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mercredi 5 avril 2017

Mon p'tit gâteau aux poires... à moi le gâteau et à vous les poires...

Quand j'ai commencé à penser à ce que j'allais vous raconter pour vous parler de ces nouvelles poires que sont les Angélys que j'ai donc utilisées pour ce gâteau, j'ai commencé à penser comme souvent à mes souvenirs d'avant, ceux du temps où les dinosaures de mon âge courraient en ma compagnie sur la terre. Et puis je me suis dit qu'à force de jouer les anciens combattant du temps d'avant certains risquaient de penser que j'étais un nostalgique de la... nostalgie...
Alors que pas du tout, du tout... le temps d'avant n'est pas pour moi une période de rêve, et bien des choses qui ont changé depuis me vont bien bien ! Que ce soit pour le choix des poires qui sont aujourd'hui bien plus diverses et variées ou bien d'autres choses... ça ne me manque pas de n'avoir que trois chaînes de télévision ou de ne pas attendre six mois pour avoir enfin le téléphone...
Parce qu'à l'époque on attendait, on attendait et un jour arrivait le monsieur du téléphone avec la grande nouvelle, on allait enfin l'avoir, ce drôle de truc en plastique gris qui allait vous permettre de... En fait quand pour la première fois nous avons eu le téléphone la première question que nous nous sommes posé c'est eh ben on va en faire quoi ? Parce que finalement on ne connaissait pas grand monde qui l'avait le téléphone parmi les amis de la famille, tous en était encore à l'attendre...
Du coup notre grand jeu était de le décrocher et d'écouter le bip-bip en attendant un hypothétique appel, c'était le temps où finalement attendre était une chose naturelle...
Et donc pour en revenir aux poires, c'était aussi le temps où trouver des nouvelles poires n'était pas vraiment quelque chose que tu pouvais attendre, tu avais certaines poires et puis... c'est tout ! Alors qu'aujourd'hui j'ai donc découvert ces nouvelles venues que je pourrais décrire simplement en les trouvant parfumées, juteuses et fondantes, et qui se prêtent aussi bien à être cuisinées qu'à être croquées sans autre forme de procès. 
Mais comme c'est toujours difficile de décrire le goût des choses je vous propose de les goûter vous-même ! Enfin je propose à une ou un d'entre vous de les goûter puisque je vous propose d'essayer de gagner une jolie boîte où vous trouverez 4 belles poires Angélys qui vous permettront de préparer mon gâteau.
Pour essayer de les recevoir c'est tout simple mettez un commentaire en me disant juste comment vous allez les utiliser, en faisant mon gâteau, en faisant autre chose avec ou juste en les croquant !
Et ce soir à minuit pile mon hamster toujours aussi innocent tirera une personne au sort qui recevra les jolies poires... on ne peut pas faire plus simple !
Mon gâteau a été très largement été inspiré par celui que j'ai trouvé sur le très joli blog, Délices d'Orient, un blog que je ne saurait trop vous conseiller ! Une recette que j'ai remise à ma sauce...
Mon p'tit gâteau aux poires...
Ingrédients : 120g de farine – ½ càc de levure chimique – 60g de sucre en poudre roux (j'ai utilisé du muscavado) - 1 œuf - 90g de beurre mou – 60g d'amandes en poudre – 60g de chocolat noir haché grossièrement – 2 poires Angélys – 1càs de sirop d'érable – quelques amandes entières grossièrement hachées
Pelez puis coupez en tout petits cubes ½ poire après avoir le cœur.
Mélangez dans un saladier le sucre en poudre et le beurre en insistant bien. Ajoutez l’œuf et fouettez de nouveau en insistant bien. Ajoutez la farine et la levure mélangé et tamisé et mélangez encore, ajoutez enfin le poudre d'amande, le chocolat noir et la poire haché et mélangez une dernière fois.
Versez dans un moule à manqué beurré et fariné, de préférence à charnière, d'environ 18cm de diamètre. Attention c'est un tout petit moule ! Si vous n'avez qu'un grand moule augmentez ou même doublez les proportions sinon vous n'allez pas avoir un gâteau mais une crêpe aux poires !
Coupez la poire et demie restante en demi-tranches assez fines et déposez les tranches sur la pâte.
Enfournez le gâteau dans un four préchauffé à 180° pendant 35 à 40 minutes.
Une fois le gâteau cuit arrosez-le avec le sirop d'érable et parsemez dessus les amandes hachées, laissez au moins tiédir et dégustez !
Mais pourquoi, je me demande si je n'aurais pas un chromosome d'islandais... est-ce que je vous raconte ça...

samedi 21 janvier 2017

Le samedi c'est retour vers le futur... Curry crémeux minute parce qu'au début il y avait déjà le curry...

On me demande souvent si je cuisine depuis toujours, bon à vrai dire on me demande tout aussi souvent si on cuisinait chez moi, sous-entendu est-ce que j'avais une mère ou une grand-mère qui cuisinait. Je n'ai connu aucune de mes grand-mères et ceux qui passent de temps en temps par ici connaissent la grande spécialité de ma mère, le steak à l'huile et aux légumes en boîtes... ce qui règle ce problème. Reste, est-ce que je cuisine depuis toujours....
Là, je commence souvent par répondre que ça dépend ce qu'on entend par toujours... un peu comme pour sous-entendre que j'aurais été un précoce très précoce. J'attends ensuite un peu pour voir si mon interlocuteur se demande à quel âge j'ai bien pu commencer pour répondre ça, trois, quatre, cinq ans... Et alors je peux compléter d'un si on considère que vers la trentaine c'est depuis toujours...
Parce qu'avant non je ne cuisinais pas, au mieux j'essayais d'impressionner les filles de passage en taillant une tomate en fines tranches sans y laisser un doigt ou deux et en les arrosant comme on sert le thé à la menthe d'huile d'olive en racontant les oliviers du sud du sud, ceux de mon oncle, ces fruits qui mûrissent et se gorgent de soleil... Comme je n'avais pas grand chose à mettre dans les assiettes, il fallait bien que j'enrobe ça avec quelques histoires !
Ce n'est que bien bien plus tard que j'ai commencé à sortir poêles et casseroles et que je me suis mis à cuisiner, la trentaine et les filles de passage étaient... passées.
Et en cherchant à me rappeler ce que j'ai commencé à cuisiner alors je me suis souvenu que le curry était un de mes premiers plats et je me suis dit que pour ce jour de retour pour le futur justement un curry...
Curry crémeux minute
Ingrédients : 6 blancs de poulet – 2càs de curry en poudre – le jus d'1/2 citron – 30g de beurre - 1boîte de tomates en cube – 1pincée de sucre en poudre – 1càs d'amande en poudre - 1 botte d'oignons nouveaux – 10cl de crème liquide entière - sel et poivre
Coupez les blancs de poulet en cubes et mettez-les dans une boîte hermétique (un tup') avec le curry et le citron. Salez, poivrez et secouez le tout pour bien couvrir le poulet. Puis laissez reposer pendant 4 heures, plus vous pouvez aussi, secouez-le juste de temps en temps.
Avant de cuisiner, hachez grossièrement la botte d'oignons nouveaux en séparant le blanc et le vert.
Mettez le beurre dans une poêle à feu vif et faites y revenir très vite le blanc de l'oignon.
Ajoutez le poulet et faites dorer toujours à feu vif.
Ajoutez la tomate en boîte et le sucre en poudre remuez, baissez à feu moyen et poursuivez la cuisson une petite dizaine de minutes à peine, le temps que les cubes de poulet soient bien cuits.
Ajoutez alors la poudre d'amande et poursuivez la cuisson pendant trois minutes.
Ajoutez la crème et servez en parsemant le vert de l'oignon et, si vous avez le temps et l'envie, quelques pluches de coriandre.
Si vous avez un peu plus de courage, ajoutez dans la marinade 2 feuilles de laurier, 1 bâton de cannelle, ½ càc de coriandre en grains et autant de cumin aussi en grains.
Mais pourquoi, en même temps une salade de tomates avec juste un peu d'huile d'olive et une histoire c'est déjà pas mal... est-ce que je vous raconte ça...

mercredi 7 septembre 2016

Souvenirs d'enfance... Roulé très très vanille à la crème à la... pour faire des souvenirs à mes enfants...

Ce matin en répondant à une interview à venir dans le très gourmand Pâtisserie & compagnie, quand Clémence, la rédactrice en chef du journal, m'a demandé si j'avais des souvenirs d'enfance concernant la pâtisserie... Je me suis gratté la tête et je lui ai bien sûr répondu que ma mère déjà avec la cuisine... alors avec la pâtisserie...

Et puis je lui ai raconté mes souvenirs de la boulangerie du coin d'la rue devant laquelle je bavais en regardant les éclairs au chocolat et au café, parce qu'encore une fois je n'avais pas envie de choisir. Heureusement à l'époque on trouvait déjà des divorcés, je crois d'ailleurs qu'on n'appelle plus ça comme ça, des divorcés, des sortes d'éclairs bi-goûts qui arrangeaient mon indécisions... Et je lui ai dit que mes souvenirs d'enfance et de pâtisseries s'arrêtaient là.
Et à chaque fois que je me rends compte du peu de souvenirs que j'ai en ce qui concerne le sucré mais aussi tout ce qui se mange en général, je suis pris d'une quasi frénésie culinaire en espérant qu'il est encore temps pour créer des souvenirs à mes deux merveilles et mon hamster. 
Parce que finalement je me demande si ces souvenirs sont liés seulement à l'enfance, à l'adolescence ou si, même maintenant qu'elles se rapprochent de l'âge adulte... bon ils disent qu'ils le sont déjà mais comme moi je vois encore des robes qui tournent et des culottes courtes quand je regarde leur ombre j'ai du mal à y croire... Quoi qu'il en soit au cas où ils ne soit pas trop tard, je cuisine, je pâtisse, je cuisine, je pâtisse... en espérant qu'ils en garderont quelque chose !
Roulé très très vanille à la crème pâtissière à la...
Ingrédients :
Pour le roulé : 4 œufs - 100g de farine - 100g de sucre glace – 1càs de sirop de canne - du sucre vanillé si possible maison
Pour la crème pâtissière à la vanille : 2 jaunes d’œufs – 30cl de lait chaud – 45g de sucre en poudre – 45g de farine – 1 gousse de vanille
Commencez par la crème. Fouettez les œufs avec le sucre dans un saladier. Ajoutez la farine et fouettez. Ajoutez le lait en filet tout en fouettant. Coupez la gousse de vanille en deux dans la longueur puis grattez-la au-dessus du saladier. Versez le tout dans une casserole.
Faites épaissir à feu moyen en remuant régulièrement, avec un fouet c'est le plus efficace, de 3 à 5 minutes jusqu'à ce que la crème pâtissière épaississe. Versez dans un plat, filmez au contact et laissez refroidir.
Préchauffez votre four à 180°.
Séparez les blancs des jaunes des œufs prévus pour le roulé.
Versez les jaunes dans un saladier, ajoutez le sucre et fouettez jusqu'à obtenir un mélange mousseux. Tamisez la farine au dessus du saladier et ajoutez-la délicatement.
Fouettez les blancs en neige bien ferme puis incorporez-les à la pâte, toujours délicatement.
Étalez la pâte sur une plaque d'environ 25cm sur 40 couverte de papier sulfurisé.
Enfournez la plaque une quinzaine de minutes en surveillant la cuisson.
Humidifiez légèrement un torchon, étalez-le puis retournez le biscuit dessus. Tirez doucement sur la feuille de papier sulfurisé pour la décoller.
Roulez le biscuit dans le torchon, déroulez-le, coupez les bords sur environ 1cm puis déposez le biscuit sur une feuille de film alimentaire.
Couvrez-la avec la crème puis roulez de nouveau en vous aidant avec le film. Fermez le film puis mettez le tout au frais pendant une bonne heure.
Au moment de servir, enlevez le film alimentaire badigeonnez le roulé avec le sirop puis roulez-le dans le sucre vanillé. Après vous n'avez plus qu'à couper de belles tranches et à vous dire que ce sont des tranches de souvenirs que vous êtes en train de servir...
PS : Sur la photo il n'y a qu'un bout du roulé qui est plus long que ça normalement mais les " souvenirs " étaient pressés de le dévorer...

Mais pourquoi, c'est marrant mais les kebabs du coin je suis sûr que je n'ai pas besoin d'insister pour qu'ils s'en souviennent ! est-ce que je vous raconte ça...

lundi 22 août 2016

L'avantage de ne pas avoir le compas dans l’œil c'est qu'on a souvent trop... Kouglof aux cranberries et chocolat !

Quand il s'agit de bouffe j'ai jamais eu le compas dans l’œil ou plus exactement j'ai le compas un peu trop ouvert ! C'est un grand classique chez moi quand je dois faire un plat pour un livre, un article ou n'importe quoi d'autre et qu'il me faut une portion pour un ou deux, immanquablement quand j'ai fini, que j'ai rempli mon plat, il me reste toujours dans la gamelle de quoi faire un, deux, trois, quatre... plats de plus.
Faut dire que j'ai un problème avec les portions et quand je vois sur une boîte de pâtes que la portion par personne est de 80g, je commence par peser les grammes en question, je regarde le résultat, je me gratte la tête et après m'être dit que non non ça devait être une blague, je double la quantité par personne... et forcément après il m'en reste !
Ça doit être la faute de ma mère, de toute manière tout est toujours la faute des mères ! Ma mère, qui à la moindre annonce de moindre événement ou d'une grève de quoi que ce soit d'ailleurs, ça pouvait être les producteurs de boulons ou de lacets, elle réagissait de la même façon, elle courrait acheter tout ce qu'elle pouvait et remplissait encore plus des placards déjà pleins. J'ai comme ça toujours vécu au milieu de trop de bouffe... De sa faute j'le disais bien.
Et aujourd'hui j'avais donc un kouglof à faire et une fois mon moule rempli, je me suis retourné et vous l'croirez peut-être pas mais curieusement j'avais encore assez de pâte pour un deuxième ! Des fois il se passe quand même des choses curieuses dans ma cuisine...
Kouglof aux cranberries et chocolat !
Ingrédients : 250g de farine – 60g de sucre en poudre – 1 œuf – 90g de beurre à température ambiante donc mou – 15g de levure fraîche – 10cl de lait – 1 pincée de sel - 45g de cranberries – 45g de chocolat noir haché - une quinzaine d'amandes
Mettez le lait et la levure émiettée dans le bol d'un robot équipé d'un crochet et donnez quelques tour. Laissez reposer 10 minutes et redonnez un tour de crochet.
Ajoutez le sucre en poudre, l’œuf, le beurre, la farine et le sel et faites tourner à petite vitesse le robot pendant une douzaine de minutes.
Couvrez alors le bol d'un film alimentaire et laissez reposer une bonne heure.
Versez la pâte sur un plan de travail fariné et repliez-la deux ou trois fois.
Pendant ce temps mettez les cranberries dans une tasse de thé chaud et laissez-les gonfler.
Egouttez bien les cranberries et déposez-les dans la pâte en même temps que le chocolat. Déposez les amandes dans les rainures au fond de votre moule à kouglof beurré et fariné. Pliez quelques fois la pâte, déposez-la également, couvrez d'un film alimentaire et laissez reposer encore une heure.
Enfournez 45 minutes environ dans un four préchauffé à 180°.
Laissez légèrement refroidir, démoulez et laissez finir de refroidir sur une grille.
Mais pourquoi, au fait c'est kouglof, kougelhof, kugelhof, kugelopf, kougelhopf, kugelhopf ou kouglouf qu'on doit dire ? est-ce que je vous raconte ça...

samedi 14 novembre 2015

La soupe de mon oncle... Juste une soupe et une vieille histoire...

Mon oncle est parti un jour d'Espagne en courant, devant lui il avait l'horizon et derrière lui les troupes d'un petit caporal qui se rêvait général... Et cet oncle-là à la recherche de son idéal a couru si loin qu'il ne s'est arrêté qu'en arrivant à Varsovie. C'était un autre temps où certains rêves existaient encore...
L'oncle est resté là-bas toute sa vie, il était trop rouge pour que les frontières s'ouvrent par ici et encore plus par chez lui. Et elles ne se sont finalement ouvertes qu'une fois à la mort de mon père juste le temps d'un aller-retour pas plus, trois jours pas une heure de plus nous a-t-il dit en arrivant.
C'est comme ça que je l'ai rencontré pour la première fois, l'oncle qu'on appelait chez moi le polonais... Forcément...
Ma mère avait les habitudes de certaines femmes du sud, elle a montré sa peine à profusion en l'accueillant. L'oncle, lui, avait pris d'autres habitudes, peut-être celles des hommes de l'Est, et en retour elle n'a eu tout comme moi que quelques tapes dans le dos.
Il s'est installé chez nous et le lendemain quand ma mère s'est préparé à partir au travail et qu'il a demandé ce qu'il pouvait faire, elle a juste dit à l'oncle tu pourrais le faire manger ? en me montrant de la main. L'oncle a dit oui je m'arrangerai. Et ma mère est partie en courant comme chaque matin.
Pendant que je déjeunais de mon café à la chicorée, j'ai entendu l'oncle ouvrir et fermer chaque placard en me demandant ce qu'il pouvait bien espérer trouver dans une maison où on cuisinait si peu.
Vers midi, il est venu me voir et m'a dit qu'il allait me préparer une soupe, une soupe que nous mangions avec ton père... Les phrases de mon oncle finissaient souvent en tombant par terre alors que l'on attendait une fin qui n'arrivait jamais.
Il m'a demandé de venir avec lui dans la cuisine, j'ai cru que c'était pour l'aider à trouver... je ne savais pas trop quoi d'ailleurs il y avait tellement peu à trouver. Non, c'était juste pour que je sois là que je regarde et peut-être que j'apprenne leur fameuse soupe.
Et pendant qu'il la préparait il ne m'a rien raconté d'autre que la soupe, l'ail d'abord coupé juste en deux puis revenu dans son filet d'huile d'olive, le bouillon de volaille ensuite versé et le temps qu'il a fallu attendre pour que l'ail cuise, de longues minutes. Il cuit longtemps parce que c'est une soupe de rien et rien c'est meilleur quand ça a du goût avait-il dit. Et puis l'œuf juste battu et le tourbillon que l'on fait pour le verser et... c'est tout ? Oui c'est tout m'avait-il répondu et juste du pain...
En mangeant il m'a demandé des choses qu'on demande à ceux dont on ne sait rien, ce que je voulais faire plus tard, si j'aimerais rentrer un jour... au pays... des choses qu'on se demande plus pour parler que savoir, notre vie commune n'allait de toute manière durer que quelques heures, on pouvait bien dire ce qu'on voulait.
Et au milieu de tout ça, entre deux lampées de cette soupe d'ail et de pas grand-chose, l'oncle m'a juste dit, je crois que je n'ai jamais dit à ton père que je l'aimais sa soupe... tout est allé tellement vite...
Il ne m'en a pas dit plus sur ce qui était allé si vite, ni sur grand-chose d'autre d'ailleurs, nous avons juste continué à parler de moi en finissant la soupe.
Quelques jours plus tard l'oncle est reparti, trois jours plus tard et pas une heure de plus.
Ce n'est que bien plus tard, plus grand, que j'ai appris ce qui avait été tellement vite, le bruit et la fureur, la guerre et la fuite... tout ce qui avait empêché mon oncle de dire à mon père qu'il l'aimait bien sa soupe, et peut-être quelques autres petites choses...
Ne cherchez surtout pas de morale à cette histoire, il n'y en a pas, elle restera comme les phrases de l'oncle... C'est juste une vieille histoire d'il y a longtemps que j'avais envie de partager avec vous aujourd'hui, c'était juste ça... et une soupe...

Mais pourquoi, et si nous prenions juste le temps de nous le dire... est-ce que je vous raconte ça...

jeudi 25 décembre 2014

Juste juste un bien bon Noël à vous tous ! Et quelques petits mots de plus…

Je ne garde pas des souvenirs inoubliables de mes Noël d'enfance, trop souvent mon père était loin de nous en train d'essayer de se soigner avant d'être définitivement loin de nous… Et pourtant il m'en reste un, un où nous nous sommes retrouvés étonnamment tous les quatre, les parents et mon frère au pied du sapin le lendemain matin. Un jour dont je me souviens comme le jour du vélo rouge.
Cette année-là mes parents avaient enfin décidés de m'offrir le vélo rouge dont je rêvais depuis… sans doute très longtemps puis qu'il était ce jour-là équipé de petites roulettes, signe que je ne savais pas faire de vélo, que je n'étais même jamais monté sur une de ces drôles de machines à roues.
Quand je l'ai vu là sous l'arbre mal emballé, si facilement reconnaissable, j'étais prêt à jurer, cracher par terre, que je serai gentil toutes les années à venir des fois qu'un tel cadeau demande des années et des années de gentillesse, un peu comme si j'avais eu un crédit à l'avance. Je l'ai touché et retouché pour me persuader qu'il était bien réel, je l'ai même frotté avec un chiffon sans même l'avoir fait bouger de sa place en dessous de l'arbre, des fois qu'une poussière…  
C'est à ce moment-là que j'ai senti comme un picotement dans la nuque, comme si une tracasserie venait me piquer là de plus en plus violemment… Et en me retournant j'ai découvert les yeux noirs de colère de mon frère posé sur moi. Cette année-là où nous étions tous autour de l'arbre il y avait mon vélo rouge sous l'arbre… Un vélo… un seul vélo !
Les enfants pouvant être suffisamment égoïstes pour ça, les yeux de mon frère n'ont pas gâché mon vélo, mais par la suite je l'ai payé de quelques chutes et quelques hématomes cet unique vélo… mon frère ayant mis en tête de mes parents qu'il allait " m'apprendre " à faire du vélo, vite et efficacement…
Aujourd'hui donc pas de recette juste cette petite histoire sans morale et un souhait, que ce Noël soit pour vous juste aussi beau que vous l'avez espéré et que personne n'ait été oublié et ne pense plus ensuite envoyer son innocent petit frère dans le fossé !
Un bien bon Noël à vous tous !


Mais pourquoi, j'avais pas dit sans morale moi… est-ce que je vous raconte ça…

samedi 14 août 2010

Juste un Eton mess pour finir les mûres du jardin… Juste pour ça… ou peut-être aussi par gourmandise !

Je passe dessous tous les jours depuis que je suis arrivé dans ce drôle de pays du fin fond de la Frise et je vois bien qu’elles me narguent… La mûre est nargueuse dans ces contrées sauvages.
J’ai toujours aimé la cueillette de ces fruits depuis mon enfance et les razzias que nous organisions en bande dans un autre fin fond, bien lointain lui aussi, celui d’un pays où on élève des champions du monde depuis peu.
Je me souviens que nous partions chargés de sceaux à la recherche de la richesse ! Une richesse relative, la coopérative du coin achetait les kilos de mûres pour quelques pesetas, mais ces " pelas ", comme on disait là-bas, sonnaient dans nos esprits bien plus fort que s’il s’était agit de belles pièces d’or. Du coup nous partions heureux d’aller nous arracher la peau sur des forêts de ronces qui n’étaient pas prêtes à lâcher leurs fruits sans quelques écorchures en échange… là-bas aussi la mûres était nargueuse.
Il arrivait pendant ces longues journées de cueillette que l’on s’éloigne un peu des mûriers pour tremper les pieds dans l’eau fraîche. Curieusement pendant ce temps quelques truites finissaient toujours par trouver que nos seaux étaient l’endroit rêvé pour se reposer quelques temps… et nous n’avions plus ensuite le cœur de les chasser.
Nous les couvrions même de quelques feuilles pour quelles ne prennent pas froids, comme si on pouvait prendre froid au sud de l’Andalousie, et nous finissions en leur ajoutant une belle couverture de mûres , des fois qu’elles aient faim… et des fois que le garde pêche passe par là… Ça nous évitait de lui raconter l’amour des truites pour nos seaux, surtout qu’il était étonnamment nerveux alors qu’il n’avait pratiquement rien à faire, la pêche étant fermée…
A la fin de la journée nous rentrions bien fatigués et les mûriers avaient tracés sur nos bras des dizaines de petits chemins. Nous étions fatigués mais contents, parce que les poches pleines de jolies petites pièces que nous faisions tinter en les faisant rouler sous nos doigts, nous avions fait fortune ! Le lendemain notre trésor ne vaudrait que quelques bonbons, mais ce n’était pas grave avec ça nous allions arracher quelques sourires aux filles, rien de plus, mais ça nous suffisait. Un sourire de fille, ça valait bien toutes les mûres d’Espagne…
Depuis je ne peux pas passer sous un mûrier sans tendre le bras et même si ça me coûte encore quelques écorchures je pars à la chasse en espérant toujours quelques sourires à mon retour.
Eton mess en mûres et menthe
Ingrédients :
Pour les meringues : 2blancs d'œufs – 120g de sucre glace –1 pincée de sel
Pour le reste : 10cl de crème liquide entière – 2càs de sucre glace – 1 trentaine de mûres (n’hésitez pas à en mettre plus si elles sont petites, les miennes étaient énormes) - 2càs de sucre en poudre - 1douzaine de feuilles de menthe
Commencez par faire les meringues. Mettez les blancs d'œufs avec une pincée de sel dans la cuve de votre batteur et battez-les en neige bien ferme. Ajoutez alors le sucre sans arrêter de battre.
Avec la préparation à meringues, faites des tas avec de jolis pics sur un papier sulfurisé posé sur une plaque de four. Mettez au four préchauffé à 110° pendant environ 1h.
Pendant ce temps, montez la crème et le sucre glace en chantilly bien ferme et réservez-la.
Préparez ensuite la gelée de mûres. Versez une quinzaine de mûres dans une casserole.
Ajoutez le sucre et 2càs d’eau et mettez le tout sur le feu. Laissez à feu moyen pendant une petite dizaine de minutes en écumant de temps en temps. Passez ensuite la préparation au tamis et reversez le jus tombant du tamis dans une casserole. Remettez au feu jusqu’à obtenir un joli sirop assez épais. Laissez ensuite tiédir.
Coupez enfin les mûres restantes en deux si elles sont suffisamment grosses.
Quand les meringues sont cuites, laissez-les refroidir avant le montage.
Pour le montage cassez les meringues très grossièrement, versez par dessus une jolie couche de crème, puis les mûres et la gelée et enfin les feuilles de menthe grossièrement déchirées et surtout mangez sans attendre.

Mais pourquoi, bon elle est où la plage à Anvers d’abord, j’veux du soleil moi ! est-ce que je vous raconte ça…

samedi 3 juillet 2010

Souvenir souvenirs du temps des pâtes à rien et pâtes gourmandes aux légumes secs et au lard croustillant au menu d’aujourd’hui !

Du temps de ma post-adolescence un peu dissolue, pendant cette époque où la chasse aux filles me prenait chaque minute de cerveau disponible, je ne mangeais, comme je l’ai déjà dit, que pour me permettre de courir encore et toujours plus vite derrière une possible dulcinée, celle d’un soir avant de devenir celle d’une vie… Enfin ça commençait souvent par un soir et… presque toujours ça en restait là…
Il faut dire que ça se gâtait régulièrement et quand elle avait résisté à mon chat mal aimable et à mes habitudes de jeune vieux garçon, il lui restait encore à affronter bien des moments pénibles dont celui de la faim. Et quand l’estomac qui s’était installé près de moi pour la soirée me regardait avec des grands yeux papillonnants lâchait… et si on mangeait quelque chose maintenant ??? Là, ça se gâtait vraiment.
Je crois que si j’ai perdu mes cheveux du devant du crâne, c’est sans doute aussi à force de m’être gratté le front comme un sauvage à ces moments-là, l’œil perdu, à répéter mentalement cette phrase… et si on mangeait quelque chose…Le tour de ce qui meublait mes placards dans le domaine du mangeable était alors très vite fait. Avec un peu de chance il devait me rester une purée minute, quelques Bolinos, des Bolinos au hachis parmentier que j’avalais avec de grandes rasades de Fanta orange, celui d’alors, le orange fluo… et des nouilles… et c’était tout ! J’essayais alors de prendre un air inspiré et je répondais tu veux des nouilles ? Et quand elle me demandait à quoi elles sont tes nouilles ? Je lâchais d’un air intrigant au beurre tes nouilles, enfin s’il en reste…
Quand j’avais de la chance elle prenait ça pour de l’humour, quand je n’en avais pas elle commençait déjà discrètement à s’approcher de la porte… Malheureusement ce n’était pas de l’humour. Dans le meilleur des cas il restait un vieux bout de truc qui avait dû être du beurre de dinosaure dans une autre ère et plus souvent il n’y avait pas de beurre du tout…
Quelques minutes plus tard, je revenais donc avec un plat de colle de nouilles au beurre rance… Et je ne sais pas pourquoi mais le temps que j’aille chercher le sel, voilà que j’entendais un claquement de porte… et je finissais ma soirée en tête à tête avec mes amies les nouilles à la glu.Depuis j’ai un peu appris, il faut dire que mon cerveau s’est ouvert à d’autres préoccupations, j’ai appris peu à peu les pâtes et leur cuisson. Maintenant je mets plus d’eau que de pâtes, je sale l’eau, et curieusement le résultat n’est plus le même…
En découvrant les pâtes Garofalo des nouvelles venues dans mes assiettes, j’ai eu d’abord envie de les rencontrer toutes nues ou presque, juste couverte d’un fin film de beurre à l’odeur de noisette. Dès la première bouchée je suis resté l’œil dans le vide à penser ce qu’aurait pu être ma vie d’avant avec elles… et quand Marie est passée par là en voyant mon air troublé elle m’a demandé, tu as l’air bien préoccupé Chouchou ? Je lui ai répondu, tu crois qu’une pâte aurait pu changer ma vie ? Elle m’a regardé étonnée ? Je lui ai dit goûte et quand j’ai vu une petite lueur dans ses yeux je me suis dit que finalement ce n’était pas plus mal d’avoir attendu pour rencontrer… ces pâtes…
Pâtes aux légumes secs et au lard croustillant
Ingrédients : 400g de haricots blancs cuits au naturel – 100g de lentilles rouges (sinon ce que vous avez) – 400g de tomates en cubes en boîte – 1càs d’huile d’olive - 1 oignon – 2gousses d’ail – un petit bouquet de thym – 1quinzaine de tranches de lard coupées très très fin – 1 paquet de Mafalda corta Garofalo - 1 poignée de mesclun
Versez l’huile d’olive dans une poêle à feu assez vif. Coupez les tranches de lard en trois et jettez-les dans la poêle, remuez. Ajoutez le bouquet de thym et remuez encore. Laissez sur le feu jusqu’à ce que le lard soit croustillant. Retirez alors de la poêle le lard et les herbes.
Versez dans la poêle l’oignon émincé et l’ail écrasé. Laissez légèrement brunir.
Ajoutez alors un tiers du lard et prolongez la cuisson d’une minute ou deux.
Versez les lentilles, mélangez bien. Ajoutez la tomate mélangez de nouveau. Versez le bouillon et portez le tout à ébullition. Baissez le feu et laissez blobloter jusqu’à ce que les lentilles soient à point.
Pendant ce temps faites cuire les pâtes selon les indications du paquet puis égouttez-les rapidement. Essayez de faire correspondre la fin de la cuisson des pâtes avec celle de la sauce.
Quand les lentilles sont à point ajoutez alors les haricots et prolongez la cuisson pendant 2 ou 3 minutes.Versez enfin les pâtes et mélangez rapidement, rectifiez éventuellement l’assaisonnement, parsemez avec le lard croustillant réservé et avec le mesclun. Servez et dégustez sans attendre.
Produit offert
Les pâtes Garofalo sont distribuées sous de nombreuses enseignes, et vous pourrez notamment les trouver chez ED.

Mais pourquoi, ce soir c’est nouilles à rien que je lançais à l’assistance et curieusement j’avais toujours trop à manger quand ils étaient finalement tous partis… est-ce que je vous raconte ça…

P.S.: Demain les prévisions sont au plein beau ! Donc n'hésitez pas à venir pique-niquer avec nous !
Les détails : Tout sur le pique-nique...

mardi 6 avril 2010

Quand les biscuits d’hier ont fait grandir mes envies d’aujourd’hui… et des irrésistibles Snicker doodles au menu !

Longtemps j’en ai voulu à ma mère de ses absences, de ces moments où je l’ai attendue, attendue… et finalement je me dis que cette enfance que j’ai souvent passée à regarder la pendule de l’entrée faire tic tac elle rentrera… peut-être… tic tac dans une heure… peut-être… Mais je me dis aussi que ces manques d’hier ont peut-être crée mes envies d’aujourd’hui, et puis j’avais tellement d’autres raisons de lui en vouloir aussi quand elle était là.
A la maison ma mère ne cuisinait pas, je l’ai déjà dit mille fois au moins. Je crois qu’elle savait, ou qu’elle avait du savoir il y a longtemps quand elle vivait encore au sud du sud, dans son Andalousie. Elle avait dû savoir mais elle n’avait plus ni le temps ni l’envie.
A la maison on mangeait donc ce qu’on pouvait acheter, et nous n’avons jamais manqué, et ce qu’elle considérait comme utile, utile c’était un mot qui la résumait bien. Utile c’est manger, pas utile c’est prendre plus de plaisir qu’il n’en faut quand on est à table. Utile c’est le pain et le chocolat fourré dedans qui m’a accompagné depuis mes premiers pleurs scolaires parce que finalement, l’école, j’ai toujours trouvé ça très surfait comme lieu de rencontre. Il m’a suivi toute mon enfance ce même goûter jusqu’à mes dernières culottes courtes, je l’ai aimé et je l’aime encore, il arrive même encore que discrètement je me fasse encore mon casse-croûte chocolat, deux tranches de pain et une tablette entière au milieu…
A l’époque, moi je n’avais pas tellement envie de grand chose d’autre, j’avais peut-être juste envie de sentir de temps en temps l’odeur des biscuits ou des gâteaux fait à la maison. De ces biscuits que l’on voit s’étaler sur les plaques à travers la vitre du four et qui prennent quelques fois de drôles de formes, tellement drôles qu’il arrive même qu’on en rie en les sortant du four… enfin c’est ce que j’imaginais…
Et ces petites envies de tous les jours, ces petites choses sans grande importance, finalement je me les suis gardées et je les ai laissées grandir en moi et aujourd’hui ma maison sent le beurre et les biscuits grillés. Et quand mes enfants rentrent dans la cuisine, ils ne s’étonnent pas forcément quand je suis assis par terre devant le four à regarder s’étaler mes petits gâteaux ou craqueler mes cakes. Ils ne disent rien, sans doute parce qu’ils voient le sourire un peu bête que j’ai à ce moment-là.
Et si je me rends compte qu’ils sont là, je leur dis juste viens, viens regarder la drôle de tête de mes Snicker doodles. Et ils s’assoient de temps en temps près de moi, trop rarement à mon goût, et il leur arrive même d’en rire parce que vraiment ils ont de bien drôles de têtes… Moi je tords juste le nez parce que c’est quand même mes gâteaux et parce que je me dis que ma mère a perdu bien des choses et bien des instants… mais c’était il y a bien longtemps, si longtemps, et puis il y a mes biscuits à surveiller il ne manquerait plus qu’ils brûlent…
Mes snicker doodles
Ingrédients pour une douzaine de biscuits : 100g de farine – ½ càc de cream of tartar – ¼ de càc de baking powder – 3belles pincées de cannelle – 1pincée de sel – 110g de beurre doux – 100g de sucre en poudre – ½ œuf
Versez dans le bol d’un batteur le sucre en poudre, sauf 2càs à soupe que vous allez préserver, et le beurre que vous aurez laissé ramollir à température ambiante. Battez jusqu’à obtenir un mélange léger qui aura bien blanchit.
Ajoutez l’œuf et battez de nouveau.
Ajoutez tous les ingrédients secs et battez de nouveau jusqu’à obtenir une pâte légère et homogène.
Versez la pâte sur un film alimentaire, faites en une sorte de boudin et mettez-le au frigo pendant une petite heure.
Coupez la pâte en part de 25g environ et roulez les parts en boule.
Mélangez les 2càs de sucre réservé avec la cannelle.
Roulez les boules dans le sucre en insistant bien. Aplatissez-les légèrement entre les mains et déposez-les au fur et à mesure sur des plaques de four couvertes de papier sulfurisé. Attention séparez bien les palets de pâte car en cuisant ils vont vraiment s’étaler.
Une fois tous en place enfournez dans un four préchauffé à 200° pendant 10 minutes.
Laissez refroidir sur une plaque et dégustez vite, ils vont disparaitre très vite !


Mais pourquoi, je me demande si je ne vais pas ouvrir une fabrique à biscuits moi… une fabrique ou une… est-ce que je vous raconte ça…