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mardi 3 septembre 2019

Arroz a banda et nouvel accord mets et vins !

Je ne bois que très rarement le même vin, tout comme je ne mange vraiment pas souvent le même plat, et ça me va bien de voyager comme ça de plat en plat et de vin en vin. Sauf que des fois j'ai bien envie de revenir et de re-goûter tel ou tel plat qui m'avait fait furieusement frétiller le palais ou de remplir de nouveau mon verre pour les mêmes raisons.
J'avais déjà rencontré un vin bien élevé et surprenant de Stéphane Rocher, son KGB un Cabernet, Grolleau Gris, Blanc... l'explication du fameux nom. Un vin qui m'avait déjà donné envie d'y retourner. Et puis Vinibee a eu la bonne idée de me faire découvrir une de ses autres cuvées, son K.Blanc, toujours une histoire de Cabernet... un vin tout aussi étonnant avec sa jolie couleur coquille d'œuf, son intensité mesurée et son acidité équilibrée. Et maintenant je suis sûr que ce viticulteur-là va revenir dans mes verres, histoire de voyager dans ses différentes cuvées.
En attendant j'ai eu envie d'affronter son K.Blanc et un riz venant du sud du sud, un arroz a banda, et bien m'en a pris tellement ces deux-là ont bien des choses à se répondre.
Arroz a banda
Ingrédients : 300g de petites sèches (vous pouvez les acheter surgelées) - 200g de crevettes - 600g tomates pelées et hachées - 3 gousses d'ail - 400g de riz rond - 1 càc de paprika fumé - 2 pincées de filaments de safran – 2 càs huile d'olive – 80cl d'eau – 2càs de fumet déshydraté - quelques tiges de persil haché - sel et poivre

Versez l'eau et le fumet dés hydraté dans une casserole et portez à ébullition.
Pelez les gousses d'ail.
Versez l'huile dans un plat à paella d'environ 35cm de diamètre sur feu assez doux et mettez-y les gousses d'ail. Faites-les à peine dorer puis retirez-les de l'huile.
Montez un peu le feu et faites revenir les sèches et les crevettes 3 minutes en remuant régulièrement, puis retirez de la poêle et réservez.
Mettez les tomates et faites-les revenir 5 minutes en mélangeant régulièrement.
Ajoutez le riz, les sèches, les crevettes, l'ail doré que vous aurez passé au presse-ail et le safran, salez, poivrez et mélangez le tout pendant 3 minutes.
Ajoutez le bouillon, mélangez une dernière fois délicatement et portez à ébullition à feu assez vif, il ne faut d'ailleurs plus mélanger le riz !
A ce moment-là vous avez deux solutions, mettre au four dans un four préchauffé à 210° (attention pas en chaleur tournante ! En chaleur « traditionnelle ») en posant le plat en bas du four et en le laissant cuire une vingtaine de minutes.
Ou continuer sur le feu, dans ce cas laissez frémir cinq minutes après ébullition puis baissez et prolongez la cuisson 20 minutes, coupez le feu et laissez reposer 3 minutes en couvrant le plat avec du papier aluminium (attention sans le mettre au contact).
En tout cas quand la cuisson est terminée, parsemez avec le persil et dégustez sans attendre.
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. » 
Mais pourquoi, et maintenant Strawberry Fields for ever ? est-ce que je vous raconte ça...

samedi 27 juillet 2019

Ma brouillade du sud... et À table ! Le retour des accords met vin...

J'ai longtemps été un énervé du à table ! De ce cri qui vient de l'intérieur comme disait l'autre et que l'on fait retentir parce que les plats sont prêts et que les convives... n'arrivent justement pas à table ! Pendant longtemps je poussais donc de longs rugissements depuis ma cuisine d'abord, à peine les fourneaux éteints, et puis dans la salle manger en arrivant avec mes plats à la main. Et là je tapais du pied comme un pingouin voulant faire remarquer sont impatience en attendant ses glaçons dans sa citronnade. Et forcément mes convives étant en train de papoter de plein plein de choses passionnantes, mes cris restaient à peu près sans effets pendant de longues longues minutes...
Et puis avec le temps je me suis dit que s'ils ne bougeaient pas eh bien... ils ne bougeaient pas !
Du coup je pousse un cri unique et je passe à autre chose comme ouvrir une jolie bouteille... et finalement en sentant les odeurs des plats et entendant le glouglou de la bouteille qui remplit les verres ils finissent toujours par arriver.
Et c'est ce que j'ai fait après avoir préparé cette brouillade du sud et en ouvrant une bouteille de ce vin fort justement nommé... À table ! Un vin que je dois une nouvelle fois à Aude et à Vinibee, un vin bien élevé par Ingrid et Jean-Philippe Bouchet du Clos des Mourres. Un joli vin tout en simplicité parfait pour accompagner les repas amicaux avec sa fraîcheur, ses parfums de fruits noirs et d'épices. Un petit plaisir qui donne très envie de crier... À table !
Ma brouillade du sud...
Ingrédients : 12 œufs – 1 courgette – 1 petite aubergine – 1 oignon – 3 gousses d'ail – 200g de concassé de tomates - 4 tiges de thym effeuillées – 4 tiges d'origan effeuillées – 4 tiges de basilic effeuillées – 1 belle tranche de pain – 2 càs d'huile d'olive – ½ càc de paprika – 4 càs de petites olives à l'huile - sel et poivre
Lavez la courgette et l'aubergine puis coupez la courgette en demi-tranches et l'aubergine en cubes. Pelez l'oignon et deux gousses d'ail et hachez le tout. Lavez puis épépinez les poivrons et coupez-les en cubes.
Faites griller le pain au grille-pain puis frottez-le avec l'ail restant et arrosez-le d'un filet d'huile d'olive puis coupez le pain en cubes.
Versez l'huile dans une grande poêle à feu moyen puis ajoutez les poivrons, l'oignon et l'ail haché et faites revenir en remuant régulièrement pendant 5 minutes.
Ajoutez la courgette et l'aubergine, le thym et l'origan, le paprika, du sel et du poivre, mélangez le tout et poursuivez la cuisson pendant 5 minutes. Ajoutez la tomate et poursuivez encore pendant 3 minutes.
Battez rapidement les œufs puis versez-les dans la poêle sur les légumes, mélangez très rapidement, baissez-le feu et laissez prendre la brouillade à couvert. Personnellement j'aime les œufs très baveux mais à vous de voir !
En tout cas une fois que les œufs sont cuits à votre goût parsemez par dessus les cubes de pain, les olives et le basilic. Servez alors sans attendre en criant... À table !
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. »
Mais pourquoi, bon j'ai d'autres jolis vins à accorder moi... est-ce que je vous raconte ça...

mardi 19 mars 2019

Bœuf Strogonoff pour le retour des accords mets et vins !

Il m'arrive d'être un peu fourbe quand je veux avoir l'avis de ceux qui passent par chez moi sur tel ou tel vin en peu de mots et beaucoup de franchise. J'ouvre alors ma bouteille un peu à l'avance, je pose quelques verres sur la table, je m'en sers un et j'attends... j'attends un buveur de passage...
Et c'est ce que j'ai fait il y a quelques temps avec Les Toiles, un vin produit joliment par Serge Scherrer au domaine Agarrus du côté des Cévennes. Ce vin-là m'a été proposé une nouvelle fois par Aude, un vin qu'elle propose bien sûr sur Vinibee sa cave virtuelle.
Et à force d'attendre un premier buveur est passé par là, ma porte étant toujours ouverte, ça rentre et ça sort assez facilement du côté de ma cuisine, je lui ai rempli un verre et j'ai continué ma cuisine en discutant de loin. J'aime ces moments où il suffit de regarder le buveur pour le voir se réjouir sans avoir trop de mots à dire, en buvant ce vin au caractère bien portant, aux légères notes d'épices et à la belle fraîcheur.
Et puis un autre arrive et je recommence le même rituel, pour être sûr que le vin est bon à boire et à partager et quand j'ai assez d'avis réjouis, il m'arrive d'être encore plus fourbe et de lancer alors, le plat est prêt on passerait pas à table ? Et le temps que je me retourne souvent ils sont déjà à table.
C'est ce qui s'est passé ce jour-là avec Les Toiles et un bœuf Strogonoff qui a fait t+rès bon ménage avec lui au vu des verres et des assiettes qui sont revenus bien vides en cuisine...
Bœuf Strogonoff
Ingrédients : 1 belle entrecôte d'environ 2cm/2,5cm d'épaisseur (c'est pour 4!) – 300g de riz basmati - 60g de morilles fraîches (vous pouvez aussi utiliser des morilles séchées mais dans ce cas pensez à les réhydrater et mettez-les en même temps que le bouillon de bœuf) – 1 gros oignon – 10g de beurre – 1càs d'huile d'olive - 1càc de paprika fumé (ou a défaut de paprika) – 2 càs de concentré de tomate – 45cl de bouillon de bœuf – 10cl de crème liquide entière – 6 tiges de persil plat – sel et poivre
Faites cuire le riz selon les indications portées sur l'emballage.
Nettoyez les morilles puis coupez les en tranches d'environ 1cm.Pelez puis coupez l'oignon en deux puis en tranches fines. Hachez grossièrement le persil.
Faites chauffer à feu assez doux le beurre et l'huile dans une sauteuse. Ajoutez l'oignon et faites cuire une dizaine de minutes en remuant régulièrement. L'oignon doit à peine colorer, si vous voyez qu'il commence à trop colorer ajoutez 1 ou 2 càs d'eau et continuez la cuisson.
Ajoutez alors le paprika, le concentré de tomate et le bouillon de bœuf, remuez bien le tout et poursuivez la cuisson une dizaine de minutes à petit feu jusqu'à ce que la sauce épaisse. N'hésitez pas à couvrir si vous voyez que ça réduit un peu trop.
Pendant ce temps occupez-vous de l'entrecôte.
Faites chauffer un gril à feu bien vif. Faites-y alors bien dorer l'entrecôte rapidement, attention même si vous aimez la viande à point ne la faites pas trop cuire, elle va repasser en cuisson avec la sauce !
Quand elle est bien dorée retirez-la du gril, salez et poivrez puis coupez-la en tranches d'environ 1,5cm.
Quand la sauce est à point, ajoutez les morilles, mélangez puis déposez les lamelles de viande. Là, soit vous faites cuire rapidement comme moi pour la laisser saignante à cœur, soit vous prolongez pour avoir une viande à point, quoi qu'il en soit retournez-la à mi-cuisson.
Quand la viande est à point arrosez le tout avec la crème et remuez rapidement toujours sur le feu.
Mélangez le riz et les ¾ du persil, servez-le dans les assiettes puis répartissez la viande et la sauce par-dessus.
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. »
Mais pourquoi, et si on passait au blanc maintenant... est-ce que je vous raconte ça...

dimanche 9 décembre 2018

Accords mets vins le retour ! Mes saint-jacques au beurre d'origan et sa purée de légumes...

J'aime rencontrer les vignerons, comme j'aime aussi rencontrer les producteurs et ceux qui fabriquent ce qui se mange, parce que je ne me lasse jamais d'écouter et d'échanger avec ces passionnés que sont souvent ces gens-là. Écouter un vigneron, c'est souvent apprendre, le vin n'est pas facile d'accès pour celui qui comme moi est totalement autodidacte dans ce domaine et qui n'a pas forcément envie de se plonger dans les livres pour apprendre. Par contre se plonger dans les histoires, dans les descriptions, simplement dans la vie de ces vignerons, là oui sans le moindre doute !

Je n'ai d'ailleurs pratiquement jamais rencontré un de ces hommes du vin qui ne soit prêt à prendre sur son temps pour expliquer, expliquer, expliquer... le vin et son vin en particulier, bien sûr. Et quand le vigneron parle de son vin, souvent c'est avec justesse et raison et du coup avant de me faire ma propre idée, j'aime aussi les écouter me raconter leurs productions.
Je n'ai jamais rencontré Mikaël Bouges mais, avant de découvrir son Clos du chevreau, que mes amis de Vinibee m'ont confié pour que je l'affronte dans un accord mets vins, j'ai lu ce qu'il en disait, on est sur des terroirs qui donnent beaucoup de minéralité et apportent de la finesse aromatique et une bonne longueur en bouche avec de jolis amers nobles...
Et j'ai retrouvé sa description dans ce vin tendu avec de jolis arômes de fruits et une belle longueur, et je me suis dit en le dégustant qu'Aude était décidément une sacrée chercheuse de pépites ! Par contre je vais sans doute avoir du mal à suivre un de ses conseils attendre quelques temps avant de le déguster... un conseil difficile à suivre...
J'ai eu envie d'affronter ce vin à un plat assez simple, de coquilles saint-jacques légèrement aromatisées d'origan, c'est la saison profitons-en, accompagné d'un de mes plats préférés, une purée avec beaucoup de pommes de terre et quelques légumes pour la relever !
Mes saint-jacques au beurre d'origan et sa purée de légumes...
Ingrédients : 12 noix de saint-jacques avec leur corail (vous pouvez aller jusqu'à 16 coquilles si vous êtes aussi gourmands que moi mais 3 par personne c'est déjà bien) – 50g de beurre – 10cl de lait chaud de préférence entier - 500g de pommes de terre à purée – 150g de carottes – 100g de navets – 4 tiges d'origan effeuillées – sel et poivre
Commencez en faisant cuire les pommes de terre pelées et coupées en morceaux, les carottes et les navets, eux pas la peine de les peler, lavez-le en les frottant bien, dans une casserole d'eau légèrement salée. Il faut que tous les légumes soient bien cuits.
Égouttez-les puis passez-les au presse purée, pour mémoire on ne mixe surtout pas la purée !
Mettez tout dans une casserole, salez un peu et poivrez généreusement, et faites chauffer, normalement ça va vite puisqu'ils n'ont pas eu le temps de refroidir. Ajoutez 40g de beurre coupé en morceaux et mélangez, mélangez, jusqu'à ce que le beurre soit bien fondu et incorporé. Ajoutez ensuite le lait chaud toujours en mélangeant. Versez du lait jusqu'à obtenir la consistance désirée. Fouettez le tout vivement, la purée est prête.
Faites chauffer le beurre restant dans une poêle à feu assez vif et jetez-y les ¾ de l'origan, puis déposez les noix de saint-jacques. Faites-les dorer rapidement de chaque côté, 1 minute ou 2 de chaque côté c'est suffisant. Retirez la poêle du feu et ajoutez-y les corails, enlevez les noix et retournez les corails, vous allez voir qu'ils cuisent très vite.
Vous n'avez plus qu'à servir la purée, déposez dessus les noix et leur corail et parsemez quelques feuilles d'origan, un coup de poivre et à table !
Vous pouvez retrouver Le Clos des chevreaux sur Vinibee si vous souhaitez le commander.
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. »

Mais pourquoi, après le blanc... le rouge... est-ce que je vous raconte ça...

dimanche 30 septembre 2018

Grand large et bucatini au veau et au thon à l'italienne... Pour le retour des accords mets et vins !

Depuis ma rencontre virtuelle avec Aude et son Vinibee, le vin nature a pris pratiquement le pouvoir dans ma cave, « cave » étant comme je vous l'ai déjà dit par ici est une jolie manière de parler mon triste sous-sol. Pratiquement, parce qu'il reste par là encore bien des vins « classiques », des vins qui pourraient bien être en sursis et donc se faire des soucis si Aude continue à me proposer de si belles découvertes...
Cette fois elle m'a proposé de découvrir le Grand large d'Eric Sage, un vin produits à partir d'un vignoble en transition biologique, pour essayer de lui trouver un partenaire, un met qui irait bien avec ce vin-là. Ce Grand large, décliné pour cette fois en blanc, les autres couleurs étant au catalogue, ressemble au climat et aux frimas vendéens où vivent les vignes qui permettent de le produire, tant il est vif, frais et tranchant ! Mais contrairement aux embruns de par là-bas, lui est sec et fuité en même temps, ce qui en fait un vin plaisir à boire et à partager en toute simplicité ! Parce que la simplicité lui va vraiment bien.
Si j'avais ouvert la bouteille plus près de l'été je n'aurais pas longtemps hésité et j'aurais proposé de le déguster avec quelques jolis filets de sole juste posés sur un barbecue brûlant et généreusement arrosés de citron mais maintenant je n'ai plus envie de sortir pour cuisiner... Alors j'ai choisi de le confronter avec un plat plus riche, plus parfumé, un plat de copains, avec qui son acidité a fait merveille, un plat de veau et de thon avec quelques pâtes généreuses...
Bucatini au veau et au thon à l'italienne
Ingrédients : 800g de veau à braiser – 200g de thon à l'huile d'olive (poids égoutté) – 1càs d'huile d'huile d'olive - 4 gousses d'ail – 1 petit oignon – 500g de tomates assez mûres - 4 carottes nouvelles - 1 vingtaine d'olives vertes (les miennes étaient dénoyautées) – 20cl de vin blanc sec - 1càs de câpres - 8 tiges d'origan frais effeuillées – sel et poivre – du parmesan râpé pour servir
Pelez l'ail et l'oignon, coupez le tout en morceaux, mettez dans un mixer, ajoutez la moitié de l'origan et mixez sans trop insister.
Coupez les tomates en cubes.
Faites chauffer 1càs d'huile dans une cocotte minute et faites-y revenir les morceaux de veau de tous les côtés puis réservez la viande. Dans la même cocotte ajoutez le hachis d'oignons, d'ail et d'origan et faites revenir le tout jusqu'à ce que l'oignon commence à peine à colorer. Ajoutez alors les cubes de tomates et faites revenir le tout une dizaine de minutes en remuant régulièrement.
Ajoutez le vin blanc et remettez les cubes de veau et là, deux solutions, une plus rapide, fermez la cocotte-minute et faites cuire 15 minutes sous pression ou 1 heure en position normale, donc sans pression.
Pendant la cuisson, lavez puis coupez les carottes en tronçons.
Ensuite ouvrez la cocotte-minute, attention à l'ouverture si vous êtes en pression, ajoutez le thon, les carottes, les olives et les câpres et faites cuire pendant une trentaine de minutes à découvert. Ajoutez un peu d'eau si le ragoût devient trop sec.
Servez alors les pâtes généreusement arrosées du ragoût et terminez en parsemant sur les assiettes, l'origan restant et du parmesan au goût de chacun.
Vous pouvez sortir le vin du frais et appeler les copains !
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. »
Mais pourquoi, et dire que j'ai un petit vin dont je ne vais pas pouvoir vous parler... est-ce que je vous raconte ça...

mardi 3 juillet 2018

Direction le vin nature ! Et ma côte de veau sur son petit jardin de légumes...

Le vin nature envahit de plus en plus ma cave, je vous en ai d'ailleurs déjà parlé par là... bon " cave ' c'est un joli mot pour dire sous-sol au frais et à l'ombre, ce qui finalement suffit au vin pour passer un moment en attendant d'être bu sans autre forme de procès. Donc parmi mes bouteilles, de plus en plus sont estampillées vin nature et quand j'en remonte une avec la ferme intention de la partager avec quelques amis qui ont eu la bonne idée de passer par là, j'ai toute sorte de réactions...
Les convaincus me regardent souvent avec un air complice, un peu comme si, nous, nous savions où se trouve la carte aux trésor et même le trésor... Et terminent en hochant la tête en me lançant un vin nature... entendu. Et puis il y a les autres, beaucoup plus nombreux, infiniment plus nombreux, qui se demandent quelquefois pourquoi je précise qu'il est nature mon vin, comme s'il pouvait pousser sur les autoroutes, le vin ! Alors j'explique un peu le pourquoi du comment de ce drôle de qualificatif, nature, je n'essaye pas de convaincre, je laisse faire la bouteille... et souvent je n'ai pas tort de laisser faire...
Parce que finalement je me suis rendu compte qu'à part dans quelques arrondissements parisien, le vin nature ne s'est pas encore fait connaître, et rares sont ceux qui expliquent ces drôles de vins produits par de drôles de paroissiens... enfin de vignerons ! Aude est de ceux-là, Aude qui remplit ma " cave " avec d'étonnants flacons.
Et cette fois elle m'a confié un des vins que l'on trouve par chez elle, chez Vinibee, un Les Lauzes Blanches, qu'il faut ranger du côté des jolis rouges des Côtes du Rhône. Coup de cœur pour Aude et coup de cœur pour moi aussi pour ce vin qui se boit sans y penser justement, en profitant de ses saveurs fruitées et gourmandes. Et pour l’emmener à table j'ai choisi de le confronter à un plat de plaisir, un plat comme ceux qui peuplaient les dimanches et les tables familiales, une côte de veau entourés de jolis légumes qui sont allés se griller au four avant de se baigner dans une petite sauce tout en légèreté !
Ma côte de veau sur son petit jardin de légumes...
Ingrédients pour 4 personnes : 2 belles côtes de veau bien épaisses (chez moi on dit deux doigts pour mesurer) – 30g de beurre - 1 botte de carottes nouvelles – 2 beaux oignons rouges – 300g de petites pommes de terre primeur – 1 petit bol de petits pois écossés – 4 tiges d'origan frais – 2 gousses d'ail – 20cl de vin blanc sec – 2càc de fond de veau déshydraté – de l'huile d'olive - sel et poivre
Commencez en préparant les légumes. Lavez puis coupez-en deux les carottes, pelez puis coupez oignons en 8 quartiers, pelez les pommes de terre (ça ce n'est pas obligatoire vous pouvez juste les laver), écrasez les 2 gousses d'ail avec le plat d'un couteau. Et pendant que vous êtes sur les préparatifs, effeuillez 2 tiges d'origan.
Faites cuire les légumes séparément dans des grandes casseroles d'eau salée, 3 à 4 minutes pour les carottes, 6 à 8 minutes les pommes de terre selon leur variété et leur taille et 3 minutes pour les petits pois. Sortez les légumes de l'eau et étalez les carottes et les pommes de terre sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Quant aux petits pois, versez-les dans un grand saladier d'eau froide puis égouttez-les. Rajoutez les oignons sur la plaque arrosez tous les légumes d'un filet d'huile d'olive et hop au four, dans un four préchauffé à 210°.
Encore une fois le temps va dépendre de la taille des légumes, mais partez sur une dizaine de minutes en enlevant ceux qui commencent à être joliment dorés et en tournant les autres de temps en temps jusqu'à ce que tous soient dorés.
Pendant que les légumes se la dorent, occupez-vous de la viande. Faites chauffer le beurre à feu moyen dans une grande sauteuse, si elle est anti-adhésive c'est mieux, sinon on fait avec ! Et quand il commence à mousser, ajoutez les gousses d'ail et les deux tiges d'origan que vous n'avez pas effeuillées puis déposez les deux côtes et colorez-les bien de tous les côtés. Comme c'est de la côte bien épaisse vous pouvez même colorer la tranche. Attention si vous voyez que l'ail ou l'origan commencent à brûler, enlevez-les de la sauteuse.
Quand les côtes sont bien colorées ajoutez le vin blanc et décollez bien tout ce qui traîne au fond de la poêle, déglacez les sucs diraient certains, puis ajoutez le fond de veau et remuez bien jusqu'à ce qu'il soit bien dilué. Salez et poivrez les côtes avec modération puis prolongez alors la cuisson à feu assez doux et à couvert jusqu'à ce que la côte soit à votre goût. 
Comme j'aime le veau rosé, ça va assez vite pour moi, mais faites à votre goût, faites une petite entaille sur un côte pour vérifier sa cuisson. N'hésitez pas à ajouter un poil d'eau si la sauce réduit trop, attention de l'eau pas du vin.
Quand la viande est à votre goût, retirez-la de la poêle, et emballez-la dans un papier sulfurisé.
Vous pouvez alors mettre les légumes dans la sauteuse et les mélangez délicatement pour les enduire du joli jus qui s'y trouve !
Vous pouvez alors servir les côtes et les légumes et terminer en parsemant les feuilles d'origan restantes !
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. »
Mais pourquoi, je me demande dans quelle région Aude va m’entraîner la prochaine fois... est-ce que je vous raconte ça...

mardi 19 juin 2018

Et si la nature reprenait la main dans le domaine du vin ? Et mon risotto aux poivrons et à l'origan...

La première fois que j'ai bu un de ces drôles de vin, que l'on appelle nature, c'était chez Saturne, la table tenue par Sven Chartier et Ewen Le Moigne, Sven aux fourneaux et Ewen la bouteille à la main... et donc c'est un jour attablé chez eux où j'ai répondu à Ewen, je vous fais confiance pour le vin... que j'ai vu arriver un drôle de vin blanc, curieusement trouble. Je l'ai goûté et j'ai du froncer les sourcils, étonné par le goût, sous le regard amusé de ce passeur de vin qu'est Ewan qui a dû rencontrer ce type de réaction... tellement souvent.
Et depuis je dois avouer que j'aime voyager souvent dans ce nouveau terrain de jeu qu'est le vin nature
Le vin nature n'existe pas de manière formellement établie... il n'y a pas encore de label, ni de véritable législation, ça viendra peut-être un jour, mais il y a pour ces vins-là un ensemble de pratiques que chaque viticulteur met en œuvre. Tout est fait pour respecter la vigne comme le vin et pour le rendre le plus « nature » possible. Donc logiquement des vignes cultivées de manière biologique ou biodynamique, pas de procédés techniques pour travailler le vin et pas ou presque pas de produits ajoutés... Et comme souvent ces vignerons-là ne font pas du vin nature par obligation mais par conviction, beaucoup vont plus loin que ces intentions-là quand ils le peuvent.
Le vin nature est un vin qui ne demande qu'à être bu même si quelquefois il peut donc être... un peu déstabilisant, on ne change nos habitudes aussi simplement, mais aussi quelquefois difficile à découvrir simplement parce que ces curieux viticulteurs aiment nous étonner et nous surprendre et ne rentrent pas souvent dans les cases et les goûts des appellations et des codes établis... du coup avoir un passeur comme Erwan, le premier jour, ou Aude aujourd'hui peut se révéler bien utile...
J'ai rencontré Aude, virtuellement, il y a quelques temps sur le piaf aux 140 caractères, enfin un peu plus maintenant, elle y parlait de Vinibee, sa maison à elle, et les mots vin et nature s'y sont retrouvés associés... Du coup j'ai eu la curiosité d'y aller voir de plus près, d'y acheter quelques bouteilles, de demander à Aude quelques conseils... et de fil en aiguille nous avons commencé à discuter amicalement vin et forcément vins natures.
Et puis un jour Aude m'a proposé de me confier de temps en temps une bouteille avec l'idée qu'elle le vin, et moi le plat, et donc qu'à nous deux nous pourrions proposer des accords mets vins...
Et aujourd'hui voilà donc la première association entre un des vins qu'elle propose sur son site et le plat que je vous propose moi. Un premier vin, Premier Rolle du domaine Amiel, franc, frais, tonique et tout en fruits, plaisant comme un verre entre amis dont vous pourrez retrouver la description précise par là : Premier Rolle, et un premier plat qui m'a semblé faire bon ménage avec ce vin-là...
Mon risotto aux poivrons et à l'origan
Ingrédients : 300g de riz à risotto – 2 échalotes – 1 gousse d'ail juste claquée – 10cl de vin blanc sec – 90cl de bouillon de légumes – 3 poivrons de couleurs différentes (c'est beaucoup seulement pour le risotto mais le reste avec un filet d'huile à l'heure de l'apéritif...) – 30g de beurre – 40g de parmesan – 2 tiges d'origan frais effeuillé - 2 càs d'huile d'olive - sel et poivre
Commencez en vous occupant des poivrons. Lavez vos poivrons puis étalez-les sur une plaque couverte de papier sulfurisé et enfournez-les une trentaine de minutes en les retournant de temps en temps dans un four préchauffé à 220°. Pour que la peau s'enlève facilement, elle doit alors avoir légèrement bruni. Sortez la plaque du four, couvrez avec un torchon et laissez refroidir.
Les poivrons seront alors complètement aplatis et la peau va s'enlever très facilement, enlevez donc la peau. Ouvrez ensuite les poivrons en deux, enlevez le pédoncule et les graines se trouvant encore à l'intérieur. Découpez-les alors en bandes d'environ 2cm. Coupez ¼ de poivrons de chaque couleur en cubes donc de 2cm et le reste vous pouvez le couper en bandes pour l'heure de l'apéro... vous pouvez retrouver ma recette de poivrons marinés par là : Mes poivrons multicolores grillés et marinés !
Vous pouvez alors vous occuper du risotto. Hachez finement l'échalote. Mettez l'huile d'olive dans une grande sauteuse, bien large et à fond épais si possible, et faites chauffer à feu assez doux. Ajoutez l'échalote, l'ail et la moitié de l'origan et faites revenir 5 bonnes minutes en remuant. Attention sans coloration ! Si ça commence à colorer arrêtez la cuisson.
Ajoutez alors le riz, et mélangez, laissez sur le feu jusqu'à ce que le riz soit bien nacré et commence presque à toaster. Le riz doit être bien chaud pour que ce soit prêt, donc tâtez-vous le riz et si vous retirez les doigts c'est que c'est chaud !
Ajoutez le vin, mélangez et attendez qu'il soit complètement absorbé par le riz.
Une fois le vin absorbé ajoutez le bouillon chaud, louche après louche en remuant jusqu'à absorption. 
Au bout d'une petite vingtaine de minutes normalement le riz sera cuit.
Ajoutez le beurre et le parmesan, remuez, puis ajoutez les cubes de poivrons et remuez délicatement, couvrez une minute ou deux hors du feu et vous pouvez servir... enfin rectifiez avant en sel et poivre. Il ne vous reste plus qu'à parsemer l'origan frais restant par-dessus et pourquoi pas quelques copeaux de parmesan et un petit filet d'huile d'olive.
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. »
Mais pourquoi, finalement le vin et la nature ça devrait être une évidence non... est-ce que je vous raconte ça...