jeudi 31 août 2006

Décidément ils sont fous ces anglais… et de plus en plus fous… de bouffe !!!

La première fois que j'ai vraiment mangé en Angleterre je n'ai pas eu de chance… une première fois qui remonte à… une trentaine d'année…
A cette époque avec un ami nous traversions régulièrement la Manche et finissions toujours par atterrir du côté de Victoria Station où des petits hôtels tenus par des hindous nous accueillaient… Faut dire qu'à cette époque nous avions des horaires un poil décalés et il nous arrivait régulièrement de réveiller un pauvre veilleur de nuit ensommeillé en tombant tête la première sur la porte au milieu de la nuit… la bière anglaise a cette particularité de paralyser les membres avant et arrière ainsi que la bouche, impossible donc de se servir de ses bras pour frapper ni d'articuler autre chose qu'une sorte de grognement incompréhensible tentant de signifier des excuses avant d'essayer d'atteindre son lit en rampant dans l'escalier, j'ai d'ailleurs toujours pensé que les vers de terre sont des anciens buveurs de bière réincarnés !
A force de voir notre teint hésiter entre le gris et le transparent, nous nous sommes dit au bout de quelques jours, " on devrait peut-être aussi manger plus varié ! " Alors que c'est sans doute le boire qu'il aurait fallu varier, en essayant l'eau par exemple…
Normalement nous mangions une fois par jour un repas composé au choix d'hamburger frites ou d'hamburger frites… je n'étais pas très aventurier côté bouffe et comme en plus je n'aimais déjà pas les frites… Du coup on s'est jeté à l'eau... enfin, façon d'parler... dans le premier restaurant et nous avons commandé ce que nous avons pu, " ça " a dit notre doigt en direction d'un menu incompréhensible…et nos plats sont arrivés...
Là je me suis retrouvé devant une assiette comportant une poignée de calots vert fluo et une sorte de chose entre pudding et éponge nageant joyeusement dans un petit marécage de gras et de gélatine se liquéfiant tranquillement… je ne sais pas quelle tête j'ai fait en découvrant mon plat, mais je sais que mon camarade se tenait les côtes à force de rire !!! Je l'ai trouvé mesquin et puis son plat est arrivé… sur le coup nous avons reculé d'un bon mètre tellement l'odeur nous paraissait incompatible avec de la nourriture ! et puis j'ai entendu mon camarade affolé répéter, " non ça j'peux pas, j'peux pas...". Remis de nos émotions nous nous sommes lancés dans l'autopsie de ces drôles de choses et nous nous sommes rendus compte que quand je titillais mon éponge elle faisait de très jolies bulles de gras alors que son… sa… que le truc projetait des petites giclettes de liquide ! Et puis on en a mangé un peu… et ce n'était pas aussi mauvais que ça, aussi sûrement que ce n'était pas bon ! On n'a rien fini et on est parti en laissant là des plats presque pleins en se disant que décidément il valait mieux oublier ça dans… un pub !
Depuis j'ai découvert Nigella et Nigel et Jamie... et j'ai enfin mangé plus varié... et sans doute bu moins de bière ! et finalement avec le temps j'ai découvert que ces anglais sont de plus en plus fous… fous de bouffe !
Petits flans fondants à tout plein de fromages (une recette légèrement remaniée et tirée du The kitchen diaries de Nigel Slater chez 4th, un livre... hummm!)
Ingrédients : 100g de parmesan râpé – 2 gros oeufs blanc et jaune séparés (la recette en propose 4) – 300g de fromage de chèvre frais coupé en petits cubes – 10cl de crème fleurette entière – 1 dizaine de brins effeuillés de thym – sel et poivre – du beurre pour les moules
Beurrez légèrement vos moules, j'ai utilisé deux moules à pudding mais je pense que quatre ramequins feraient mieux l'affaire. Une fois beurrés, saupoudrez d'un peu de parmesan râpé qui va coller aux parois. Dans un plat creux mélangez à la fourchette le fromage de chèvre, les jaunes d'oeufs , la crème, le thym et le poivre, le mélange doit être assez homogène. Battez les blancs en neige ferme avec une pincée de sel, puis incorporez-les le plus délicatement possible au mélange précédent. Ajoutez 2càs bien pleines de parmesan, mélangez toujours délicatement puis répartissez dans les moules, ne tassez pas. Saupoudrez alors avec le reste de parmesan. Enfournez à four préchauffé à 200° pendant environ 15min, ça doit être cuit dessus fondant dedans. Ajoutez un peu de thym et de poivre et mangez tout chaud avec des mouillettes !
Roulés d'saucisses épicées (une recette détournée de Avec un nuage de lait de J.Bentham chez Minerva)
Ingrédients : 4 carrés de pâte feuilleté de 15cm sur 15 – 4 saucisses anglaises (si vous ne rentrez pas d'Halifax avec une glacière pleine de saucisses vous pouvez utiliser de la chair à saucisse... moins bien mais...) sans la peau – poivre – mixed spices (ou 5 épices) – 1 jaune d'oeuf mélangé avec 1càs d'eau
Etalez un carré de pâte posez une saucisse dessus, poivrez généreusement et ajoutez une pincée d'épices... et roulez ! Recommencez l'opération trois fois. Coupez ensuite vos rouleaux en 4, pincez les bords. Badigeonnez vos bouchées d'oeuf, attention ça colle... puis rangez-les sur un papier sulfurisé et faites-les cuire une trentaine de minutes dans un four préchauffé à 200°. Comme vous avez fait le chutney à la tomate (sinon cliquez sur chutney pour avoir la recette) vous allez pouvoir en couvrir généreusement vos bouchées. Et pour varier les plaisirs passez chez Delphine qui en propose une autre version chez elle, cliquez là : Tuyau de poele!!
Mais pourquoi, c'est loin l'Angleterre? tais-toi et rame... est-ce que je vous raconte ça...

dimanche 27 août 2006

Et voilà que maintenant i' veulent plus que je m'en aille ! lassez-moi partir ! je veux partir !!!

50 minutes de traversée, 50 minutes à remplir, du coup je m'étais dit, je vais écrire mon dernier texte d'Angleterre juste le temps d'une traversée…
Tout allait bien, on était dans les temps en arrivant à la douane. Marie était au volant dès fois qu'il faille attendrir du douanier et nous avions peaufiné notre rôle de famille nombreuse, famille heureuse, le sourire Dallas, visible mais sans exagération, le port de tête détendu à peine soutenu de la main, l'œil frais et vif… la famille parfaite ! Et sûrement pas une de celles qui cache honteusement sous leurs sacs, dans une glacière, l'équivalent d'une tribu de cochon en saucisses et charcutailles diverses !!! qui tremble rien qu'à l'idée que l'homme en uniforme puisse dire… ouvrez moi donc ce coffre voir ce qu'il y a dedans !!!
Mais finalement en arrivant à la guérite le passeport frétillant au bout de la main alerte de Marie, nous avons vu apparaître un quart de tête de douanier et une main mollassonne nous faire signe que la France c'était par là… Nous étions soulagé.
Plus qu'à retrouver la confirmation du billet au fond du sac, dans la petit pochette que j'te dis… la petite, c'est la petite… ah bon, alors regarde dans la grande… la grande c'est… et à la tendre à la charmante hôtesse de " Speed " Ferries ! Et là elle commence par dire Wouelle… avant de reprendre longuement son souffle comme si elle devait nous annoncer la mort de la Panthère rose ou quelque chose d'aussi réjouissant ! Je ne suis pas doué du tout en anglais, mais je sais qu'une discussion qui commence par Wouelle… et une prise d'air digne du Grand bleu, ce n'est généralement pas très bon signe ! Et le temps d'une petite explication qui nous a appris que les toilets broken ! le café broken, tout broken dans le ferry… et que quand tout cassé ça faisait au moins trois heures de retard, au moins ! ça se confirmait ce n'est pas bon signe du tout, du tout !!!
Trois heures à tuer… trois heures ! Du coup on est parti à la chasse aux distractions… sur le port de Dover la nuit faut dire que c'est pas exactement les Folies Bergères ! Un " peu " contrarié, au lieu de repenser à mes vacances, pendant trois heures j'ai compté les mouettes !!! et à 3 458 234 je ne dormais toujours pas mais le ferry est arrivé...
Mais du coup plus le temps pour raconter quinze jours de vacances, les autres souvenirs ce sera pour la prochaine fois !
Alors juste une chose… une rencontre, encore très virtuelle avec une fille qu'a un blog, un nouveau ! Une rencontre déclanchée par un petit mot me demandant gentiment si je peux vous, elle disait vous alors… mettre un lien vers votre site… Une visite chez elle, et je découvre une drôle de fille qui raconte de drôles d'histoires en même temps qu'elle cuisine et tout ça illustré par des drôles de petits dessins pasqu'y'a pas assez de lumière chez elle pour faire des photos…Plus que oui, je lui ai dit, tu/vous voudrais me dessiner… un muffin, et elle a dit oui ! Et voilà comment ma recette est maintenant aussi illustrée par un drôle de ses petits dessins… on ne se vouvoie plus au fait ! Chez elle c'est là :
Cuisine-moi un mouton
Muffins et myrtilles et épices
Ingrédients : 180g de sucre de canne – 125g de beurre fondu – 350g de farine – 1càs de baking powder – ¼ de càc de cannelle en poudre – ¼ de càc de gingembre en poudre – 2 œufs – 20cl de lait – 1càc d'essence de vanille – 150g de myrtilles
Dans un saladier versez le sucre et le beurre, battez-les ensemble jusqu'à obtenir un mélange mousseux. Ajoutez les œufs et mélangez bien, puis la farine, la baking powder, la cannelle et le gingembre, mélangez. Ajoutez ensuite le lait et la vanille, mélangez encore jusqu'à obtenir une belle pâte bien homogène. Versez les myrtilles sur cette pâte et mélangez très délicatement. Versez à la louche dans les moules de votre choix au préalablement beurrés, pour moi ce sont mes moules à mini-pudding préférés (c'est surtout que j'ai pas l'choix !). Attention les myrtilles sont taquines elles ont tendances à se regrouper en paquet à certains endroits de la pâte et à déserter certains autres ! Enfournez ensuite au four préchauffé 180° une trentaine de minutes, n'hésitez pas à sortir dès qu'ils sont cuits et bien dorés. A manger tout chaud avec du thé bien sûr !
Mais pourquoi, " Speed " ça doit être un surnom ironique… est-ce que je vous raconte ça…

vendredi 25 août 2006

Retenez-moi ou je vais encore craquer… enfin pas trop fort quand même, c'est juste pour dire !!!

Promis juré craché presque marqué au fer rouge sur le front… presque… j'ai préféré y coller un post-it en fait, c'est moins définitif ! Et c'est écrit dessus que je n'achèterai plus rien, pas même un… non rien ! rien de rien je n'achèterai rien et je ne regretterai rien lors de mes voyages !!! C'est fini plus jamais je ne rentrerai chez moi avec la moitié d'un supermarché dans le coffre ! fini les fromages, fini les charcuteries, fini les bières et les trucs et les machins plus rien qui se bouffe… zéro barré, peau d'rien j'ai dit !!!
Bon le problème c'est qu'on achète des trucs pour manger le temps qu'on est là et c'est vachement dur de compter juste. Y'a bien la solution de laisser, c'est cruel mais on fait déjà ça, on laisse la farine, le sucre, trop lourd et finalement entre du sucre en poudre anglais et le notre… on laisse aussi tout ce qui est trop frais, qui tiendra pas, mais le reste… et puis c'est aussi pour pas ennuyer qu'on laisse pas tout ! Ils vont peut-être pas en avoir l'utilité eux, ça va les gêner, leurs placards sont déjà pleins ! et puis ils vont penser, c'est quoi ces étrangers qui viennent remplir nos placards… bon allez on rapporte, mais seulement le rabe… que le rabe !!! Je rectifie sur le post-il, que le rabe juré promis, j'crache dessus pour sceller et hop j'me le recolle sur le front ! Le problème du rabe, c'est de pas créer du gras exprès… Marie elle est regardante, elle vérifie de retour de courses et soudain elle me demande, tu crois que tu vas manger neuf paquets de Mc Vitie's y reste trois jours là je me trompe pas et le bacon six paquets, tu crois ! Le rabe on avait dit que… répondent mes yeux.
Et puis subitement je m'imagine attendant les jours meilleurs dans le froid de l'hiver, seul abandonné, sans la moindre saucisse anglaise à cuire dans le maigre feu qui survit timidement… alors j'ai la lèvre qui tremblote, l'œil qui devient humide, qui clignote et je regarde Marie avec le même regard que le chat Potté dans Shrek 2 ! Et là, elle qui est pourtant en acier trempé, elle craque d'un bon mais pas trop d'trucs hein ! raisonnable hein !!! P'tain d'bordel de nom d'une aubergine farcie !!! bien sûr pas trop je dis… en mesurant ma joie avant de sauter dans la voiture qui chauffait déjà, on sait jamais !
Et dans les trois minutes qui suivaient nous étions chez Tesco et un chariot dans chaque main j'étais prêt à frapper !!! Raisonnablement bien sûr… je rectifie le post-it, et hop poussez-vous d'devant y'a d'la terre brûlée dans l'air y'en aura plus après moi ! garez-vous, v'là l'Attila de la grande surface !!! à la fourche que je vais me les charger les courses !!!
Et voilà comment après quelques heures de courses " raisonnables "… nous sommes sortis du magasin sous les applaudissements des caissières et des gérants en poussant deux montagnes à roulettes !
Euh… le post-it ? un peu sec à avaler mais en forçant un peu… mais la prochaine fois c'est promis, rien, juré et craché !!!
Et comme j'avais acheté du haddock, cette fois au marché, j'ai fouillé le dernier Delicious, et j'ai détourné pour faire ça...
Halifax chowder with des moules et du haddock
Ingrédients : 750g de moules – 20cl de cidre du brutal – 25g de beurre – 150g de bacon coupé en lamelles de 1cm + 100g coupé en allumettes (si vous ne trouvez pas de bacon de la pancetta) – 1oignon rouge émincé – 2càs de farine – 1 litre de lait entier - 5 patates moyennes coupées en cubes un peu gros – 2 feuilles de laurier et 2 branches de thym - 350g de haddock sans peau coupé en biais en lamelles d'environ 1cm – 10cl de crème liquide (single cream) – du poivre – du piment de cayenne – une dizaine de tiges de persil grossièrement ciselé
Lavez soigneusement les moules. Faites chauffer une casserole à feu vif, mettez le cidre et les moules, couvrez et laissez 5min, le temps que les moules soient bien ouvertes, puis séparez le jus que vous filtrez et les moules, démoulez les moules de leur coquilles, gardez-en quelques-unes entières pour faire joli, réservez.
Dans une autre casserole, mettez 20g de beurre à chauffer à feu moyen, puis le bacon coupé en lamelles. Laissez colorer le bacon 5min en remuant de temps en temps, il doit prendre une couleur dorée. Ajoutez alors l'oignon et faites de nouveau cuire 5min le temps qu'il devienne translucide. Ajoutez la farine, mélangez bien, puis le lait en filet en remuant sans arrêt. Incorporez 5 ou 6 càs du jus des moules, ajoutez ensuite les pommes de terre, remuez couvrez et laissez blobloter tranquillement pendant une quinzaine de minutes à couvert.
Pendant ce temps mettez les 5g de beurre restant dans une poêle bien chaude et faites griller les 100g de bacon allumette rapidement sans le brûler. Puis réservez-le sur du papier absorbant.
Quand les pommes de terre sont cuites ajoutez le haddock et poursuivez 4 ou 5min. Ensuite ajoutez la crème, poivrez généreusement, pimentez aussi généreusement et salez si nécessaire. Enlevez du feu ajoutez les moules, remuez délicatement, saupoudrez avec le persil et servez chaud-bouillant ! Vous pouvez rajouter dans les assiettes le bacon grillé, du poivre, du piment ou du persil. Normalement il reste du cidre à finir…
Mais pourquoi, le Clash chantait I'm all lost in the supermarket… est-ce que je vous raconte ça…

mardi 22 août 2006

L'homme qui monta la colline furieux et redescendit la montagne, apaisé… enfin presque !

Il y a des jours comme ça dont on devrait se méfier… et pourtant…
Quand nous sommes partis, le ciel basculait entre deux en s'ouvrant de grands traits de lumière ensoleillée. Pendant longtemps nous avons suivi une route tortueuse à travers petits villages et campagnes. Les champs sont ici taillés en petits lopins souvent entourés de haies donnant ainsi l'impression de patchworks composés d'une seule étoffe. Les villages défilaient allongés sur le bord de la route, ornés par les enseignes imagées des pubs. Il faisait presque chaud, presque… suffisamment pour rouler le bras à la portière, la main attrapant le vent... et finalement, un dernier virage plus serré et nous sommes entrés dans les Dales…
Les murs sont venus nous entourer comme pour indiquer que la route n'est que tolérée et qu'ils pourraient encore se refermer et la faire totalement disparaître. Et puis le pays aux alentours s'est déformé de plus en plus, faisant suivre collines et vallées, tout devenait tortueux. Toujours encadrés par les pierres nous sommes arrivés au bout du chemin et nous nous sommes arrêtés, prêts à prendre d'assaut ces vertes contrées quand l'orage a éclaté, violent, inattendu, comme si un seau venait d'être jeté du ciel… nous sommes resté dans la voiture, pour le laisser passer… ils sont ici aussi soudains à venir qu'à disparaître, et puis le crachin a repris sa place… et là, prêt à découvrir toutes ces terres, porté par le désir, j'ai lancé… Pour la comté et le royaume en avant !!! bon, on met les vestes et au diable le temps en avant la troupe… et là mes vaillantes troupes m'ont regardé l'air étonné et m'ont dit… Ben t'avais pas dit qu'on devait prendre les vestes…
La puréeeeee d'sa mère… Il y a des jours comme ça dont on devrait se méfier !!!
Ce n'est donc qu'après avoir acheté des coupe-vents payés à peu près le prix d'une des redingotes cousu au fil d'or et doublé en chinchilla du prince Charles, je me souviendrais toujours de l'œil goguenard du marchand me voyant arriver avec mon armée de nouilles à moitié trempées !!! que nous sommes partis prendre d'assaut cette foutue colline ! Après, après… c'est vrai qu'c'est bordeldedieusement beau, c'est si beau qu'en descendant de la montagne j'avais déjà à moitié oublié les promesses de punitions sur plusieurs générations… et au retour comme il faisait presque chaud, presque…
Et pour le pique-nique voiture j'avais préparé des casse-croûtes plus qu'anglais… une idée très librement inspirée par le dernier Country Kitchen, un magazine que a eu la bonne idée de me faire découvrir
Kitchenette !
Casse-croûtes plus qu'anglais…
Ingrédient pour un casse-croûte : du pain à votre goût légèrement grillé (j'avais pris de la chiabatta) – 3 saucisses anglaises bien dorées et coupées en 2 – en accompagnement soit du chutney à la tomate, soit de la confiture d'oignons rouges, soit les deux… - Quelques feuilles de thym pour mettre dessus.
Chutney tomato
Ingrédients :
4 grosses tomates pelées et épépinées et hachées en petits cubes – 1 oignon moyen haché – 100g de sucre de canne en poudre – 5càs de vinaigre de malt blanc – 2càc de paprika – ½ càc de gingembre en poudre – ½ de piment de cayenne – ½ càc de sel – ¼ càc de poivre moulu
Mettez dans une casserole les tomates et les oignons et laissez-les compoter à couvert pendant 30min. Ajoutez les épices, le sel et la moitié du vinaigre. Laissez de nouveau compoter 45min.
Ajoutez alors le vinaigre restant et le sucre, mélangez bien et laissez sur le feu à découvert le temps d'atteindre la consistance voulue, une dizaine de minutes environ. Ne remuez pas trop il doit rester des morceaux de tomates et d'oignons dans ce chutney. Mettez en pot ce qu'il reste, il n'en sera que meilleurs dans quelque temps… s'il en reste.
Confiture d'oignons rouges

Ingrédients :
5 beaux oignons rouges émincés assez finement– 3càs d'huile d'olive - 4càs de vinaigre de cidre – 5càs de sucre de canne en poudre – un brin de thym effeuillé – sel et poivre
Dans une casserole mettez l'huile, les oignons, le sucre et le thym, salez et poivrez, remuez et faites cuire à feu doux et à couvert pendant 20min. Découvrez ensuite et poursuivez la cuisson une dizaine de minutes jusqu'à ce que le liquide soit pratiquement réduit. Ajoutez alors le vinaigre et laissez sur le feu jusqu'à ce qu'il soit complètement réduit.

Mais pourquoi, et si je leur dis pas de s'habiller… est-ce que je vous raconte ça…

samedi 19 août 2006

Quand mon passé me rattrape encore au détour d'une rue d'Halifax…

Mountain muffins with chocolat, orange and spices… (pas d'moules à muffins alors j'ai utilisé mes mini-moules à pudding tout frais achetés chez Tesco)
Ingrédients : 25cl de farine – 1 càs de baking powder – 2 càs de cacao en poudre – 9cl de sucre roux en poudre – ¼ de càc allspice, de tout épices (un mélange d'épices type 4 ou 5 épices ça doit le faire) – une pincée de sel – 50g de chocolat noir râpé gros - le zeste râpé d'¼ d'orange – 1 œuf – 25cl de lait
Mélangez la farine, la baking powder, le cacao en poudre, le sucre, les épices et le sel dans un saladier et mélangez. Ajoutez le chocolat râpé et mélangez de nouveau. Mélangez rapidement dans un bol le zeste, l'œuf et le lait, puis ajoutez ce mélange au précédent et faites-en une pâte homogène mais sans trop insister. Versez le tout dans des moules à muffins beurrés (je pense que ça doit en remplir 9, j'en ai fait 5 mais plus gros). Attention ne remplissez pas trop… ça monte sans fin ! Mettez à cuire entre 15 et 20min à four préchauffé à 200°.
I said aMééérikkkaaa!! Mérikka… kaakkaa !!!.. ahummm… we're in aMééérikkkaaa!! Mérikka… kaakkaa !!!.. ahummmmm…
Et voilà qu'au détour d'une rue d'Halifax je tombe nez à nez sur la tête de David Essex collé devant le Victoria theatre… David Essex et son tube inoubliable América… c'était… c'était en 1974 ! Et il est là, l'affiche barrée de On tour ! Quel âge peut-il avoir… il a pratiquement la même tête qu'à l'époque, toujours les mêmes yeux bleus et ses cheveux dans le vent, qu'est-ce qu'on a pu écouter ça à l'époque…
Pourtant à l'époque on n'était pas très David Essex… nous, avec un ami, on voulait être les Rolling Stones, enfin lui il voulait être Keith Richard et moi ce n'était pas très établi si je devais faire les quatre autres, tous en même temps, ou pas… en tout cas on était au point, on avait déjà tout, les cheveux sales, les écharpes de soie en multi-couches, les jeans à pattes troupeau d'éléphants avec plus de fleurs que de tissu et chemises à franges trempées dans le patchouli… en plus on était passé maître dans l'art de la grimace, faut dire qu'entre la lèvre lippue de Mick quand il ahanait Satiiisfaaaaakcheuuuune ! et la morve de Keith on avait de quoi faire !
Bon au bout de quelques mois à être les Rolling Stones devant notre miroir on s'est dit qu'il était temps de résoudre notre principal problème, on devait apprendre à jouer de la guitare !
Malheureusement quelques cours ont suffit pour balayer nos espoirs… il fallait être des Rolling Stones sans musique !
Heureusement nous avions de la suite dans les idées et nous n'avons pas renoncé à vivre comme des stars… on verrait après comment y arriver ! Et on a écrit ce que serait notre vie de star… normalement on pensait mêler nos sangs pour sceller ce pacte, mais avant même de commencer à couper, on s'est regardé avec la même question dans le regard, ça va faire mal ? on a laissé tomber le sang…
Et on a tout passé en revue… les filles d'abord ! C'est pas pour rien qu'on voulait être des stars… les filles bien sûr, qui devaient être nombreuses, très nombreuses... à l'époque on était dans le désert du début de l'adolescence boutonneuse, alors on s'était mis d'accord sur plusieurs centaines pour les filles, en ajoutant au moins… On a aussi dit qu'on devait vivre au jour le jour et goûter à tout ! Et puis aussi ne jamais vieillir, les stars ça ne vieillit pas, ça meurt avant… on a cherché l'âge qu'il ne fallait pas atteindre et au bout de quelques négociations on a trouvé 40ans jamais plus et déjà ça nous paraissait tellement vieux ! Tellement vieux 40ans… p'tit con j't'en foutrais des vieux à 40 ans !
Je me demande si je saurais encore être les Rolling Stones… je crois que je vais me contenter de David Essex… enfin quand tout le monde dormira… I said aMééérikkkaaa!! Mérikka… kaakkaa !!!.. ahummmm... et en attendant un petit thé pour réchauffer mes vieux os et avec des petites pâtisseries… et comme je n'ai pas de balance ici, beaucoup de mesures sont en centilitres.
Halifax ginger and lemon cake
Ingrédients : 35cl de farine avec poudre levante – 20cl de sucre roux en poudre – ½ càc de gingembre en poudre – le zeste râpé d'¼ de citron – 1càc de baking powder (attention la mienne était très fatigué donc à tester) – 125g de beurre – 4 càs de golden syrup (c'est du sirop de sucre, peut-être que du sirop de canne ou du sirop d'érable à la place… à essayer) – 1 œuf – 15cl d'eau chaude
Mélanger la farine, le sucre, le gingembre et le zeste de citron dans un saladier. Ajoutez le beurre coupé en tout petits morceaux et mélangez-le avec les doigts jusqu'à obtenir une sorte de sablé assez grossier. Dans un autre saladier mélangez le sirop, l'œuf et l'eau chaude. Versez ensuite ce mélange dans le précédent et mélangez bien jusqu'à obtenir une pâte bien homogène et aérée. Versez la pâte dans un moule à cake beurré. Faites cuire une cinquantaine de minutes dans un four préchauffé à 180°.

Mais pourquoi, manquerait plus que je croise Canto… est-ce que je vous raconte ça…

mardi 15 août 2006

Voyage au bout de l'enfer… enfin si tu avais tourné à droite parce que là… c'est où là ???

Hier nous avons pris la direction Bradford la ville la plus pakistanaise en dehors du Pakistan paraît-il… et nous avons failli ne jamais arriver…
Il conduit tranquillement, détaché, presque le bras à la portière… Il sifflote ! Elle le guide, une carte sur les genoux, sans souci à travers routes et autoroutes… elle chantonne. Et subitement la ville apparaît, ses premières rues sont déjà là. Et comme ils ont préparés minutieusement leur journée à ce moment-là ils ne devraient pas se poser la question classique, " On va où au fait ? " et pourtant… Il dit, " On va au centre ! on verra bien… " Elle répond que centre c'est pas marqué sur la carte et que s'il veut aller quelque part va falloir donner un nom de rue au moins ! Il dit que c'est la première fois de sa vie qu'il fout les pieds dans cette… ville et qu'il peut pas le donner de nom ! La tension est bizarrement un peu montée dans la voiture… Elle trouve finalement un centre supposé, grâce aux rues piétonnes et… mais on est où au fait ? Il dit " Regarde sur les plaques des rues ! " Elle répond qu'elle s'étonne de sa sagacité qu'elle pensait que c'était sur les pigeons que les rues étaient écrites… Les enfants se taisent sentant que leur éventuel héritage pourrait être remis en cause pour un simple mot ! Elle trouve pas… Il dit donne ce foutu plan de… et utilise des mots… enfin il trouve, là qu'il dit on est au fin fond de la ville !!! juste avant de s'arrêter à deux dixièmes de millimètre d'une sexagénaire qui avait la prétention de traverser… forcément à travers une carte Il voit moins bien la route ! Là Il dit, une carte c'est pas compliqué ! Elle commence à tirer sur le cramoisi foncé signe qu'elle ne respire plus depuis un moment ou qu'elle n'est pas très contente. Elle dit que de toute manière c'est la dernière fois de sa vie entière et de ses prochaines qu'elle fera le co-pilote et qu'Il a qu'à le faire… sentant le moment venu d'être magnanime Il accepte !
Echange de place dans la voiture et on repart. Il dit " Alors on était où ? " Elle dit " Regarde sur la carte… " Il fait remarquer, avec esprit et pour détendre l'atmosphère, que la voiture n'est pas dessinée sur la carte ! Elle rit pas… personne ne rit… le rire a quitté cette voiture il y a bien longtemps… Et là subitement la carte qui était si claire il y a deux minutes, a changé Il ne trouve plus rien ! et forcément c'est à ce moment qu'Elle dit ! " J'j'tourne où ? " et qu'elle insiste en plus " J'tourne où !!! " Il ne trouve vraiment plus rien, Il tourne et retourne la carte sans plus de succès… Il dit qu'il ne peut pas se concentrer quand ça va vite comme ça, que ça tourbillonne de partout et ça déconcentre et quand Il est pas concentré Il trouve pas ! Il dit qu'elle a qu'à faire à son idée… Elle tourne… Il retrouve sur le plan, Il est guilleret ! Il dit c'était pas la bonne et qu'elle devrait pas prendre d'initiative ! Elle freine et se gare, elle dit qu'elle doit marcher et respirer, respirer, respirer profondément !!!
Ils se souviennent qu'ils ont des enfants et les font descendre… Ils regardent autour d'eux et là ils voient le panneau indiquant qu'ils sont au centre ville, ils n'étaient pas au fin fond de la ville ! Il sourit bêtement et dit " Tu vois je te l'avais dit… " il n'aurait peut-être pas dû...
Et pour ce remettre des voyages confort-food à l'anglaise toujours grâce à l'inspiration fournie par le dernier Good Food
Saucisses toutes douces à la moutarde
Ingrédients pour 6 : 18 (ou plus) petites saucisses anglaises à votre goût (ou en tout cas ce qu'on peut trouver ! pas facile en France hélas, si vous avez des adresses…) – 1 oignon jaune et 1 rouge émincés en lamelles – 1 pomme verte (j'ai pris une Bramley mais une autre c'est bien aussi) coupée en larges lamelles – 125cl de sirop d'érable – 2càs de moutarde à l'ancienne – 5cl d'eau
Dans un bol mélangez bien le sirop, la moutarde et l'eau. Dans un plat allant au four mettez les oignons et la pomme, mélangez (coupez la pomme au dernier moment elle s'oxyde très vite). Etalez par-dessus les saucisses puis nappez avec le jus. Mettez à four préchauffé à 200° pendant environ 45min en mélangeant toute les 10min. A bout de ce temps passez le plat pendant une quinzaine de minutes sous le grill bien chaud afin de griller un peu plus l'ensemble, mélangez régulièrement, attention ça brûle vite. Si le jus ne nappe pas en fin de cuisson, prélevez-le et faites le réduire quelques minutes dans une casserole.
Mashed de patates franco-britanique
Ingrédients pour 4 : 4 belles pommes de terre à purée – 7,5cl (et pas 75cl ! comme je l'avais mis)de crème liquide ou de lait – 50g de beurre salé – 1càs de moutarde à l'ancienne - 4 ou 5 brins de persil frais hachés - les feuilles émiettées d'un petit brin de thym frais
Faites cuire les pommes de terre dans une casserole avec de l'eau salée. Quand elle sont cuites à point, égouttez-les bien et remettez-les dans la casserole et sur feu très doux écrasez-les, mélangez, retirez du feu. Ajoutez alors la crème ou le lait et le beurre et mélangez bien. Ajoutez la moutarde et le persil et mélangez rapidement, ce n'est pas grave si ce n'est pas homogène au contraire !

Mais pourquoi, pour le retour tu prends le même chemin ? est-ce que je vous raconte ça…

samedi 12 août 2006

Voyage au pays des ours polaires, Halifax la ville la plus froide du monde… au moins !!!

Les yeux battus, la mine triste et les joues blêmes après une nuit de voyage Halifax se profile au loin au bout de la verte vallée ou s'accroche la ville… en arrivant au loin un soleil rasant nous accompagne, purée qu'c'est bien les vacances ! Les touristes sont de retour et comme d'habitude, on est prêt… t-shirt et chaussettes assorties Love England, crème à bronzer et lunettes de soleil !
Et enfin notre rue apparaît, on va pouvoir se prélasser comme des lézards, notre échangeur de maison nous a promis la vallée à nos pieds depuis le balcon ! ça sent le quasi intégral en peau d'panthère ça ! Une jeune joggeuse en survêtement nous croise tout sourire, la rosée couvre les voitures… ça sent l'bonheur ! Et puis en s'arrêtant un des mes neurones d'ours polaire s'allume et subitement la rosée qui couvre les voitures me semble étrangement solide et curieusement épaisse ! Mais c'est les vacances et tout va bien ! En plus on est arrivé alors… et en sortant c'est l'horreur on est directement télétransporté dans " The day after " !!! et comme dans le film, on se retrouve sur une terre transformée subitement en glaçon géant ! Et la terrible réalité apparaît, c'est pas de la rosée, c'est du givre ! et il gèèèèèle !
Forcément fatigués par le voyage, on se retrouve cinq dentiers claquant autour de la voiture en se demandant pourquoi on est venu passer notre été en Sibérie ! Nos yeux inquiets scrutent les alentours à la recherche de traces de phoques ou de loups et on s'accroche à la rambarde pour ne pas glisser sur la banquise... du coup une fois tous entrés et après avoir calfeutré les fenêtres, brûlé un fauteuil, embrassé les enfants en leur disant ne vous inquiétez pas on reviendra… nous sommes partis à la recherche de polaires, de cagoules et de couvertures de survie en priant pour que les magasins n'aient pas renoncé à ouvrir, leur rideau de fer pris dans des congères ! Et puis quelques rues plus loin, tranchant les brumes, les lumières d'un Tesco, nous étions sauvés… Et j'exagère à peine !!! Enfin…
En rentrant pour réchauffer la tribu j'ai préparé des pancakes pour ours glacés, des pancakes aux myrtilles…
Pancakes aux myrtilles pour les ours (une recette inspirée d'une proposée par le Good food du mois)
Ingrédients : 250g de ricotta - 15cl de lait – 4 œufs, blanc et jaune séparés – 150g de farine – 2càc de baking powder – 4càs de sucre de canne – 300g de myrtilles – du golden syrup ou du sirop d'érable – de la glace au lait ou à la vanille - sel
Mettez les blancs d'œufs dans un saladier avec une pincée de sel et montez-les en neige ferme.
Mettez la ricotta, le lait et les jaunes d'œuf dans un autre saladier et mélangez bien. Ajoutez la farine et la baking powder et mélangez. Ajoutez le sucre et mélangez encore jusqu'à obtenir une pâte onctueuse, à ce moment-là vous pouvez donner un coup de mixeur plongeant pour obtenir l'onctuosité voulue. Ajoutez alors délicatement les œufs en neige.
A ce moment vous pouvez ajouter toutes les myrtilles à la pâte, mais elles vont tomber dans le fond et devenir difficiles pêcher, ou choisir d'en mettre quelques unes (de 5 à 8 selon leur taille) à chaque louchée que vous déposerez dans une poêle chaude avec du beurre. Quelque soit le choix, il s'agit donc ensuite de déposer des petites louchées de pâtes dans une poêle avec du beurre très chaud et de retourner quand la première face est bien cuite. Ensuite déposez les pancakes dans une assiette et servez couvert de golden syrup et accompagnez d'une pelletée de neige ou d'un peu de glace à la vanille !

Mais pourquoi, après la canicule grenobloise, l'ère glacière… est-ce que vous raconte ça…

mardi 8 août 2006

Le déjeuner sur l'herbe… je me demande si j'ai pas déjà vu ce titre quelque part ?

Ce week-end après avoir constaté samedi ce qu'on était bien sous son arbre, les jardins de Bercy étaient au programme !
Je ne suis pas pessimiste mais généralement à chaque fois que j'ai quelque chose à faire, j'ai une machine à imaginer des catastrophes qui se met en marche ! Du coup tout y passe, j'imagine tout ce qui pourrait arriver, la panne, la rage de dent, la crise de palu, les bras qui tombent par terre subitement, la voiture qui s'envole dans un virage et ne veut plus se poser… des choses de tous les jours quoi !!!
Evidemment plus ce dimanche se rapprochait et plus je regardais d'un œil inquiet le moindre nuage, imaginant tout ce qui peut tomber subitement du ciel… eau, sauterelles, hallebardes, crapauds, rats atteints de la jaunisse… Et puis le temps s'est mis au plein beau ! Alors j'ai pensé aux jardins, ils vont être fermés ce jour-là ! forcément ! La pelouse a attrapé la gale, des taupes géantes se reproduisent là une fois par an, le 6 août ! Les gardiens devenus fous ont décidés de retourner à l'état sauvage et vivent nus armés de bâtons… il y a tellement de raisons rationnelles de fermer un jardin ! Et puis il était ouvert ! Comme on était en avance personne n'était arrivé, mais alors je me dis c'est que personne ne va venir ! forcément ! Ils ont tous une dysenterie galopante et sont bloqués dans l'ascenseur du métro qui s'est mis subitement en grève !!!
Alors je suis parti à la recherche d'une tête connue dans ce désert infini ! Et puis du bout du bout d'une allée sans fin… Fabienne apparaît, Fabienne sourire ! j'me dis qu'elle va avoir du mal à manger la tortilla pour quinze et le reste à elle seule…, mais déjà la journée est sauvée ! et le temps de parler vacances
Noémie arrive, et puis le temps d'aller chercher un sac et Aude arrive aussi avec famille, bagage et bronzage et puis deux nouveaux arrivent on scrute… on peut pas s'empêcher de penser, c'est quoi leur blog… et là Monique et Aubert nous disent, on est des lecteurs ! oui, oui, des lecteurs ! et là ils nous ajoutent un p'tit soleil de plus !!!
Et les arrivées s'enchaînent,
Pauline, une crevette pas si rougissante que ça et ses amis, Muriel, son mari et ses p'tit bouts et son un punch coco qui commence vite à circuler… Et je ne vois pas arriver tout le monde… oh Marie-Laure tu es là ! oh Marie et Tanguy... et les petites nappes couvrent la pelouse, Marion arrive accompagnée et chargée de muffins que je ne lui laisse pas poser par terre ! Marie-Laure devient notre présentatrice officielle… et puis c'est Hélène et sa petite tribu de filles, enfin il y avait aussi son mari, et du saumon apparaît sur les pelouses… et Marie et Philippe avec encore de bonnes choses, des p'tits verres remplis de mousses à baver de plaisir…
Et alors que les plats vont des uns aux autres… une jeune femme brune, souriante s'arrête et dit, Dorian ? Euh oui… je suis
Adèle ! Adèèèle !!! je dis, et voilà Marie-Laure refait le tour…
Et puis je n'ai plus assez de bouches et d'oreilles pour profiter de tout mais surtout de tout l'monde !
Et puis comme j'avais envie de continuer un peu le pique-nique aujourd'hui casse-croûtes à la maison :
Mousse du matin calme sur pain grillé (une envie provoquée par Anne et ses rillettes au deux saumons)
Ingrédients : 500 de chair de saumon frais – 150g de saumon fumé – 200g de crème fraîche – 1càc ou 2selon le goût de gingembre frais râpé – le jus d' ½ citron vert – ½ càc de shichimi ou de piment, espelette ou autre, en poudre + un peu plus pour la fin – des tranches de pain de mie grillées – quelques poignées de roquette
Hachez finement les deux saumons. Dans une casserole portez à ébullition la crème et dès l'ébullition ajoutez le hachis de saumon. Remuez sans arrêter pendant 2min. Puis retirez du feu et laissez refroidir. Ajoutez ensuite le gingembre et le citron vert, mélangez bien. Laissez au frais une nuit. Passez alors au mixeur plongeant jusqu'à obtenir une mousse fine et légère, ajoutez le piment et mélangez doucement.
Posez une petite poignée de feuille de roquette sur une tranche de pain puis 2càs de mousse, et mangez soit en tartine, je préfère finalement, soit en casse-croûte !

Mais pourquoi est-ce que, et maintenant direction l'Angleterre, je vous raconte ça…

vendredi 4 août 2006

Quand c'est faire simple qui devient compliqué, heureusement que les autres sont là pour m'arrêter !

Hier soir en rentrant du boulot une nouvelle envie de cuisine italienne m'a prise... forcément notre passage express à Susa a laissé quelques traces, du coup j'ai descendu de la bibliothèque quelques livres et j'ai commencé à potasser comme d'hab avec une feuille où je griffouille la longue liste de mes envies ! En général dans ce cas-là Marie se met à tourner autour de moi en scrutant avec inquiétude la longueur de la liste... prête à bondir pour essayer de m'arrêter ! Essayer !!!
Quand nous sommes comme ça, elle à me guetter et moi à profiter de ses demi-tours pour rajouter quelque chose discrètement je pense au temps lointain... où je passais mon temps à faire des aller-retour entre Paris et Londres, et à cette habitude de certains pubs de faire sonner une cloche pour indiquer la fin de la fin du service... Généralement à ce moment-là un nombre considérable de britanniques se lève dans un même élan pavlovien et un quart de seconde plus tard se retrouve devant le bar la pinte tendue à bout de bras indiquant ainsi leur soif intense...
Pendant ce temps, le touriste moins habitué à cette bière fourbement bonne et diablement coupeuse de jambe, réagit enfin au signal et se met en route d'un pas digne, forcément l'état liquide et la marche... Du coup quand il arrive en vue du bar, soit pas loin, la vue baisse considérablement dans ces endroits... il se rend compte qu'il va devoir se coltiner avec une montagne de types patibulaires s'il ne fait qu'envisager de passer ton bras à travers cette masse compacte !
Ce que j'aimais dans cette habitude, ce n'était pas le fait de devoir se frictionner avec quinze anglais à l'haleine de dragon mangeur d'ail, le deuxième effet bière, non c'est seulement qu'on me dise, là tu arrêtes !
M'arrêter ça a toujours été mon problème ! Et dans tous les sujets ! Je commence à lire un auteur et me voilà avec trois caisses de ses livres... J'me dis, tiens si je reprenais quelques études et dix plus tard j'me retrouve en thèse... Marie s'arrête devant un magasin de jouet... hop je lui fais trois enfants !!! C'est tout comme ça et forcément quand je prépare à manger... c'est la même chose !!!
Régulièrement quand quelques amis viennent à la maison j'investis la cuisine, généralement depuis la veille et je prépare, je prépare, je prépare... au bout d'un moment, un long... Marie apparaît un peu inquiète sur la pas de la porte et lâche : tu es sûr qu'il faut trois viandes après les deux poissons?
Elle exagère... enfin ça lui arrive d'exagérer ! Surtout que cette fois-là je n'avais prévu que six entrées !!!
Du coup Marie est régulièrement ma... enfin elle sonne la fin du service quoi !
Et cette fois elle l'a sonné avant même le début en disant, plat d'nouilles pour ce soir ! en refermant mes livres !!! et tous les maaaaa quééé du monde n'ont rien changé !
Penne au ragoût à l'italienne (inspiré de celle des tagliatelles al ragù proposées dans Ma little Italie de L. Zavan chez Marabout)
Ingrédients : 500g de penne rigate (ou d'autres pâtes) - 300g de boeuf haché (pris dans le gîte c'est bien) – 300g de veau haché – 100g de jambon cru taillé en fines lamelles – 1 carotte hachée très finement – 1 oignon haché finement – 1 branche de céleri hachée finement – 1 gousse d'ail finement hachée - 1càs d'huile d'olive – 30gr de beurre – 10cl de vin rouge – 25cl de bouillon de légumes – 1 boîte de tomate en cubes (400g) - 100g de cèpes en bocal – 2 feuilles de lauriers, 2 branches de romarin, 2 de thym et 2 de marjolaine et 2 de plus de marjolaine pour la fin – du parmesan
Dans une casserole faites chauffer à feu moyen l'huile et 15g de beurre, quand c'est bien chaud versez les viandes, le jambon, la carotte, l'oignon, le céleri et l'ail. Faites revenir pendant une quinzaine de minutes. Montez le feu et ajoutez le vin, remuez bien et laissez-le s'évaporer presque complètement. Ajoutez les herbes, le bouillon de légumes et poivrez généreusement, faites mijoter 20min. Ajoutez alors la tomate en boîte et les champignons vous pouvez ajouter un peu du jus des champignons, puis laissez mijoter 30min. Découvrez alors votre casserole, vérifiez l'assaisonnement et laissez à découvert 10min. Pendant ce temps faites cuire vos pâtes selon les instructions, quand elles sont à votre goût, égouttez-les ajoutez le beurre restant, 15g, mélangez et versez dessus le ragoût, ajoutez beaucoup de parmesan (si vous aimez!), remuez, un peu de marjolaine par dessus et mangez !!

Mais pourquoi, j'ai une curieuse chanson dans la tête... est-ce que je vous raconte ça...
Dernières nouvelles du pique-nique...
Le pique-nique se tiendra donc comme prévu le dimanche 6 à 12h dans les jardins de Bercy à peu prêt sous la croix noire sur le petit plan à droite, ceux qui veulent et qui peuvent venir sont les bienvenus ! Quelques idées concernant qui, pourquoi, avec quoi, sans quoi... sont à lire là : Pique-nique, dans un article précédant !
Si vous avez peur de ne pas nous trouver n'hésitez pas à m'envoyer un petit mail je vous dirais comment me faire sonner ,-)!!!

mardi 1 août 2006

L'île de la tentation ! ce diable de Kiki a su finalement imposer son désir !!!

Et voilà je l'avais dit et répété le KKVKVK, ce petit jeu autour d'une recette créé par Manue et dont Sylvie nous a donné le dernier thème, l'île flottante, ne m'y prendrait pas cette fois… pas très île et surtout très très en vacances, j'ai donc dit et redit à regret pas de Kiki cette fois !
Et puis tout allait bien, je m'apprêtais à voir avec intérêt les réalisations des autres… tout allait bien quand une petite voix est venue me dire… Tic, tac la remise des copies c'est pour bientôt, tic, tac, c'est pour demain… la petite voix en question ce n'était pas ma conscience restée quelque part dans les montagnes en compagnie d'un macaron, la petite voix c'était celle de Bénédicte de la Bihan bicoque… et puis subitement j'ai pensé à l'île de la tentation ! pas à cause de Bénédicte !!! mais parce que je me suis demandé, résisterais-tu toi-même à la tentation ?
J'ai été fort, très fort, j'ai dit NON ! une fois…
Si tu étais toi-même entouré d'îles flottantes toutes plus affriolantes les unes que les autres, est-ce que tu resterais sourd à ce chant de sirènes tels les renseignements SCNF un jour de grands départs ???
Et puis la petite voix est revenue à la charge… Tic, tac, tu es sûr de sûr, tu ne vas pas le regretter ? et j'ai été fort j'ai dit non ! une deuxième fois…
Et puis j'ai résisté, résisté… j'ai fait des pâtes, c'est super les pâtes, hein, ça change les idées de faire des pâtes, hein !!! Moi j'adore cuisiner des pâtes, des tonnes de pâtes, HEIN !!! il faut tenir jusqu'à minuit ! et puis de la sauce pour les pâtes, je crois que j'ai jamais coupé des carottes aussi fines à croire que je leur en voulait à ces foutues… à ces carottes !!! Et puis tic, tac… le temps avançait, avançait doucement, j'ai jamais vu une journée passer si doucement ! ne pas y penser, rester concentré sur les pâtes… comment je vais faire pour les monter en neige moi ces… pâtes !!! J'ai été fort trois, quatre, cinq… onze, vingt-trois fois j'ai dit non…
Et puis j'ai commencé à voir des îles flottantes partout, sexy, provocantes, elles se dessinaient dans les nuages, dégoulinantes de caramel… elles étaient partout et si je fermais les yeux pour ne plus les voir c'était encore pire !!! Elles étalaient leurs courbes avantageuses dans mon imagination, laissant percevoir des saveurs prêtent à l'abandon gustatif… et j'ai été fort, très fort ! J'ai crié OUI !!! ho ouiiiiiiiiiii !!!
La bave aux lèvres grognant et éructant j'ai crié dans ma salle à manger, nom d'une purée d'aubergines farcies ! qu'on me donne des œufs et du sucre j'vais m'la faire la tentatrice !!! Et là à moitié en transe, suant, tremblant, j'ai battu, j'ai cuit, j'ai nappé ! la chose s'était emparée de moi !!! Et quelques heures plus tard je suis sorti de la cuisine, épuisé, tenant à la main l'île de la tentation, l'île flottante aux deux caramels !!!
L'île flottante aux deux caramels
Ingrédients : 6 œufs blancs et jaunes séparés – 75cl de lait – 75g + 100g + 50g de sucre en poudre – une gousse de vanille fendue en deux - une pincée de sel –
Mettez le lait dans une casserole, ajoutez la vanille que vous avez grattée dans le lait, portez doucement à ébullition, puis coupez le feu. Pendant ce temps montez les blancs, avec la pincée de sel, en neige bien ferme, ajoutez les 75g de sucre et battez de nouveau. Remettez le lait duquel vous aurez enlevé les gousses de vanille sur le feu, pas trop fort, puis formez des "boules" de blanc d'œuf avec une grosse cuillère et faites-les pocher, deux ou trois minutes de chaque côté (certaines recettes indiquent des temps de pochage beaucoup plus courts). Réservez-les dans une passoire. Quand vous avez poché tous les blancs, passez le lait à la passoire et réservez-le.
Battez ensemble les jaunes et les 100g de sucre puis versez peu à peu le lait en continuant de remuer, reversez le tout dans une casserole, mettez à feu moyen et remuez jusqu'à ce que la crème prenne de l'épaisseur. Avec les 50g de sucre restant faîtes un caramel en les mettant dans une casserole avec un càs d'eau.
Pour le décors j'ai mélangé un verre de sucre, 1/3 de verre d'eau et quelques goûtes de citron et j'ai suivi les indications du chef Simon en ce qui concerne les températures du caramel et puis… j'ai fait des trucs et des machins sur des feuilles d'alu… les plus fins sont encore collés dessus, les autres ont fait le décors de l'île !
Enfin mettez une couche de crème anglaise, le caramel du décors, posez l'île dessus et nappez de caramel fondu… n'attendez pas !

Mais pourquoi, des pâtes à la neige, c'est une idée… est-ce que je vous raconte ça…
P.S.: On va sans doute reparler du pique-nique du 6 très bientôt, forcément le 6 c'est dans bientôt !