jeudi 30 novembre 2006

Le jeudi c'est… pas ravioli, ça c'est fait ! le jeudi c'est les aventuriers des fruits et légumes perdus !!!

Juste avant de partir le matin, Marie a une petite phrase fétiche qu'elle me sert presque tous les matins… Et qu'est-ce tu fais aujourd'hui, chouchou ? Et moi le jeudi je lui réponds des fois, ben c'est jeudi ! j'vais voir Franck… et là elle me lance sa deuxième flèche machinalement… et après tu fais quoi chouchou ? avant de réaliser ce que je viens de lui dire et d'ajouter fataliste… Franck, oulalala ça va être juste une matinée !
Franck, c'est un de mes marchands de légumes et il tient étal les jeudis et les dimanches dans un marché deux villages plus loin que le mien, et Franck, faut le mériter ! Du coup ces jeudis ça se passe comme ça à la maison…
Après la séance de débarbouillage, d'habillage et petit déjeunage de mon hamster un poil inattentif, comme tous les matins direction l'école ! Et à fond dans les rues ! 'jour M'r le boucher ! 'jour M'me Paulette ! 'jour les canards… des fois on se trompe et M'me Paulette ne s'étonne pas trop qu'on lui dise 'jour les canards, elle commence à nous connaître ! Et après avoir fendu la foule des mères, forcément côté pères je suis un des rares, je pose le hamster et on se fait coucou de la main jusqu'au plus loin qu'on peut en attendant de se retrouver à l'heure des mamans… des mamans… mon hamster l'autre jour il m'a demandé, tu viens me chercher à l'heure des mamans, parce que celle des papas c'est plus tard et que toi tu es toujours en avance ? Là, j'ai failli sortir l'arme fatale bourdieusienne pour lui expliquer les méfaits de l'habitus sur le caractère sexué des comportements… mais j'ai vu dans ses yeux qu'il n'attendait pas forcément ça… mais juste entendre que son papa c'était bien un papa en avance et pas une maman à l'étonnante pilosité !
Et après tout ça et un petit trajet express, j'arrive enfin au marché et je remonte haletant les allées en voyant déjà de loin l'étendue des dégâts… y'a déjà cinq, six, sept… huit personnes devant moi ! Et voilà comment un paquet de bonnesfemmes-michelin accompagné d'un unique bonhomme-michelin tout aussi emmitouflé, moi, attendent… et avec tout ça devant faut compter une bonne heure pour enfin entendre Franck prononcer le libérateur, et qu'est-ce que je vous sers ? C'est qu'il sert à la vitesse où poussent ses légumes ! Forcément, vite y sait pas faire, lui y fait avec amour et nous tant qu'on a de l'amour… et il en donne en nous racontant comment qu'elles poussent les petites fleurs qui vont devenir des jolis fruits ou des beaux légumes… alors faut pas s'attendre à récolter des ananas chez lui, mais on apprend aussi quand c'est la saison et que les légumes là avec leur drôle de tête et ben y sont sacrément bons ! et puis il va pas vite aussi parce qu'en plus il fait les comptes à la main, et oui il a pas de caisse automatique… si ça existe ! Et ben faut bien attendre et on attend joyeusement, à papoter souvent, la goutte au nez en sautillant sur place, et quelques fois on s'échange des recettes, et d'autres on regarde en biais l'étal de la charcuterie toute proche à la recherche de ce qu'on va mettre avec les légumes ! Et c'est comme ça qu'après avoir louché dessus pendant une heure et avoir été servi par Franck, j'ai adopté un joli rôti d'cochon qui a fini en chinoiserie ! D'abord en soupe parce que j'avais froid et ensuite en sauté vite fait parce que… j'avais envie d'un petit sauté vite fait (tu as raison Franfreluche,-) c'est pas un ragoût) !!!
Petite soupe comme un matin froid à Pékin
Ingrédients pour manger à deux : 200g de rôti de porc découpé en fines tranches puis en lamelles d'environ 2cm – 1 ou 2càs de sauce soja – ½ càc d'huile de sésame – ½ càc de sucre roux – ½ càc de gingembre frais râpé (sinon en poudre un peu moins) - 1/2 petit piment vert émincé trés finement - 1l de bouillon de poulet assez corsé - 100g de vermicelles de riz (ou d'autres pâtes chinoises) – 1càs d'huile neutre (tournesol par exemple) - 1 ou 2 oignon nouveaux émincés finement – 1 poignée de pousses de soja – 1 ou 2 champignons de Paris taillés en très fines lamelles - de la coriandre – sel et poivre
Mettez dans un saladier la viande de porc, la sauce soja, l'huile de sésame, le sucre et le gingembre, poivrez généreusement, ne salez pas, remuez et laissez de côté.
Mettez le bouillon dans une casserole, salez un peu si ça manque, et portez à ébullition sur feu assez vif. Quand l'ébullition commence ajoutez les pâtes et faites-les cuire selon les indications du paquet, dès qu'elles sont cuites mettez-les dans le plat de service et réservez le bouillon. Pendant qu'elles cuisent mettez l'huile neutre dans un wok ou une poêle bien chaude sur feu vif. Quand l'huile commence à fumer, ajoutez la viande et en remuant constamment faites rapidement prendre couleur à la viande, ça va très vite à peine quelques minutes. Ajoutez ensuite l'oignon nouveau, les pousses de soja et le champignon (préservez l'équivalent de 2 ou 3 càs du mélange oignon, soja, champi pour mettre à la fin sur la soupe) remuez bien et laissez toujours à feu vif pendant 1 ou 2 minutes. Versez alors la moitié du bouillon et dès que ça commence à bouillir, pratiquement tout de suite, raclez le fond et versez dans le plat de service sur les nouilles. Mélangez le tout, saupoudrez du mélange que vous avez mis de côté, de coriandre, de poivre, de sel… bière chinoise et nuoc nam et voilà !
Numéro 34 cochon très très parfumé…
Ingrédients pour 5 : 600g à 700g de rôti de porc découpé en fines tranches puis en lamelles d'environ 3cm – 1 ou 2 càs d'huile neutre (tournesol c'est très bien)
Pour la marinade : 5oignons nouveaux émincées - 2 tiges de citronelle émincées – 1petit piment rouge sans les graines émincé très fins – 30 graines de poivre vert frais grossièrement écrasées (ça se garde très bien au congel et c'est bon ! merci Pascale !) – 1càc de gingembre frais râpé – 2càs de sucre de palme ou de sucre roux – 6càs de soja – 1càs de nuoc nam
Pour servir : 2 oignons nouveaux émincées – ½ tige de citronnelle émincée – 2càs de cacahuètes grillées non salées hachées grossièrement – sel et poivre
Mettez le cochon dans un saladier et mettez dessus l'ensemble des éléments de la marinade, oubliez ça au moins 2h. Une fois la viande marinée à point, mettez à chauffer un wok ou une poêle à feu très fort, le plus fort possible ! Une fois que l'huile commence à fumer ajoutez la viande rapidement égouttée et faite cuire toujours à feu très fort le temps que la viande soit bien dorée mais pas trop cuite d'où l'intérêt d'un feu très fort (n'hésitez pas à l'enlever si du jus commence à stagner au fond de la poêle sinon ça va bouillir et c'est pas bon !). Servez de suite sur du riz par exemple en parsemant dessus les oignons, la citronnelle et les cacahuètes grillées… bière chinoise et nuoc nam aussi ! Et le temps de me retourner y'en avais plus... donc pas de photo du plat fini pour une fois !

Mais pourquoi, vous venez écouter pousser les légumes ?... est-ce que je vous raconte ça…

mardi 28 novembre 2006

Dans le froid de son garage il lit… et pourquoi là et pas au chaud dans son salon? Parce qu'il se sent coupable !

Je l'avais juré et craché et dit à Marie et devant témoins c'est fini le 150e sera le dernier… Saveurs, c'est fini ! Fi ni ni ni fini je l'achèterai plus ! Alors est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce que je fais planqué dans le garage entre les sièges arrière d'la bagnole une lampe torche asthmatique entre les dents et le dernier Saveurs spécial fête entre mains ! Est-ce que quelqu'un pourrait me le dire ? Et puis d'abord, tout ça, c'est pas d'ma faute !
Moi après avoir jurépromiscraché, je me sentais fort et fier, prêt à tout affronter, à rester face à la mer… malgré les vents et les marées ! et puis… et puis c'est arrivé, une petite voix est venue frapper à la porte de mon mail, la voix de Saveurs…
Clin d'œil affriolant et p'tit coup d'tête complice du type, t'as vu le galbe de mes pages, gamin, et le soyeux ! tâte donc le soyeux, t'en as déjà vu du glacé comme ça ! vas-y profite, profite mais fais quand même gaffe, gamin, t'as la pression qui monte dangereusement ! Forcément à ce moment-là j'étais déjà aux abois, un peu comme le malheureux sexuel addict tombé dans les griffes de la desperate tigresse Bree van de Camp ! et j'aurais dû faire comme lui, prendre mon courage à mon cou et fuir, fuir… mais subitement je me suis senti faible, terriblement faible… j'étais comme hypnotisé par les pages qui virevoltaient laissant apparaître une épaule de recette par là, une cheville par ici… et puis le volume des… articles et le piquant des… rubriques… Je n'étais plus qu'un enfant à peine capable de balbutier, ooooh oui madame ! Et là, la voix de Saveurs a lâché au comble de ma faiblesse un… ça te dirait un dernier petit... tour, comme ça pour le plaisir… et forcément sans presque m'en rendre compte j'ai dit, ooooh oui madame !
Et voilà comment je me retrouve dans l'garage à lire Saveurs ! Et qu'en plus ça mérite même pas puisque je l'ai pas acheté celui-là, la voix de Saveurs l'a fait arriver dans ma boîte ! Mais bon on s'refait pas la culpabilité comme ça ! En plus avec la lampe entre les dents, le problème c'est d'pas baver en lisant parce qu'évidemment la bave sur ma lampe même incertaine, j'suis pas sûr d'avoir un dentier résistant au 12V ! Et ne pas baver, un Saveurs entre les mains c'est faisable mais faut d'l'abnégation, et d'la solide !
Bon chez nous les repas de fêtes c'est plutôt crevettes et harengs à la place de homard et saumon sauvages… et les patates sont plus souvent invitées que d'autres tubercules noirauds à la tête peu engageante mais à la saveur dévastatrice ! Du coup après avoir pesté sur le retour de la trilogie foiegrascaviarhomartruffe (je sais, j'ai la trilogie généreuse…), j'ai commencé à aller plus avant dans mon flirt avec lui… et j'ai commencé à me perdre dans toutes les autres recettes… et là, nous nous sommes retrouvé comme au premier jour, comme il y a plus de quinze ans… émus devant un hamburger au foie gras en chutney de figue, amusé face à des bûches étonnantes, émoustillé par les volailles et puis… et puis… et quand finalement bien après j'ai refermé les pages… dans un dernier soupir je lui ai seulement dit, c'est toujours aussi bien tu sais… Et en remontant en courrant pour essayer de rattraper mon estomac qui était déjà en train de trépigner devant les fourneaux j'me suis fait un petit détournement de recette… l'originale, très différente, est dans… Saveurs !
Glace vanille praliné crik-crok…
Ingrédients : 8 jaunes d'œufs – 160g de sucre – 50cl de crème liquide – 4gousses de vanille - 6càs de praliné – 6càs de noisettes effilées – 2càc de sucre de canne
Dans un bol mettre les œufs et le sucre et battre le tout jusqu'à obtenir un mélange homogène. Versez le mélange dans une casserole ajoutez la crème et les gousses de vanille, coupées en quatre et grattées pour faire tomber les graines dans la casserole. Mettez sur feu moyen et faites chauffer sans arrêter de remuez jusqu'à ce que la préparation commence à épaissir, retirez alors du feu, enlevez la vanille et laissez complètement refroidir.
Pendant ce temps dans une poêle à feu moyen faites griller légèrement les noisettes et quand elles sont presque à point ajoutez le sucre de canne, redonnez quelques tours et sortez du feu. Laissez complètement refroidir. Quand la glace est complètement froide, passez à la sorbetière ou si vous n'en avez pas (j'dis rien mais c'est noël très bientôt !), faites prendre au congel en remuant souvent.
Quand la glace est prise ajoutez la moitié du praliné et des noisettes remuez rapidement et remettez au froid quelques instants. Au moment de servir saupoudrez la glace avec le praliné et les noisettes restantes.

Mais pourquoi, pour un flirt avec lui je ferais n'importe quoi… est-ce que je vous raconte ça…

samedi 25 novembre 2006

Kikiraviolis presque en retard comme d’hab’ quoi… et en plus je suis pas là… Biiiiippp !

Bonjour vous êtes bien au… je ne suis pas là en ce moment néanmoins comme je vous voulais quand même participer au Kikiraviolis proposé par Alhya dans les délais j’ai enregistré ce message parce que… ben parce que…Biiiippp ! non ça va pas…
Bonjour vous êtes bien au… pas là j’suis ! mais par contre Kikiraviolis, l’est là hein ! Il est là le Kiki d’Alhya… il est là… Biiiipp ! bon ça va pas…
Bonjour vous êtes bien là ! Ben moi aussi j’suis bien, mais pas là ! alors j’vous laisse Kiki hein Kiki l’est à vous et Alhya… Biiiipp ! va pas… va pas !
Biiiiippppp !!! Kikiraviolis d’ Alhya l’est là et message vous pouvez ! moi pas là ! hein quoi j’l’ai enregistré après le bip ?... heuuuuuu !...
Kikiraviolis sucrés pas raisonnables du tout…
Ingrédients :
Pour la pâte : 125g de semoule fine - 40g de praliné – 25g de farine – 25g de sucre de canne - 1oeuf - entre 5 et 10cl de lait - Merci Manue j'ai maintenant rectifié quelques coquilles et oublis...
Mettez tous les ingrédients solides, semoule, praliné, farine et sucre, dans un mixer et laissez-le tourner pendant cinq à dix minutes. Laissez tourner et ajoutez l'œuf, puis le lait en filet, laissez tourner encore un peu jusqu’à ce que la pâte soit bien mélangée. Sortez la pâte du mixer, enveloppez-là dans un film et au frais jusqu'au lendemain.
Le lendemain vous pouvez la travailler, soit au rouleau en farinant bien tout (c’est ce que j’ai fait) et en utilisant de petites quantités de pâte, soit à la machine et là je vous renvoie à son fonctionnement habituel. Il faut en tout cas que la pâte soit bien bien fine (très très fine)… et c’est de la joie ! alors étalez ! étalez !
Pour le truc du dedans : 150g d’amandes moulues – 75g de crème liquide – 50g de sucre de canne
Mettez les amandes dans un mixer et mettez-le en marche, ajoutez en filet la crème, laissez mélanger, ajoutez le sucre laissez encore un peu. Vous pouvez aussi préparer cette crème à l’avance.
Pour la sauce dessus : 100g de chocolat au lait à dessert (vous pouvez prendre du noir si vous préférez) – 50g de crème liquide – 50g de confiture de prune ou de mirabelle (j’avais de la mirabelle…) – deux prunes pelées pas trop mûres (pour apporter un peu d’acidité)
Faites fondre le chocolat, puis ajoutez la crème et la confiture, mélangez bien. Dans un mixer mettez les prunes réduisez en purée, puis versez le mélange au chocolat et continuez de mixer jusqu’à obtenir une crème le plus lisse possible, tamisez s’il reste des petits morceaux.
Pour finir : de la nougatine en poudre
Montage : Mettez une couche de pâte en dessous et posez dessus une noix de crème à l’amande. Mouillez autour de la noix au pinceau avec de l’eau. Mettez une couche de pâte dessus, appuyez autour de la noix de crème pour souder les deux pâtes entre elles, découpez avec une roulette ou un tampon comme Peggy ( tu vois il a finalement été très utile). Recommencez autant de fois que nécessaire moi j’ai craqué à une vingtaine et il restait un peu de tout. Ensuite mettez les raviolis dans l’eau bouillante quand ils remontent à la surface laissez encore dix bonnes minutes (n'hésitez pas au prolonger). Egouttez-les, puis trempez-les à moitié ou plus dans la sauce au chocolat puis dans la nougatine… après il n’y a plus qu’à les dévorer !

Mais pourquoi, c’était pas un sketch de Muriel Robin le répondeur ? est-ce que je vous raconte ça…
P.S. : Après regoûtage, je suis très content du dedans et de la sauce du dessus... par contre je trouve que la pâte des raviolis reste un poil trop croquante après cuisson... donc si vous avez des idées pour m'aider je suis preneur !

vendredi 24 novembre 2006

Toc toc, c’est l’facteur qui passe et y’a plein d’choses pour moi aujourd’hui !!!

A la maison quand j’étais petit on n’écrivait pas… mais alors pas du tout. Forcément entre une mère qui ne savait pas et un père exilé qui a laissé aller les liens qui le reliaient aux siens, ceux restés dans le fin fond de l’Espagne… Forcément entre ces deux-là on n’avait pas beaucoup d’occasions d’écrire ! Il y a bien eu une ou deux lettres… en plusieurs années... Et ça aurait pu continuer comme ça jusqu’à ce que je sois grand s’il n’y avait pas eu la colo !
La colo à l’époque c’était, grâce à l’école, une quinzaine de jours à la montagne à Bachaboulou, ça s’invente pas ! J’ai failli d’ailleurs ne jamais partir... l’inconnu, les difficultés… comment faire pour préparer cette foutue liste de vêtements, longue, tellement longue, et c’est quoi d’abord un fuseau de ski ? et des bottes d’après ski, elles sont pas bonnes pour avant ? et le bonnet il doit être de la même couleur que l’écharpe ? et… mes parents avaient pensé que si je ne partais pas ça serait finalement plus facile, mais mon instit n’a pas bougé, il a seulement affirmé, s’il part pas personne part ! Personne part ça voulait dire que tout le monde allait nous en vouloir ! et ça c’était encore pire que la liste… je suis donc parti ! Pour nous être comme les autres, faire comme les autres, même si on ne l’était pas toujours, c’était vachement important !
Dans la même liste que les vêtements il y avait aussi ce qu’il faillait faire… donner un peu de sous pour acheter le souvenir, un chamois sur son rocher, je ne savais pas quoi prendre d’autre et il était tellement beau… Et puis en suivant la liste il y avait aussi, les enfants doivent emmener des cartes postales qu’ils écriront à leurs parents… et plus loin encore les parents peuvent envoyer un petit colis pendant le séjour, et petit était souligné, deux fois… le sort était scellé il fallait que j’écrive et que reçoive un colis ! Simplement et surtout encore pour être comme tous les autres, pour ne pas être différent !
C’est pour ça d’abord, ne pas être différent, que j’écrivais une carte à mes parents, et à chaque fois c’était le même texte millimétré écrit à la maison, Mes chers parents, nous passons un merveilleux séjour, je vous embrasse tous, votre fils. Et aussi pour ça que mes parents m’envoyaient un colis pendant le séjour, un colis bourré de petits beurres tout secs mais qui me permettait à moi aussi de lever la main fièrement quand il arrivait, en disant, à moi m’sieur ! moi ! il est à moi çui-là ! Tout ça c’était il y a longtemps… bien longtemps…
Mais hier j’ai reçu un joli colis… avec plein de petits plaisirs dedans et une jolie boîte, des petits pères noëls tout parfumés, des étoiles tout en couleurs, des petites boules fondantes et puis des petits coeurs et puis du chocolat venu de là-bas et puis… j’attends toutes les recettes ! Et aujourd’hui j’ai reçu une carte, une jolie publicité un poil plus vieille que moi quand même, avec des mots et pleins de couleurs ! ça tombe bien, jusque là c’était plutôt une journée de…
Et du coup j’ai été touché comme quand je recevais mes petits colis de colo… et j’ai envie de dire à Aurélie et Mitsuko mes deux expéditrices mais aussi à Ninnie et Marie-Laure les deux instigatrices… j’ai envie de dire juste, Mes chères blogueuses vous me faites passer de merveilleux moments, je vous embrasse toutes… et même très fort !
Et j’ai eu envie d’une idée pour envoyer ou offrir… une qui ne sera pas dans mon colis... quoique… et au détour d’une revue anglaise il y a quelques temps j’avais croisé des muffins en bocal ! alors…
P'tits rochers terriblement chocolat en bocal
Ingrédients pour le bocal : 200g de farine mélangée avec 1 sachet de levure (11g) – 2 ½ càs de cacao en poudre – 50g de noix et 50g de noix de pécan grossièrement hachées – 20g d’amandes hachées, plus fin que les deux noix – 100g de chocolat noir amer, du noir… noir ! haché grossièrement – 100g de sucre de canne, si vous en avez des différents mélangez – Si vous aimez vous pouvez ajouter ¼ càc de mélange d’épices
Préparez le bocal mettez au fond la farine mélangée à la levure, ajoutez ensuite 1 ½ càs de cacao en poudre remuez un poil avec une cuillère il ne faut pas rendre homogène mais s’amuser à faire de jolis dessins… A partir de là on ne mélange surtout plus on fait des couches. Donc ensuite ajoutez les noix et les amandes hachées, puis le chocolat haché, puis le sucre ou les mélanges de sucre et enfin la càs de chocolat en poudre restant. Ne remuez toujours pas et offrez le bocal avec la recette pour réaliser les petits rochers !
Pour réaliser les ptits rochers
Ingrédients : le contenu du pot – 2 œufs – 100g de beurre fondu – 10cl de lait
Jetez le contenu du bocal dans un saladier, ajoutez tout le reste et mélangez, pas plus que ça. Mettez dans des petits moules beurrés et mettez à four préchauffé à 200° pendant 10min, ensuite baissez à 180° et poursuivez la cuisson encore 5min. Sortez, laissez refroidir un peu… et quand c’est encore tiède mangez ! et en mangeant remplissez de nouveau le bocal et pensez à qui vous allez bien pouvoir l’offrir !

Mais pourquoi, et maintenant y va m’apporter quoi l’facteur… des factures… est-ce que je vous raconte ça…

mardi 21 novembre 2006

Cauchemar à Dindeland ou comment le repas de noël commence déjà à me taper sur le système ! Goulougoulouuu ! Goulougoulouuu !!!

Sœurs dindes à plumes et à poils et frères dindons, n’oublie pas dindon que ce qui fait la différence entre toi et une dinde, c’est bien peu de chose ! Un petit coup de… et… alors ne fais pas ta pintade et rejoins-nous ! Frères et soeurs rejoignez moi et résistons ! Résistons parce que le jour s’approche ! Le terrible jour de la dinde !!!
Moi, j’suis Sidonie la rebelle… oui je sais, je ne suis pas une oie, je suis une dinde et pas tant que ça d’ailleurs ! Et le premier qui me chante… A tous les enfants qui sont obéissants nous allons dire au revoir en passant… je lui ruine le bas de pantalon ! Je suis Sidonie… ‘tention ! et je vivais heureuse et inconsciente chez l’Auguste depuis que je suis toute petite (oui c’est le même qui a appelé Pompon, Pompon !) à folâtrer, à volâtrer, à taper le carreau et prendre le thé avec mes copines… le bonheur quoi ! Heureuse comme une dinde que j’étais !!!
Et depuis ma naissance en janvier j’ai baigné dans cette douce extase jusqu’à… jusqu’au mois d’août… où un jour l’Auguste est venu me voir, et voilà t’y pas qu’il m’attrape la cuisse, et à pleine main ! en disant, hééé ben v’là qu’elle commence enfin à nous faire du bon gras not’ Sidonie, du bon gras qui va nouz’y donner du goût dans l’bouillon ! Sur le coup j’ai pensé que l’Auguste allait me payer une liposuccion... j’étais plutôt contente, je m’imaginais déjà toute rentendue de partout, un petit coup d’UV par-dessus et comme neuve la Sidonie ! Et puis… et puis… j’entendais bien des bruits comme quoi la dinde elle allait bien finir par se faire farcir… mais moi la presse people… Et puis je suis allée demander de quoi il en retournait à l’Aglaé…oui je sais… c’est une vieille, elle a plusieurs années, une dinde toute défraîchie qui n’a que quelques plumes sur le croupion avec une tête de camionneur, mais elle a tout vu, tout connu ! Et elle m’a tout déballé… comment elle s’est sauvée parce que l’Auguste, qui a quand même la vue sacrément basse, la prend depuis toujours pour… un dindon ! faut dire qu’avec ses épaules… l’est pas très vaillant l’dindon mais j’le garde quand même qu’il dit l’Auguste, c’est un sentimental… mais sinon elle y serait passé comme toutes les autres, le jour de la dinde elle aurait fini par passer à la casserole ! à la casserole rien que d’y penser j’en ai les plumes qui se hérissent !!!
Et c’est pour ça que j’ai décidé de dire NON ! NON la dinde ne passera pas à la casserole !!!
Alors oui, frères et sœurs dindes et dindons lançons tous ensemble notre cri de révolte !!! Goulougoulouuu !!! Goulougoulouuu !!!
C’est le coude de Marie qui m’a réveillé comme toujours quand je fais ce genre de rêve… y paraît que c’était comme si je courais dans le lit en criant, couchée la dinde ! couchée la bêêête !!! Tout ça parce que je me suis endormi en pensant à ce que je vais faire à noël… déjà ! J’arrête pas d’y penser encore et encore et ça finirait presque par tourner à l’obsession ! et je trouve pas !!!
Du coup pour me remettre j’me suis fait comme un noël, mais dans les îles et j’ai détourné une recette du dernier Saveurs… heu j’vous ai pas dit que je l’ai ? j’vous en reparle alors ! et comme j’avais un ‘tite soif modérée…
Cocochococho le ‘tit punch ! (surtout à cause de Stanislas ,-) !)
Ingrédients par verre : 8cl de lait de coco – 4cl de sirop de canne – 4cl de rhum – du cacao en poudre
Faites chauffer le lait de coco, le sirop et le rhum ensemble, bien chaud jusqu’à un début d’ébullition versez dans le verre et saupoudrez un poil de cacao à travers une passoire. Ne remuez pas laissez coulez le cacao lascivement vers les fonds sans fin où vous le recueillerez d’une paille gourmande… elle est pas belle la vie… !
Chili multicolore et marinIngrédients : 2 oignons émincés fins – 6 gousses d’ail coupées en deux – 3càs d’huile d’olive – 2 poivrons rouges et 2 jaunes émincés – 1 ½ càc d’origan séché – 1càc de cumin – 3 feuilles de laurier – 2càc de poudre à colombo - 1 grosse boîte de tomates entières (750g environ non égoutté) - 2 petits piments rouges frais et entiers – 2càs de sauce Worcestershire – 1cube de bouillon de volaille ou 2càc de fond de volaille déshydraté – 35cl d’eau – 1 grosse boîte de haricots blansc, des gros si possible (800g environ non égoutté) et 1 petite de haricots rouges (400g environ non égoutté) vous pouvez changer les proportions ou n’en prendre qu’une sorte – 750g de dos de cabillau coupé en gros morceaux (6 ou 7), du filet c’est bien aussi – des herbes fraîches moi j’ai utilisé cerfeuil et marjolaine
Mettez 2càs d’huile dans une cocotte à feu moyen, ajoutez les oignons et l’ail, faites revenir tranquillement jusqu'à ce que les oignons commencent à devenir transparents. Ajoutez alors les poivrons, l’origan, le cumin, le laurier et la poudre à colombo, remuez bien baissez le feu, couvrez et faites cuire jusqu’à ce que les poivrons commencent à se ramollir, comptez un quart d’heure environ. Ajoutez alors la tomate, les piments, la sauce Worcestershire, le bouillon cube et l’eau, mélangez bien et laisser cuire tranquillement à couvert pendant une bonne demi-heure.
Pendant ce temps mettez la càs d’huile restante dans une poêle brûlante est attendez que l’huile commence à fumer, puis mettez-y le cabillau et faites le prendre couleur le plus rapidement possible, donc à plein feu, il faut colorer sans trop cuire ! dès qu’il est un peu doré (attention ça attache vite !) mettez de côté. Egouttez les haricots sans les rincer, et quand la sauce de la cocotte a cuit une demi-heure ajoutez-les et remuez bien. Ajoutez délicatement ensuite le poisson de manière à ce qu’il soit couvert de sauce et poursuivez la cuisson sans mélanger et à découvert une dizaine de minutes. Servez chaud bouillant avec les herbes par-dessus au bord de l’océan… ou du balcon !
Mais pourquoi, au revoir en passant au pays d'Aglaé et Sidonie…est-ce que je vous raconte ça…

dimanche 19 novembre 2006

Les raisins de la colère ! pas les raisins, les raisons ! de toutes manières j'peux dire ce que je veux, ça change rien personne m'écoute !!!

Depuis un moment je fais des petits plaisirs à tour de bras à la maison et comme réaction j'ai peau d'rien ! nada ! une étrange impression d'être transparent, l'homme invisible c'est moi ! Et à force, je dois dire que ça commencerait presque à me caraméliser les nerfs !
Par exemple, l'autre jour à l'heure du goûter, j'arrive gazouillant tel le moineau moyen avec autant d'assiettes que de doigts, p'tits gâteaux, p'tits chocolats, p'tites boissons… un vrai distributeur automatique sur pattes et je passe autour de la table où la tribu, femme et enfants, s'affaire autour des devoirs de la journée et là tout guilleret, digne d'une ouvreuse des cinémas du temps d'avant j'annonce, esquimaux ! chocolats ! qui qu'en veut de mes douceurs !!! et… et rien… pas de réponse… bon j'insiste léger, je me dis juste, ils ont pas entendu, ils sont concentrés… y'a personne qu'a envie d'une ch'tite douceur ? ou alors un p'tit jus c'est du frais c'est du bon c'est du pressé main !!! et là… là rien… toujours pas de réponse ! Forcément j'me cramoisis légèrement, ça finit quand même par me mettre les abeilles ! Alors en un seul hurlement strident je lance… Héééé les guimauves à la bectance !!! et là… là… j'entends une voix, celle de ma pré-ado qui me dit, t'es gentil papa, pose-les là on s'en occupera plus tard, t'es gentil mais là on fait des trucs importants… NOUS ! Et la perfide que j'ai épousée qui adoucit à peine d'un, ça a l'air bon… sans conviction.
Là, pendant un instant fugace, j'imagine ma tribu avec des pommes dans la bouche et du persil dans le nez… et puis je me suis m'ébroué pour retrouver mes esprits, j'attrape au vol LE livre de cuisine celui dont je suis sûr qu'il allait devenir mon arme fatale et je me suis enfermé dans ma cuisine ! J'ai poussé un placard en travers de la porte et j'ai calfeutré les fenêtres ! et j'ai attendu…
J'ai attendu l'heure et la question, l'heure c'est vers 19h et la question c'est… Chouchouuuu qu'est-ce qu'on mange ? et quand elle finit par tomber je réponds rien… quelques minutes plus tard nouvelle tentative, Chouchouuuu, tu sais on mange tous les soirs… je laisse mariner jusqu'à ce que Marie pousse les enfants vers la porte pour m'annoncer, papa nous aussi on a faim ! Là je sais qu'ils sont à point, j'allume l'allumette de la révolte ! Et je commence à me préparer un petit dîner que pour moi tout en saveurs et en odeurs, un Pascale Weeks's diner ! un petit plaisir, des redoutables crevettes à la thaïlandaise tiré DU livre C'est moi qui l'ai fait. net chez First parce que je voulais embaumer la maison et évidemment les odeurs ont commencé à se glisser sous la porte…
Et quand tout était prêt dans ma petite cuisine, loin du tumulte qui semblait se dérouler de l'autre côté, je me suis tranquillement régalé ! Et même qu'à un moment il m'a semblé entendre un Chouchouuu tu manges pas… quand même ? mais il faudrait qu'on me parle pour que je l'entende !
Bon comme je suis pas qu'une brute vers 23h55 j'ai poussé le placard… et comme j'avais fait beaucoup… Curieusement ensuite quand j'ai dit et si je faisais flamber Suzette ? personne n'a attendu pour répondre… hoooo ouiiii !
Les crevettes furieusement thaïlandaises de Pascale
Ingrédients : Un paquet de grosses crevettes surgelées (mon paquet faisait 400g) épluchées, donc sans tête mais en laissant la petite queue – 1càs d'huile neutre type tournesol – 3càc de pâte de curry vert – 20cl de lait de coco – 1càs de nuoc-nâm – 1càs de jus de citron vert – 1càs de sucre de palme ou de sucre de cannes – de la coriandre – et si vous voulez une tige de citronnelle et un peu de piment très très finement émincé
Dans une poêle mettez l'huile à chauffer à feu moyen, puis ajoutez la pâte à curry et laissez-le sur le feu pendant une minute ou deux. Ajoutez ensuite en filet le jus de coco en remuant sans arrêt pendant que vous versez, puis laissez quelques minutes de plus le temps que ça se mélange bien. Ajoutez ensuite le nuoc-nâm, le citron et le sucre, remuez bien le tout et finalement ajoutez les crevettes. Mettez à feu vif et en remuant régulièrement faites cuire quelques minutes, 3 ou 4, attention pas plus sinon c'est du caoutchouc (la crevette n'aime pas le réchauffage sinon caoutchouc aussi !) donc dès que c'est fini on saupoudre de la coriandre et éventuellement de la citronnelle et du piment et surtout on mange de suite éventuellement avec du riz, moi ça a été avec les doigts et des bouts pain pour saucer en disant humm à chaque fois !
Et comme j'avais un peu faim de plus j'avais aussi prévu un 'tit soupe complètement détournée d'une autre recette de Pascale… allez essayez de retrouver la sienne elle est évidemment dans le livre !
Soupe-mousse qui craque sous la dent !

Ingrédients : 1 boule de céleri épluché et coupé en cubes – 1càs d'huile d'olive - 4 petites échalotes hachées – 1gousse d'ail hachée – 75cl de bouillon de volaille (moi j'ai utilisé eau+fond de volaille mais un cube c'est très bien) – 4càs de crème liquide – 8 tranches très très fines de pancetta (vous pouvez en prendre beaucoup plus…) – sel et poivre
Dans une casserole à feu doux mettez l'huile puis les échalotes et l'ail et faites revenir tranquillement une petite dizaine de minutes, que tout soit bien fondant. Ajoutez ensuite le céleri, remuez et ajoutez le bouillon. Couvrez le tout et laissez blobloter jusqu'à ce que le céleri se défasse pratiquement (j'ai laissé une bonne trentaine de minute). Pendant ce temps étalez la pancetta entre deux feuilles de papier sulfurisé, mettez au four préchauffé à 150° une petite dizaine de minutes, vérifiez, ça doit être croustillant, et poursuivez si nécessaire ou étalez sur une un papier absorbant en attendant la soupe. Ensuite mettez un grand coup de mixer, il faut que ça mousse bien, ajoutez la crème et mixez encore un peu. Vérifiez l'assaisonnement versez dans les bols plantez quelques tranches de pancetta que chacun pourra s'émietter… et craquez-fondez… !
Ah si vous voulez vous aussi faire flamber Suzette c'est page 162 du livre de Pascale et… enfin je vous dis que ça essayez !

Mais pourquoi, maintenant les chats, alors on n'aime pas mes croquettes… est-ce que je vous raconte ça…

jeudi 16 novembre 2006

Vouz'avez jamais vu le père Noël faire un essayage vous ! Et non il est jamais trop tôt… faut ça pour faire un…un quoi déjà...

Et voilà c'est Noël ! c'est Noël !!!... bon ça fait peut-être un peu beaucoup, le costume rouge… enfin la veste, j'ai jamais eu le bas alors forcément short hawaïen et veste rouge au début ça saisit ! mais avec l'habitude… et puis le père Noël il s'épile pas les pattes non plus que je sache ! Et puis j'ai aussi la barbe… bon, elle n'a que trois jours et elle pourrait être plus blanche mais c'est l'intention qui compte ! Et même que j'ai remonté la vieille tête de caribou toute poussiéreuse pour faire les rennes ! Côté traîneau j'ai pas encore trouvé, quand j'ai dit à Marie que je démonterais bien la baignoire pour cette occasion j'ai senti que… pas grave, c'est Noël, faut d'la joie !!! Non mais je sais bien que je suis un poil en avance mais c'est qu'il faut surtout pas que j'oublie un truc… je suis comme un pense-bête géant quoi ! un post-it avec des pattes pour pas oublier que… je dois pas oublier de… bon ça va me revenir ! De toute manière fleur bleue comme je suis, j'ai toujours aimé Noël et je ferais bien ça toute l'année si je pouvais et même si depuis tout petit j'ai toujours su qu'il…
A la maison c'était mon père qui jouait les livreurs de cadeaux nocturnes, quand il était là… Lui ne se déguisait pas, il attendait juste d'être le dernier à se coucher pour pouvoir… le problème, dans notre maison de l'époque, c'est que pour aller de la chambre de mes parents à la salle à manger il fallait passer par la mienne… et ça forcément, ça ne rendait pas les voyages nocturnes faciles ! En plus comme je n'ai jamais aimé la nuit, où plutôt tout ce qu'on imagine qui peut se passer dans la nuit, du côté sommeil j'ai toujours été du genre plutôt agité… alors quand il traversait ma chambre et que forcément je ne dormais pas, j'ai vite trouvé que ce curieux livreur ressemblait étrangement à mon père ! Surtout que je le voyais passer et repasser ces nuits-là, plié sous les cadeaux, faut dire qu'il avait à peu près la carrure de Buster Keaton mais en maigre, du coup l'année où il nous a offert des vélos… j'ai eu peur de le retrouver le matin écrasé dans le couloir sous une des bicyclettes ! Et puis finalement quand il avait fini ses livraisons je m'endormais tranquillement… même en sachant que… et puis il fallait bien que je reprenne des forces pour le matin et la grande pouillerie annuelle avec mon frère pour attraper les cadeaux !
Avoir un frère, ça peut avoir des avantages, jouer au foot tout seul ça lasse vite, mais par contre c'est vite insupportable le jour des cadeaux, surtout quand ce foutu frère a 5ans de plus et une allonge de poids lourd alors que moi j'étais encore classé dans les mouches ! Avec mon frère, on s'est toujours pouillé, des fois pour pas grand-chose, souvent pour rien… ce jour-là c'était pour tout ! Pour être le premier à arriver dans la salle à manger, pour attraper le premier paquet, pour l'ouvrir, pour le passer ensuite à son p'tit frère…
Et après quand on avait bien usé notre capacité à jouer, on passait à table… et on mangeait… et je sais plus quoi ! Et c'est pour ça que j'me suis mis comme un sapin, parce qu'à noël j'ai décidé de les marquer grave, moi les miens, avec un pudding ! Et ça faut pas oublier de le commencer au moins un mois avant, donc maintenant et je vais m'y mettre dès je me rappelle où j'ai mis cette foutue recette ! Et pour essayer de donner envie : petites douceurs d'avant-Noël !
Little mincemeat pin's. Une recette inspirée par celle de Pascale évidemment (cliquez sur Pascale pour retrouver son tentateur Mincemeat cake) !
75g de sucre – 75g de beurre fondu – 1oeuf – 100g de farine – 1càc de levure chimique – 150g de mincemeat – 20g de raisin secs blonds – 20g d'abricots secs coupés en tout petits cubes – du sucre glace tant que vous voulez
Mettez dans un saladier le sucre et le beurre et battez le tout jusqu'à obtenir un mélange clair et léger. Ajoutez l'œuf et battez de nouveau. Versez dans le saladier le mincemeat, les raisins et les abricots secs, puis mélangez le tout à la cuillère, ça donne un mélange très grumeleux. Versez tout dans les alvéoles d'une plaque du type mini-muffins (vous pouvez varier les plaisirs mais de préférence avec des moules ronds) et mettez la plaque dans un four préchauffé à 175° pendant 20 à 25min. Laissez ensuite tiédir, démoulez puis couvrez de sucre glace… avec un thé c'est… demandez donc à Pascale !
P'tites bûchettes comme un pain d'épices… une recette qui n'aurait pas vu le jour si je n'avais pas croisé Raoul un matin où je criais encore elle est fraîch' elle est fraîch' mon attitude !!! mais ça je vous en reparlerai…
Ingrédients : 125g de farine de blé de type ce que vous avez – 125g de farine de sarrasin (Raoul utilise du seigle) – 2 sachets de levure chimique (environ une vingtaine de gr) – 120g de lait – 2oeufs – un mélange d'épices (n'hésitez pas à changer le mélange) composé de ½ càc de piment de la Jamaïque en poudre – ½ càc d'anis vert en poudre – ¼ càc de gingembre sec en poudre – ¼ càc de noix de muscade en poudre – 250g de miel liquide tiède – 50g de sucre brun – 30g d'écorces d'orange confites découpées en fines lanières
Mettez dans un saladier les farines et la levure, mélangez, ajoutez le lait, les œufs et les épices, mélangez de nouveau. Versez dans le saladier le miel, le sucre et les écorces d'orange confites, mélangez une dernière fois. Répartissez le mélange dans un moule du type bûchettes ou financiers, ne remplissez pas trop ça lève ! Mettez dans le four préchauffé à 200° pendant 10min puis baissez à 175° et poursuivez la cuisson une quinzaine de minutes. Laissez ensuite tiédir, démoulez et mangez sans attendre… ni les autres ni que ce soit totalement froid !

Mais pourquoi, où que j'ai pu bien mettre ma recette de pudding… est-ce que je vous raconte ça…

mardi 14 novembre 2006

Quand y’a un truc à découper subitement j’ai des choses à faire ailleurs… ailleurs et loin !!!

Qui qui va découper la volaille ??? Après cette phrase, régulièrement la sentence tombe : IL va nous découper ça ! comme si couper la viande c’était le truc des ILS et que des ILS… un peu comme allumeeeeeeeer le feu !…et à qui la faute ? à ce lointain cousin préhistorique qui sans se rendre compte des conséquences pour l’homme moderne aurait dit à sa femme un jour de thanksgiving, laisse femme, découper l’mamouth c’est un truc de mecs ! peut-être…
Et voilà donc un pauvre IL, souvent le compagnon de la cuisinière, qui se retrouve le coupe-coupe à la main prêt à batailler avec la bestiole, à essayer de faire efficace et néanmoins joli et tout ça sans projeter un morceau en direction du malheureux qui lui tient le plat… qui lui regarde avec inquiétude un combat bien inégal entre Battling chi'ken et le Kid au tranchoir !
Le IL est donc un coupeur, un trancheur, le sabreur des rôtis ! et cela même si l’homme moderne de type moyen ne chasse plus la volaille et les autres animaux sauvages que dans les hypers… C’est donc au IL de découper et moi, ça m’arrange pas ! mais alors pas du tout !!!
Ceux qui ont déjà mangé un poulet, un gigot ou tout autre viande chez moi savent qu'il ne faut jamais me confier la découpe si on veut avoir une chance de manger quelque chose qui ressemble encore à l'animal d'origine ! C'est quand même pas de ma faute si les poulets ou les gigots n’ont jamais les os à la même place ! Moi ce que j'arrive le mieux à faire ce sont des cubes, c'est facile les cubes, 10 sur 10 sur 10 mais quand il arrive en volant dans l'assiette à la place de la jolie tranchette attendue, en général on ne tente l'expérience qu'une fois ! Après il arrive qu'on en redemande, mais tout de suite j’entends un non… non ! j'avais oublié que toi… et généralement la phrase reste suspendue sans fin…
De tout manière maintenant j’ai une stratégie d’évitement très au point quand il y a une viande à couper sur la table. J’arrive tout guilleret, je pose mon plat et un sourire innocent aux lèvres, tout sautillant j’annonce, j’vais chercher le vin à la caaaave ! et là je me jette dans l’escalier tête la première s’il le faut !!! et j’attends tremblant derrière la porte d’entendre la phrase libératrice, alors tu veux l’aile ou l’pilon ? Bon certaines fois quand je fais mon annonce Marie ne comprend pas tout de suite le sens de mes mots et me répond un Chouchou y’a déjà du vin sur la table… là je lâche, le regard froid, tu veux que je te parle de ta mère ! et le débat est clos !
Une fois la chose enfin découpée, il ne reste plus qu’à ouvrir le vin et se mettre à table… là généralement je mets un sourire sur mes lèvres et tout guilleret et sautillant j’annonce à tous, là j’ai un pneu à changer… et en direction de Marie, si tu veux parler de ta mère j’suis ton homme !!! et j’attends derrière la porte d’entrée le plop libérateur de la bouteille… ben oui j’aime pas non plus ouvrir le vin !
Du coup forcément le coquelet d'aujourd'hui c'est Marie qui va le découper… quand elle reviendra d'aller chercher le vin...
Coquelet au Viandox… une recette qui doit deux ou trois choses à Marc Levy mais aussi à Anaïk (cliquez sur Anaïk pour découvrir sa version)
Ingrédients : 1 coquelets – 4càs de Viandox – 1 ou 2 pincée de piment de Cayenne - une dizaine de gousses d'ail en chemise (pas épluchées) – un dizaine de brins de thym et une dizaine de marjolaine – 1 ou 2 feuilles de laurier – 1càs d'huile d'olive – 3càs de beurre – poivre
Dans un saladier mettez le coquelet et versez dessus le Viandox, le piment et poivrez généreusement, ne salez surtout pas ! laissez tremper une bonne demi-heure. Dans une cocotte sur bon feu, versez l’huile et 1càs de beurre, quand ce mélange commence à grésiller, secouez le coquelet pour l’égoutter rapidement puis mettez-le dans le gras. Ajoutez l’ail et les herbes et faites colorer la viande de tous les côtés, si les herbes ou l’ail commencent à brûler n’hésitez pas à les enlever avant que cela donne mauvais goût ! Quand la viande est bien colorée, ajoutez au Viandox de la marinade 8càs d’eau et versez le tout dans la cocotte, baissez un peu le feu et faites cuire à couvert pendant une bonne demi-heure, vous pouvez allez jusqu’à 45min selon la taille de la chose. Attention il faut tourner et retourner la viande et ne pas hésiter à ajouter de l’eau il ne faut jamais que la sauce reste sèche (j'ai rajouté 6càs d'eau). Au bout du temps en cocotte éteignez le feu, mettez le coquelet au four préchauffé à 200° pendant une quinzaine de minutes pour finir le rôtissage. Dans la casserole, ajoutez 2càs de beurre et arrosez régulièrement la bête avec ce jus. Servez avec une purée… par exemple celle-la !
S’mash aux tomates confites et persil
Ingrédients : 1kg de patates à purée – 20cl de lait ou de crème – 3 ou 4càs de tomates séchées à l'huile en purée grossière – 1 bouquet de persil haché – Poivre et sel
Faites cuire les patates avec la peau dans de l’eau salée. Quand elles sont vraiment bien cuites, épluchez-les et remettez- les dans une casserole sur feu tout doux, écrasez-les et coupez le feu. Ajoutez le lait, mélangez, ajoutez la purée de tomates séchées mélangez encore et enfin le persil à votre goût (moi j'ai utilisé 2càs), du poivre et du sel, mélangez une dernière fois rapidement. Servez avec la volaille sans oublier de mettre une petite cuillérée de son jus de cuisson dessus !

Mais pourquoi, bon après j’ai quoi encore à éviter… est-ce que je vous raconte ça…

samedi 11 novembre 2006

C'est le 10 du mois et mon compte indique déjà la fin du mois… j'aurais peut-être pas dû acheter… j'aurais pas dû…

Je crois que je suis un peu boulimique des fois, un peu… mais pas pour le manger, moi c'est quand il s'agit des achats pour la cuisine que je suis boulimique ! C'est en tout cas l'avis de mon banquier quand nous discutons du trou abyssale que propose mon compte certaines fins de mois, la fin du mois apparaissant souvent chez moi dès que la paye a comblé le trou précédent, en gros donc vers le 5 du mois… Lors de ces discutions " amicales " ce sympathique garçon essaye donc de m'expliquer comment me passer de certaines choses… vous pensez vraiment Mr Biiip (Mr Biiip c'est moi !) qu'il est utile d'avoir de nouveaux moules en flexipan ? d'autant que le mois dernier et le précédent et le précédent et le… il me semble que nous avons déjà eu cette même discussion… il me semble ! et d'autant plus, comme c'est amusant, que ce mois vous les avez acheté par 4 par 4 ! 4 à la fois quoi ! par 4 qu'il les a achetés !!!
J'ai renoncé depuis longtemps à expliquer à mon banquier qu'on fait des économies en achetant beaucoup parce que finalement ça coûte moins chers par un… que mes merveilleux moules en flexi j'en ai eu quatre mais que c'était quatre pour le prix de trois… et que Mr la Fnac me ristourne généreusement un certain, petit, pourcentage sur les jolis livres de cuisine que j'ai encore acheté ce mois et que si j'en achète un il ne vas me ristourner que quelques miettes, alors que si je prends la moitié du rayon comme d'habitude, il va gentiment me rendre beaucoup, beaucoup de sous pour que je puisse… acheter d'autres livres ! ça j'ai renoncé à lui expliquer, mon banquier bute sur la phrase, tu payes t'as moins de sous ! borné le garçon !
Par contre je n'ai pas renoncé à lui expliquer le pourquoi du comment, qu'un moule carré c'est pas pareil qu'un rectangulaire, que le petit à muffins c'est pas pareil que le grand… que celui qui fait des petites fleurs et ben c'est bien justement parce qu'il fait des petites… et que c'est pas en me jetant dessus les poils qu'il s'arrache de la poitrine qu'il est plus convainquant (quand j'ai ouvert mon compte il n'était pas encore chauve et pourtant il a peine la trentaine, j'comprends pas…) et qu'on le comprend encore moins bien quand il bave en parlant… et que oui maintenant on peut passer aux petits moules alu que j'ai acheté par 12!!!
Et nous continuons comme ça nos petites conversations amicales des fois jusqu'à la nuit… des conversations qu'il finit toujours par Mr Biiip… Mr Biiip… avant de s'effondrer en pleurant… Là je sens que c'est sa manière de me dire que notre rencontre l'a emplie d'un tel bonheur qu'il préfère ne pas en abuser, je lui tapote l'épaule et je lui dis alors, au mois prochain mon ami ! et là le bonheur déborde encore plus !
Et hier j'avais une envie d'homme enceinte… une envie de cerises ! plus précisément de clafouti aux cerises… des cerises le 10 novembre je sais… du coup en traînant dans les allées de Monop je me suis senti suivi par un fantôme éructant et bavant, répétant en boucle, Mr Biiip pas des cerises ! Mr Biiip !!! tout en s'arrachant les derniers poils qu'il lui reste… sous les bras… Alors j'ai cherché avec quoi je pourrais faire mon petit clafouti et j'ai trouvé des petites tomates… cerises ! Et avec les économies j'ai foncé chez Mr la Fnac histoire de gagner un peu de sous ! Elle est pas belle la vie !
Petit clafout' aux… tomates cerises !
1 vingtaine de tomates cerises - 12cl de lait – 12cl de crème liquide entière – ½ gousse de vanille fendue en deux – 15 goûtes d'essence d'amande amère - 120g de sucre en poudre – 2oeufs blancs et jaunes séparés – 60g de beurre fondu – 50g de farine – sel et poivre
Faites chauffer au micro-ondes dans un bol le lait et la crème mélangée, ajoutez la vanille et l'essence d'amande, laissez infuser un quart d'heure.
Dans un saladier mettez les jaunes d'œufs et 90 de sucre en poudre, battez jusqu'à ce que cela devienne mousseux. Ajoutez ensuite la farine et la levure, battez encore, versez alors le beurre fondu mélangez à la cuillère sinon vous finissez repeint, incorporez finalement le lait à la crème (attention ça doit être bien chaud) en enlevant la gousse de vanille, mélangez encore.
Lavez les tomates et égouttez-les (vous ne les séchez donc pas), mettez dans une assiette les 20g de sucre restant et roulez-y les tomates, le sucre s'accroche très irrégulièrement c'est normal ne cherchez surtout pas à couvrir les tomates de sucre. Dans une poêle à feu vif mettez ensuite les tomates, remuez-les doucement mais très régulièrement jusqu'à ce que le sucre commence à fondre, il ne faut pas aller plus loin sinon ça brûle.
Prenez des petits moules, j'ai pris des moules à crème catalane de 14cm de diamètre, versez de la pâte, un peu moins que la hauteur des tomates, mettez ensuite une dizaine de tomates par plat, poivrez légèrement et enfournez à four préchauffé à 180° 20 à 25 minutes.
Laissez refroidir un peu, parsemez les plats de sucre en poudre puis, soit vous caramélisez avec un "quemador" un fer à crème catalane, soit vous passez sous le grill rapidement. Servez tout chaud ! Et si vous êtes patient attendez l'été prochain et faite-le alors aux cerises…

Mais pourquoi, décembre ça commence début ou fin novembre… est-ce que je vous raconte ça…

mercredi 8 novembre 2006

Enfin une mer d'huile… y'a pas une vague… mais alors pas la moindre du tout du tout du tout !

C'est fini… plus de cris, plus d'enfants, plus de femme non plus, pour tout le monde c'est la rentrée… hier on a fini les vacances tranquillement avec Elyse en papotant, en mangeouillant du travers de porc histoire d'en profiter bien jusqu'à la fin… et là tranquille comme un pape que je suis ! Bon forcément comme chaque jour il a encore fallu se battre pour… pour tout ! et surtout avec mon hamster… enlève le pyjama, mets le pantalon… non d'ailleurs, c'est pas aussi facile que ça, c'est d'abord mets une jambe et après l'autre jambe ! Il a toujours été… comment dire, lent à faire les choses ! Enfin ça c'est maintenant, parce que ça s'est arrangé il n'est plus que lent mais avant il était aussi… contrariant ! Il y a des mots comme ça que certaines personnes utilisent pour dire les choses sans…
Ma pré-ado, par exemple, quand elle était haute comme trois pommes, elle était tonique qu'ils disaient à la crèche, très tonique ! Au début quand on nous disait ça, nous, on était ravi, tonique c'est bien mieux que plante verte qu'on se disait ! tonique ça nous allait bien… et puis certains soirs le tonique était accompagné d'un très très très… ou d'un bah ça alors ce qu'elle peut-être… tonique ! Là on s'est dit, bizarre cette manière d'insister tout en serrant les dents… bizarre… et pourquoi elle a les cheveux en bataille et la mine fatiguée la dame de la crèche…et pourquoi la crèche justement elle ressemble à une zone dévastée ? Et puis à force de tonique crispé et insistant, on a fini par comprendre que dans un langage plus clair ça voulait dire c'estquandquevousluidonnezduvaliumàvotrefoututrucàressort !!!
Mon hamster, lui, il était… contrariant ! Le matin il ne voulait pas sortir du lit, ce qui veut dire qu'il poussait des hurlements en s'accrochant aux barreaux dès qu'on faisait mine de s'approcher… et puis, il ne voulait pas… se laver, déjeuner, s'habiller, monter dans la voiture, descendre de la voiture, entrer chez la nourrice… il ne voulait rien… et tout ça finissait le soir où après ne pas avoir voulu entrer dans le bain, puis en sortir, puis se déshabiller et enfin où il s'accrochait au lit pour ne pas y rentrer… il était contrariant ! Ce qui voulait finalement dire j'vaismemangerundoigtpourmecalmer- aulieudeletransformerenposterleragondin !!! Heureusement ça s'est arrangé et maintenant il est un peu lent… un peu… enfin ! Mais là il est parti comme les autres… et j'ai beau soulever le téléphone et dire allô ? et ben non y'a personne… ouvrir la porte, personne non plus… dans le frigo la lampe s'allume bien quand on ouvre la porte, elle s'éteint quand la ferme… elle s'allume quand on l'ouvre… elle… bon, c'est calme, hein ! Pas un enfant, j'ai regardé dans les placards, sous les tapis, rien ! Personne n'a oublié aucun môme à la maison, personne, y'a personne de personne… c'est sûr hein y'a personne ? hououuuuouuuu ? non personne… p'tain c'que j'm'emmerde !
Bon allez j'vais faire une nouvelle version des cocochocogaufres histoire que ça soit prêt quand ils reviendront… enfin !
Le travers du dimanche, cette recette est extraite du livre La cuisine du Cambodge avec les apprentis de Sala Baï
aux éditions Philippe Picquier, un bon livre et en plus une manière de financer une action indispensable alors n'hésitez pas à l'acheter (cliquez sur le titre)
Ingrédients : 1,2kg de travers de porc de préférence pas trop épais découpé en morceaux – 6 étoiles d'anis légèrement pilées – 3gousses d'ail – 8càs de sauce soja – 4càs de sucre de palme ou de canne – poivre
Mélangez dans un bol l'ail, le soja et le sucre puis réduisez en purée avec un mixer plongeant. Ajoutez l'anis étoilé, mélangez bien puis versez l'ensemble sur la viande. Laissez mariner au moins trois heures. Mettez alors les morceaux sur une grille puis passez au grill préchauffé à 220° pendant 30 à 40 min. en retournant et arrosant avec de la marinade toutes les dix minutes (évidemment pour l'été c'est au barbecue que ce type de recette est le meilleur). Servez dès que c'est prêt avec du riz.
Cocochocogaufres (reviens Elyse, elles sont bonnes maintenant !)
Ingrédients : 100g de farine de riz – 100g de farine de blé – 10cl de lait de coco – 10cl de lait – 50g de sucre de palme ou de sucre de canne – 100g de sucre – 2 œufs, jaunes et blancs séparés – 1càc de levure - une pincée de sel - 100g de chocolat noir très noir - 50g de crème liquide – 3grosses pincées de mixed spices ou d'un autre mélange d'épices
Dans un saladier versez les deux farines, les deux laits, les deux sucres, les jaunes d'œufs et la levure, mélangez le tout au batteur puis laissez de côté. Montez les blancs en neige avec la pincée de sel puis mélangez délicatement avec le mélange précédent laissez reposer une petite heure. Faites ensuite les gaufres selon votre gaufrier, personnellement je les prépare toutes puis je les repasse un chouya au four, très fort, pour toutes les réchauffer d'un coup.
Préparez le chocolat à verser dessus, faites chauffer le chocolat jusqu'à ce qu'il fonde et la crème à laquelle vous aurez ajouté le mélange d'épices jusqu'à ce qu'elle soit presque brûlante. Mélangez bien le chocolat jusqu'à ce qu'il soit bien lisse puis ajoutez la moitié de la crème, mélangez jusqu'à obtenir une sorte de mayonnaise épaisse, puis ajoutez l'autre moitié de crème et mélangez de nouveau.
Servez le tout bien chaud avec du sucre glace…

Mais pourquoi, c'est si calme des fois… est-ce que je vous raconte ça…

dimanche 5 novembre 2006

Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'être suivi par une meute de loups affamés… j'sais pas pourquoi !

C'est pas six enfants qu'on a, c'est des piranhas avec des pièges à loups à la place des mâchoires !!! Hier soir j'ai dû couper une aile de poulet en quatre pour ne pas me faire dévorer la main par ma bande de caïmans affamés… dans le genre ventres à pattes ils sont presque aussi grave que Rantanplan ! Rantanplan c'est ma chatte au neurone unique… et comme elle n'en a qu'un, forcément elle ne peut faire qu'une chose à la fois ce qui rend souvent sa vie et la nôtre… compliquée ! par exemple lui donner à manger à la main est plus que dangereux !
Vu depuis le neurone de Rantanplan ça donne à peu près ça… tiens, tiens ça sent bon par là… odeur = jambon, jambon = manger… où, où… c'est là-bas ça s'agite c'est la main de mon paaapa ?! c'est du jambon ?! manger, manger !!! mais pourquoi elle crie la tranche de jambon quand je plante mes dents dedans ? Elle hurle parce que c'est ma main, la tranche de jambon ! et que forcément pendant que son neurone fait fonctionner sa mâchoire c'te pauv'e bête peut plus faire la différence entre mes doigts qu'elle mâchonne goulûment et le jambon que je lui tendais !!!
En y repensant je me rends d'ailleurs compte que j'ai toujours fréquenté de drôles de bêtes… y'a eu Polo (j'utilise des pseudos afin que ces pauv'es bêtes ne soient pas reconnues et leur famille affligée) le seul beagle, et sans doute le seul chien, à lever la mauvaise patte, il levait une patte et il se pissait sur l'autre… et après il vous regardait avec un air attristé et se mettait à hurler, parce que forcément il n'aimait pas être mouillé… Et puis il y a eu Titine la chatte la plus jalouse à l'ouest du Pécos… Sa spécialité à elle c'était la chirurgie esthétique de mes possibles petites amies ! Elles étaient possibles jusqu'à cette seconde où elles se tournaient vers la chattounette, oh qu'elle est mignonne… pour lui faire des gratouillitouillis et que, dès qu'elles étaient à portée de griffes, la petite chose adorable se transformait en bistouri à patte ! et là de possibles, après que je les couvre de sparadrap, elles passaient généralement à ex-possibles, déjà qu'il n'y en avait pas beaucoup… Et puis y'a eu aussi Einstein une autre chatte… le jour où on a ramené notre premier bébé à la maison, qui devenu depuis ma pré-ado, elle s'est dit j'vais leur montrer moi ce que c'est qu'une bonne mère ! Alors elle a commencé par avoir une montée de lait histoire de pouvoir la nourrir, jusqu'à le voir le véto disait pfff impossible elle est opérée ! et qu'après il a juste dit ah?! en se grattant la tête… ensuite Einstein s'est lancée dans l'éducation du bébé… mais c'est une autre histoire…
C'est Rantanplan qui m'a réveillé pendant que j'égrenais mes souvenirs animaliers, j'avais mis une table devant la porte pour éviter qu'une nuée de vautours ne viennent manger mes petits muffins avant même qu'ils soient cuits ! et c'est un toc toc sourd et répétitif qui m'a sorti de mon regard hypnotique en direction du four… forcément le neurone lui dit qu'elle doit marcher jusqu'à sa gamelle mais il ne peut pas lui dire en même temps qu'il y a une porte fermée sur son trajet alors… toc…toc… elle rebondit sur la porte tête la première ! ça tombait bien mes petits muffins étaient cuits !
P'tits muffins croquants fondants
Ingrédients (pour une douzaine de p'tits muffins pour 6 enfants doublez au moins, chez moi le triple est parti…) : 90g de sucre de canne – 60g de beurre – 1oeuf – 175g de farine – 1càc de levure – 2càc d'extrait de vanille – 10cl de lait – 3càs de nougatine hachée (moi je l'ai demandée à mon boulanger) - 100g de chocolat noir – 100 de Nutella – du beurre
Dans un saladier mettez le sucre et le beurre et battez jusqu'à obtenir un mélange homogène et presque mousseux. Cassez l'œuf dans le saladier et battez de nouveau. Versez ensuite la farine, la levure et la vanille et battez encore. Ajoutez le lait et donnez un dernier tour de batteur. Ajoutez la nougatine et mélangez rapidement à la cuillère. Répartissez alors ce mélange dans les moules beurrés et saupoudrez par-dessus quelques pincées de nougatine puis mettez au four préchauffé à 180° pendant 20min.
Pendant ce temps faites fondre le chocolat noir puis versez le Nutella et mélangez le tout. Quand les muffins sont cuits, laissez-les refroidir puis versez dessus du chocolat autant que et comme vous voulez… laissez encore refroidir un peu puis mangez ! normalement tout le monde finit avec plein de chocolat autour de la bouche et sur les doigts !
Et s'il vous reste du chocolat…

Sucettes au chococroc'
Ingrédients : du mélange chaud chocolat noir et Nutella moitié-moitié (vous pouvez utiliser d'autres proportions ou inventer des mélanges) – de la nougatine hachée - des piques à brochette – du beurre
Beurrez très très légèrement une plaque. Etalez un cercle de nougatine, posez la pique puis faites couler suffisamment de chocolat pour couvrir la nougatine mais pas trop sinon c'est trop épais, mettez au froid le temps que le chocolat durcisse. Quand le chocolat est dur, décollez délicatement la sucette de la tôle, retournez-la et versez sur le côté nougatine juste suffisamment de chocolat mais pas plus, un tour au froid et… faites attention les enfants ne font pas non plus la différence entre le chocolat et vos doigts !

Mais pourquoi, j'peux sortir de ma cuisine ? est-ce que je vous raconte ça…

jeudi 2 novembre 2006

Ils partirent à trois et en arrivant au port ils avaient six enfants… comment ça six ?!

Et voilà on a récupéré les nains, tous ! et ce midi je les recompte histoire de voir s’ils sont tous là et… 1, 2, 3… 4 ? 5 ?? 6 ??? c'est quoi c'bazar j’vois double ! y’en a 6 ! Pendant une seconde j'avais oublié qu'on a récupéré les clones des nôtres, les trois enfants d'amis partis… y sont partis où d'ailleurs ! et surtout, y'reviennent quand !!! Samedi me dit Marie… Qu'est-ce que je vais faire avec ce paquet de marmaille ! Qu'est-ce que je vais faire avec 6 enfants !
Personnellement j’ai toujours eu un problème avec les enfants surtout les petits, enfin petit pour moi c'est jusqu’à ce que je ne sois plus obligé de baisser la tête pour les voir ! Du coup à par les deux pré-ado, et encore, les autres sont tous des petits pour moi ! Et mon problème c’est que justement je ne sais pas trop comment parler à ces petites choses !
J’ai beau me dire que ce sont des êtres qui pensent et qui raisonnent, je n’arrive pas à oublier qu'ils peuvent aussi subitement se mettre à hurler et à se rouler par terre et à hurler et à… sans raison apparente ! et à cause de ça je ne sais jamais si je dois leur parler comme le faisait Jacques Martin dans l'temps, alors qu’est-ce qu’il fait ton papa hein qu'est-ce qu'il fait ? et c'est bon ce qu'elle fait à manger ta maman ? hein ? Ou alors leur demander leur avis sur les théories bourdieusiennes… et finalement quand je suis avec eux, soit je me contente d’un oui-oui lâché régulièrement, soit je ne dis carrément rien ! Et pourtant parfois la glace se brise et ça tient à rien des fois, que la communication...
Comme ce jour de l'année dernière où j’ai accompagné une sortie scolaire d’une de mes filles, petite pomme on l’appelait quand elle était petite, manzanita… et puis elle a grandi… donc j'accompagnais ma fille, parce que tu viens jamais accompagner papa… et me voilà dans ce car avec deux classes de gamins soit… beaucoup ! J'étais assis à côté d'une blondinette qui m'entreprenait sur la vie de son hamster… j'acquiesçais gentiment sans chercher à vraiment comprendre les détails jusqu'à ce moment où du demi bouillard émergea un mot… le Mot ! Recette ! mes crocs et mes ongles ont subitement poussé, mes oreilles se sont allongées, mes yeux sont devenus noirs… je l'ai regardée un de mes ongles, soudain aussi tranchant qu'un rasoir, juste sous son menton et je lui ai dit, quand tu dis recette, fillette, tu ne parles pas de recette de cuisine je suppose… et là l'innocente a dit gentiment si, si c'est une recette de cuisine c'est ma tartine préférée que j'ai inventée moi-même… et elle me décrit comment avec un petit pain au lait du chocolat, de la banane, et quelques autres ingrédients que j'ai malheureusement oubliés elle préparait toute seule sa tartine et je ne l'ai plus regardée de la même manière ! Elle coupait, mélangeait, étalait… et avec tout ça elle est sortie de la catégorie des petits pour entrer dans celle de ceux qui pensent debout ! Bon elle m'a quand même regardé avec des yeux ronds quand je lui ai demandé ce qu'elle pensait du néo-bourdieusianisme… mais ce n'était rien, elle était grande la petite !
Du coup je vais quand même tenter d'avoir une discussion avec mon gang sur l'influence du grand Pierre sur la répartition des légumes dans la rata… mais avant je vais quand même essayer de les remplir un peu avec des galettes comme une rata et saucisses !
Les galettes
Ingrédients : 250g de farine de sarrasin – 250g de farine ordinaire – 1càc de levure – ¼ de càc de sel – 65cl de lait – 50g de beurre – 4oeufs – de l'huile d'olive
Faites fondre le beurre au micro-onde et versez-le dans le lait. Mettez dans un mixeur les deux farines, la levure et le sel, faites tourner et ajoutez en filet le mélange lait/beurre sans arrêter le mixeur. Toujours sans l'arrêter ajoutez ensuite les œufs un par un. Laissez tourner encore un peu le mixer puis versez votre pâte dans un saladier, laissez de côté une bonne demi-heure avant de faire les galettes. Pour cela mettez un tout petit peu d'huile dans une poêle bien chaude et versez un peu de pâte, attention elle est assez épaisse il faut l'étaler. Quand c'est bien cuit d'un côté faites cuire de l'autre et voilà !
La rata
Ingrédients : 6 courgettes coupées en rondelles – 6 petites aubergines coupées en rondelles (ce sont des petites aubergines achetées à Bollywood sur Seine et elles sont vraiment très petites, en taille normale prenez-en 2) – 3 oignons émincés – 3 gousses d'ail hachées – 3 tomates pelées, épépinées et concassées – 3 poivrons jaune et rouges coupés en lanières – 1boîte de tomates concassées (environ 400g) – 3càs de concentré de tomates – 2càc de paprika en poudre – 6càs huile d'olive – 3 feuilles de laurier – 3 branches de thym et 3 de marjolaine – sel et poivre
Dans une poêle anti-adhésive, pour ne pas utiliser trop d'huile, faites dorer à feu moyen les légumes un par un, l'oignon, les courgettes, les poivrons puis réservez-les dans une cocotte. Ensuite dans la même poêle, toujours avec un peu d'huile, mettez l'ail ajoutez les aubergines, faites revenir rapidement puis ajouter les tomates et poursuivez la cuisson encore quelques minutes. Versez également dans la cocotte,et ajoutez-y les tomates concassées en boîte, le concentré de tomates, le paprika et les herbes, salez et poivrez, remuez le tout, couvrez et laissez bobloter à feu doux une quinzaine de minutes, vérifiez que ça ne colle pas, ajoutez éventuellement un tout petit peu d'eau si ça attache.
Galettes comme une rata et saucisses !
Ingrédients : les galettes – la rata – des saucisses (anglaises si vous pouvez sinon… ce que vous trouvez !) chez nous 6 enfants ont fait disparaître une vingtaine de saucisses
Faites bien dorer les saucisses à la poêle puis coupez-les en tranches larges.
Mettez une ou deux galettes pliées jolies, c'est pas parce que c'est des enfants qu'ils ne font pas attention… dans une assiette creuse, de la ratatouille, de la saucisse, saupoudrez d'herbes et poivrez généreusement… servez !

Mais pourquoi, et si j'essayais de me sauver discrètement ça's'verrait pas, est-ce que je vous raconte ça…