mercredi 30 septembre 2009

J'aime pas les légumes, j'aime pas les légumes ! J'aime pas les légumes !!! petites recettes de légumes… quand même !

Petit, j'étais un anti-légumes en culottes courtes et j'utilisais régulièrement la célèbre technique dite de l'éparpillement quand j'avais face à moi une assiette contenant " des choses vertes qui ne se mangent pas ", haricots, petits pois et autres salades cuites… La stratégie de l'éparpillement quand on est petit parait être une technique d'évitement du légume tout à fait efficace, par contre quand on est grand et de l'autre côté…
L'éparpillement consiste simplement à étaler tout ce qu'on ne veut pas manger de manière à faire croire qu'il n'y a plus rien dans l'assiette. En gros si l'on prend l'exemple du petit pois, la plus proche des petites billes vertes doit être à au moins deux centimètres de tous ses voisins, il faut de la science et de la maitrise !
Le problème c'est que ma mère, comme moi maintenant, ne respectait pas mes travaux de camouflage, et d'un seul coup de fourchette ramasseuse elle regroupait le troupeau de petits pois et coupait court à tous mes espoirs d'un, bon maintenant tu finis ton assiette !
Quelques années plus tard moi aussi je suis devenu un ramasseur, je regroupe et je tacle d'un perfide, et dire qu'ils avaient failli se perdre dans ton assiette tous ces jolis petits pois ! tout ça sous l'œil dépité de mon hamster qui se pose alors des questions sur ma paternité.
Le problème, c'est que j'ai du vindicatif à la maison, du qui se rebelle, du qui conteste l'autorité, c'est pratiquement la révolution permanente dès que les assiettes arrivent sur la table ! Faut dire qu'avec ma première merveille je me doutais que certains débats seraient rudes et longs, je m'en doutais depuis le jour ou vers ses 5ans elle nous avait parlé des droits de l'enfant et d'esclavage moderne un jour où nous avions sous-entendu qu'elle pourrait peut-être ranger quelques jouets dans sa chambre…
Du coup ma bande de petits ragondins n'utilise pas toujours la ruse pour éviter de manger rutabagas, haricots, céleris, salsifis et autres choses étranges poussant dans de la terre sale. Et c'est ainsi, lors d'une de mes dernières tentatives légumières, alors que j'avais préparé avec amour un petit sauté de légumes aux p'tits oignons, que ma grande merveille m'a dit après avoir tourné et retourné son plat, le regardant sous tous les angles, papa je suis désolée mais ce n'est pas de la nourriture…
Le temps de ramasser ma mâchoire subitement tombée par terre, je me suis alors gratté la tête me demandant quel argument je pourrais utiliser. Mais devant mon manque d'inspiration je suis allé sangloter quelques instant la tête dans mon frigo…
Depuis je continue la lutte, face à ma bande d'anti-légumes à culottes plus aussi courtes que ça. Et quand j'ai vu le livre de Lavande, Savez-vous planquer les choux ? de Nathalie Cahet chez Tana éditions , arriver j'ai eu un sourire vengeur aux lèvres, et quand en plus elle m'a demandé de participer à son jury avec Birgit, Chantal et Tiusha pour un concours portant le même titre, le sourire est devenu machiavélique ! J'allais découvrir encore plus de recettes pour alimenter mon combat !
Alors, c'est donc à vous de jouer, c'est chez Lavande que ça se passe, là : Savez-vous planquer des choux ? et c'est jusqu'au 10 Octobre ! Il y a quelques livres à gagner pour l'occasion.
Et comme des fois il m'arrive d'être contrariant, pour l'occasion j'ai décidé de me souvenir de deux recettes d'Alain Passard vues lors d'un atelier LG plus ou moins remises à mon goût, où là ce sont des fruits qui sont planqués au milieu des légumes !

Haricots verts et poires et girolles aux herbes
Ingrédients : 1 belle poignée de haricots verts – ½ poire – 4 ou 5 petites giroles en lamelles – 10g de beurre – des fleurs ou des feuilles de menthe – quelques feuilles de marjolaine – sel et poivre
Commencez par cuire dans de l'eau salée les haricots verts, ils doivent rester très croquants. Dès qu'ils sont à point passez les sous l'eau froide, ne les égouttez pas trop.
Taillez la poire en bâtonnets sans enlever la peau.
Mettez le beurre dans une poêle et faites-le chauffer à feu doux. Ajoutez les haricots et réchauffez-les pendant 4 ou 5 minutes. Ajoutez la poire et poursuivez une minute ou 2 sans trop remuer, la poire est très fragile.
Posez les lamelles de girolles, remuez rapidement et retirez du feu.
Versez dans une assiette, salez et poivrez et saupoudrez ensuite avec les fleurs de menthe et les feuilles de marjolaine, mangez sans attendre.
Betteraves, mûres et basilic aux couleurs d'automne
Ingrédients : 2 ou 3 petites betteraves de préférence de couleurs différentes – 150g de mûres – quelques feuilles et fleurs de basilic mauve (vous pouvez aussi essayer avec du vert) – 1càs de sauce soja – 5g de beurre salé – huile d'olive - sel et poivre
Faites cuire les betteraves, vous pouvez en garder ½ crue que vous couperez au final en tranches très très fines. Pelez-les et découpez-les ensuite à votre goût, en gros quartiers pour moi.
Mettez le beurre dans une poêle et faites-le chauffer à feu doux. Ajoutez les mûres et 5 ou 6 petites feuilles de basilic et cuisez le tout pendant 3 minutes. Pendant la cuisson écrasez les mûres à la fourchette mais sans trop insister. Ajouter la sauce soja et poursuivez la cuisson 3 minutes de plus.
Servez les betteraves dans une assiette avec éventuellement les tranches crues, ajoutez la sauce aux mûres, saupoudrez avec les fleurs ou les feuilles de basilic et finissez avec un tout petit trait d'huile d'olive en salant et poivrant. Mangez sans attendre les fleurs se fanent très vite.


Mais pourquoi, qui c'est la reine des courges… va savoir… est-ce que je vous raconte ça…

lundi 28 septembre 2009

Nouilles le dimanche pas de restes pour lundi ! et petite invitation au prochain atelier Maggi.

Le dimanche à la maison depuis un certain temps, c'est un peu un mélange entre l'auberge espagnole et le nœud autoroutier. Papa, j'pars me promener avec des copines, on revient vers quatorze heures, me dit l'une… Au fait j't'ai pas dit y'a trois copines qui restent manger papa, me dit l'autre… les filles adorent me surprendre et même mon hamster s'y met, et me le voilà parti dimanche en brocante avec son meilleur copain ! ça va, ça vient et ça me convient !
J'ai toujours aimé laisser les portes ouvertes pour que l'on entre et sorte sans se priver… Enfin sans se priver, bon y'a bien une certaine forme de filtrage mais c'est chouilla rien, c'est juste au sujet des garçons… c'est rien en plus et rien de trop. Puisque quand ils arrivent je me tiens toujours sur le pas de la porte, accueillant, souriant, détendu ! pendant que j'aiguise mon couteau à décarcasser au fusil… c'est quand même pas de ma faute si je m'occupe les mains !
Et donc là, pour entrer, le malin doit juste me passer sur le corps… Après il aura le droit de converser avec celle de mes filles qu'il est venu voir, ma fille sur le canapé et lui sur le fauteuil, la table basse entre les deux et moi derrière lui, et s'il fait mine d'avancer d'un quart de centimètre vers elle, j'me fais les deux oreilles et… Enfin je lui signale donc poliment l'inadéquation de son mouvement et le prévient courtoisement de son possible raccourcissement ! Chouilla rien comme je le disais…
Du coup le dimanche ma quantité de référence est plutôt la plâtrée que la cuillère à café. Et comme Marie n'arrête pas en plus de me répéter, vas-y fais des restes, fais des restes, je suis sûre que demain ils vont encore avoir faim, alors moi je ne lésine pas sur les portions.
Mais curieusement, je ne sais pas si c'est parce que le repos ça leur énerve l'estomac ou parce qu'elles me cachent des garçons sous les lits… mais au final rien, nada, qu'd'chi, ils me font de la terre brûlée dans les assiettes, elle sont lessivées, rincées, nettoyées, circulez y'a plus rien à voir et encore moins à manger dedans !
Alors inexorablement, moi, j'ajoute encore et encore des ingrédients et des quantités, mais rien n'y fait et encore une fois le temps que je me retourne et mes petites pâtes aux légumes qui piquent avaient disparues, englouties dans les bouches affamées ! Tant pis j'en referai lundi…
Nouilles et légumes qui piquent
Ingrédients : 100g de nouilles chinoises – 1petite courgette – 1carotte de préférence nouvelle – 1demi oignon rouge – 2càc de sauce soja – 1càc de pâte de piment – ½ gousse d'ail écrasée – 1càc de vinaigre de riz (ou de cidre) – 1càc de sucre roux – 2ou 3 traits d'huile de sésame – 2càs de cacahuètes grillées à sec grossièrement concassées – 1càc de graines de sésame – 1 coupelle Maggi Cœur de Bouillon de légumes – sel et poivre
Lavez et émincez en lamelles très fines la courgette (vous pouvez utiliser pour cela un épluche légumes). Pelez et faites de même avec la carotte. Emincez très finement l'oignon.
Mélangez dans un saladier tous les éléments de la marinade, la sauce soja, la pâte de piment, l'ail écrasé, le vinaigre de riz, le sucre roux et l'huile de sésame. Ajoutez les légumes et mélangez bien, oubliez le temps de préparer le reste (vous pouvez aussi laissez mariner une bonne demi-heure pour un résultat plus parfumé).
Faites cuire les pâtes selon les indications données sur l'emballage en prenant garde de les faires dans une grande quantité d'eau salée. Egouttez-les sans insister.
Mettez une poêle à feu moyen et versez-y les légumes en prenant soin de bien les égoutter rapidement avant de les mettre dans la poêle.
Dans le même temps, mettez les nouilles dans une autre poêle, toujours à feu moyen et ajoutez la coupelle Maggi Cœur de Bouillon de légumes. Remuez jusqu'à ce que le Cœur de Bouillon ait fondu dans la poêle.
Ajoutez alors les légumes en les posant sur les nouilles, sans remuez, couvrez et laissez hors du feu pendant 2 minutes, poivrez, rectifiez en sel si nécessaire. Servez dans des bols et parsemez avec les cacahuètes et les graines de sésame. Mangez sans attendre.
Et voilà le retour des ateliers Maggi alors si vous voulez couper, piquer, trancher, mélanger… en un mot cuisiner avec Adèle, Réquia et Fred qui est de retour dans la bande et moi ! dépêchez-vous, et vite que vous vous dépêchez même… parce qu'il n'y a qu'une place à prendre pour cet atelier du 14 octobre 2009 pendant lequel vous pourrez aussi découvrir les toutes nouvelles coupelles Maggi Cœur de bouillon. Et en plus on aura même le droit de goûter… alors vite vite !

Mais pourquoi, je vais quand même aller mettre quelques coups de fourches à travers le lit… est-ce que je vous raconte ça…

samedi 26 septembre 2009

Mon petit marché du samedi matin, et moelleux au chocolat et courgette au retour.

Ce matin avec le soleil je n'ai pas résisté, le lézard du samedi que je suis habituellement s'est retrouvé matinal à traîner au marché, alors que d'habitude j'arrive haletant quand tous les marchands remballent déjà.
Ici dans notre petit bout du monde le marché ne s'étend que sur notre placette, mais alors qu'il s'étiolait il y a quelques temps, ce matin je l'ai retrouvé en bonne forme presqu'à s'étirer comme un chat au soleil.
Mes marchés d'avant étaient bruyant s, colorés, odorants, on ne faisait pas un pas sans l'écho d'un elle est bonne ! elle est belle ma… et on n'avait pas encore entendu la fin que déjà un autre marchand venait couvrir le cri, elle est bonne ! elle est… et on pouvait comme ça traverser un marché de cri en cri sans finalement trop savoir ce qu'était cette fameuse belle et bonne !
Boulogne, Montreuil, Nanterre… les marchés d'antan grouillaient au point d'avoir des fois l'impression de lutter à contre courant tellement la foule pouvait devenir compacte et son flot contrariant.
Du temps de mes culottes courtes, cette foule m'arrangeait, je pouvais petit à petit lâcher la main de ma mère jusqu'à ne plus la tenir du tout, un peu comme si je tombais au fond de l'eau. Mais pas de risque de noyade quand je perdais un peu volontairement ma mère, je connaissais mon marché comme ma poche et jamais je n'aurais pu m'y perdre. Je connaissais mon chemin, à droite au monsieur de Tunis, à gauche à la petite dame des abats et juste en face des champignons, le marchand de bandes dessinées où ma mère finissait quand même par me retrouver.
Ici on ne se bouscule pas et on ne crie pas… au mieux on échange quelque blagues carambar d'un marchand à l'autre. Mais petit à petit il devient coloré et odorant mon marché d'aujourd'hui… et ce matin je suis revenu les bras chargés de fruits, de petites betteraves de toutes les couleurs, des beignets de la jeune fille qui me rappelle qu'on n'est pas dimanche, de coques et lard, les odeurs des pâtisseries orientales… à tel point que j'ai ouvert la porte avec les pieds.
Juste en la franchissant j'ai entendu Marie qui me disait, si tu vas au marché surtout t'emballe pas on n'a besoin… et s'arrêtant en me voyant avant de finir dans un grand sourire… on n'a besoin de rien…
Moelleux tout moelleux et chocolat et courgette
Ingrédients pour un moule de 18x18cm : 50g de beurre mou – 75g de sucre roux en poudre - 150g de chocolat noir haché assez grossièrement - 75g de farine – 1 œuf – 50g de courgette râpée
Mettez dans un bol, le beurre et la moitié du chocolat et faites-les fondre au micro-ondes, mélangez bien jusqu'à obtenir un mélange homogène.
Mettez l' œuf et le sucre dans un saladier, et battez assez longtemps pour obtenir un mélange bien mousseux.
Ajoutez chocolat et beurre fondus et battez de nouveau jusqu'à obtenir un mélange homogène. Versez la farine, mélangez encore jusqu'à l'incorporer, finissez enfin par le chocolat restant et les courgettes.
Versez dans un moule garni de papier sulfurisé, si vous voulez vous pouvez décorer le moelleux de quelques tranches très fines de courgette, puis enfournez dans un four préchauffé à 175° pendant 18à 20mn jusqu'à obtenir la cuisson souhaitée (attention se temps dépend largement du type de moule et de l'épaisseur du moelleux) .
Le moelleux ne doit pas sécher à la cuisson mais garder un côté pas totalement cuit pour qu'il reste fondant sous la cuillère.
Ce petit moelleux va rejoindre la jolie compilation de moelleux que Mamina est en train de regrouper dans sa maison, Et si c'était bon… et à laquelle vous pouvez bien sûr participer jusqu'au 15 Octobre !
Et aussi une petite recette qui j'espère fera partie de la sélection de 750g pour leurs deux prochains ouvrages à venir l'un consacré aux moelleux et l'autre aux macarons… et encore une fois, vous aussi vous pouvez participez alors à vos recettes !…

Mais pourquoi, c'est curieux mais j'ai le macaron qui me tourneboule depuis un moment… est-ce que je vous raconte ça…

mercredi 23 septembre 2009

Je me demande si des fois je ne vis pas un jour sans fin… et petite recette d'automne figue, raisin et poireau.

Depuis quelques temps, j'ai la Marie qu'est un peu chiffon, un je ne sais quoi de mauvaise humeur qu'elle traînerait pour je ne sais quelle raison inexplicable. Elle qui pourtant était le pinson joyeux de la maison et qui gazouillait même quand je ruinais la cuisine comme jamais en deux jours de festival, c'était à tel point qu'on aurait plus vite fait de la reconstruire que de la ranger... et n'empêche qu'elle restait notre mésange d'appartement. Enfin ça, c'était avant… Cette année elle n'a pas vraiment fait piou-piou, vraiment pas en rentrant dans la… zone dévastée. Mais ça ne date pas de là sa chiffonnade frénétique.
Déjà quelques jours avant je l'avais remarqué, toujours des petits riens. Comme mon petit linge de cuisinage qui était dans la pile à repasser que j'ai retrouvé roulé en boule dans un des tiroirs du congélo. Ou ma dernière petite collec' de couteaux que je retrouve rangée bien plantée en rang sur le thuya du fond, justement celui qu'elle n'aime pas trop. Et plein plein d'autres petites choses, un peu comme si elle essayait de m'envoyer un message qui concernerait peut-être la cuisine… Enfin c'est en tout cas ce que j'en ai déduit avec mon sens du raisonnement sans faille.
Et en me grattant la tête, je me suis dit bizarre, bizarre je me demande si j'ai pas déjà vécu ça. Je me demande si quand j'ai fini mon premier bouquin dans une apnée culinaire de trois semaines, elle ne virait pas aussi à la chiffonnade et plus dernièrement à chaque long tunnel culinaire pour tel ou tel projet… bizarre, bizarre faudrait que j'analyse ça à tête reposée, y'a peut-être un indice…
Et puis l'autre jour, ça s'est encore confirmé. Alors que je venais de passer quelques heures à éplucher la presse internationale, enfin l'internationale de la bouffe, de préparer mes douze recettes et demi de la journée, écrit quelques articles en retard, répondu à quatre cent deux mails divers et variés… enfin d'une diversité variée tournant autour de… la bouffe.
Donc, quand après tout ça et quelques autres bricoles, je suis monté me coucher à 4h18 et que je lui ai dit bon demain c'est repos, j'ai senti comme une petite lumière s'allumer dans ses yeux et comme une frétillance ronronnante la prendre. Et puis il a suffit que je finisse ma phrase par j'vais suivre un cours avec Alain Passart pour que ce soit tout autre chose qui se déclenche.
Et me voilà avec une baveuse éructante qui me dit de ces choses que je ne pourrais même faire lire aux parents des enfants qui se perdre par ici ! Et puis elle s'est retournée en me claquant un et puis ton Alain tu peux te le… Alors moi aussi je me suis tourné et j'ai juste dit, au fait je pensais t'emmener à la mer, peut-être du côté de Quiberon… subitement j'ai eu un dos ronronnant.
Je n'ai pas pensé que c'était le moment de lui parler de la petite manifestation gastronomique que j'avais repérée par là-bas, pas le moment du tout.
Et comme je suis quand même allé retrouver Alain Passart grâce à l'invitation de LG, voilà une petite recette inspiré de ce que j'ai vu là-bas et puis promis juré après j'arrête la bouffe jusqu'à demain… matin à l'aube ! vers midi… demain ou un autre jour sans fin !
Petit plaisir d'automne… figues, raisins et poireaux
Ingrédients : 3 figues – 3tranches très fines de lard fumé (coupé à la trancheuse) – 12 grains de raisin – 3 poireaux nains ou 2 très fins –5g de beurre - quelques pincées de fleurs de thym ou de thym - sel et poivre
Commencez par fendre les figues en 4 mais sans les détacher complètement. Entourez-les ensuite avec les tranches de lard.
Coupez les poireaux en fins tronçons et les raisins en deux.
Mettez le beurre dans une poêle, puis ajoutez les poireaux et faites cuire tout doucement à feu bien doux. Au bout de 2 ou 3 minutes ajoutez une càs d'eau et prolongez la cuisson jusqu'à ce que les poireaux soient à point, c'est-à-dire bien cuits mais encore croquants. A ce moment ajoutez le raisin remuez et laissez sur le feu une minute, puis réservez.
Pendant la cuisson des poireaux, faites aussi sauter les figues au lard. Mettez une poêle à feu moyen mettez-y les figues, d'abord sur les fesses puis sur les côtés et enfin à l'envers. Il faut bien tout dorer.
Quand c'est prêt, il n'y à plus qu'à tout regrouper sur une assiette et à saupoudrer avec le thym (que j'ai oublié pour faire les photos...) poivrez à votre goût.

Et si vous voulez retrouver d'Alain Passart dans le détail, passez chez Anne, , et où elles sont parfaitement détaillées et présentées... moi je vous en reparlerai sans doute plus tard.

Mais pourquoi, je suis pas en train d'oublier un moelleux sur le feu moi… est-ce que je vous raconte ça…

lundi 21 septembre 2009

Cuisine minute pour se remettre en lézardant au soleil ! Moules micro-ondes et saké frappé au menu…

Quand j'ai enlevé mes chaussures, samedi soir tard, après deux jours de musique et d'amour et de quelques tonnes de bouffe… enfin on était plutôt dimanche matin tôt, environ à l'heure où Mercotte se lève. J'ai eu l'impression que mes pieds étaient devenus des raquettes pour marcher dans la neige, je pense que pieds nus je devais chausser au moins du 92.
Et après mon striptease des pieds, j'ai doucement remonté pour faire le tour des douleurs, des plaies et des bosses.
Du coup je me suis rendu compte que je connaissais bien plus d'os
et de muscles, de trucs et de machins que j'ai dedans, sans toujours savoir à quoi ça sert, bien plus de choses donc que je ne l'imaginais. Et à force d'énumérer tout ce qui me faisait mal, qui craquait, ou avait changé de couleur… j'ai même eu l'impression de trouver des trucs que je n'avais pas avant le festival.
Et puis le dimanche matin, un peu plus tard, j'ai poussé la porte de la cuisine et je me suis retrouvé devant la montagne de vaisselle de la veille. Et là Je me suis dégonflé dans un long soupir douloureux…
Alors j'ai ouvert la porte du frigo, tiré de là quelques moules bien fraîches, une ou deux sauces, dans le placard un sac plastique, un bout de ficelle…
Quelques minutes plus tard j'ai attrapé un saké bien frappé deux verres, et aussi Marie au vol ,et on s'est perdu quelques minutes au soleil, mes pieds palmés en éventail à grignoter ces moules minutes, les yeux dans le vide à se dire, vivement l'année prochaine !
Moules minute au micro-ondes sauces et herbes
Ingrédients : 1litre de moules – 2càs de sauce soja – 1càs d'huile de tournesol – 1càc de sauce de piment (de type Sri Ratcha) – 1càc de vinaigre de riz – 1 gousse d'ail – un bouquet d'herbes par exemple de la coriandre et du basilic thaï – 1 sac plastique qui passe au micro-ondes – de la ficelle
Commencez par nettoyer soigneusement les moules.
Mélangez ensuite dans un bol le soja, l'huile de tournesol, la sauce de piment et le vinaigre de riz. Ecrasez l'ail avec le plat d'un couteau.
Versez ensuite les moules dans le sac, ajoutez l'ail puis la sauce et remuez le tout en insistant bien. Fermez le sac avec une ficelle sans trop forcer, posez le sachet dans un petit saladier puis mettez le tout au micro-ondes.
Faites cuire 2 fois 2 minutes au maxi, remuez juste un peu entre les deux en faisant attention, le sac est chaud et fragile.
Quand c'est cuit, percez un trou dans le fond du sac en vous mettant au dessus d'un bol. Il s'agit de récupérer le jus.
Ouvrez ensuite le sac et posez-le sur une assiette. Effeuillez les herbes, hachez-les éventuellement, saupoudrez-en les moules.
Il ne vous reste plus qu'à mettre vos pieds en éventail et les grignoter en les trempouillant dans la sauce avec par exemple un petit verre de saké frappé à la main…

Petite précision importante suite au commentaire très judicieux de @anlorette (profitez-en pour découvrir son très joli blog !) qui dit : je crois que j'aurais peur que ça explose... c'est justement pour éviter que le sac plastique explose que je précise qu'il ne faut pas trop serrer la ficelle autour du sac, il faut que la vapeur puisse s'échapper et c'est aussi pour ça que je le pose dans un saladier, ça peut quand même fuir... Par ailleurs je vous conseille de bien vérifier que le sac passe bien au micro-onde... des moules au plastique fondu c'est quand même moins bon !

Mais pourquoi, bon et maintenant retour à la case moelleux… est-ce que je vous raconte ça…

vendredi 18 septembre 2009

Quand on multiplie 750g par deux, ça donne Apéro dinatoire et Muffins… et moelleux aux mirabelles pour fêter ça !













Les livres de cuisine prennent un peu de place chez moi… juste un peu… Et à chaque fois qu'un petit nouveau arrive c'est toujours un peu ému et avec de l'affection au fond des yeux que je feuillette ses pages. Et là ce sont deux livres qui vont rejoindre mes bibliothèques, et en plus des livres faits par la joyeuse bande des 750g et écrits par plein plein de blogueuses et de blogueurs... il y a de quoi avoir plus qu'envie de les tenir dans les mains et les entendre ronronner… à suivre donc dès qu'ils seront arrivés entre mes mains ! Apéro dinatoire et Muffins chez Solar éditions avec 750g et il est à noter que tous les bénéfices du livre seront versés à l'association Action contre la faim.
Et comme l'aventure se poursuit avec deux nouveaux tomes à venir, une petite recette qui j'espère fera partie de la sélection de celui qui sera consacré aux moelleux !
L'autre parlera de macarons… alors à vos recettes !
Moelleux aux mirabelles et fleurs de basilic…
Ingrédients : 250g de mirabelles – 120g de sucre roux en poudre - 3càc de miel liquide - 3oeufs – 180g de farine – ½ sachet de levure et plutôt plus que moins - 120g de beurre mou–10cl de lait – 1 vingtaine de fleurs de basilic
Coupez les joues des mirabelles, ou coupez-les en deux si vous préférez, de l'autre manière il reste un peu de chaire sur le noyaux qu'il faut bien sûr manger pendant la découpe…
Quoiqu'il en soit de votre manière de découper les mirabelles, mettez-les ensuite dans un saladier, ajoutez la moitié du sucre roux et le miel, mélangez et oubliez à couvert.

Séparez le jaune et le blanc des œufs et en montez les blancs en neige avec une pincée de sel.
Mélangez dans un saladier le beurre mou, la moitié restante du sucre roux et les jaunes d'œufs, et battez le tout jusqu'à obtenir une pâte bien homogène et mousseuse.
Ensuite ajoutez-y la farine, la levure et le lait, et mélangez à nouveau jusqu'à obtenir une pâte homogène et légère. Incorporez enfin délicatement les blancs en neige à la pâte.
Versez les mirabelles sucrées et les fleurs de basilic dans la pâte, réservez-en quelques-unes, et mélangez très rapidement, puis versez le tout dans un plat bien beurré, posez dessus les mirabelles préservées.
Enfournez dans un four préchauffé à 170° pendant une quarantaine de minutes.
S'il vous reste quelques petites fleurs de basilic, saupoudrez-en votre tarte juste avant de servir.


Mais pourquoi, et une petite danse du soleil pour cause de festival, une ! est-ce que je vous raconte ça…

mercredi 16 septembre 2009

Deux jours d'amour, de musique et de bouffe, c'est reparti ! Et petit lapin en cocotte pour accompagner tout ça…

Et voilà c'est donc reparti pour deux jours d'amour, de musique et sûrement pas de boue, puisqu'il ne pleut jamais pendant notre festival, jamais jamais j'ai dit ! Notre petit festival musical continue donc son petit bonhomme de chemin, d'ailleurs si vous voulez venir… demandez l'programme : Le festival Toumélé. Et pendant qu'il suit sa route ceux qui sont dans l'ombre à le préparer montent, clouent, vissent et en ce qui me concerne avec quelques autres, comptent les oignons, les tomates et les poivrons par dizaines de kilos et même parfois par centaines !
Moi et le poids des choses que je cuisine ça n'a jamais été simple…
Généralement quand je fais une recette, je prends ma petite balance, l'électronique, celle qui tombe en panne juste au moment crucial où il ne reste plus qu'une chose à peser pour finir ma petite tarte… donc je prends la balance félonne, il faut dire que les poids que j'utilise ne sont jamais astronomiques. Parce que, moi, quand on arrive à des poids extraordinaires, phénoménaux, du genre plus de cent grammes je commence à avoir la pésométrie qui s'affole. Et je cours voir Marie avec des yeux ronds et inquiets et je lui montre la montagne de l'ingrédient en question, si, cent grammes de sucre c'est une montagne ! une petite, mais une montagne quand même ! Et je lui dis alors, dis t'as vu t'as vu, tu crois pas que ça fait trop une montagne de sucre pour faire un seul tout petit gâteau ?
Là, Marie jette un œil expert et conclu d'un, faut voir… qui forcément ne m'arrange pas l'angoisse galopante du moment. Ensuite prudemment je décide souvent d'en enlever un peu, voire la moitié… parce que dans le domaine du poids je suis un angoissé du trop !
Mais pour le festival, c'est plus de la balance qu'il nous faut, c'est une pelle et une brouette ! Et pourtant on commence gentiment en se posant quelques questions existentielles du type… alors combien ça pèse un oignon… une discussion qui tourne vite à la philosophie… oui mais c'est un p'tit ou c'est un gros, ton oignon d'abord ? Parce que c'est que ça change tout. Et c'est comme ça qu'après quelques nuits blanches nous décrétons enfin le poids officiel de l'oignon, de la tomate, des poivrons, des… Et puis on passe enfin à la vitesse supérieure.
C'est là quand on se demande ensuite combien ça fait pour quatre cents, six cents, huit… que ça se gâte. Et c'est comme ça que notre " petite " ratatouille de festival va finir par se compter en valises et que là j'ai carrément le frisson de la balance qui me guette ! C'est aussi à ce moment-là qu'on se retrouve avec de drôles d'idées qui nous traversent la réflexion gastronomicocompulsive, comme cette collègue de jeu qui d'un seul coup a lancé tu te rends compte que ça fait plus que moi en ratatouille ! Et après on va s'étonner que la nuit suivante curieusement je me sois fait poursuivre par des bonhommes en ratatouille, un drôle de rêve qui a quand même tourné en boucle jusqu'au petit matin !
Et comme je n'ai pas vraiment le temps de rester devant mes fourneaux, je popote du ragoût parce que en fin de compte ce qui ragoûte ne demande pas toujours beaucoup de temps de préparation !
En cocotte mon lapin !
Ingrédients : 2cuisses et un râble du lapin – 1càc de paprika – 1càc de thym frais – 1càc d'origan frais - 1càs d'huile d'olive – 6 gousses d'ail – 10cl de vin blanc – 10cl de fond ou bouillon de volaille – 4ou 5 feuilles de laurier – un petit bouquet de branches de thym et d'origan mélangées - 1càs d'amandes effilées – sel et poivre
Coupez les cuisses en deux et le râble en morceaux. Posez-les dans un plat et ajoutez le paprika, le thym et le l'origan, salez et poivrez et massez de manière à bien faire coller le tout sur la viande. Oubliez le lapin au frais pendant une demi-heure.
Faites chauffer une poêle à feu assez vif et ajoutez l'huile, puis quand elle est chaude ajoutez le lapin et faites-le bien colorer de tous les côtés. Ajoutez les gousses d'ail en chemise (sans les éplucher) et laisser quelques minutes de plus en remuant constamment.
Ajoutez alors le vin blanc et le fond, remuez le tout et ajoutez les herbes, le laurier et le bouquet.
Baissez le feu et laissez blobloter à couvert pendant une bonne heure. N'hésitez pas durant la cuisson à ajouter un peu de fond de volaille si nécessaire, à la fin il doit rester un peu de liquide épaissi dans la poêle.
Pendant ce temps faites légèrement griller les amandes effilées.
Juste avant de manger, saupoudrez le tout avec les amandes et éventuellement quelques herbes effeuillées, un petit peu de basilic ou de thym frais par exemple.

Mais pourquoi, franchement de la ratatouille qui marche dans la nuit… c'est la peur de l'année ! Est-ce que je vous raconte ça…

lundi 14 septembre 2009

Un dimanche sans cuisine... juste à écouter Murat, l'artisan chanteur et à se souvenir d'une drôle de rencontre…

Depuis quelques années la cuisine a pris un peu de place dans ma vie, un peu... je lis cuisine, je regarde la télé cuisine, je parle cuisine... c'est bien simple depuis un moment la bouffe est tellement partout autour de moi que des fois j'en oublie de manger tellement je baigne dedans, tellement elle me rentre par tous les pores de la peau.
Alors quand Aurélia m'a proposé d'aller écouter Jean-Louis Murat chanter son dernier album, j'ai dû aller chercher dans mon cerveau primitif pour retrouver les sens du verbe chanter et me rappeler que Murat n'est ni une pâte auvergnate ni une quelconque boisson filtrée à flan de volcan mais bien l'artisan chanteur qui s'arrêtait régulièrement dans mes oreilles depuis bien longtemps... 20ans, presque une amitié... 
Et quand j'ai dit oui c'était inquiet et me demandant si je pourrais encore me déplacer au milieu de ceux qui marchent debout sans forcément manger tout le temps. 
Murat fait donc partie du jukebox de ma vie, ses refrains et ses mots ont accompagné bien de mes moments... 
Première rencontre avec lui et cet album qu'il allait jouer pour nous, juste pour nous, et que nous allions découvrir comme un inconnu qui nous arrête au coin d'une rue… 
Pas comme d'habitude, pas après avoir écouté et écouté l'album, pas s'être dit j'irais bien le voir, pas après… juste comme ça parce qu'il nous dit tiens écoute ça… 
Mais quand la porte du studio s'est refermée, nous d'un côté de la vitre, Murat de l'autre, je me suis retrouvé subitement replongé dans une de mes vies d'avant où le bruit des ronflements des amplis qui s'allument étaient encore plus quotidien que celui des poêles qui crépitent. 
Et là Murat nous a envoyé son album, presque tout son album, et a posé quelques valises inattendues, quelques mots, quelques bruits. Murat de retour de Nashville n'est pas de devenu Willie Nelson ni Norman Blake… heureusement. 
Il est juste revenu peut-être encore plus tranchant, encore plus profond, et il est là seul, à manier sa guitare, quelques fois nous donnant un peu trop de notes mais souvent juste déglinguant ses chansons pour qu'elles ne soient pas que des ritournelles qui s'envolent, mais quelque chose de plus poignant qui va nous accompagner plus que le temps d'une écoute… 
J'ai toujours aimé la pop qui s'abime à dépasser les mélodies pour aller explorer plus loin, et Murat est diablement à l'aise dans ces territoires… et puis il y a les mots, mais ça j'ai besoin du temps pour les comprendre et les savourer, j'ai besoin de l'album… 
Au fils des chansons, j'ai donc suivit Murat lors de ce drôle de concert, de trace en trace, sans révolution, juste avec la sensation de retrouver quelqu'un en se disant, je suis content de te revoir et en précisant dans un sourire, tu as l'air d'aller bien… vraiment bien. 
Pour le reste quand l'écho de la guitare se tait, je passe la tête dans le studio et il n'y est plus… une seconde je me demande s'il y était vraiment… juste le temps de l'entendre nous dire bon on va discuter un peu... Le disque de Jean-Louis Murat sort le 21 septembre chez Via/Universal. Mais pourquoi, et si je faisais ronfler mes casseroles comme des stratocastère… est-ce que je vous raconte ça… 
 
P.S. : Je n'ai pratiquement jamais écrit d'article sans cuisine… mais l'envie de faire aussi autre chose… et cela se reproduira peut-être si vous me suivez aussi dans cette voie. Alors une expérience peut-être à suivre !

vendredi 11 septembre 2009

Je goûte, tu goûtes, nous goûtons… petit voyage au pays du goûter et recette pour un quatre heure ravigotant !

Je n'ai pas de vrais grands souvenirs de mes repas d'enfance et pourtant ils étaient suffisamment répétitifs pour qu'ils imprègnent mon estomac et ma mémoire… Mais visiblement j'ai la mémoire contrariante, et donc résistante à la répétition ! Par contre mes goûters je m'en souviens parfaitement. Et pourtant ils étaient tout aussi attendus se répétant, eux aussi, sans fin… mais peut-être que ce n'était pas ce que je mangeais qui était important…
Et forcément quand j'ai vu qu'Emery proposait de regrouper des textes consacrés au goûter pour lui redonner ses lettres de noblesse, j'ai eu la plume qui m'a démangé et quelques temps plus tard je lui envoyais ce petit texte qui est depuis sur le blog Le goûter au milieu de bien d'autres que je vous conseille d'aller dévorer vers quatre heures…
J'ai toujours été plus de ceux qui regardent par les fenêtres, les yeux dans un autre monde, que de des teigneux de la scolarité toujours prêts à jeter le bras en avant à la moindre question du maître. Et forcément certaines de mes journées d'école, surtout quand la fenêtre ouvrait obstinément sur une grisaille sans fin, m'ont parues longues... longues...
Du coup j'attendais 4 heures avec une impatience que j'avais du mal à masquer et cela dès... le matin. Pour moi, 4 heures, ce n'était pas l'heure des parents, l'heure des mamans, comme disaient encore certains de mes camarades s'attirant ainsi mon regard désapprobateur, moi je n'avais plus une maman, j'avais une mère !
En plus mes parents à moi ne venaient jamais me chercher, je
n'habitais qu'à quelques pas de l'école. Non pour moi 4 heures, c'était l'heure du goûter ! Mon goûter était toujours composé des deux mêmes immuables éléments, du pain et du chocolat...
Le pain était large et coupé en deux, pas de la baguette que nous considérions incapable de remplir vraiment nos appétits d'ogres, et puis la baguette c'était trop délicat, il nous fallait du pain, du vrai ! Du pain donc, et du chocolat, du noir, deux barres.
Il était noir notre chocolat simplement parce que c'était le moins cher, ma mère étant « raisonnable», très « raisonnable », trop... Raisonnablement elle prenait donc ces fameuses tablettes que l'on ne trouve qu'en se penchant bien dans les rayons des supermarchés parce qu'ils sont presque plus bas que terre comme s'il fallait payer le manque d'argent de quelques courbettes...
Moi j'aurais préféré celles de plus haut, ces tablettes aux couleurs vives peuplées de vaches joyeuses et de petites noisettes, j'en rêvais... mais non, ma mère était toujours raisonnable et après m'avoir regardé comme si je venais de mettre le feu au patrimoine familial parce que j'avais osé regarder les belles aguicheuses, immanquablement elle se penchait pour ramasser la même tablette de chocolat noir, celle de plus bas que terre...

Et je retrouvais donc chaque jour cet immuable et pourtant attendu goûter, du pain et du chocolat... noir ! Deux barres !

Et pour changer de mes goûters d'alors maintenant j'ai des envies de goûter à plein de choses et jamais deux fois le même…
Goûter d'automne aux fruits croustillants
Ingrédients pour 1 goûter : 2figues –40g de raisins frais – 1 yaourt nature brassé – 2càs de flocons d'avoine – 1càs d'amandes grossièrement hachées – 2càs de raisins de Corinthe – 1càs de graines de soja grillées – 1ou 2càc de miel liquide
Commencez par mettre les flocons d'avoine, les amandes, les raisins et les graines de soja dans une poêle et faites bien chauffer. Quand c'est bien chaud, ajoutez le miel et remuez pour bien enrober le tout. Laissez tiédir.
Lavez et coupez les grains de raisin en deux, si vous avez de la patience enlevez les pépins… moi je n'ai pas eu. Coupez les figues à votre goût.
Il n'ya plus qu'à monter le goûter, un peu de croquant, un peu de fruits, du croquant… et finissez par le yaourt et surtout mangez sans attendre !
Vous retrouverez l'autre recette de goûter très ananas très bientôt sur Irresistable où c'est aussi la rentrée ! et bien sûr si vous voulez raconter votre goûter à vous, je pense qu'Emery n'attend que ça !

Mais pourquoi, et si on faisait pareil avec le trou normand… enfin pas sûr quand même… est-ce que je vous raconte ça…

jeudi 10 septembre 2009

Petit retour sur un atelier où cuisine et vin ont passé une sacrée bonne soirée ensemble… et nous encore plus bonne !

Il y a des jours où j'aimerai pouvoir me dédoubler, me détripler, me déquadrupler… enfin avoir des petits moi un peu partout à la fois ! Et ça a été le cas lors de l'atelier culinaire consacré au vin et à la cuisine que nous avons réalisé pour accompagner le lancement de la foire au vin Intermarché du 9 au 19 septembre. endroits à la fois mais tout en gardant ma place… ! Forcément si j'avais des envies simples, ça se saurait !
Parce que pas une minute je n'aurais lâché ma place… pas une minute j'aurais voulu être ailleurs qu'avec mes trois invitées, aZZed, Anne-laure, et Anne-flore qui se sont lancées à corps perdu dans la réalisation des plats, coupant, désossant, effeuillant, enrubannant de fil les rôtis, surveillant les cuissons, remuant, mélangeant Lors de cet atelier j'aurais donc aimé être à bien des et goûtant… cuisinant quoi ! Avec tellement d'envie et de bonne humeur que mon petit atelier aurait très bien pu se passer de moi… à un moment je me suis même dit, je vais reculer doucement doucement et elles ne vont pas même s'en rendre compte … alors que moi je n'aurais pas pu me passer d'elles !
Je n'aurais pas non plus lâché ma place quand il s'est agit de discuter avec Manuel Peyrondet, le sommelier qui nous a tendu les verres, des verres qu'il a remplis de vin mais aussi de connaissance. J'ai écouté Manuel comme j'ai dégusté ensuite le vin, avec l'envie d'un débutant d'apprendre et d'apprécier encore plus. Et nous n'avons pas seulement parlé de vin d'ailleurs mais aussi de ce qui se mange avec les vins, d'accord, de saveurs qui s'accompagnent ou qui s'affrontent mais qui finalement rendent, la cuisine et le vin si indispensables l'un à l'autre.
Je n'aurais donc pas échangé ma place à ces moments-là mais j'aurais bien envoyé un des mes petits doubles suivre les autres ateliers d'Anne, de Mercotte et de Réquia, histoire de me retrouver avec Charles, Anna, Vinz, Amélie... et tous les autres à cuisiner bien sûr, mais aussi à trinquer et à discuter… Et puis d'autres doubles auraient été utiles pour suivre Pauline notre ange gardien du jour qui a encore empêché que ça brûle, que ça colle, que ça… et un autre pour empêcher Lucie (tous les portraits illustrant cet article sont d'elle) de me prendre en photo, les autres forcément mais pas moi, quoi que… elle a même réussi à me faire rire en regardant une photo… de moi ! Et encore un double pour piquer dans les plats et peut-être dans les verres… Hum, finalement je crois que nous n'aurions plus bougé au milieu de tous ces clones chargés de ne rien louper de cette soirée…
Heureusement au milieu de tout ça, Cédric, un de nos autres anges gardiens, m'a réveillé d'un, ça va Dorian ? Et comme il me connait, il a dû penser que je me demandais, les yeux un peu perdus, où j'avais bien pu garer ma voiture ou laissé mes clés, mes papiers ou même ma tête… alors que je profitais grâce lui et à tout le monde seulement d'une sacrée bonne soirée !
Et si vous avez des envies de vous retrouver au milieu de cette soirée avec nous, n'hésitez pas, suivez le lien : vous y retrouverez tout, le vin et les recettes, les rencontres et les sourires… là : Un atelier autour des vins.
Mais pourquoi, bon et maintenant je sens que je vais devenir moelleux jusqu'au bout de la nuit… est-ce que je vous raconte ça…

dimanche 6 septembre 2009

J'veux du soleil ! j'veux du soleil !!! Recette pour attraper l'été et qu'il reste encore un peu…

La chaleur et moi on a toujours été fâché. Que la température monte un peu trop et j'arrive pratiquement à perdre mon poids en eau dans la journée, on arriverai presque à faire vivre une tribu de poissons rouges dans mon sillage avec ce que je perds en transpiration si on m'offre une bonne journée bien chaude et lourde !
Et curieusement alors que je me liquéfie il y en a toujours un ou une pour me rappeler mes origines du sud, du sud du 15e… et moi de me dire à ce moment-là que l'hispano du 15e a visiblement été croisé avec un esquimau, mais c'est quand même pas de ma faute si je fonds au-dessus de dix-neuf degrés, moi !
Du coup forcément quand je vois arriver la petite fraîcheur de septembre, j'ai quelques frissons de joie et je commence à penser à remiser mes éventails pendant que Marie court chercher ses moufles et son passe-montagne. Parce que la fille du nord, du nord du 18°, est, elle, croisée avec une fleur des îles… Finalement à la maison nous n'avons que quelques jours de bonheur climatique intense quand je commence à rafraîchir et que Marie ne gèle pas encore…
Le problème c'est que si je n'aime pas la chaleur, j'adore le soleil… Forcément, il n'y a pas de raison que je m'attrape une simplette météorologique alors que moi la simplicité ce n'est pas vraiment mon domaine. Mon rêve, c'est simple, finalement ça serait de longues longues journées de soleil… frais… C'est quand même pas de ma faute non plus mais dès que je vois les journées se réduire, dès que le soleil commence à décliner de plus en plus tôt, ben moi ça me déprime ! Du coup régulièrement en septembre, je déprime en frissonnant de joie…
Et j'ai tout essayé, j'ai même essayé pendant un temps de passer à l'heure d'hiver tous les jours à 16h, j'avançais ma petite montre d'une heure et même des fois de deux, juste pour avoir le plaisir de me dire, c'que le jour peut tomber tard cet automne ! Le problème c'est que quand j'arrivais pour prendre mon hamster à l'école, régulièrement lui me disait, t'as vu papa il fait déjà presque nuit quand tu viens me chercher… à quatre heures et demie… avant de me demander pourquoi je sanglotais en rentrant avec lui, et pourquoi je répétais il est pas 6 heures et demie… il est pas 6…
Et voilà pourquoi, quitte à finir comme les bonz'ommes de neige au printemps, je suis prêt à crier j'veux du soleil, j'veux du soleil !
Et comme je n'ai trouvé que ça, c'est avec une casserole que je vais essayer de me le coincer en position beau fixe celui là en prolongeant encore un peu la cuisine d'été…
Petit carré d'agneau aux herbes folles et au curry et Ebly torréfié aux noisettes
Ingrédients :
Pour l'agneau : 1 carré de côtes d'agneau d'environ 6 ou 7 côtes – un beau bouquet d'herbes fraîches (thym, origan, basilic, cerfeuil…) – 1 gousse d'ail – 1càc de curry – 1càc d'huile d'olive - sel et poivre
Commencez par bien entailler le carré de côtes en faisant de jolis losanges.
Mettez dans un mixer l'équivalent de 2 ou 3 càs d'herbes mélangées et l'ail et faites tourner assez rapidement de manière à les hacher grossièrement, n'insistez pas trop. Mélangez le curry avec les herbes.
Badigeonnez d'abord le carré de côtes avec l'huile d'olive, puis avec les herbes, insistez en faisant bien pénétrer les herbes dans les entailles. Salez et poivrez généreusement.
Froissez du papier sulfurisé et couvrez-en un plat allant au four, n'hésitez pas sur la quantité.
Versez 10cl d'eau au fond du plat, le papier sulfurisé froissé sert à éviter que les côtes trempent dans l'eau. Tapissez le papier généreusement d'herbes entières. Et posez les côtes dessus.
Enfournez dans un four préchauffé à 200° pendant environ 20 minutes. Quand la viande est cuite entourez le moule avec la viande d'un papier aluminium puis d'un torchon et laissez reposer une dizaine de minutes avant de servir.
Pour l'Ebly : 200g d'Ebly – 1càs d'huile d'olive – 1càs de beurre - 2oignons nouveaux - 50cl de bouillon de volaille – 25g de noisettes entières de préférence émondées – ½ càc de sucre en poudre – du curry
Epluchez puis coupez en quartiers l'oignon nouveau.
Mettez une casserole sur feu moyen et ajoutez-y l'Ebly sans matière grasse et faites légèrement torréfier l'Ebly. Il ne faut pas trop insister et remuer constamment, il faut juste colorer un peu une partie du blé. Cette idée je l'ai " piquée " au sympathique Charles Soussin lors d'un atelier qu'il animait, elle donne au blé un petit goût torréfié très agréable. Réservez l'Ebly.
Dans la casserole faites chauffer le beure et l'huile, puis ajoutez l'oignon nouveau. Laissez à peine commencer à colorer puis versez le blé torréfié et mélangez bien, la matière grasse doit bien le recouvrir.
Le blé va ensuite être cuit comme un risotto, c'est-à-dire en ajoutant un peu de bouillon et en remuant jusqu'à ce qu'il soit absorbé, et en recommençant l'opération autant de fois que nécessaire. Au final, soit après environ une dizaine de minutes de cuisson, l'Ebly doit être bien cuit et encore très légèrement enrobé de sauce.
Pendant sa cuisson, hachez grossièrement les noisettes, faites les colorer légèrement dans une poêle à feu moyen, puis ajouter le sucre et laisser jusqu'à ce qu'il fonde et enrobe bien les noisettes. Videz dans une assiette et laissez refroidir.
Quand l'Ebly est cuit, le parsemer de noisettes et de quelques belles pincées de curry et le servir avec les côtes d'agneau… et peut-être que le soleil…

Mais pourquoi, je sens que septembre va être le mois des ateliers… est-ce que je vous raconte ça…