mercredi 25 novembre 2009

Voyage au pays où les avions mangent du chocolat à la recherche du dessert de demain !

La semaine dernière, c'était ma journée sortie et du coup jeudi je suis allé voir les avions du côté de Roissy et la naissance d’un dessert au chocolat avec une bande de blogueuses et de blogueurs. Enfin ça a d'ailleurs failli finir avant même de commencer...
Il faut dire que, toujours aussi doué, j'avais choisis d'aller à mon rendez-vous avec ma petite auto, un rendez-vous à 9h du mat' en plein centre de Paname, un truc que même le bas ardéchois qui n'est jamais venu à la capitale sait qu'il ne faut pas faire ! Comme quoi un peu de jugeote ardéchoise ne me ferait pas de mal... Quoi qu'il en soit je me suis donc retrouvé à faire mon Nicolas Hulot… queuuchhh suis à trois kilomètres quuuueucchhh traverse passage clouté peuplé de petites dames à caddie, une espèce rare de prédateur du pare-choc terriblement dangereux queuuuuuch... D'une main le téléphone avec Audrey au bout, prête à m'atomiser si je tardais une demi seconde de plus, et de l'autre le volant et à fond à fond à fond... quand Audrey m'attends ma Fiesta se sent l'âme d'une Feurrari, enfin une petite qui aurait du mal dans les côtes.
Et puis finalement je me suis quand même retrouvé dans le bus…
Et c’est comme ça que quelques temps plus tard, nous sommes arrivés dans le terminal du pays des avions et que nous nous sommes retrouvés à habillés comme pour l’accouchement de mon hamster dans la cuisine centrale de l’aéroport. Et la tenue était de circonstance puisque nous allions assister à la naissance de cinq desserts, là juste devant nos yeux.
Dire que j’aime les cuisines et les cuisiniers, ce n’est pas le mot… Si je pouvais je vivrais dans une cuisine entouré de cuisiniers. J’ai l’âme d’un Rémy le petit rat de Ratatouille, et une simple couchette dans un placard m’irait… Et là, la cuisine était de celles où un 380 pourrait décoller, avec une véritable tribu de cuisiniers à s’activer frénétiquement ! Et ça coupait, et ça pressait, et ça remplissait, et les desserts apparaissaient comme dans l’apprenti sorcier envahissant la table et les plateaux et les bras…
Toute cette agitation s’expliquait par le pari du jour, nous faire goûter les 5 desserts que le "Foodlab", le laboratoire d´innovation culinaire SSP (Select Service Partner) et Aéroports de Paris ont proposés à 200 passagers lors d’un test à l’aveugle afin de choisir le nouveau dessert de Paris-Charles de Gaulle.
Cinq desserts à chaque fois proposés par cinq chefs venant tous d’horizons…
- Le Croc Belle Hélène, par le chef français Stéphane Cathelin,
- La Soupe de chocolat à l’anis, croûtons et gressins au pain d’épices « Spice Chocolate » par le chef norvégien Tore Kristian Olsen,
- La Forêt Noire déstructurée par le chef hollandais Peter Van Den Bos,
- Le Choco Matcha tea par le chef danois Nicolaï Poulsen,
- Le Chocolate Burger « Don’t touch my Burger » par le chef anglais Sindy Kam Cheong.
Et moi après la dégustation j’ai carrément fondu pour la soupe au chocolat à l’anis… mais maintenant c’est aux passagers de choisir !
Et comme la recette de Tore Kristian Olsen m’a vraiment séduit j’en ai fait ma propre version…
Chocolat crémeux à l’anis :
Ingrédients : 120g de chocolat noir – 20cl de lait – 1càc rase de maïzena – 1càs de sucre en poudre – ¼ de càc de graines d’anis vert (ce sont les petites graines que l’on voit sur le chocolat)
Faites chauffer le lait puis ajouter l’anis et laisser macérer pendant 15 à 20 minutes puis filtrer-le.
Ensuite faites fondre le chocolat et réchauffer le lait au micro-onde.
Quand tout est bien chaud, délayer le chocolat dans le lait. Ajoutez toujours en mélangeant, de préférence au fouet, la maïzena et le sucre. Versez alors le tout dans une casserole et chauffez à feu moyen et sans arrêtez de tourner laissez épaissir, jusqu'à obtenir une consistance de crème anglaise.
Servez dans des grandes tasses avec pourquoi pas quelques un des mes biscottis…
Biscottis comme des pains d’épices

Ingrédients : 400g de farine – 150g de sucre en poudre – 30g de beurre – 3oeufs - 100g d'amande (Merci Amandine !) - 50g de pistaches – 50g de cranberries séchées – 2càc d’épices à pain d’épices – ½ càc de levure chimique – ½ càc de bicarbonate de soude.
Mettez le sucre en poudre et le beurre dans le bol d’un mixeur et battez le tout. Ajoutez ensuite les œufs un par un en mélangeant bien à chaque fois.
Mélangez dans un petit saladier, la farine, la levure et le bicarbonate. Versez le tout dans le bol du mixeur et mélangez de nouveau. Tout en laissant tourner ajoutez les pistaches, les amandes et les cranberries, finissez en ajoutant les épices.
Une fois que le tout est bien mélangé mais sans insister, posez la pâte sur une table de farinée. Roulez-la en forme de boudin, puis posez le boudin, que vous aurez éventuellement coupé sur la longueur, sur une plaque allant au four couverte de papier sulfurisé.
Enfournez à 180° pendant 25minutes.
Retirez du four puis laissez tiédir une dizaine de minutes sur une grille.
Coupez alors de biais le boudin en tranches d’environ un centimètre. Posez les tranches à plat sur la grille couverte de papier sulfurisé puis enfourne- les de nouveau dans un four préchauffé à 150° pendant 20minutes. Après vous n’avez plus qu’à laisser refroidir et à manger avec… un bon chocolat à l’anis par exemple !


Mais pourquoi, et finalement les avions ça mange du chocolat ??? Est-ce que je vous raconte ça…

lundi 23 novembre 2009

Et si la cuisson vapeur ne rimait avec cuisine fraîcheur et savoureuse… Neff combiné-vapeur, le grand test !

Dans mon genre j'ai toujours été un visionnaire… dans mon genre… J'ai toujours eu, dans le domaine de l'objet qui va devenir indispensable et faire partie de notre quotidien, le mot juste et le choix judicieux. C'est comme ça que dès que j'ai vu le premier appareil photo numérique, j'ai tout de suite dit, tout de suite su que… ça marchera pas, elle est où la pellicule d'abord, ça moi j'vous l'dis marchera pas ! Le mot juste et le choix visionnaire... Et j'ai dit la même chose pour les GPS, des dames qui te disent ton chemin, marchera pas ! Et pour L'Iphone, un marchand de pommes qui fait des téléphones, marchera pas ! Du coup maintenant je deviens prudent et quand Neff m'a proposé de tester son four combiné-vapeur je n 'ai pas eu le temps de dire marchera… qu'une de mes petites voix intérieures m'a arrêté d'un, essaye et tu parleras après pour une fois !

C'est ainsi que je me suis retrouvé dans un joyeux atelier entouré d'une bande de blogueuses pendant lequel la dynamique Nelly et l'équipe Neff nous a montré comment devenir les maîtres de la vapeur. Et que quelques temps plus tard le four combiné-vapeur est arrivé chez moi.
Là, j'ai tout fait comme Nelly nous avait montré… enfin presque, j'ai fait aussi un peu à ma façon, j'ai commencé à lui parler… Je sais bien que les objets ne parlent pas et qu'ils n'entendent même peut-être pas, mais on ne se refait pas… Mais comme ma mission n'était pas que de lui faire la causette, j'ai relevé mes manches et je me suis lancé dans mon grand test. J'ai posé sur la table poisson en filets, légumes bien frais, pizzas congelées… bien décidé à avoir une grande discussion culinaire avec ce nouvel ami.
Presque naturellement quand je me suis retrouvé devant lui, j'ai attrapé un petit filet de poisson, je l'ai roulé joliment, mis dans une assiette, et alors que j'étais prêt à l'enfourner ces foutues petites voix que j'ai dedans ont commencé à se mêler de l'affaire…
Poisson vapeur nature c'est tout ce que tu as trouvé ! Après tu n'as qu'à faire une carotte vapeur pendant que tu y es ! Je me suis gratté la tête en regardant mon poisson, pourtant vapeur poisson, poisson vapeur, ça le fait ! J'ai évité de penser que la carotte devait bien suivre, comme si les voix pouvaient m'entendre et je me suis surpris à lui répondre, tu voudrais quoi je vais pas me faire un rôti à la vapeur quand même… quand même… Et puis sachant ce qu'allait me dire la petite voix après avoir cuit mon poisson, je suis allé chercher le joli rôti de porc qui attendait dans mon frigo son tour de rôtisserie.
Je l'ai alors un peu arrangé, je lui ai fait un joli nid d'herbe pour qu'il ne se sente pas trop seul, je l'ai bien salé et bien poivré et je l'ai enfourné à regret me disant que l'Angleterre avait bien survécu à la viande bouillie… Et je l'ai enfourné et quand le four à sonné, j'ai ouvert. Là, j'ai retrouvé mon rôti tout doré et tout fondant même temps, étonnamment tendre. La chance du débutant que je me suis dit…
Alors je suis devenu frénétique et je ne lui ai rien passé, saumon au fenouil et aux herbes histoire de voir si la vapeur et la saveur pouvaient se marier, petits haricots en cuisson programmée pour savoir si le croquant serait au rendez-vous, même mes vieux croissants et le petit bout de roastbeef trainant au frigo y sont passés… Et avant de finir mon test je me suis dit et si je faisais du pain…
Petites boules de pain à l'indienne

Ingrédients : 400g de farine – 1càc pleine de levure de boulanger déshydratée - 25cl d'eau – 10cl de lait – 1càc de miel – 1càc de sel - un mélange d'épice, 1càc de curry en poudre, ½ càc de cumin en graines, ½ càc de coriandre en graines, ¼ de càc de graines de fenouil… - de la farine
Commencez en mettant le mélange d'épices dans un mortier et écrasez-le grossièrement au pilon.
Versez dans un bol l'eau, le lait et le miel, faites rapidement tiédir le tout au micro-onde puis ajoutez la levure. Laissez reposer une dizaine de minutes.
Versez dans un saladier la farine et le sel, mélangez puis versez le contenu du bol. Mélangez sans insister, puis versez sur la pâte une càs de farine.
Laissez ensuite reposer une bonne heure et demie à température ambiante ou utilisez la position étuve du four Neff pour accélérer ce temps de repos (30minutes environ).
Versez alors la moitié des épices dans la pâte et donnez quelques tours rapide pour l'incorporer.
Coupez la pâte en deux, et versez les deux moitiés en tas sur une plaque allant au four couverte de papier sulfurisé. Saupoudrez avec les épices restantes.
Mettez au four en position combinée à 200° pendant 20 à 25 minutes. Si vous utilisez un four classique versez de l'eau dans la lèche frite avant d'enfourner votre pain.
Une fois cuit laissez refroidir vos pains sur une plaque.

Au final le four-combiné Neff m'a surpris, même si certaines de mes cuissons demandent à être ajustées (j'ai souvent trop cuit) parce que ses possibilités dépassent très largement les stéréotypes véhiculés dès que l'on parle de cuisson à la vapeur et permet de réaliser une cuisine fraîche et variée.
Le petit poisson vapeur et sa carotte même s'ils sont parfaitement réalisés, ne sont qu'une des nombreuses possibilités proposées par ce four qui se révèle un compagnon à tout cuire !
La vapeur permet des cuissons rapides qui respectent les saveurs, mon saumon est ressorti avec un joli parfum de fenouil, les haricots verts réalisés avec la programmation sont restés croquants et se sont bien mêlés eux aussi aux saveurs d'échalotes et d'herbes que je leur avais ajouté.
Mais plus que la vapeur, c'est la variété des possibilités de cuissons qui m'a surpris.
La cuisson combinée m'a permis de réaliser un rôti parfaitement cuit et tendre au cœur, et un pain croquant à souhait, tout doré et pourtant pas du tout desséché.
La cuisson à basse température a produit un roastbeef d'une étonnante tendreté.
Et on pourrait encore citer la régénération du pain ou des viennoiseries, ou la position étuve qui réduit notablement le temps de levage des pâtes, ou encore la possibilité de garder les plats au chaud…
Le point fort du four vapeur-combiné Neff n'est donc pas une cuisson particulière mais bien la variété de ses possibilités !
Mais comme la vie n'est pas qu'un fleuve tranquille et même si depuis ce jour de testage nous vivons de grands moments de passion folle, quelques point d'utilisation se sont révélés plus difficile…
La prise en main du four m'a semblée assez compliquée. J'ai notamment pesté toute la journée comme un putois à la queue prise dans un toasteur contre le guide d'utilisation et la conjonction de boutons qu'il faut maîtriser pour déclencher certaines cuissons. Pour quelqu'un qui ne reconnait pas la gauche de la droite, appuyer sur la touche P, puis régler le sélecteur sur la bonne catégorie d'aliments, avant de changer le poids et rechercher finalement quelle viande, à moins que ce soit le contraire d'ailleurs, n'est pas toujours évident.
De la même manière naïvement j'avais pensé que la vapeur c'était… de la vapeur et non la bonne quantité d'eau à éponger après chaque cuisson…
Mais ce n'est pas tout ça, il faut que j'y retourne, j'ai le tiroir chauffant arrivé en même temps que le four à tester et une demi douzaine de pizzettes au four…




Mais pourquoi, et si je l'appelais Neffi mon nouvel ami… est-ce que je vous raconte ça…

samedi 21 novembre 2009

Un Coca mon cochon ? Une drôle d’histoire pour une drôle de recette…

Quand j’étais petit j’étais un gouffre à Coca Cola, une sorte de chute du Niagara vers l’intérieur… Le problème c’est qu’à la maison le Coca arrivait à peu près aussi souvent que les nouveautés dans les joyeuses épiceries polonaises du temps de la guerre froide… Rarement n’était pas le mot, mon frère et moi, on disait que c’était entre le miracle et jamais. Du coup quand il y en avait je me transformais en ventouse à bouteille et je ne la quittais que quand j’en avais jusqu’au nez, quitte à ce que ça déborde certaines fois. Après forcément il fallait subir le frangin qui se rendait compte un peu tard qu’il ne lui restait qu’un quart de gorgée sur le litre, parce qu’alors c’était du litre et du litre en verre qu’on buvait !
Et un jour que j’étais sur mon arbre à philosopher et à me gratter le collier de Rahan en plastique en même temps, je me suis demandé comment je saurai quand je serais grand. J’ai d’abord commencé par éliminer tout l’improbable, tout ce qui n’avait rien à voir avec ça, les filles par exemple, et j’ai fini par conclure qu’être adulte c’était pouvoir acheter autant de Coca que j’en veux !
Et même si il y a beaucoup de mes rêves d’enfants que j’ai laissé sur le côté, comme celui d’être en même joueur de foot et Joss Randall, je me souviens que lors de ma première paye je me suis quand même acheté un pack de six à étiquette rouge.
Quand j’étais petit j’étais donc un gouffre à Coca-Cola… et je le suis resté. Bon maintenant à cause de mes vieilles artères où sont passées bien des choses curieuses, je suis passé au Zéro. Mais ça n’empêche pas les bouteilles de filer bon train, si j’en crois les râleries de Marie qui essaye de me faire croire que c’est à cause de moi si elle sait marcher pratiquement à l’horizontale tellement elle est toujours chargée de ma boisson préférée, et tout ça juste pour deux packs… de douze…
Par contre je n’ai jamais essayé de cuisiner avec, parce que ça ne paraît pas, mais j’ai du principe moi, les boissons c’est des boissons et… c’est tout ! Du coup pas de Coca dans ma cuisine, parce que si on commence à mélanger on ne sait pas où… et puis le temps est assez déréglé comme ça ! Mais un jour Elodie, une de mes fées clochettes pour cuisinier en manque d’inspiration, est venue tinter à mes oreilles un, la cuisine au Coca ça te dit ? Là, je me suis rangé le principe, parce que les principes c’est bien mais faudrait pas pousser Raymond dans les hortensias sous peine de principes. Et je suis donc parti l’affronter, ce Coca dans ma cuisine, avec une petite recette de cochon et de Coca…
Un Coca mon cochon ?
Ingrédients : 650g de poitrine de porc frais en un seul morceau – 15cl de Coca Cola – 15g de gingembre en tranches – 2 étoiles de badiane – 1gousse d’ail écrasée – 1 bâton de réglisse – 1càc de pâte de curry rouge – ½ càc de coriandre en graines grossièrement écrasées – 1càs de miel – 1càs de sauce soja
Mettez la poitrine de porc dans une terrine possédant un couvercle, puis ajoutez le Coca, le gingembre, la badiane, l’ail, le réglisse cassé en morceaux , le curry, les graines de coriandre, le miel et la sauce soja. Couvrez et enfournez pendant 2h dans un four préchauffé à 170°. Retournez à mi-cuisson.
Découvrez alors la terrine et poursuivez une demi-heure de plus, attention qu’il reste toujours du liquide dans la terrine et que ça ne brûle pas.
Quand c’est fini, si ce n’est pas déjà le cas, vous pouvez réduire le jus en sirop léger, et vous n’avez plus qu’à trancher en arrosant de cette sauce.

Et moi aujourd’hui j’ai pris ma petite auto et direction le centre du monde ! Soissons !

Mais pourquoi, et dire qu’ils sortent des 20cl en Australie alors que j’attends toujours le 20litres… est-ce que je vous raconte ça…

P.S. : Et si vous voulez retrouver les aventures de Coca-Cola et des blogueuses racontées par Adèle... c'est là : l'aventure !

jeudi 19 novembre 2009

Voyage au Cap Vert dans le grand studio de France Inter et première rencontre avec une drôle de bonne femme, Césaria Evora en concert !

Elle arrive doucement, aidée d’un bras, dans le grand studio de France Inter, pieds nus, elle vient s’installer à sa place dans le cercle de lumière. Elle se tient à peine à quelques pas de nous… à peine à un souffle. Cette proximité laisse une curieuse impression, celle d’être presque invité à sa table, si proche...
Quand
Cesaria Evora lance sa voix, le ton a déjà été donné par le groupe, la musique a déjà bondi et rebondi plusieurs fois et les fesses ne peuvent déjà plus s’empêcher de se trémousser sur les sièges. Ça m’a toujours amusé de voir ses tribus de vers de terre gigotant, presque frénétiques et pourtant le cul restant vissé sur sa chaise. Alors qu’il suffirait juste de se lever et de s’agiter, qu’il suffirait de se laisser entreprendre par la musique pour se libérer le... Mais ça ne se fait sans doute pas, alors on reste tous les fesses agrippées à leur siège, et on subit leur volonté et leur agitation. Et ce n’est pas grave parce qu’on voit bien que toutes les autres en sont au même point, que toutes sont en phase trémoussage féroce…
Et quand la voix arrive elle trouve naturellement sa place au milieu des autres instruments et pourtant…

Et pourtant tout semble à contre pied dans cette histoire, tout semble tellement différent entre Cesaria Evora et son groupe, elle si sage et eux si allumés du feu sacré, toujours prêts à enflammer la moindre note. Elle, immobile, ménageant ses gestes pendant que les garçons de son groupe s’enfuient régulièrement dans des danses insensées… Plus la musique se fait légère, sautillante et virevoltante et plus la voix apparait grave et profonde comme jamais, et pourtant…
Et pourtant la vivacité des musiques et la profondeur de la voix s’accompagnent et se répondent. L'une soutient l'autre, la voix laisse la musique en liberté et l'encourage même, viens, viens me chercher semble-t-elle dire.
Et pourtant si ses gestes sont plus rares, presque comptés, parce que l'âge , parce que d'autres accidents... ils restent toujours dans le ton et semblent même donner le sens de l’histoire. Elle va à son rythme, juste comme pour encore encourager les autres à aller bien plus loin qu’elle ne peut aller aujourd’hui … Et il n’en faut pas plus pour que les deux diables qui se tiennent au violon et aux cuivres se lancent et dansent de plus en plus et pour nous entraîner… et comme nous aussi nous n’attendions que ça…

Et puis comme un clin d’œil, juste avant de partir, comme pour nous dire vous m’attendez toujours où je ne suis déjà plus, Cesaria Evora s’offre un dernier contre pied, un petit tour de danse tranquille et complice, de la danse en douceur mais tellement touchante parce qu’elle nous l’offre malgré tout. Et à ce moment là on la regarde avec une sorte de curieux sourire, mi-béat, mi-perdu, parce que juste le temps de finir sa trémousserie et elle n’est déjà plus là.
Les filles se retournent alors vers moi toutes les deux avec la même question, elle est déjà partie ? Quand je réponds d’un oui peiné j’ajoute pour moi, drôle de bonne femme, et elles hochent la tête mais elles n’ont pas pu m’entendre...
Cesaria Evora était en concert au grand studio de France Inter et elle repartie comme elle est venue, doucement aidée d’un bras et les pieds nus, elle est repartie comme elle est venue, mais nous, elle nous a bien changés entre temps…
Cd offert

Mais pourquoi, Brinca sabe so nos so, passa sabe so nos so, dansa sabe so nos so, qu'é di grupo Saiko Dayo … est-ce que je vous raconte ça…

dimanche 15 novembre 2009

Dernière ligne droite avant la deuxième édition du Salon du blog culinaire ! Et curieuse salade comme une pizza...

Une des phrases que je prononce le plus souvent c'est t'inquiète, ça va, y reste encore l'temps... une réponse que je fais à Marie pour la rassurer et qui curieusement a toujours l'effet l'inverse. Une fois que je lui ai dit ça elle a toujours l'oeil levant de celle qui pense, oui oui t'as le temps, juste le temps d'être en retard ! Il faut dire que l'expérience lui a montré qu'elle n'avait pas vraiment tort... Et depuis longtemps.
Du temps lointain où j'étais seul et abandonné pour affronter la rudesse du monde extérieur, il y avait déjà un jour particulier dans l'année où ceux de l'espèce des " si c'était possible je finirais encore plus ric-rac..." se retrouvaient.
Ce jour-là, c'était le jour de la déclaration d'impôt, un jour ou moi et mes semblables portions vers 23h59 à la boîte aux lettres de cette foutue perception du bout du monde ou de la ville en tout cas, notre déclaration très fraîchement remplie. Parce que curieusement quand on est un chouille en retard, du genre à se rendre compte qu'on a oublié cette foutue déclaration le jour dit vers 22heures, en même temps on se rend compte que la perception dont on dépend, ben justement c'est celle qui est au bout de la ville ! A croire qu'ils attribuent les perceptions selon votre capacité au retard...
Et c'est ainsi que nous nous retrouvions tous autour de la boîte aux lettres, le souffle court et la langue pendante, et que nous glissions la lettre juste juste avant minuit... Là on se jurait de ne plus... avant de dire à l'année prochaine aux collègues de la dernière seconde...
Et pour la petite recette que je vais présenter à Soissons en duo avec ma complice Stéphanie, depuis le printemps je lui dis et lui répète t'inquiète, ça va, y reste encore l'temps... Et là subitement le temps est passé à une vitesse... il y a dû avoir un truc comme une faille ou un écrasement du temps, un de ces trucs qui existent... dans les séries américaines. C'est pas possible autrement, parce que hier il me restait trois mois et ce matin il ne me reste même plus une semaine ! J'comprends pas !
Une des phrases que Marie prononce le plus souvent c'est j't'avais pas dit que t'aurais dû y penser avant ! Et des fois, finalement, elle a peut-être pas tort...
Dans à peine une semaine je serais donc de retour à Soissons, de retour au Salon du blog culinaire organisé par la bande des 750g, ces furieux passionnés de cuisine. Et j'attends ça depuis très exactement 365 jours ! Et si l'aventure continue une deuxième année, et sans doute bien d'autres, c'est aussi parce que certains partenaires ont choisis d'accompagner cette aventure, des partenaires comme Lesieur qui ont été présents dès la première heure. Et c'est pour ça que j'ai choisi aujourd'hui de leur faire un petit clin d'oeil, parce que leur présence va nous permettre, à nous, de nous amuser, de cuisiner, de papoter jusqu'à plus d'heure à refaire le monde et la cuisine... et plein d'autres choses... Une recette à base d'huile d'olive et d'huile spéciale pizza Lesieur.... une recette de pizza qui finit en salade.
Si ce n'était pas une salade ça serait une pizza...
Ingrédients : 200g de pâte à pain (à prendre chez le boulanger) – 1 mozzarella – 1vingtaine d'olives du type picholine – 1dizaine de tranches de copa ou de panchetta – 12 tomates cerise – 2 petites tomates - 1càc de câpres - du basilique et de l'origan – vinaigre balsamique - sel et poivre – de l'huile d'olive et de l'huile spéciale pizza Lesieur
Commencez par cuire la pâte à pain. Etalez-la, de manière à obtenir la forme d'une pizza. Posez la pâte sur un papier sulfurisé. Arrosez-la de quelques traits d'huile d'olive, salez et poivrez assez généreusement puis effeuillez dessus quelques branches d'origan. Enfournez dans un four préchauffé à 180° pendant 25 à 30 minutes. Glissez en même temps dans le four les tranches de copa, elles aussi sur une feuille de papier sulfurisé, et faites-les dorer sans trop insister en les retournant au moins une fois.
Pendant ce temps, coupez les tomates cerise en deux et les tomates en petits quartiers. Effeuillez une quantité généreuse de basilic et d'origan. Coupez en tranches la mozzarella.
Dès que la copa et la pâte sont cuites, déchirez la pâte en gros morceaux. Posez-la sur le plat de service et laissez-la tiédir. Quand elle est tiède répartissez dessus les tomates, le fromage, la copa dorée, les olives, les câpres et les herbes. Arroser alors avec quelques gouttes de vinaigre balsamique puis assez généreusement avec de l'huile spéciale pizza, il faut que ça piquante, et de quelques gouttes d'huile d'olive pour parfumer le tout. Servez sans attendre !
Produits offerts
Et comme je ne suis pas le seul à participer à ce clin d'oeil, vous retrouverez quelques autres recettes chez les participants au salon... par exemple chez Pascale ou chez Claude ou Clémence... à vous de trouver les autres  !

Mais pourquoi, bon, et si je me remettais à ma recette pour Soissons moi... est-ce que je vous raconte ça...

samedi 14 novembre 2009

Qu'elle est belle ma princesse Amandine… une histoire de patates, de cuisiniers, de Stéphane Bern… et d'étonnant gratin dauphinois !

Quand j'ai reçu l'invitation pour cette soirée et que j'ai vu qu'il était question de princesses et de Stéphane Bern, ma boîte à imaginer s'est tout de suite mise en marche et j'ai commencé à tout voir en rose bonbon, avec des lustres tombant presque jusqu'à terre et des dorures, et des tentures, et des diadème, et des valses, et… et surtout avec des princesses de partout, des princesses et des robes qui tournent. J'étais en train de me demander à quoi je ressemblerais en queue de pie, un pingouin ou un serveur, sans doute un peu des deux, et si je saurais entrer dans la valse...
Et puis j'ai vu le nom de la princesse, Amandine que c'était son petit nom, et j'ai aussi vu le lieu du rendez-vous, l'atelier Alain Ducasse. C'était dit ma princesse n'aurait pas la robe qui tourne mais sans doute plus de saveur que bien des princesses puisqu'il s'agissait en fait d'une petite patate nouvelle, une savoureuse, ma princesse Amandine !
Et me voilà ce soir-là au milieu de la foule, de ces foules où quelques unes se regardent avant de se dire, hooo ma chère mais tu es là comme je suis contente… ce qui en langue de VIP veut dire mais comment font-ils pour inviter cette ringarde à la même soirée que moi ! Elles regardent certaines avec des airs entendus et les autres, elles ne les voient pas… j'ai toujours adoré me transformer en homme invisible. Heureusement ces drôles de paroissiennes n'étaient qu'une poignée et il y avait aussi Alice, Adèle, Sophie, Claire et plein d'autres blogueuses … Et en plus il fallait tout voir et tout goûter et nos cinq cuistots de la soirée, Alba, Gontran, Eric, Laurent et Gilles ne semblaient pas décidés à nous laisser reposer entre deux goûtages.
Ce que j'aime dans ce genre de soirée ce sont les petits échanges et les petits trucs que l'on peut attraper au vol, juste chiper comme on prenait des bonbons du temps des culottes courtes, en douce et avec gourmandise. Des trucs, comme l'étrange et savoureux traitement qu'a fait subir Gontran Chérier à ses harengs, ou comme les petits pots de Laurent Mariotte ou la manière de rouler les gnocchi d'Alba Pezone… Chez chacun il y avait à discuter et à apprendre. En plus, ça permet d'aller ensuite échanger avec les copines avec des airs de conspirateur venant de trouver une carte au trésor.
Et c'est comme ça, au détour d'une conversation, que j'ai attrapé chez Gilles Choukroun l'idée d'un curieux gratin en l'entendant dire, et si on mixait un gratin, avant de préciser, il faut essayer et ne pas hésiter à s'amuser avec la nourriture… s'amuser avec la nourriture, les temps changent, heureusement !
Et en rentrant quelques heures plus tard à la maison, ma princesse Amandine à mon bras, j'avais mon panier à idées bien rempli alors je les ai notées comme d'habitude en lançant un grand Mariiiiiie, suivi d'un faut que j'te cause, y'a plein d'trucs que tu vas devoir te rappeler… elle adore ça, faire travailler sa mémoire… enfin j'espère.
Gratin de pommes de terre craquant et onctueux
Une petite précision suite à la remarque très pertinente de Cocotte, il s'agit de proportions pour une personne qu'il ne faut pas hésiter à multiplier !
Ingrédients : 120g de princesse Amandine – 20g de Morbier - 30g de crème fraîche - 10g de crème liquide - 1 pincée de muscade - 1 gousse d'ail - sel et poivre
Couper en tranches très fines les pommes de terre, utilisez un économe pour cela. Mettez les tranches au fur et à mesure dans un bol d'eau.
Râpez le Morbier et mélangez-le avec les deux crèmes.
Mettez une casserole d'eau salée à bouillir et dès qu'elle arrive à ébullition jetez-y les pommes de terre et faites-les blanchir rapidement. Versez-les tout de suite après dans une passoire et faites couler dessus de l'eau froide. Essuyez-les, puis mélangez-les avec la crème au fromage, assaisonnez avec le poivre, la noix de muscade et un peu de sel.
Frottez votre plat avec l'ail puis répartissez les pommes de terre dans le plat en essayant de les faire tenir sur la tranche.
Enfournez le gratin pendant une trentaine dans un four préchauffé à 180°. Passez-le quelques instant sous le grill si nécessaire pour le dorer un peu.
Mixez ensuite le centre du gratin avec un mixeur plongeant. Pour cela posez le mixeur sur le gratin et découpez un cercle au couteau d'environ la taille du mixeur de manière à ne pas entraîner tout le gratin en commençant à mixer. Puis une fois que les pommes de terres sont mixées ajoutez 1càs de crème liquide et redonnez un coup de mixeur, attention aux projections ! Rectifiez l'assaisonnement et servez de suite.
Produit offert

Mais pourquoi, dure est la vie du blogueur aussi obligé de boire des coups avec Gontran… dure dure même… est-ce que je vous raconte ça…

jeudi 12 novembre 2009

La quinzaine anglaise Tome 6 ! Dire que je croyais que j'avais tout dit sur elle, et la voilà de retour en mère noël… Nigellaaaaa !!!

Nigella Lawson est sans doute l'auteur culinaire britannique dont j'ai le plus parlé, et pas que britannique d'ailleurs. Il faut dire que sa… cuisine a bien des… rondeurs, des saveurs et des… hummmm ! Mais de tout ça j'en ai déjà parlé et et puis et encore et aussi et je ne suis même pas sûr de ne pas en avoir oublié ! Et puis à un moment je me suis dit que ça suffisait, Nigella en livres, Nigella à la télé, Nigellaaaaa, Nigella était presque partout… En plus Marie commençait à regarder vers ma pile de livre de la brune plantureuse avec comme des ciseaux dans les yeux.
Du coup j'ai tout rangé, tout oublié même ses déshabillés vaporeux, ceux avec lesquels elle vient chercher une dernière bouchée, qu'elle dévore dans le trait de lumière du frigo en ponctuant de ses hummmm légendaires ! Oublié tout ça… Bon, j'y retournais de temps en temps juste feuilleter une dernière fois, la der des ders un de ses livres ! Je le feuilletais juste quelques heures, les yeux dans le vide... Et puis petit à petit, je me suis fait à son absence, j'arrivais même à regarder Eric Leautey sans avoir les mains qui transpirent et le pied nerveux, pourtant sur Cuisine Tv, elle… eh bien je n'y pensais même pas !
Et puis voilà que je vais chez VHSmith acheter ma presse culinaire anglo-saxonne. Et après m'être chargé de revues je monte chercher mon traditionnel Dr Pepper à l'étage, juste en face des livres de cuisine… Ce n'est quand même pas de ma faute si les livres sont là !
Et en repartant je tombe sur elle, elle était là, elle me souriait en me regardant avec ce regard de biche aux abois, traquée par le vilain, cette biche qu'il faut sauver… Enfin son livre était sur les étagères quoi ! Et je l'ai pris, je l'ai feuilleté, j'étais encore fort. Et puis de feuille en feuille ma volonté a faibli, de plus en plus, et quand je l'ai vue sur son canapé mi-assise mi-allongée, en costume de père noël avec ces petites cornes sur la tête… j'ai été faible…
Mais même si j'ai été faible pendant une fraction de seconde, je suis quand même resté droit dans mes bottes de marbre ! Je n'ai pas cédé plus que de raisonnable ! Je n'ai acheté qu'un exemplaire de son livre, si c'est pas de la volonté ça hein hein… hein… Bon…
Et me voilà donc avec le dernier Nigellaaaaa, et elle et moi, je crois que c'est reparti pour un bon moment surtout que le dernier Nigella Lawson, Nigella Christmas sorti aux éditions Chatto & Windus est consacré à… noël bien sûr ! et que c'est un peu de saison.
Et pour commencer la visite de ce livre, une recette de caramel tout à fait parfaite pour réaliser vos petits cadeaux de noël et comme nos foodistas Réquia et Cathy ont choisit de mettre ce thème des cadeaux gourmands en avant, je les rejoins volontiers sur ce terrain (vous trouverez tout le détail pour participer sur leurs blogs).
Et pour calmer Marie, mon tigre domestique qui n'a pas fait que ronronner en voyant revenir Nigellaaaaa… j'ai aussi préparé un petit cocktail très britannique.
Gin Ginger cordial's cocktail
Ingrédients : Gin - Ginger cordial à ma manière (la recette est : )– une douzaine de framboises (vous pouvez utiliser des framboises surgelées) – eau gazeuse – zeste de citron vert et jaune
Pour cette recette n'utilisez pas des verres trop grands sinon vous risquez de noyer votre cocktail en ajoutant l'eau gazeuse, donc verre assez petits et puis rien n'empêche d'en boire plusieurs… avec modération !
La recette est simple, mélangez dans le fond du verre une dose de gin et une de Ginger cordial's, remuez bien, ajoutez les zestes et les framboises, un peu de glace pilée et finissez à l'eau gazeuse sans exagération donc.
Si vous avez de l'angustura qui traine, deux ou trois gouttes… et c'est tout !
Caramel croquant aux p'tites noix salées d'après la recette de Nigella Lawson
Ingrédients : 200g de sucre en poudre – 5cl d'eau – 100g de golden syrup – 150g de mélange de noix salé (les mélanges apéro…) – 25g de beurre – 1càc de bicarbonate de soude
Commencez en mettant le sucre en poudre, l'eau et le golden syrup dans une casserole et faites fondre le tout à feu modéré. Quand le sucre est bien fondu montez le feu et prolongez la cuisson pendant dix minutes en vérifiant que le caramel ne brûle pas.
A ce moment-là ajoutez les noix que vous aurez hachées très grossièrement, mélangez, ajoutez le beurre et mélangez de nouveau, ajoutez enfin le bicarbonate et remuez une dernière fois. Vous verrez que la réaction provoquée par le bicarbonate est des plus surprenante !
Etalez de suite le mélange sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Laissez reposer au frais une bonne heure. Ensuite il n'y a plus qu'à casser le caramel.
Si votre caramel ne durcit pas, peut-être par manque de cuisson ou trop de golden syrup, pas d'inquiétudes, ça m'est arrivé et je me suis retrouvé du coup avec de délicieux caramels moux croquants et salés !

Mais pourquoi, je me demande ce qu'elle va bien pouvoir faire la prochaine fois… est-ce que je vous raconte ça…

P.S.: Il y a aussi une très jolie idée de cadeau gourmand à reprendre chez Créadidi là : Cadeau gourmand.

mercredi 11 novembre 2009

La nouvelle cuisine qui parle est arrivée…

Une cuisine, c'est un endroit où l'on… cuisine… mais pas seulement. Dans une cuisine, on boit du café ou des coups, on grignote, et on parle, de tout, de rien, de ce qui fait la vie, celle de tous les jours comme celle des grands jours.
Et dans la cuisine de Mais pourquoi est-ce qu'ils nous cuisinent ça… dorénavant on va parler de tout ça et bien d'autres choses. Je me poserai, souvent le soir, pour parler de mes plaisirs de la journée, ou de mes coups de gueule… ou de mes envies, ou de tout et de rien et pourquoi pas de bouffe aussi... Pour parler et qu'on parle ensemble, quelques minutes ou toutes la nuit dans ma cuisine…
Et si jamais vous aussi vous voulez parler de ça ou d'autre chose… n'hésitez pas !
Et pendant ce temps les articles consacrés à la cuisine vont petit à petit rentrer chez eux sur Mais pourquoi il nous raconte ça… petit à petit comme l'oiseau fait son nid…
Et pour la première si je parlais d'un mur qui commence à me… mais alors sérieusement !

La suite est du coté de Mais pourquoi est-ce qu'ils nous cuisinent ça… et par ici le retour d'un article écrit là-bas il y a quelques temps et consacré à une bonne adresse japonaise à Paris…

Juji-ya est une de mes cantines du quartier de l'Opéra, une petite échoppe où on parle cuisine
japonaise et bento depuis bien bien longtemps... bien avant en tout cas que la mode et le monde entier s'empare des petites boîtes à repas japonaises.
Et comme aujourd'hui je suis parti à la recherche de yuzu, ce petit agrume japonais au goût si particulier, du côté de chez Kyoko, une des grandes épiceries japonaises de Paris, j'ai eu envie de revenir à la maison avec des boîtes à bento plein les bras.
Dès que l'on franchi la porte de Juji-ya, on est frappé par la petite taille de l'endroit et son
côté presque familial. Ensuite on remarque les présentoirs derrière lesquels attendent serveurs et serveuses les pinces à la main, et c'est là que souvent l'on se demande ce que l'on va bien pouvoir choisir... moi régulièrement je me retiens pour ne pas dire tout ! Mais dès que l'on parle de Japon il faut dire que je ne sais pas me tenir...
Aujourd'hui en tout cas je suis reparti avec quelques makis, ces gros sushis que j'essaye toujours d'avaler d'un coup avant de m'en mettre partout, avec quelques onigiris au saumon et avec des bentos largement garnis de porc pané, de boulettes de poulet, d'omelette, de légumes marinés, de pommes de terre à la mayonnaise, de riz et de plein d'autres petites choses.. Et j'ai laissé à regret des légumes en beignets, des petits sushis, et quelques douceurs qui pourtant me faisaient de l'œil !
Juji-ya se trouve 46 rue Saint Anne dans le 2e arrondissement et si le Japon et les bentos vous travaillent n'hésitez pas ! Et avant de repartir n'oubliez pas d'aller faire le tour au fond de la
boutique où se trouve une micro épicerie et vous verrez que c'est fou tout ce que l'on peut mettre dans si peu de place.

Et si vous voulez découvrir quelques recettes japonaises familiales revues à ma manière cliquez sur les noms des recettes :

Mais pourquoi, je mangerais bien un... une... deux okonomiyakis moi maintenant... est-ce qu'ils nous cuisinent ça...

lundi 9 novembre 2009

Le retour d'Alain Ducasse au pays des livres pour cuisiner côté jardin ! Et recettes saveurs au menu...

Avant de parler du livre d'Alain Ducasse Nature, simple, sain et bon chez Alain Ducasse édition je m'étais dit qu'il fallait que je parle aussi de Jamie Oliver… oui encore de Jamie et de son Jamie at home, comment ne pas en parler quand notre Ducasse a la bonne idée d'aller traîner dans les jardins. Mais je me suis rendu compte qu'avant Jamie, il faudrait aussi parler de Nigel, de Nigel Slatter et son The Kitchen diaries chez 4th dont j'ai déjà parlé ici ou … et avant lui de… et de fil en aiguille je me voyais bien remonter jusqu'à Nilkum de Rasmoselm le mésopotamien qui avait repris la manière de cuisiner les oignons au naturel d'Amentep un de ses collègues jardinier égyptien qui lui-même avait vu faire…
Forcément on ne peut que remarquer la subite passion d'Alain Ducasse pour la terre, celle qui colle sous la botte, et les potagers et les jardins, alors que ses autres ouvrages culinaires ne l'avaient jamais encore entraîné dans cette direction… Et puis on peut aussi se dire que finalement l'important c'est de savoir si le livre est comestible ou pas !
Du coup, on oublie l'avant, et l'avant de l'avant, et direction le Ducasse qui cuisine !
Celle qui m'a offert le livre m'a dit en même temps, tu vas voir c'est un livre qui te ressemble et je pense que tu va aimer… et elle nous connait bien, mes goûts et moi. Elle sait que je ne resterais pas insensible à ce livre où l'homme du Plaza Athénée renifle et attrape l'air du temps et le met à sa sauce.
La première fois que j'ai feuilleté le livre ce qui m'a marqué c'est en même temps la simplicité apparente des recettes et le nombre de pages que j'avais envie de corner pour indiquer mon envie de revenir très vite cuisiner, tartines, pâtes, galettes et autres tourtes... Et puis en relisant toutes ces pages que j'avais retenues, j'ai remarqué que sous la simplicité se cache aussi une certaine complexité des goûts et des saveurs des préparations de Christophe Saintagne, l'homme qui se trouve derrière les fourneaux de cet ouvrage. Et puis encore en les réalisant, et surtout en les goûtant je me suis dit que les choses n'étaient effectivement pas aussi simples qu'elles paraissaient !
Au final si vous vous attendez à trouver une cuisine dite de chef, passez votre chemin, mais si vous voulez une cuisine d'envies et de saveurs, de fraîcheur et de jardin, arrêtez-vous et vous passerez sans doute de jolis moments ce livre à la main…
Reste le point douloureux, le prix de l'ouvrage qui à mon goût mériterait d'être un peu plus léger, léger, puisqu'il vous en coutera 35euros si vous voulez donc découvrir le Nature de Ducasse. Maintenant à vous de voir !
Et pour le goûter j'ai choisi d'essayer 2 recettes l'une très étonnante, l'autre redoutablement savoureuse que j'ai mis un peu à mon goût… comme d'habitude !
Condiment de la mer aux algues et petites bêtes
Ingrédients : 1douzaine de bulots – 3huîtres - 1 pomme de terre à chair ferme – 1càs d'algue wakamé deshydratées - 1échalote – 2càs de vinaigre de Xérès - 1 jaune d'œuf – 2càs d'huile d'olive – quelques pincées de graines de sésame – citron vert et pain grillé pour servir
Commencez en faisant cuire la pomme de terre et par faire tremper les algues.
Emincez ensuite bien fin l'échalote et faites-la cuire à feu moyen dans une petite casserole avec le vinaigre jusqu'à ce que le vinaigre soit complètement réduit.
Ouvrez les huîtres et recueillez leur eau, filtrez-la et réservez-la, coupez les huîtres en tranches d'environ 1cm.
Sortez les bulots des coquilles, et coupez les en tranches assez fines.
Quand la pomme de terre est cuite pelez-la, coupez-la grossièrement et dans un mortier, écrasez-la grossièrement au pilon, puis ajoutez le jaune d'œuf et mélangez bien. Incorporez alors l'huile d'olive en mélangeant constamment. Ajoutez enfin à cette pâte grossière tous les autres éléments, l'eau des huîtres, les huîtres, les bulots, l'échalote et les algues bien égouttées. Saupoudrez d'un peu de graines de sésame et dégustez de suite sur de belles tranches de pain grillés, le tout arrosé de citron vert.
Soupe de châtaignes au lard fumé et aux giroles
Ingrédients : 450g de châtaignes cuites au naturel – 2échalotes – 1branche de céleri – 1tranche de lard fumé d'environ 1cm d'épaisseur – 2feuilles de laurier – 1quinzaine de giroles – 75cl de bouillon de volaille – sel et poivre – 1càc d'huile d'olive - quelques brins d'origan frais
Emincez assez finement les échalotes et le céleri.
Faites ensuite dorer la tranche de lard dans une cocote, elle doit être bien dorée et croustillante.
Enlevez le lard, et faites rapidement revenir l'échalote et le céleri pendant 3minutes. Ajoutez les châtaignes et le laurier, salez et poivrez . Au bout de 3minutes, retirez une dizaine de châtaignes et 1càs du mélange puis versez le bouillon et poursuivez la cuisson pendant environ 25minutes.
Pendant ce temps taillez les giroles en tranches et le lard en lardons fins.
Mettez l'huile d'olive dans une poêle et faites sauter rapidement les châtaignes et le mélange céleri et échalotes prélevé. Ajoutez ensuite le lard, remuez, puis les champignons puis prolongez la cuisson pendant quelques minutes, n'insistez pas trop sinon les champignons vont se ramollir.
Dès que la soupe est prête, retirez le bouillon et le laurier puis mixez très finement tout le reste en ajoutant du bouillon à votre goût. Versez le contenu de la soupe dans les assiettes, puis répartissez le contenu de la poêle et finissez avec quelques feuilles d'origan.
Ouvrage offert

Mais pourquoi, j'ai pas un truc anglais sur le feu moi déjà… est-ce que je vous raconte ça…

P.S.: Le petit commentaire de Paule me permet de lui rendre son rôle dans cet ouvrage... Paule Neyrat distille conseils et remarques sur le plan diététique dans cet ouvrage !

jeudi 5 novembre 2009

Quand la feignasse qui sommeille en moi se réveille, la tartinade se transforme en cake…

Quand j'ai entre autre reçu la " tartinade " Pois cassés à l'indienne de D'Aucy pour participer à un petit concours organisé par la marque, un concours qui pourrait m'envoyer m'asseoir à la table d'Alain Passard, j'ai tourné et retourné la boîte en me demandant ce que j'allais bien pouvoir en faire. Et puis ma machine à imaginer des recettes s'est mise en marche.
Le problème avec cette curieuse machine c'est qu'elle n'a rien de rationnel et qu'elle commence toujours par partir à fond, tête baissée, petit plateau dans la descente ! Et quand c'est à fond, à fond, à fond ! des fois les recettes… Du coup, la première recette à base de queue de castor farcie ou de poche de kangourou retournée à l'indienne ne finiront pas tout de suite en cuisine… pas tout de suite… Et puis ça se calme, ça devient plus raisonnable, de plus en plus et ça finit souvent par la raison pure… et si tu t'en faisais une tartine… et là je trouve l'idée tellement géniale que je me faisais mon Rocky en haut des escaliers, en sautant en l'air avec le bras rageur et même l'œil du tigre… avant de me dire subitement, mais c'est pas une r'cette ça… Forcément ça ne marche pas à tous les coups ! Certaines s'étonnent encore devant cet étrange phénomène...
Ensuite, je suis bon pour un tour, deux tours, trois tours… Et puis des fois je balance le vélo dans le fossé et j'annonce clairement la couleur, aujourd'hui c'est feignasse ! Et des fois ça marche…
Cake aux pois cassés et aux épices à l'indienne
Ingrédients : 1barquette de Tartine Pois cassés à l'indienne D'Aucy 125g - 250g de farine – 2oeufs– 1 càc de levure sèche de boulangerie - 7,5cl d'eau tiède - 7,5cl de lait –½ càc de sel –1 càc d'huile neutre - Un mélange d'épices, ½càc de curry en poudre, ¼càc de cumin en graines, ¼càc de
coriandre en graines, ¼ de càc de graines de fenouil…
Mettez l'ensemble des épices et des graines dans un petit bol et réduisez-les grossièrement en poudre au pilon (un coup de robot rapide peut aussi faire l'affaire).
Versez la levure dans l'eau que vous aurez tiédie et laissez reposer une dizaine de minutes.

Battez ensemble dans un bol le lait et les œufs. Mettez la farine, faites un puits et versez-y le lait aux œufs et l'eau avec la levure, et mélangez bien le tout jusqu'à obtenir une pâte homogène (si elle reste un peu grumeleuse ce n'est pas important). Couvrez et oubliez pendant 1heure dans un endroit assez chaud.
Huilez bien un moule à cake d'environ 16x10cm, ne remplissez pas trop, il vaut mieux faire deux petits moules qu'un trop grand qui ne va pas bien cuire dedans.
Séparez la pâte en deux, 1tiers d'un côté, 2tiers de l'autre. Ajoutez la barquette de pois cassés à l'indienne aux deux tiers de pâte, mélangez sans trop insister.
Puis versez les deux pâtes en les alternant dans le moule, ne cherchez pas à faire quelque chose de régulier.
Parsemez le mélange d'épices et de graines sur le cake à votre goût et glissez ensuite le moule dans un four préchauffé à 175° pendant 40 à 45 minutes en vérifiant la cuisson de temps en temps.
Au sortir du four démoulez dès que c'est possible et laissez ensuite finir de refroidir sur une grille.
Ensuite vous pouvez le coupez en cubes, les saupoudrer d'une pincée du mélange d'épices et vous verrez qu'il ne fera pas le temps de l'apéritif !

Produit offert








Mais pourquoi, la queue de castor farcie… y'a peut-être un truc à creuser là… est-ce que je vous raconte ça…

mardi 3 novembre 2009

Direction le Salon du chocolat pour y boire… un café ! Carte Noire et chocolat l'imparable association…

Je n'ai jamais su dire non à un café. Alors quand on m'a invité pour aller boire un café dans le cadre du lancement des Boissons Gourmandes de Carte Noire du côté du Salon du chocolat, un seul mot m'est venu à la bouche… oui ! Le petit noir m'accompagne depuis si longtemps du matin au soir et du soir… J'aime le café depuis le temps des culottes courtes et les grandes bassines de café que faisait ma mère, ces bassines qui nous allaient depuis le petit déjeuner jusqu'au dernier café du soir des parents. Et ce samedi-là me voilà donc parti du côté du Salon du chocolat pour boire un café. En arrivant au salon dans l'espace Carte Noire, une des premières questions que l'on m'a posée c'est… un café ? Quand je suis chez des amis et que l'on pose cette question j'essaie toujours de me mettre dans la foule des autres et je lève les deux bras en espérant que je serai compté deux fois et que je pourrais dire, quand un café restera sans buveur, je vais me dévouer… Là, j'ai juste dit oui, mais le temps qu'il arrive on a commencé à parler cappuccino…
J'ai longtemps essayé de faire du cappuccino à la maison, de réaliser ces petites merveilles aux jolies couches bien séparées et à la mousse aérienne mais à chaque fois je me retrouvais avec un vague café au lait à la mousse pathétique… J'ai eu beau tout essayer, de faire glisser le lait ou le café le long du verre, de shaker la mousse pendant des heures, j'ai tout essayé et même les supplications et les prières n'ont rien fait… je finissais toujours avec café au lait à la triste mine !
Du coup, en voyant le cappuccino préparé là devant moi, la mousse gonfler, le café couler, les couches se séparer, j'ai eu la tête qui a penché sur le côté et je me suis dit c'était si simple que ça… Mais je n'ai pas eu le temps de m'étonner plus longtemps que j'entendais derrière moi, votre café… Et c'est comme ça que je suis parti mes deux cafés à la main, et que je les ai bus tous les deux ! D'abord l'onctueux et parfumé cappuccino dont la crème m'a tracé de fines moustaches et puis le corsé dont l'amertume tonifiante m'a secoué les papilles. Et juste le temps de finir mes deux cafés avec gourmandise que nous voilà partis pour l'atelier de Christophe Adam qui nous attendait la poche à douille déjà à la main.
Là, Christophe Adam le maître du sucré de la maison Fauchon, un cuisinier virevoltant, inventif et passionné nous a montré en trois recettes à quel point le café avait sa place en cuisine. En trois recettes le pâtissier nous a fait passer du plus crémeux au plus acidulé, du plus croquant au plus fondant, de la crème montée et du caramel au yuzu… du chocolat au café. Et après avoir goûté tout ça il nous a proposé, le plus simplement du monde, alors on boit un café maintenant ? J'ai encore dit oui
En rentrant quelques heures plus tard curieusement j'ai encore eu envie de café et de chocolat… Alors je me suis mis en cuisine et quand j'ai fini mes petites choses café et chocolat, j'ai préparé un cappuccino en pensant de nouveau et dire que c'était si simple. Et puis je me suis assis, le chat sur les genoux, le café à la main, et dans un rayon de soleil d'automne nou s nous sommes mis tous les deux à ronronner.
Petits ronds tout chocolat et café

Ingrédients pour 4 ou 5 pièces : 200g de chocolat au lait – 45g de farine (merci d'avoir remarqué cet oubli !) - 25g de chocolat noir - 1café corsé Carte Noire – 25g de beurre salé - 1oeuf (80g) – 60g de sucre roux (cassonade) – ½ càc de levure chimique – 2 ou 3 pincés de fève de tonka râpée
Mettez le café dans une petite casserole et faites le réduire d'un tier.
Hachez assez grossièrement le chocolat au lait sans chercher à réaliser des morceaux très réguliers.
Mettez la moitié du chocolat et le beurre dans un saladier et faites fondre le tout au bain marie ou au micro-ondes.
Dans un bol battez l'œuf et le sucre.

Dans un autre bol, mélangez la farine, la levure et la fève tonka en poudre.
Ajoutez le mélange œuf et sucre au chocolat fondu, puis mélangez bien. Incorporez ensuite la farine en plusieurs fois. Finissez en ajoutant le chocolat haché restant.
Posez des cercles à pâtisser sur une plaque couverte de papier sulfurisé, répartissez-y la pâte chocolatée, puis enfournez pendant une quinzaine de minutes à 170°.
Pendant ce temps faites fondre le chocolat noir et 2càs de café réduit.
Quand les petits ronds sont prêts, répartissez le chocolat au café dessus.
Une fois fini il n'y a plus qu'à déguster le café à la main, un café que vous pourrez choisir du plus parfumé au plus corsé selon votre envie du moment.

Article sponsorisé
Crédit photo atelier Carte Noire : TLS


Mais pourquoi, café du matin espoir mais café du soir ??? est-ce que je vous raconte ça…