souvent, ils trouvent ! Mais ils ont aussi besoin d'aide,
d'aide pour chercher encore et toujours ou pour développer leurs
projets…
Si vous aussi vous avez les mêmes
convictions qu'eux vous pouvez les aider en faisant avancer deux
projets. Des projets pour mieux comprendre ou pour mettre en œuvre,
une aide pour nous permettre, à nous aussi, de les accompagner…
Des diagnostics pour changer les
pratiques
Les exemples de fermes qui s’inscrivent
avec succès dans une démarche d’agriculture paysanne sont
multiples. Elles illustrent la pertinence d’un système agricole
qui associe équilibre économique et respect de l’environnement et
des êtres humains. Elles prouvent ainsi chaque jour qu’une autre
agriculture est possible et économiquement viable. Inspirés par ces
exemples, des agriculteurs souhaitent aujourd’hui changer de modèle
et adopter les principes que promeut l’agriculture paysanne. Afin
de les accompagner efficacement, le réseau des ADEAR a créé un
outil à destination de ces paysans prêts à avancer dans cette
démarche : le diagnostic agriculture paysanne…
La maison des semences paysannes
du Lot
En agriculture, une semence est une
graine sélectionnée pour être semée. Depuis des millénaires les
paysans partagent et cultivent eux-mêmes ces semences, sélectionnées
dans leurs propres champs.
Mieux placés que quiconque pour
choisir des semences variées et adaptées à leur environnement, ils
sont ainsi les garants d’une agriculture durable, propice au
maintien de la biodiversité.
Pourtant l’industrie agroalimentaire
impose des semences industrielles standardisées. Des semences
gourmandes en pesticides et néfastes pour l’environnement, qui
renforcent la dépendance économique des paysans, nuisent à notre
souveraineté alimentaire, et altèrent considérablement la
biodiversité ainsi que la qualité des produits que nous trouvons
dans nos assiettes…
En revenant de cette journée j'ai eu
envie de cuisiner, peut-être un peu soulagé de savoir pour cette
fois vraiment ce que j'allais mettre dans mes casseroles, des fraises
attrapées par là-bas et de la rhubarbe attrapée chez un autre têtu
de par chez moi… J'ai eu envie de cuisiner un petit dessert venu de
chez
Brandon un cuisinier que je ne saurais trop vous conseiller
d'aller découvrir, lui et son blog
Kitchen Konfidence.
P'tit pot fraises rhubarbe et graines
de chia
Ingrédients :
Pour la crème de chia : 3càs de
graines de chia –18 cl de lait d'amande – 6cl de crème liquide
entière (si vous voulez vous pouvez remplacer la crème par du lait
d'amande et ne mettre que du lait d'amande)- le zeste râpé très
fin d'1 citron – 1càs de miel liquide
Pour la rhubarbe : 210g de rhubarbe
épluchée et coupée en petits morceaux – 60g de cassonade
Pour les fraises : 1 vingtaine de
fraises coupées en tout petits morceaux – 2càs de jus de citron –
2càs de cassonade
Commencez par la crème de chia. Versez
dans un bol les graines, le lait d'amande, la crème, le zeste de
citron et le miel et mélangez bien le tout. Laissez reposer 5
minutes, remuez puis recommencez comme ça trois fois en remuant bien
toutes les 5 minutes. Laissez ensuite reposer au moins une paire
d'heures au frais (Brandon indique que vous pouvez laisser reposer
jusqu'à 2 jours…).
Préparez ensuite la rhubarbe. Mettez
la rhubarbe dans une casserole (si la peau que vous aurez enlevée
est bien rouge mettez les pluches dans la casserole la couleur sera
plus jolie) et ajoutez la cassonade et 9cl d'eau. Portez à
ébullition à feu assez vif, baissez et laissez blobloter 5 minutes.
La rhubarbe doit être bien cuite mais pas complètement en compote.
Laissez refroidir.
Quand la crème de chia est prête
préparez les fraises. Mettez les fraises, le citron et la cassonade
dans un petit saladier et remuez le tout puis laissez confire 5
minutes.
Vous pouvez maintenant monter vos
p'tits pots, d'abord la rhubarbe, puis la crème de chia que vous
aurez " cassée " en la fouettant rapidement, puis les
fraises. Un peu de zeste par dessus et quelques graines et à vous de
déguster !
Mais pourquoi, bon alors s'en est où
cette histoire de compost… est-ce que je vous raconte ça…