jeudi 30 mars 2006

Le KKVKVK 7 est de retour et cette fois il s'est fait tout seul à la maison… enfin presque tout seul…

J'ai toujours bien aimé les marches d'escalier, celles qui sont devant les maisons, comme devant la mienne… Bien sûr je les préfère l'été, quand vous y prenez le café et que le soleil en profite pour vous chauffer la carcasse… Normalement aujourd'hui au lieu d'être là, j'aurais dû être dans ma cuisine à préparer des sablés, ces sablés que nous a proposés Soizic pour le KKVKVK 7 le petit jeu inventé par Manue qui continue donc sa balade dans la blogosphère. Je devais, et j'ai commencé, j'ai trouvé la recette, rassemblé les ingrédients, Marie m'a soutenu dans ces efforts, elle connaît ces étranges endroits où les choses se rangent !!! j'ai un peu traîné, commencé à mélanger les ingrédients, traîné encore un peu… c'est là que l'étrange phénomène a commencé, je me suis rendu compte que j'avais de nouveaux bras, enfin plutôt que les bras de Marie commençaient à remplacer les miens, d'abord imperceptiblement, en me prenant de vitesse, laisse ça je vais le faire, puis plus clairement, tu devrais t'asseoir… avant que ne tombe le définitif, laisse je vais le faire ! Auquel je n'ai rien répondu… Après plus rien, même pas ça, je l'ai regardée mélanger, étaler à grands coup de rouleau, découper, amalgamer les petits bouts restants, en refaire encore… j'ai trouvé ça trop court la preuve quand elle est partie vers la cuisine pour les cuire j'ai juste dit Marie… j'aime quand elle se retourne vers moi, même si après inévitablement elle râle quand je dis non rien…
Après on s'est retrouvé sur les marches avec une assiette pleine de sablés et du café chaud et le soleil qui en profite pour nous chauffer la carcasse…
Les sablés, une recette extraite du Biscuits de la collection Le cordon bleu chez Könemann
Ingrédients : 400g de farine - 200g de beurre – 200g de sucre glace – 1 œuf battu – 4 jaunes d'œufs – 2 càc d'extrait de vanille – 1 pincée de sel – ½ càc de levure chimique
Dans un bol, mélangez le beurre ramolli et le sucre, vous devez obtenir une crème onctueuse. Mélangez les jaunes et la moitié de l'œuf battu, ajoutez à la préparation précédente et mélangez bien. Ajoutez la vanille et mélangez de nouveau. Dans un autre bol mettez la farine tamisée, le sel et la levure. Incorporer tout ça à la préparation au beurre. Quand le mélange est bien homogène, étalez sur une feuille de film étirable et faites en une sorte de grosse galette, enveloppez le tout dans le film et mettez au frigo 1h.
Ensuite aplatissez la pâte, vous pouvez le faire entre deux feuilles de papier sulfurisé, Marie a utilisé le film pour que la pâte ne colle pas au rouleau, en une fine couche de 3 ou 4mn (attention pas beaucoup plus). Découpez les sablés selon la forme que vous désirez, laissez reposer de nouveau au frigo pendant 20min. Ensuite avec une fourchette faites de jolis dessins et donnez un coup d'œuf avec un pinceau. Il ne vous reste plus qu'à enfourner pendant une quinzaine de min à four préchauffé à 200°. Laissez ensuite sécher sur une grille, c'est prêt !!!
Bon et maintenant il serait peut-être temps que je reprenne le pouvoir dans MA cuisine… ;-)

Mais pourquoi, est-ce que, finalement ne rien faire… je vous raconte ça…

mardi 28 mars 2006

A l'aube du cinquième jour, il se leva et se rappela qu'il avait une cuisine… mais qu'est-ce je vais bien pouvoir préparer !!!

Ce matin je me suis levé… pour vous ce n'est rien mais pour moi… donc j'étais content, visiblement plus de fièvre, plus de maux de tête… j'étais guérri ? ou en tout cas moins mourrant ? je suis donc descendu dans la salle de bain afin de vérifier ça… En arrivant je suis tombé sur un drôle de bonhomme au teint gris, avec une barbe de cinq jours et des yeux tombant à peu près à mi-visage… c'est quand je me suis caressé la barbe pour réfléchir que c'est arrivé jusqu'à mon cerveau : j'étais en train de me regarder dans la glace !!! Bon, donc vu comme ça ce n'était pas brillant, je me suis rappelé à ce moment que, hier, ma fille avait parlé d'un loup-garou revêche sans vouloir préciser… il faudra que je lui en reparle… machinalement je suis monté sur l'ennemi sans y prêter attention, enfin pas plus que d'habitude quoi, c'est-à-dire en enlevant tout poids superflu et m'appuyant sur les murs pour ne pas monter d'un seul coup, ça pourrait la mettre de mauvaise humeur !!! Et là j'ai poussé un cri !!! Deux kilooooos!!! j'ai perdu DEUX KILOS !!! pas un, DEUX !!! et même pas dur, les doigts dans l'nez, cinq jours mourant et hop moins DEUX !!! bon je suis redescendu, j'ai vérifié le réglage et aussi que je n'avais pas perdu ni un bras, ni une jambe et je suis remonté presque normalement… DEUX!!! du coup je me suis senti vraiment mieux… et là, là… la machine à imaginer du manger s'est remise en marche dans ma tête, à marcher vite et de plus en plus vite !!! une petite tartine, un petit bout de chocolat, mais pourquoi petit en fait !!! et pourquoi pas des pâtes avec la sauce, de la bonne sauce pleine de tout!!! ou des saucisses, des anglaises!! des montagnes de saucisses !!! et de la choucroute à l'autruche rôtie! hein !!! ou de la trompe d'éléphant farcie aux cailles !! et des antilopes sur canapééééés !!!
C'est à ce moment là que mon estomac s'est mis à me parler… pas avec des mots, il a juste émis un crouiiiicccc sonore prévenant qu'il n'était pas encore prêt, pas prêt du tout à ça…
Du coup pour mon retour en cuisine j'ai juste organisé un petit goûter crêpes/choco que j'ai ensuite regardé se faire dévorer…
J'aurais aimé aussi vous en proposer pour vous remercier d'être passés par ici pendant cette " terrrrrrible " période…,-) mais… vous devinez !!! par contre si vous me prévenez de votre passage je vous en ferai avec plaisir ;-)… moi je vais me mettre une demi-cuillerée de confiture dans mon yaourt histoire de réhabituer la bête doucement...
Petites crêpes sucrées toutes pleines de chocolat
Ingrédients : Pour les crêpes : 200g de farine – 4 œufs – 150g de beurre salé fondu – 30cl de lait – 20 cl d'eau – 50 de sucre en poudre. Pour la crème au chocolat : 20cl de crème fraîche – 80g de beurre – 250g de chocolat noir (selon votre goût mais pas trop amer) – 100 g de pralin (de préférence maison) – 20g de sucre glace.
Faites chauffer le chocolat avec le beurre au micro-onde jusqu'à ce qu'il fonde mais sans qu'il soit trop chaud. Battez le tout généreusement jusqu'à atteindre la consistance d'une mayonnaise épaisse. Ajoutez la crème fraîche et battez de nouveau, ajoutez le sucre glace et le pralin battez !!! c'est prêt. Attention si vous mettez cette préparation au frais elle va durcir et devenir inutilisable, donc à préparer au dernier moment et à consommer sur place !
Ensuite il ne reste plus qu'à faire les crêpes, pour ça j'utilise la méthode Marie, on met tous les ingrédients dans un bol, on mélange bien et après on finit "au truc qu'on plonge dans la soupe pour la faire liquide ". Puis faites de préférence des petites crêpes qui se mangent en deux bouchées, donc dans une petite poêle avec un peu de beurre. Ensuite mettre une cuillère de pâte au chocolat, replier, un peu de sucre glace si on veut, un peu de pralin s'il en reste… après, après… bon je vais finir mon yaourt, moi !!!

Mais pourquoi est-ce, de justesse cette fois, je vous raconte ça...
Et encore merci pour vos attentions !!! Comme disait le proverbe chinois, ce sont les petites rivières qui font les grandes guérisons... à moins qu'il soit malais ou alors cambodgien... ou alors...

lundi 27 mars 2006

Quand le Il est malade il reste digne… Il est couché mais Il est digne !!! par contre Il a pas faim… vous le croyez ça???

Je suis baladeuuu!!! Je sais bas d'où qu'ça bient bais ça b'est bombé dessus cobbe la bysère sur le bonde!!! Barie… Barie quoi !!! elle b'a dit que j'abais attrabé la bièvre de Bigella… Bigella quoi !!! Facile de faire de l'hubour sur le dos des balades!!! Bardon… juste le temps de be boucher… voilà j'ai cinq minutes de répit… bon donc 40 depuis deux jours et au fond du lit à essayer de survivre, du coup j'ai passé les clés de ma cuisine à Marie… évidemment j'essaye de lui donner des petits conseils de temps en temps depuis mon lit, mais tout en délicatesse bien sûr !!! Enfin je sais que ma cuisine est entre de bonnes mains, une seconde… Maaaaaaariiiie qu'est-ce tu fous les oignons, purée, ça brûûûûle!!! De la délicatesse, toujours de la délicatesse… en plus, non seulement j'ai abandonné la cuisine, mais j'ai pas faim, mais pas faim du tout… pourtant Marie a sorti un de ses classiques familiaux, l'omelette que je devais faire, l'omelette de curé… et ben rien, mais pardon une seconde…Maaaaaaariiieeee j'ai un doigt de pied en dehors de la couette au secooouuuuurd!!! Ben oui quoi, c'est un coup à vous glacer tout le corps ça… donc ma Marie me fait son petit plat à midi, elle me l'apporte, me fait son petit compliment et… rien, rien de rien… vous croyez que j'ai perdu le goût du manger??? Heu une seconde…Maaaaaaariiiieeee j'ai 39,56… et la denière fois j'avais 39,44 dis je vais pas mourir hein, hein… et puis pendant les quelques minutes qu'il lui a fallu pour essayer me prouver que la grippe,on y survit, l'assiette est restée là à me provoquer, avec ses couleurs et ses odeurs… et puis quand elle a fini, Marie s'est rendue compte que j'avais fini par picorer quelques morceaux, pas beaucoup mais assez pour donner un rendez-vous à cette petite merveille… mais pardon une seconde… Maaaaaarriieeeeee t'as mis ma petite cuillère du thé à gauche là… ben quoi j'suis devenu gaucher pendant la nuit??? Après, l'omelette a été dévorée par ma tribu et moi j'ai fini mon thé et mon yaourt… et c'est pas bon !!!
Et au fait le votre de Il, il est comment quand il est mourrant???
Omelette de curé
Ingrédients : 6 œufs – 250g de champignons de Paris frais – 2 oignons – 1 boîte de thon à la tomate – 4 càc de crème fraîche – beurre - sel et poivre
Epluchez et émincez les oignons, nettoyez et émincez les champignons en lamelles (5mn). Mettez un peu de beurre dans une poêle sur feu moyen. Mettez-y les oignons à revenir en remuant souvent, jusqu'à ce qu'ils soient bien tendres sans être trop colorés. Retirez-les alors et réservez-les si possible au chaud. Faites de même avec les champignons, puis réservez-les également. Faites réchauffer le thon au micro-onde. Mettez les œufs dans un bol et battez-les sans trop insister, salez et poivrez. Faites les cuire dans la poêle à bon feu avec un peu de beurre. Quand l'omelette est presque à point mais encore baveuse, installez sur une de ses moitiés dans l'ordre les oignons, les champignons, le thon et la crème fraîche. Repliez et laisser encore quelques instants dans la poêle. Servez !

Bais pourquoi, est-ce que je bous raconte ça…

vendredi 24 mars 2006

Elle me dit que c'est l'été et que ça sera toujours l'été… et moi je la crois, comment pourrait-elle mentir… elle, c'est...

Elle me regarde, elle ne se lasse pas de me regarder… au fond de ce regard si brun, si profond je ne sais pas ce que je dois vraiment y lire… je ne sais que ce que je voudrais y lire… son visage mi-madone, mi… mi-madone est éclairé d'un sourire radieux, irradiant, il ne laisse pas place au doute, il n'y a place que pour la joie, telle celle qui m'envahit d'être ainsi dans les feux de ses phares… dans ces longues mains délicates, elle supporte plus qu'elle ne porte, avec tellement de délicatesse, une grappe de ces fruits rouges synonymes de soleil et de sud que sont les tomates… elles sont rondes, brillantes, elles tentent la main et les dents qui se retiennent de les attraper et de les croquer doucement d'abord puis sauvagement… mais on résiste encore un instant, juste un instant de plus, pour mieux apprécier encore la morsure et l'éclatement des saveurs à venir… Elle est là et elle me regarde, elle est là et elle me dit que c'est l'été, que ça sera toujours l'été… qu'il est là et que nous allons partager ses saveurs, ses senteurs, ses douceurs… au dehors tout me dit que ce n'est pas encore l'été mais comment ne pas la croire, comment lui résister… c'est l'été… et… et…
C'est là que j'ai entendu la voix de Marie me disant : tu essayes de lire à travers les couvertures maintenant mon chouchou d'amour ? et tu penses que tu vas passer à la page suivante demain, à la fin de la semaine, à la prochaine saison ? Parce que là, moi tes œufs à force de fouetter ils sont déjà montés en neige !
Bien donc je disais… ce début de printemps est plutôt frisquet vous trouvez pas vous ? moi je remettrais bien un 'tite laine… Et donc pour donner un petit coup de soleil, je suis allé traîner dans le livre de Nigellaaaaaaaaa Lawson, Forever Summer (seulement en anglais), que je me suis ramené d'Angleterre et j'ai décidé de nous faire une petite omelette toute simple… l'omelette qui aurait pu être Corse… Un nom dû à l'utilisation de fromage de chèvre frais à la place du traditionnel bruccio, recette !
L'omelette qui aurait pu être Corse
Ingrédients (pour deux) : 4 œufs – 50g de fromage de chèvre frais (ou de Brucciu si vous trouvez) – 5 ou 6 feuilles de menthe fraîche – 10g de beurre – sel et poivre
Emiettez le fromage de chèvre et réservez-le. Ciselez les feuilles de menthe, réservez-les également. Mettez les œufs dans un bol et battez-les rapidement, salez et poivrez-les. Faites chauffez une poêle à bon feu, mettez-y le beurre et quand il commence à grésiller versez les œufs. Quand l'omelette est presque cuite mais encore baveuse répartissez dessus le fromage et la menthe (gardez-en un peu pour jeter dessus à la fin). Laissez cuire quelques instants de plus, puis quand elle est suffisamment cuite refermez-là en deux et laissez encore un instant. Avant de servir saupoudrez avec la menthe restante. Et voilà vous n'avez plus qu'à… la dévorer sauvagement !!!
Et après-demain, pardon, pardon, pardon Anne… une autre recette d'omelette (Mathilde si tu nous entends…), l'omelette de curé! Quoi elle vous regarde aussi ???… ,-)
Mais pourquoi, est-ce qu'elle vous regarde aussi et est-ce que je vous raconte ça...

mercredi 22 mars 2006

Cette fois je n'y suis pour rien, vraiment rien, rien de rien… puisque c'est elle qui l'a fait !!!

Le premier livre de Pascale Weeks, Cookies, muffins & co chez First, oui je m'en souviens bien… Marie, le monsieur me parle du premier de Pascale c'était quand ? en… en 2006 tu dis ??? C'est curieux je ne pensais pas que c'était il y a si longtemps… 97 ans, et encore capable de retrouver la date de n'importe quelle édition, vous savez qu'elle va encore chercher tous les matins l'holojournal à la librairie digitale, à pied… moi j'ai renoncé depuis longtemps… et tu sais où il est rangé ? Oui, oui forcément c'est sur une des étagères de ses livres, mais y'en a quand même six des étagères... tu dis quoi ? à côté de sa 22e édition de Classical and British… ah oui je l'ai , faut dire qu'il est pas grand ce diable de petit livre… c'est la première chose que je me suis dite quand il est tombé du carton, tiens, je dois encore le recoller…
Pourquoi il est spécial pour moi ? vous ne savez pas… C'est le seul livre dont j'ai fait toutes les recettes, ben oui toutes… C'est arrivé comme ça parce qu'au début j'ai commencé à essayer de choisir et puis j'ai commencé à mettre des petits " marque-ta-page ", oui, oui marque-pages, c'est de l'humour de notre époque, vous ne pouvez pas comprendre… et donc je mettais des petits bouts de papiers, des post-it, on appelait ça, et y'en avait partout, une forêt y'en avait !! alors j'ai commencé à plier en haut pour dire celles que je voulais faire en premier et pareil vous voyez toutes les pages… oui j'ai réessayé en faisant en bas et pareil… du coup j'ai tout fait, pas dans l'ordre, mais j'ai tout fait et je mettais les photos de temps sur le blog, juste les photos… ha bah les recettes fallait aller les chercher dans le livre !!! ça a duré même après son deuxième, j'avais pas encore fini le premier… c'est qu'il y en avait des recettes !!! j'ai fini quand elle sortait son troisième… hein Marie ? elle fait la sourde mais elle entend bien…
Une recette ben non je peux toujours pas en choisir une seule, il faut juste vous laisser faire par le livre !!! Une anecdote vous dites ??? Oui, oui une… la première fois que j'ai fait son Sponge Victoria Cake, vous allez rire j'ai fait 18 épaisseurs… bon moi ça m'avait fait rire. Et elle, vous allez la voir après demain, bien, bien, et le nom de votre vidéo-journal, la cuisine de nos arrières… bien, bien… allez au revoir…
Marie il est parti le p'tit con, appelle Pascale et dis-lui que j'ai encore rajouté deux couches quand j'ai raconté l'anecdote du Sponge cake, elle aura qu'à retoucher la photo depuis le temps elle a l'habitude, et dire que je suis parti de quatre… oui, ben moi ça m'amuse toujours…
Et si on se refaisait les cookies au chocolat blanc et aux noix de pécan… allez, commande nous une 3d des Desperate housewifes, je me mets aux fourneaux… on mettra le canon d'image dans le jardin et on les mangera tout chauds en ce tenant la main… non, non je lui ai pas dit le secret, il le connaîtra seulement s'il prépare une recette, ce p'tit con, c'est seulement comme ça qu'il verra que les recettes de ce livre allument des petites flammes de bonheur dans les yeux… p'tit con…
High victoria sponge cake
Ingrédients (pour deux disques): 225g de farine avec levure incorporée – 225g de beurre ramolli – 225 de sucre en poudre - 4 œufs - 1 càc de levure chimique – 1càs de lait - 1/2 pot de confiture de groseille (dans la recette originale c'est de la confiture de framboise) - Du sucre glace.
Prenez deux moules de même taille (environ 20 à 25 cm l'important c'est surtout qu'ils soient semblables), beurrez-les (j'ai rajouté un disque de papier sulfurisé au fond) et faites-les attendre au frais. Mélangez le beurre et le sucre au batteur jusqu'à ce que ça blanchisse et ça devienne crémeux. Ajoutez ensuite les œufs un par un en mélangeant bien à chaque fois. Ajoutez enfin la farine tamisée avec la levure et le lait, mélangez le tout au batteur électrique (manuel pour les courageux) pendant 1 ou 2 min, il ne faut pas hésiter c'est à ce moment que vous donnez du moelleux… sinon vous risquez le Kloug ! Versez la moitié de la pâte dans chaque moule et enfournez pour 30min dans un four préchauffé à 180°. Laissez refroidir un peu puis démoulez, attention les disques sont fragiles !!! Si vous voulez quatre étages comme le mien, recommencez toutes ces opérations de manière à avoir quatre disques. Ensuite badigeonnez avec la confiture et faites joli au sucre glace, coupez de jolies tranche et voilà…
Et maintenant au boulot Pascale tu as six étagères de libre, alors pour ne pas me faire mentir tu dois les remplir !!!

Mais pourquoi est-ce que, j'me porte pas mal pour 99ans, je vous raconte ça…

samedi 18 mars 2006

Cet après-midi je suis dompteur de fauves pire que des lions, pire que des tigres… des pré-adolescents !!!

Treize ans… forcément après douze il fallait que je m'y attende… mais quand même ça fait quelque chose, en plus treize… bon bon je suis un rationnel donc ça change rien, elle aurait quand même pu rester à douze un an de plus non ? Et justement en parlant de son anniversaire à un moment ma pré-ado me dit…
Papa là je pense que j'ai l'âge maintenant… c'est le genre de phrases qui me fait vérifier si j'ai bien mon fusil chargé au gros sel pas loin, des fois qu'il y aurait un de ces gros lapins qu'on appelle un garçon dans le coin !!! Ma gorge se serre et j'arrive à couiner… l'âge quoiiii ???
L'âge d'avoir un blog, papa, je t'en ai déjà parlé… pfffffffffffffffffff… un blog… ça va mieux ! Je pose le fusil, pas loin quand même, et je la regarde tout ému en lui disant :
Tu veux cuisiner, toi aussi ? on pourrait appeler ça, cuisinons ensemble !
Papa, je ne veux pas cuisiner, moi c'est pas pour m'amuser, c'est sérieux, je veux y mettre mes poésies sur mon blog ! Bon là, je ne me lance pas dans un débat sur le sérieux de la cuisine, et le manque de jugement que l'on peut avoir à son âge, mais seulement parce que c'est son anniversaire ! Du coup j'essaye de la prévenir : C'est prenant un blog tu sais…
Ca dépend papa… et puis je n'ai pas encore beaucoup de poésies j'en mettrais une de temps en temps, tous les quinze jours… Mais, mais alors… et le reste du temps tu vas le laisser tout seul ton blog, tu vas l'abandonner ?
C'est pas vivant un blog, papa, il s'en fiche lui que tu ne t'en occupes pas… Bien sûr, bien sûr, je sais mais ça n'empêche pas d'être sensible !!! Mais tu ne vas pas me demander des ingrédients impossibles pour faire tes poésies… Papa faut juste un crayon et une feuille… C'est tout et ça cuit où alors ? Papa!!! Bon, ça cuit pas c'est vrai, c'est vrai, mais tu ne vas pas te mettre préparer toutes sortes de poésies toutes les nuits jusqu'à plus d'heure… ça doit être long à cui… préparer ? Non papa, tu sais je suis raisonnable, MOI!!!
J'ai senti que ce MOI !!! était la conclusion de notre discussion sur le blog !
Bon bon et tu veux autre chose pour ton anniversaire…
Oui, oui j'aimerai bien partir en colo scientifique pour visiter le Futuroscope ils ont des nouvelles salles sur la technique où on voit que les développements scienti… elle s'est arrêtée, j'avais sans doute un drôle de regard…
Et, et tu veux autre chose… quelque chose pour s'amuser, un jeu… un…
Non non ça va papa… Mais toi, ça va mon papa…
Oui, oui…
Et juste avant de partir vers sa chambre, elle m'a dit, sans doute pour m'aider à me remettre… Et tu me feras un gâteau, papa ? et là après avoir marqué un temps, je suis reparti…Alors un gâteau comment, parce que je peux le faire avec du chocolat ou sans, je peux le faire avec des étages, avec… et finalement j'ai fait notre gros gâteau au chocolat !
Voilà maintenant elle a treize ans et un blog, il s'appelle : Points de suspension…
Le gâteau au chocolat
Ingrédients : 400g de chocolat – 200g de beurre – 150g de sucre en poudre – 60g de farine avec poudre levante – 6 œufs – sel
Séparez les œufs, blancs et jaunes. Dans une terrine battez les jaunes et le sucre jusqu'à ce qu'ils soient blancs et mousseux. Dans un grand bol, faites fondre le chocolat et le beurre au micro-onde ou au bain-marie et mélangez-les et laissez tiédir, puis incorporez-les aux jaunes d'œuf. Ajoutez la farine tamisée et mélangez de nouveau. Montez les blancs en neige avec une pincée de sel. Ajoutez ensuite les blancs, délicatement ! Versez le tout dans un moule beurré et fariné. Mettez à four préchauffé à 200° pendant 45 min avec un bol d'eau pour que la croûte ne se dessèche pas, puis vérifiez la cuisson, poursuivez un peu si nécessaire (pas au-délà de 15min). Faites joli avec du sucre glace et plantez douze… ou treize bougies !
Vous avez remarqué les barres en photo, j'ai fait ça pour les 17 pré-ado que je suis sans doute maintenant en train d'essayer de dompter !!! La recette? c'est celle du Flap Jack aux abricots et aux dates, elle est page p.113 du délicieux petit livre de Pascale Weeks, Cookies, muffins & Co chez First, alors courez l'acheter pour les faire !!! et je vous reparle bientôt de son livre… si je survis… en fin de compte je vais peut-être me garder les Flap Jack…

Mais pourquoi, vivement quatorze, est-ce que je vous raconte ça...

P.S.: Valérie j'ai renoncé aux Coockies Laura Todd que j'ai pris chez toi, dommage j'avais très envie de les louper histoire de te repasser la meute comme je te l'avais promis ,-) !!! La prochaine fois...

jeudi 16 mars 2006

Depuis le temps qu'il traînait chez moi il a bien fallu que je lui règle son compte… à ce questionnaire…

Préviously on twenty-four… moi, c'est Jack… Jack Bauer, le ventilateur… l'apprenti cuisinier m'a demandé de l'aider à régler son compte à un questionnaire hostile et récalcitrant, comme si j'avais que ça à faire ! Cela dit comme j'ai éparpillé tous les présidents des Etats-Unis passés et présent il faut que j'attende l'élection du prochain pour repartir ! Remarquez c'est pas l'envie de m'arrêter qui manque, vous croyez que j'aime courir partout en tirant sur la moindre cible, à droite, à gauche Jack… à droite Jack… j'ai même réduit en cendre mon chat la semaine dernière, il n'avait pas donné le bon code avant de sauter sur mes genoux ! Alors que moi y'a plein d'autres de choses que j'aimerai faire, je suis à bout, là… j'en ai assez de tout ça ! je veux plus, j'en ai assez…
Assez de toutes ces couvertures ridicules, ils m'ont tout fait faire, massicotier, plombier, formateur… même sociologue, là j'ai craqué moi, je leur ai expliqué la fragmentation sociale… à ma manière, j'ai pas encore dû écrire un blog mais je sens que…
Assez d'être obligé de prendre des coups toutes les deux scènes, et les autres alors ! c'est pas parce qu'il y a un petit doigt de pied qui se fait couper dans Prison Break, et quelques gifles qui tombent dans the Shield que le compte y est, c'est aux autres d'y passer, là moi je veux plus
d'abord ! je veux pluuuus!!!
Assez d'être transbahuté dans ces foutues villes américaines avec leurs noms que j'arrive pas à prononcer, quoooiii, c'est mon impressario qui a choisi Bauer, mon vrai nom c'est Baucher et j'suis né dans l'15e de paname moi ! alors Vachingtone et Nou Yorqueux, c'est très joli comme ville mais j'arrive pas à dire !!! Paris, Boulogne, Montreuil, Nanterre en voilà des noms de villes qui mettent la bouche en grâce mais y paraît qu'on y sauve pas l'monde ! alors…
Moi je veux plus tout ça parce que je suis un sensible moi, si, je suis sensible, t'as dit que j'étais pas sensible moi, t'es un hostile toi, 'tention !!! Moi ce que j'aimerai, c'est tourner dans Desesperate housewifes !!! Mon rêve, c'est d'être au milieu de Gabrielle, Bree, Lynette, Susan et de discuter chiffons… et qu'elles m'apportent enfin à manger !!! Cinq, des séries j'en ai au compteur et pas un cure-dent ! Rien !!! Alors oui je rêve de petit déjeuner anglais, de tapéo espagnol, de mezzé libanais et de dîner japonais… et quand elles arriveront je les regarderai, je
plisserai les yeux, vous savez comme je fais dans la série, et je les atomiserai au 6.35, si elles ne donnent pas le bon code, c'est quand même pas compliqué de retenir un code, zzuuuttt !!!
Ensuite, je finirais les plateaux, tous, en regardant la télé, télé foot, auto-moto, qui veut gagner des millions, le tirage du loto… tout défilerait sans que j'y fasse attention je serais repu et je rêverais d'endroits où je pourrais refaire ma vie… bonne d'enfant à Londres, marchand de beignets à Tokyo, vendeur d'oiseau à Barcelone ou apprenti pâtissier en Savoie… et jamais on ne me retrouverait… Mais ils ne me laisseront jamais, jamais, jamais partir… alors tant pis… Préviiousselyyy oonn twoueenty-foouurrrrr…
Dans le désordre et pas toujours exactement je crois que Jack à répondu à ces quelques questions… auxquelles m'avait gentiment invité à répondre Lali et Estelle et enfin…
4 séries que je pourrais regarder encore et encore

4 jobs que j'ai eus dans ma vie
4 villes où j'ai habité
4 émissions que j'aime regarder… non là j'plaisante…

4 aliments ou plats préférés
4 endroits où je préférerais être, là maintenant tout de suite
Sinon pas de chance pour Jack mais aujourd'hui pour faire un clin d'oeil à Estelle, ça sera Hamburger... un Jack's burger évidemment !!! et pour ça comme on la chance de connaître le blog de Sandra, Le Pétrin, on prépare les petits pains !
Sandra's hamburger buns (c'est pratiquement du copié-collé tellement sa recette est bien !!!)
Ingrédients : 300g T65 + 300g T45 (ou 600 de T65) - 16cl de lait – 15cl d'eau (Merci Marlou !) - 1 oeuf - 30g beurre - 1,5càc levure sèche instantanée, important pas de chimique !!! (ou 25g levure fraîche) - 1càc de sel - 1càs de sucre
Mélanger dans un saladier la moitié de farine tamisée, la levure, le sucre et le sel. Versez sur ce mélange, le lait et l'eau, l'œuf et le beurre préalablement ramolli et découpé en petits morceaux. Mélangez bien, c'est assez collant, quelques minutes (3min). Ajoutez ensuite le reste de farine tamisée, peu à peu. Une foi que c'est bien mélangé, vous mettez sur une table bien farinée et on pétrit bien, aujourd'hui j'ai fait un peu vite et au final ils étaient un peu plus cassant que d'autres fois (c'est la troisième !). Ensuite mettez dans un saladier légèrement huilé, un torchon humide dessus et attendez 1h30. Là, vous reprenez votre pâte sur une table toujours farinée vous l'aplatissez un peu et vous coupez en dix morceaux (un jour j'essayerai huit pour des méga-burgers), vous faites des jolies boules et vous laissez reposer une dizaine de minutes sous un torchon. Vous les reprenez ensuite, vous redonnez à nouveau une jolie forme ronde et vous les placez sur des plaques couvertes de papier sulfurisé. C'est le moment de mettre les graines. Pour cela, il faut humidifier très légèrement les pains, Sandra le fait avec une boule de Sopalin mouillé, moi j'y suis allé au pinceau avec très peu d'eau. Ensuite vous saupoudrez les graines de votre choix, sésame et pavot noir pour moi. J'ai aussi choisi d'en faire la moitié sans rien, donc là, on n'humidifie pas. On laisse de nouveau reposer pendant 1h toujours sous un torchon. Il ne reste plus alors qu'à les faire cuire pendant une vingtaine de minute à four préchauffé à 200° en compagnie d'un petit bol d'eau. Une fois bien dorés on les laisse refroidir et on monte les hamburgers. Pour ceux qui n'avaient pas de graines je n'ai pas résisté, un peu d'œuf et d'eau pour les faire joliiiis.
Et maintenant le Jack's Burger
Dans chaque pain il y a dans l'ordre de bas en haut… Un demi petit pain – de la salade mélangée – de très fines tranches d'oignon rouge – de la tomate en très fines tranches - de la viande hachée cuite à son goût – de l'avocat en lamelles (type fines épluchures) – de la mangue en lamelles (idem)– des oignons caramélisés avec un peu de sucre roux – du ketchup et de la sauce Sriracha verte (sauce piquante asiatique, du tabasco c'est bien aussi) par dessus l'autre petit pain et voilà… attention grande bouche nécessaire !!! et sinon laissez-vous aller…

Mais pourquoi est-ce que… 59'59", je vous raconte ça…

mardi 14 mars 2006

Julie, Marc, Marie… et moi, petite rencontre à Europe 1...

Tout ça a commencé par un coup de fil… Bonjour, c'est Marie, je vous appelle au sujet de l'émission de Julie Andrieu, Droit dans le buffet. On aimerait que vous soyez le blogueur le 12 au tél… Je lui laisse à peine le temps de finir… Venir c'est possible?
Oui oui pas de problème. Là, elle me dit tout, comment, à quelle heure… elle me répond avec patience et moi j'avale ce qu'elle me dit.
Vous avez déjà vu un lapin dans les phares d'
une voiture, ce pauvre animal est tellement crispé qu'il en oublie de courir… il manque à ce moment-là cruellement de sens pratique ! Et bien moi, le sens pratique, je l'ai oublié dans mon berceau… du coup l'autre jour alors que j'avais un rendez-vous pour une réunion de travail, en arrivant à Versailles je me suis rendu compte qu'il était plus pratique d'avoir au moins une rue pour trouver la salle 307… de la même manière ce n'est qu'en arrivant à Europe 1 que je me suis rappelé du truc que j'aurais dû demander : Au fait c'est qui l'invité ? et oui je l'ai fait, et c'est resté comme ça…
Ce " dimanche matin " je me lève donc complètement détendu, vous avez déjà vu une morue séchée, oui oui le truc tout raide qui ressemble à un carton salé… ben je suis aussi décrispé que ça, total zen… je repasse sur mon blog, regarde les recettes, avale un café, enfin j'ai essayé et c'est parti.

Quand j'arrive, j'apprends que Marie et Julie sont au café. Quand elles reviennent Julie téléphone, Marie se sauve préparer le studio sans me voir… quand elle raccroche, la jeune femme de l'accueil lui indique que je suis là, vous savez avec un doigt qui dit, ça c'est pour vous. Elle
sourit, moi je lui lâche, je suis votre blogueur du jour, elle me dit alors…
C'est là qu'elle me dit : J'ai lu et j'ai bien aimé votre blog et vos petites histoires, c'est très frais, j'ai pas eu autant de temps que j'aurais voulu, j'étais en déplacement, mais je vais en lire un bout à l'antenne… subitement ça me provoque un lâcher-tomber de la mâchoire inférieure, une très jolie figure de l'étonnement… lire un bout de mes histoires haaaa!!! oui vous allez lire, vous avez lu… content, si si content…
C'est à ce moment que je vois arriver " l'invité ", et là très vite s'enclenche le maisquic'estquic'estquic'estqui… compte tenu que je n'arrive pas à retenir l'âge de mes enfants imaginez un peu les visages de personnes si connues soient-elles !!! Mais lui je le connais, je l'ai déjà vu…j'évite de lâcher un définitif, " alors depuis que vous avez arrêté le patinage artistique vous ne trouvez pas le temps trop long " ou " franchement avec vous la rénovation de la carotte vichy prend vraiment un sens !!! " avant d'être vraiment sûr que c'est… que c'est… Et là Julie me lâche tout sourire, Marc Levy, c'est l'invité… en plus elle sait lire les pensées… un ange passe…
Voilà après tout va vite si vite, le studio, l'écoute avant d'entrer, les recettes de Marc Levy que j'attrape au vol, Marie qui me dit à un moment, c'est maintenant, Julie Andrieu qui me lit, elle a lu un de MES textes !!! Ces questions, mes approximations, et puis elle me demande mes recettes… heu oui oui je cuis, heu beurre (et non c'était bien de l'huile…), l'œil vif de Marc Levy qui attrape au vol, rebondit, repart, Julie qui me tire la tête de l'eau plusieurs fois, Marc Levy qui me regarde et dit : Et avec du veau votre recette… et puis c'est fini… la petite bande se sépare aussi vite qu'elle s'est composée… je suis rue François 1er… et j'suis vidé !!!
Mais pour une deuxième c'est quand vous voulez mam'zelle Julie ! Heu ça sera qui l'invité ???
Pas d'recette aujourd'hui ? si une très courte, mais elle est de Marc Levy… une gourmandise, du chocolat fondu dans une tasse, un paquet de biscuits, et on trempe dedans, c'est tout… mais excusez-moi mon chocolat est fondu…

Mais pourquoi est-ce je vous raconte ça… même à la radio pour une fois !
P.S.: Pour ceux qui voudraient vraiment une séance de rattrapage ou qui ne captent pas Europe 1… si si c'est possible… cliquez sur Europe 1 et vous pourrez réécouter l'émission... réécouter l'émission... réécouter l'émission...

dimanche 12 mars 2006

Et voilà les cochons vont s'envoler et retourner dans leur basse-cour… ah bon ça vole pas un cochon ??? vous êtes sûrs…

Il y a quelques semaines Marie-Laure de Ô délices me propose de rejoindre son " A vos casseroles ", exercice où l'on se retrouve à cuisiner autour de deux produits, et je lui dis allons-y, et après je relis le thème… Porc et Fromage… voilà, voilà, Porc et Fromage… C'est un peu comme si on m'avait dit Poulet et fraise Tagada ou Autruche et lentilles donc côté inspiration : le trou noir !!! du coup je m'attaque de front à mes 5 mètres de livres de cuisine, et ben le trou noir s'est encore creusé parce que j'ai trouvé… des quiches et puis des quiches et encore des quiches… Du coup j'ai essayé de trouver des choses à moi et on est parti dans l'étrange ! j'ai imaginé des camemberts fourrés au cochon ou des cochons farcis au munster et d'autres légèretés de ce genre… je nageais toujours dans l'marasme !!! Quand, au détour d'une page d'un numéro spécial de Cuisine et vins de France, j'ai enfin trouvé la recette ! Ma recette !!! Là j'ai poussé un grand cri, je vous le fais pas mais c'est entre le cormoran se rendant compte qu'il va s'écraser sur la falaise dans 3 cm et Rahan atterrissant sur un nid de Thésarusoptères (si ça existe !!!). Du coup les miens sont arrivés en courrant et, tout à ma joie, j'ai oublié qu'ils sont, je ne sais pas pourquoi, un peu fatigués de manger du cochon… bon, quand j'ai promis que c'était le dernier, c'est passé… enfin jusqu'au moment où, de retour dans ma joie, j'ai exulté : Pis en plus c'est au navet et au Roquefort !!! Là je suis encore dans la cave avec le frigo qui bloque la porte mais ça va et je suis sûr que demain il me laisseront ressortir… dites ils me laisseront bien ressortir??? Je vous donne quand même la recette mais pas trop fort, ils pourraient entendre :
Filet de porc à la crème de Roquefort
Ingrédients : 1kg de rôti de porc dans le filet – 2 ou 3 bottes de navets nouveaux – 1 ou 2 bottes d'oignons nouveaux – 200g de roquefort – 150g de lardons fins - 2 cube de bouillon de volaille – 1càf bombée de sucre roux – 15 cl de crème fleurette entière – 20g de beurre – 1càs d'huile neutre – 1 bouquet garni (thym, laurier, fenouil, persil pour moi) – sel et poivre
Mettez dans une cocotte 1,5l d'eau et ajoutez-y le bouquet garni, le persil et les cubes de bouillon, portez à ébullition et mettez alors le morceau de filet. Laisser popoter pendant 30min en retournant de temps en temps. Retirez ensuite la viande, essuyez-la et filtrez le bouillon mettez tout ça de côté (chacun du sien et les cochons… j'ai pas pu résister…). Pelez les navets, nettoyez les oignons et coupez les en deux dans la longueur. Mettez dans votre cocotte le beurre et l'huile faites bien chauffer et mettez-y la viande. Faites bien colorer la viande sous toutes ses faces. Quand c'est fait retirez-la et mettez à sa place les lardons, les navets et les oignons, faites-les dorer également. Quand ils ont pris un peu de couleur, ajoutez le sucre, salez (pas trop) et poivrez, ajoutez une louche de bouillon (le reste, pour faire du potage c'est bien) remettez le rôti et laissez compoter pendant 45min à couvert en retournant plusieurs fois. Enlevez alors tout ce qui est solide de la cocote et gardez-le au chaud. Dans le liquide restant, mettez le Roquefort émietté très grossièrement, mélangez un peu, puis la crème, donnez un coup d'ébullition rapide et à table !!! Le rôti en fines tranches arrosé avec la sauce au roquefort avec les petits légumes autour, c'est plus que bon !!!

Mais pourquoi, enfin fini !!! est-ce que je vous raconte ça…
P.S. : Merci à Véronique pour sa magnifique photo et à Delphine pour sa cochonette et comme je n'ai pas éclusé mes dessins, il paraîtront dans d'autres articles pour y mettre un peu de joie… Cochon qui s'en dédit !

samedi 11 mars 2006

Je me demande vraiment à quoi ça tient… mais je commence à voir des cochons partout, partout, partout !!!

Poitrine sous les épices...
4 morceaux de poitrine de 300g chacun - ½ litre de vin blanc sec – ½ litre de fond de veau (poudre) – 3 gousses d'ail hachées – 1càf de chacune des épices suivantes en poudre - paprika – curry – gingembre – cumin – ¼ de càf de filaments de safran – 2 càs de sucre en poudre roux
Dans une poèle ou dans un plat allant au feu et au four, avec juste un poil d'huile neutre faites dorer les morceaux de poitrine. Quand ils sont bien dorés ajoutez le vin et récupérez tous les jus. Passez le tout dans un grand plat (le mien était rectangulaire). Mélangez le fond de veau, les épices, le sucre et l'ail et versez le tout sur la viande. Mettez alors au four et faites cuire à four préchauffé à 180° pendant 1h45 à 2h il faut que la viande soit très tendre et le jus caramélisé. Dans mon cas le jus était trop liquide et la viande bien cuite j'ai donc pris une grande partie du jus et pendant que la viande finissait de cuire, je l'ai réduit à la casserole suffisamment pour qu'il mappe la viande. Ensuite on mange !!
Même en commençant par une recette je trouve pas quoi en dire… bon va quand même falloir que j'en parle de ce foutu bouquin… qu'est-ce que je vais bien dire sur toi… qu'est-ce que…
- Tu veux que je t'aide ???
- C'est quoi encore que ça, je… je vais discuter avec un livre ce coup-ci ???
- J'te trouve bien bégueule de faire ta mijaurée, quand je pense que t'as des petits princes et des cochons qui te parlent… tout ça parce qu'un livre commence aussi à te parler !!!
- Forcément vu comme ça… alors vas-y je t'écoute…
- Bon alors je vais te dire comment me placer auprès des prospects… Le concept mon ami, travaille sur le concept, je suis le concept réécrivant totalement le langage de la culture loisireu-cocooneuse, je suis dans l'air du temps… non, non je SUIS l'air du temps coco… excuse moi, hein ! mais moi je réfléchis en même temps…
- Dis, t'es forcé de me parler avec la voix de Séguéla???
- Donc regarde mes nappes à carreau, mes petits dessins qui t'accompagnent le longs des pages et ces gueules, ils ont tous des gueules… ça se trouve plus des gueules comme ça, d'ailleurs faudra le retenir le casteur pour la prochaine Star Ac, tu notes ça coco… et les titres, un titre, un clin d'œil… rien à redire… et je ne te parle pas des photos… je suis un concept global je te dis ! je suis conceptualisé jusqu'au bout des ongles !!! Je suis !!! voilà je le tiens " Je suis !!! " ça c'est du slogan…
- Heu… mais je t'ai acheté pour les recettes… moi…
- Tu t'arrêtes sur un détail, là !!! et puis tu peux en parler de tes… comment tu as dit…
recettes… si tu es obligé, tu peux regarder la fusion réalisé, la tradition est revisité par… coco tu l’as fait revisité par quoi la tradition déjà… attends il faut que j'attrape le conceptologue…
- Ah, donc pas important les recettes… que tu oublies des ingrédients, que d'autres soit dans des quantités surréalistes non plus… que certains temps de cuisson… pas grave… que tes photos fassent ressembler tes recettes à des camions volés tellement elles sont loin des résultats, pas grave non plus… donc si je comprends bien… juste faire les recettes, juste pour vérifier… c'était pas possible non???
- Tu recommences… regarde même ça c'est un concept, il faut se libérer des recettes, elles sont des pistes, des signaux qu'on laisse pour permettre à la créatrice culinaire d'exploser sa créativité… mais, mais pourquoi tu me refermes… qu'est-ce que tu fais… arrête tu peux pas faire ça… pas l'étagère d'en bas à droite… arrête, pas avec la cuisine moldo-hongroise du 21e siècle, pas çaaaaaaa…!!!
Je me demande si je devrais pas arrêter le cochon moi, en fin de compte… et vous au fait " Cochon et fils… " de S. Reynaud chez Marabout, il vous parle??? en attendant voilà la deuxième recette tiré d'un ouvrage qui méritait vraiment, vraiment mieux… elles sont donc revues et corrigées…
Cochon sucré aux fruits secs
Ingrédients : 1,200kg d'échine de porc coupé en gros cubes – 150g de dattes – 150 d'abricots secs – 500g d'oignons émincés – 6 gousses d'ail en chemise (non épluché) – 1càf de gingembre en poudre – 1 càf de cannelle en poudre – 1càf de cumin en poudre – ¼ de càf de filaments de safran – 2càs d'huile d'olive
Dans une cocotte à feu assez fort, mettez l'huile et faites colorer les morceaux d'échine. Quand c'est bien doré de partout, ajoutez l'oignon et les épices, mélangez bien et laissez les arômes se mélanger pendant 5min. Ajoutez la moitié des fruits secs et l'ail, remuez bien, ajoutez un verre d'eau (15cl) et remuez encore, salez et poivrez. Mettez au four préchauffé à 170° pendant 30mn. Ajoutez ensuite le reste des fruits confits et remettez au four pour encore 30min (attention ça attache assez vite), ne remuez pas trop sinon les fruits secs vont se liquéfier. Ajoutez un poil d'eau si nécessaire… voilà


Mais pourquoi, courage encore un dernier jour cochon, est-ce que je vous raconte ça…
P.S.: Quand je vous dis que je vois des cochons partout c'est rien de le dire… j'en ai même trouvé un dans ma boîte à lettre, un charmant petit tout rose !!! Marie celle de Paris m'avait dit j't'envoie un dessin et en fait son dessin l'est en 3D, il est doux et il ressemble étrangement à une peluche !!! depuis y'a bagarre dans la famille pour savoir qui va l'adopter !!! Merci Marie c'est trop gentil !!! Et merci aussi à Lili et à Anne, les deux dessinatrices du jour !!!

jeudi 9 mars 2006

Pompon… mon Pompon!!! Z'auriez pas vu un cochon ? j'ai perdu mon Pompon !!! il est où mon Pompon…

Ne dites rien, je ne suis pas là… entre nous vous pouvez m'appelez Pompon, oui je sais Pompon le cochon, c'est con… mais c'est l'Auguste qui choisit les noms… surtout ne faites pas de bruit par pitié, il me cherche !!! Ma vie est un cauchemar et ne pensez pas que c'est seulement en ce moment, ça a toujours été !!! Imaginez, je vis sans véritable affection, moi qui suis le plus sensible des cochons, dès que quelqu'un me regarde avec un tant soit peu d'amour je vois bien dans ses yeux danser, les saucisses, les jambons, les pâtés… personne ne voit en moi le petit être fragile et délicat que je suis… chut y'a l'autre fermier qui passe… vous l'entendez chanter "tout est bon dans l'cochon…" Y'a plus moyen avec lui, faut dire qu'avec ses vaches qui ont la cervelle qui prend l'eau, ses moutons qui tremblent comme de la jelly et ses poulets qui font péter les thermomètres alors forcément moi qui suis la santé faite cochon, je le mets en appétit l'Auguste !!! Et puis je sens bien que depuis un moment il se trame des choses ! Sinon pourquoi est-ce qu'il a installé un jacuzzi dans mon étable juste pour me détendre ? Tu parles ! l'Auguste il a entendu dire que la viande stressée était moins bonne alors depuis : jacuzzi et Mozart au réveil… essayez La marche turque au réveil ! un cauchemar je vous dis ! moi qui ne rêve de chants aux langueurs mélancoliques… et ça c'est rien, il a aussi acheté une station de Carwash, l'Auguste, et oui, et c'est Pompon qui s'y colle !!! Et il qui peut pas éviter à chaque fois de me lancer : Ben c'est qu'il est beau comme un camion not' Pompon !!! Tu parles je ressemble à une saucisse à poils longs quand je ressorts du turbo-séchoir ! Ensuite massage, ça je dis rien…j'aime bien me faire remettre la côtelette en place, après séance de yoga pendant que la manucure… bon ça n'a pas que des mauvais côtés… mais j'ai bien compris ses manigances… et puis ce matin je l'ai vu rire devant son ordinateur alors j'ai regardé pour savoir et j'ai vu… une charcuterie !!!
Alors moi, c'est décidé je me planque et je bougerai pas et je bouffe plus rien avant que je rentre à nouveau dans ce petit maillot de bain que je portais quand j'étais jeune… au fait, vous y croyez, vous, à la réincarnation parce que moi j'ai l'impression que j'ai déjà vécu ça… mais chut il revient !!!
Tout est bon dans l'cochonnnnn!!! pardon c'est d'la faute à Anne aussi !!! Allez voir (cliquez sur Anne...)! La semaine du cochon continue donc !!! avec un petit ragoût paprika parce que les jours commencent à ralonger, parce que Mercotte a dit dépêchons-nous de manger des soupes, parce qu'il est donc temps de finir l'hiver… les derniers ragoûts s'imposent !!! voilà donc la recette… bizarre cette impression que quelqu'un m'observe, tapi quelque par… bon la r'cette !!!
Ragoût d'cochon au paprika

Ingrédients : 1Kg200 d'échine de porc – 200g de poitrine fumée – 2 oignons rouges (ou plus s'ils sont petits) – 3 gousses d'ail – 2 càs de concentré de tomate (pratiquement la boîte, les plus petites) – 50 cl de bouillon de pot au feu (cube) - 2 càf de paprika – 1 càf de cumin – quelques branchettes de marjolaine et de thym (plus un peu de thym effeuillé pour la fin) – 1càs d'huile neutre (tournesol) - 1kg500 de petites pommes de terre qui tiennent bien à la cuisson, moi j'ai utilisé des petites Pompadours – sel et poivre
Coupez la viande de porc en gros cubes (5cm). Coupez la poitrine en larges lardons. Dans une cocotte à feu vif mettez l'huile et faites bien colorer les lardons, puis réservez. Toujours à bon feu, faites colorer la viande de tous les côtés. Remettez les lardons dans la cocotte et ajoutez les oignons et l'ail finement hachés. Laissez colorer un peu pendant quelques minutes (5min) en remuant régulièrement. Versez le bouillon et portez à ébullition. Ajoutez alors le paprika, mélangez bien, le concentré de tomate, mélangez de nouveau, puis le cumin, la marjolaine et le thym, enfin le sel et le poivre (attention quand il y a lardon il y a déjà sel). Couvrez et laissez blobloter 30 à 45 min à petit feu (il faut que la viande commence à être tendre). Ajoutez vos pommes de terre en les enfouissant bien sous la viande de manière à ce quelles soient bien couvertes de liquide. Couvrez de nouveau et laissez cuire en remuant le moins possible entre 30 et 45min (les Charlottes cuisent plus vite que les Pompadours et encore plus que les Rattes, donc à surveiller). Testez la cuisson de vos pommes de terre et dès qu'elles sont cuites, on coupe, on saupoudre de thym et on mange !
Si vous laissez trop cuire les pommes de terre vont partir en morceaux et forcément… enfin généralement chez moi elles finissent écrasées à grands coup de fourchette et arrosées de jus !!!


Mais pourquoi est-ce que je leur fais ça aux cochons et je vous raconte ça…

P.S. : Merci Manue pour cet adorable cochon… comme j'aime les surprises, je te l'annonce maintenant tu as gagné Pompon !!! enfin dès qu'on le retrouve, on te le livre chez toi, il fait 680kg… je blaaaaaaguueee !!! tu as juste gagné mon éternelle estime ,-)

mardi 7 mars 2006

C'est alors qu'une drôle de toute petite voix m'a réveillé. Elle disait : S'il vous plaît… dessine-moi un cochon !

- Hein ! un quoi ??? t'as dit quoi là ???
- J'ai dit dessine-moi un cochon…
- Mais tu devais pas dire un cochon, là dans le scénario y'a pas marqué cochon… c'est un…
- Je sais mais les moutons c'est bon là, j'en ai trois remorques depuis le temps que vous venez tous vous perdre dans mon désert, là j'en peux plus des bouclettes et des bêlements, j'veux que tu me dessines un cochon !!!
- T'es sûr parce que moi j'ai pris des cours, j'te le fais à tête noire avec la raie au milieu et les oreilles dégagées si tu veux ton mouton…
- Bon écoute-moi bien l'gommeux ! c'est pas compliqué ce que je te dis, un cochon !!! j'veux du naf-naf, du nif-nif, j'veux du cochon !!!
- D'accord… bon, bon, je vais te faire un cochon, alors un cochon avec quatre pattes, des oreilles, des yeux, une petite queue… on le met là et voilà !!
- C'est pas un cochon ça c'est une boîte !!! j'y crois pas là, y r'commence !
- Oui c'est une boîte et le cochon il est dedans, dans la boîboîte parce que c'est une boîte de pâté !!!
- Bon, écoute moi bien maintenant et prend note parce qu'à force d'attendre dans le désert j'ai une tendance à avoir le sang qui monte vite en pression, alors tu écoutes, je veux pas que tu me dessines une boîte, je veux pas non plus un oignon, pas un camion, pas un futon, ce que je veux c'est un COOOOCCCHHHOOONNNN !!!
- Mais je sais pas dessiner les cochons !!! les moutons déjà… tu veux pas une fleur, une jolie marguerite ??? ou un canari, des zoziaux je sais faire… un poisson, avec des bulles, ou panné, non???
- CCCCCCOCCCCOOOOOCCCCCHHHHOOONNNNNN!!! Oh puis tu vas y rester dans ton désert… je vais m'arranger autrement tu vas voir ! Dis Cathy, tu me le dessines, toi, mon cochon ?
Et voilà, c'est pas compliqué !!! celui-là c'est donc le cochon d'Cathy qui annonce cette semaine, celle qui me fait rire régulièrement dans sa maison, La maison de Lambchop avec ces petits crobards (merci encore Cathy, je l'ai un peu scalpé… le dessin) !
Et maintenant à toi, là derrière l'écran, oui toi ! ne regarde pas derrière, tu sais bien qu'il n'y a personne! Tu me dessines un cochon ? pour décorer mon site parce que toute la semaine ça va être cochon ici !!!
Donc si le cœur vous tente; à vos crayons (les enfants peuvent jouer aussi !!!) et après un coup de scanner, une petite photo ou tout simplement par la poste, vous savez le vieux truc avec des enveloppes et des timbres (je passerais une adresse par mail à ceux qui se sentent artistes dans l'âme…), voilà voilà, sinon on ne gagne rien si ce n'est une dose supplémentaire de mon estime… Hop c'est dit, c'est fait, on verra bien !!!
Et maintenant à table !!! On commence par une recette trouvée dans le dernier Régal, une recette de Bruno Doucet que j'ai à peine modifiée.
Côtes de porc bronzées au beurre salé et aromatisées au thym
Ingrédients : (je vous donne pour deux, parce qu'à deux le cochon… bon bon, moi je l'ai faite pour toute la famille… si vous voulez pour quatre vous multipliez tous les ingrédients par deux) Une côte de porc très épaisse d'environ 500 à 600g (2 côtes ensemble, ça doit être épais pour que la viande reste tendre) – 100g de beurre demi-sel - 4 gousses d'ail – 1 belle branche de thym – 1càs d'huile neutre (arachide) – sel et poivre.
Assaisonnez la viande. Mettez une sauteuse ou une casserole à feu assez vif avec l'huile. Quand l'huile est bien chaude, saisissez la viande quelques minutes (3-4min) elle doit être bien dorée, puis baissez le feu et laissez une dizaine de minutes sur la même face. Remettez alors à feu vif et saisissez l'autre côté toujours quelques minutes. Ajoutez ensuite le beurre en morceau l'ail en chemise (pas épluché) et le thym, la prochaine fois je vais sans doute essayer d'ajouter un ou deux oignons coupés en quatre (y'en a sur la photo du magazine mais pas dans la recette… pas bien ça !!!) et baissez le feu. Faites cuire tranquillement en arrosant constamment pendant une dizaine de minutes. Quand la viande est à point (votre point !!!), mettez-la avec l'ail et le thym sur une assiette et couvrez d'alu en attendant de servir. Mais avant il faut s'occuper de ce qui reste dans la casserole ! Jetez la moitié du gras et ajoutez un verre d'eau (15cl), montez un peu le feu, tout ce qui est dans le fond va se décoller, réduisez de moitié. Servez par exemple avec une petite purée nappée de ce petit jus et de belles tranches de viande…


Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça… pendant que les cochons demandent des visas pour les îles lointaines…

P.S. : la première qui me dessine un avion… j'me fâche !!!

dimanche 5 mars 2006

Et dire que je n'avais pas vu le gouffre dans lequel mon petit ragoût allait tomber… le gouffre du laisser aller !!!

Il y a quelques temps, j'ai préparé pour la énième fois mon petit ragoût de bœuf, un classique que je fais et refais pratiquement les yeux fermés maintenant, peut-être trop fermés. En effet, ce jour-là quand j'ai demandé à la tablée, juste pour confirmer, si tout le monde l'aimait toujours, j'ai vu des yeux fuyants et un effrayant Mmmouaiss général est tombé… Maintenant vous savez l'effet dévastateur que peut avoir un tel mot sur mon moral si fragile dès lors qu'il remet en cause ma cuisine… du coup je me suis dis : " Garçon, tu es sur la pente, au combien dangereuse en cuisine, du laisser aller !!! ". Et cette pente est terrible ! je l'ai vu même détruire les souvenirs émus d'une petite fille (enfin d'une ex-petite fille), je m'explique…
Depuis longtemps Marie me parlait, presque la larme à l'œil, d'un plat familial de son enfance, un de ces plats mythiques autour desquels se forge toute une vie… et un jour où nous étions chez elle, belle-maman nous annonce qu'elle va nous préparer du poisSon au four à la tomate… là je sens une sorte d'obus me détruire deux côtes, le coude de Marie, et toute émue elle me dit, c'est Lui… c'est Mon poisson, Le poisson de mon enfance!!!
Nous avons donc attendu son arrivée avec émotion et nous n'avons pas été déçu… Le plat se composait d'un alignement de poissons rectangulaires, vous savez les tout froids mais sans la sciure autour, ils étaient surmontés d'une rondelle de tomate plus flétrie que cuite, le tout baignant dans une… un… une sorte de marécage grisâtre auréolé de trace d'huile… Là, Marie s'est servie, essayant de mobiliser tous ses souvenirs pour y retrouver quelque chose, et a demandé à sa mère : mais c'était pas du poisson frais ? oui, mais le surgelé c'est plus pratique…et tu ne mettais pas des oignons avant ? si, si mais j'ai simplifié … tu ne faisais pas gratiner ? oui, mais comme ça c'est plus simple… et les herbes ?… et la crème ? …..la simplification avait encore frappé !!!
En le goûtant j'ai failli ajouter : mais vous ne le cuisiez pas avant… de peur d'entendre j'ai simplifié, je n'ai rien dit… en constatant qu'au moins le bord était décongelé.
Faut vous dire que dans le domaine culinaire, ma belle-mère a glissé sur la pente du laisser aller d'une manière assez abyssale. Par exemple un jour Marie l'a entendue dire… " Oh que c'est compliqué tout ça, comme on fait déjà… les frites… ah oui, on épluche les pommes de terres !!! " du coup vous comprenez que ses aspirations culinaires… (c'est d'ailleurs pas grave elle a bien d'autres qualités !!!)…
Quand le Mmmouaisss fatidique est tombé face à mon ragoût j'me suis donc dit : Fais gaffe tu va finir comme belle-maman et un jour tu vas manger les poissons panés en esquimaux !!! Et voilà j'ai donc revu mon classique, je l'ai fait tout beau, je n'ai pas oublié le persil et je lui ai trouvé de nouveaux compagnons de jeux, des cerfeuils tubéreux…. et quand tout le monde à commencé, évidemment, j'ai reposé la question et là… je ne vous dis pas mais mon week-end était sauvé… ,-)
Mon petit ragoût d'boeuf
1,2kg de bœuf à bourguignon coupé en gros cubes – 250g de pancetta coupée en languette (1cm) – 200g d'oignons – 3 gousses d'ail – 1 poireau – 300 g de champignons de Paris frais – 2 carottes – un boîte de concentré de tomate – 400 ml de vin rouge pas trop corsé – 500ml de bouillon de pot au feu (cube) – 1 branche de thym – 2 feuilles de laurier – 1 sucre – 2 càs d'huile neutre – 25g de beurre - de la farine – sel et poivre -
Mettez quelques cuillérées de farine et un peu de poivre dans un sac, puis votre viande (en plusieurs fois) secouez, mettez-là de côté. Faites chauffer une càs d'huile et faites à feu vif dorer la pancetta, réservez-là. Dans la même huile, faites dorer le bœuf, rajoutez une autre càs d'huile mais seulement si nécessaire. Quand tout le bœuf a pris une jolie couleur, mettez à côté avec la pancetta. Dans une cocotte faites chauffer le beurre et mettez à revenir l'oignon, l'ail et le poireau que vous aurez émincé, et les carottes coupées en petits cubes, laisser suer pendant quelques minutes le temps qu'ils s'attendrissent un peu. Ajoutez alors le bœuf et la pancetta, remuez un peu, ajoutez le concentré de tomate et le sucre, remuez un peu, ajoutez les champignons que vous aurez coupé à votre goût (moi c'est en deux ou quatre selon la taille), devinez??? remuez délicatement. Versez ensuite les liquides, salez et portez à ébullition, baissez le feu et laissez popoter à couvert pendant une heure, ensuite découvrez et laissez environ 45minutes, la viande doit être tendre et la sauce bien couvrir. Il n'y a plus qu'à arroser généreusement de persil et à servir dans mon cas avec des cerfeuils tubéreux à la vapeur (c'est vraiment bon!), mais sinon des patates sous votre forme préférée !

Mais pourquoi est-ce qu'on fait pas attention et je vous raconte ça…

P.S.: Lecteur si tu es un cochon… l'animal !!! Fais attention à toi ! une terrible semaine s'annonce (purée les cochons commencent à lire les blogs culinaires maintenant… ) !!! à suivre…

vendredi 3 mars 2006

Aujourd'hui j'attaque dans le plus grand secret l'opération : " Torró ! torró ! torró !!!

Marie n'aime pas goûter mes plats (je vous en ai déjà parlé d'ailleurs) et de temps en temps avec de bonnes raisons (seulement de temps en temps)… Elle est donc prête à tout et n'importe quoi du moment que je ne puisse pas lui tendre une fourchette remplie d'une quelconque mixture, en lâchant le terrible " ALORS !!!"… il faut dire que je suis un peu un angoissé du goûtage !!!
En gros j'adore tester, et quelques fois des choses… et faire, et souvent ne pas refaire, du coup chaque nouvelle fois j'me tape la même angoisse du : "etsicettefoisc'étaitvraimentpasbondutoutdutout... " vous connaissez peut-être ça. Et forcément comme je suis angoissé, j'ai tendance à être, comment dire,… un poil chiant ! Du coup, quand j'arrive quand même à coincer Marie dans un angle de mur, j'ai un œil qui supplie et l'autre qui prévient que ses déclarations risquent d'influencer l'avenir du monde libre, ce qui n'est pas toujours une position facile…
Pour éviter de déclancher une catastrophe sur le plan mondial, elle utilise souvent des ruses d'évitement du type mmouaiiss, mmbiennn… mais ça marche plus… Déjà parce que je suis quand même déconfis, j'espère toujours un " hummm, c'est bon ça !!!" et qu'elle m'arrache… la fourchette en criant ENCORE !!! (vous vous souvenez de " quand Harry rencontre Sally "?)… mais surtout parce que, loin d'abandonner, je pars à la recherche de la signification du mmouaaiisss et du pourquoi et du comment de ce mmouaaisss ! Là, Marie a droit à quelques minutes, heures, jours, autour de la question " p'tain d'bordel y veut dire quoi ton mmouaissss !!! ", ou l'avenir de notre couple se joue autour de cette terrible interrogation…
Du coup maintenant, pour éviter tout ça, quand j'ai une nouvelle recette et qu'elle me semble un peu " particulière " je ne préviens plus, je cache, je masque, je dissimule et je surprise !!!
C'est ce que j'ai fait aujourd'hui avec le " Torró de Cointreau ", une étrange recette qui m'est arrivée grâce à Anne de Pupilles et papilles et une de ses lectrices, Blanca (cliquez sur Anne pour vous retrouver chez elle au début de l'histoire !). Marie n'a donc rien su du projet secret " Torrós " (ils sont deux en plus, j'en ai fait une version personnelle) mais ces Torrós l'attendront ce soir et elle n'y coupera pas !
Turron au chocolat et au Cointreau
Ingrédients : 50g de crème fleurette entière – 100g de chocolat au lait pour pâtisserie et 75g de noir – 35g de zeste d'orange confite taillé en languettes le plus fines possible – 20g de Cointreau (c'est l'équivalent de 2 càs).
Dans une casserole, chauffer la crème jusqu'à la limite de l'ébullition. Baissez le feu et ajouter le chocolat, remuez jusqu'à ce que le mélange soit homogène mais pas plus. Hors du feu ajoutez le Cointreau, mélangez bien, ça doit avoir la consistance d'une mayonnaise ferme. Ajoutez l'orange confite, mélangez rapidement puis versez le tout dans un moule rectangulaire tapissé de papier sulfurisé. Laissez prendre quelques heures au frigo. Attention la préparation ne durcit pas totalement !
Turron au chocolat et à l'orange
Ingrédients : 100g de chocolat noir pour pâtisserie – 100g de sucre – 50ml d'eau – 75g d'amandes très grossièrement hachées (de préférence taillées les dans la longueur) - 75g de zeste d'orange confite taillé en languettes le plus fines possible – 2 càs de Cointreau.
Faites chauffer l'eau et le sucre dans une casserole, jusqu'à obtenir un sirop clair. Faites fondre le chocolat au micro-onde, puis versez dessus le sirop en mélangeant bien, c'est pareil que pour l'autre ça doit avoir la consistance d'une mayonnaise ferme. Ajoutez le Cointreau, toujours en mélangeant, puis les amandes et l'orange confite. Versez le tout dans une casserole et sur feu doux, chauffer en mélangeant bien. Dès que le mélange est assez homogène versez le tout dans un moule rectangulaire tapisseé de papier sulfurisé. Laissez prendre quelques heures au frigo. Attention la préparation ne durcit pas totalement, mais quand même plus que la première !
Vous voudriez pas me prêter votre goûteur, Marie me fait dire qu'elle est partie en Yacoutiznie orientale chercher du pain… et moi j'ai des anneaux de boa à la chantilly qui sortent du four… tout seuls d'ailleurs…

Mais por que, por que ? pourquoi est-ce que je vous raconte ça…

P.S. : Il y a quelques jours Véronique nous a annoncé la fermeture " provisoirement longue " de sa cuisine, Saveurs sucrées salées… et Tarzile n'aime visiblement pas les cuisines qui ferment, du coup elle a mis sa chaise dans la cuisine de Véronique en disant j'attendrais là, et puis comme il y avait de la lumière on est passé, Gracianne, Cathy, Zaza, Gloria, moi et quelques autres… et on repasse maintenant régulièrement, on papote, on boit des cafés virtuels, on fouille dans les tiroirs et la cuisine reste ouverte… passez donc vous aussi prendre une tasse de café… ça se passe dans les commentaires de son dernier message…,-)

mercredi 1 mars 2006

Quand j'étais plus jeune… je pensais que chaque pays avait un plat et qu'on n'y mangeait… que ça !!!

Quand j'étais donc un peu plus jeune, le monde de la cuisine… On reprend, quand j'étais plus jeune, je ne parlais pas de cuisine mais de bouffe… et ce monde de la bouffe était quelque chose de terriblement simple, surtout quand ça concernait ceux qui étaient des autres pays !
En effet, à cette époque, pour moi, chaque pays avait un plat national et se nourrissaient avec, c'était d'ailleurs le plat que je commandais quand j'allais dans un restaurant de ce pays… par exemple, les chinois mangeaient du riz cantonnais et du canard laqué, éventuellement au dessert ils faisaient flamber des beignets mais je n'étais pas bien sûr; les portugais mangeaient de la morue aux patates; les japonais du poison cru; les espagnols… les espagnols… là je soupçonnais bien quelque chose, puisque j'y avais passé quelques vacances et que ma mère est d'là-bas, et qu'en plus je n'avais pas mangé, étonnamment, que de la paella, mais bon ça ne me tracassait quand même pas plus que ça… Et donc la liste pouvait continuer… les italiens des pizzas en entrée et des pâtes ensuite, je me demandais comment ils faisaient pour survivre à un tel menu quotidien… les anglais… les anglais ne mangeaient pas… et ainsi de suite !!!
Et puis un jour j'ai rencontré ma Marie… et on s'est installé dans le 13e arrondissement juste en plein quartier… chinois!!! Là, les premiers temps j'avais encore mes certitudes, les chinois mangent du riz cantonnais et du canard laqué… et les animaux accrochés aux devantures me donnaient raison sur un point, des canards oui ! Mais en regardant les gens manger je trouvais ça curieux, ils semblaient manger du riz cantonnais dans un bol avec une cuillère et ça dès le matin… j'ai donc regardé de plus près, et ça ne ressemblait pas à mon riz préféré !!! C'était de la soupe !!! et ça a été de pire en pire… Si vous êtes dans le 13e un jour, ne demandez pas dans un restaurant s'ils sont de Canton et s'ils servent du riz du même nom… ou alors à voix basse, et ne vous étonnez pas de l'air hilare avec lequel on vous recevra !!! Heureusement petit à petit, Marie me tenait la main du coup j'ai eu moins peur… j'ai commencé à me rendre compte que tout ça était bien plus compliqué que je ne le pensais, j'ai alors découvert, goûté, aimé ou pas d'ailleurs, commencé à apprendre, acheté un livre, et puis deux… regoûté, acheté des choses étranges, reregoûté… et à force je me suis rendu compte que le monde de la cuisine est bien plus compliqué que ça… Et ce que j'ai découvert là, pour la Chine, valait aussi pour le reste du monde en plus…
La preuve cette recette japonaise que m'a passée un jour Koala, oui ceux qui ne mangent que du poison cru ,-) :
Ragoût de bœuf à la japonaise
Ingrédients : 300g de bœuf un peu persillé en fines tranches (pas carpaccio, un peu plus, 3 ou 4mn) – 400g de pommes de terre à ragoût – 200g d'oignons – 1càs d'huile neutre - 500 ml d'eau ou d'eau mélangée avec ½ càf de dashi déshydraté – 3 càs de saké – 3 càs de sucre en poudre – 2 càs de mirin – 3 càs de sauce soja
Coupez les pommes de terre en 4 ou 6 selon la taille. Coupez les oignons en deux, puis en larges bandes d'1 cm. Mettez l'huile à chauffer dans une casserole à feu moyen, ajoutez la viande et faites-la colorer sans la roussir. Quand le bœuf à entièrement changé de couleur, ajoutez les pommes de terre et les oignons, remuez bien pendant 2 ou 3 mm. Ajoutez l'eau ou l'eau parfumée au dashi et portez à ébullition, écumez, puis ajoutez dans l'ordre le saké, le sucre, le mirin et la sauce soja. Baissez le feu, laissez bouillotter en écumant, laissez réduire tranquillement. Quand le liquide a réduit des deux tiers, jetez votre cuillère, à partir de là c'est en faisant tourner la casserole que vous allez remuer le ragoût ! faites-le très régulièrement, toutes les 3 ou 4 minutes de manière à ce que l'ensemble soit homogène et que l'évaporation soit favorisée. Quand les pommes de terre commencent gentiment à se défaire et que le jus a pratiquement disparu c'est fini. On sert de suite avec si vous aimez des mélanges d'épices et de piment japonais !
Bon, ce n'est pas tout ça il faut que je m'organise un voyage en Belgique, vous savez quoi ??? Il parait que les belges ne mangent que des moules et des frites, toute la journée !!! Il faut que je vois ça ,-) !!!

Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça… une fois évidemment !