Petit, le seul lieu de socialisation
que j'ai connu était la salle de classe dans laquelle j'allais poser
mes culottes courtes... Comme tout le monde ? Presque !
Parce que quand je dis la salle de classe, c'est vraiment que ça
s'arrêtait là, je n'allais pas à la cantine, je ne faisais partie
d'aucune activité péri-scolaire comme on dit aujourd'hui, pas de
foot, pas de musique, pas de... Et surtout, surtout pas de vacances
collectives !
Enfin jusqu'au jour où la maîtresse
nous a fait écrire dans notre carnet de liaison, madame, monsieur,
votre enfant partira en voyage scolaire du... au... voilà ce qu'il
faut commencer à préparer. Et là nous avions collé une liste de
choses que je n'aurais jamais pensé entrer dans une seule et unique
valise comme c'était aussi précisé. D'ailleurs la première
question qui m'a traversé l'esprit c'était valise ? Valise ?
On a ça à la maison ? Je suis donc rentré à la maison le
soir venu et j'ai tendu le papier à mes parents qui ont commencé à
se préparer... à trouver toutes les solutions possibles pour que je
ne parte surtout pas aux colonies !
Peut-être était-ce cette longue
longue liste dont nous n'avions à la maison qu'à peine la moitié,
il faut dire que ces colonies-là allaient se passer à la montagne
et que nous, les vacances d'hiver on les passait au chaud... à la
maison. Peut-être ça et d'autres raisons qui tiennent plus aux
habitudes de ceux qui voyagent peu avec les autres et peu de toute
manière, enfin je vais laisser sommeiller le sociologue qui
sommeille en moi même si je sens qu'il aurait bien à dire...
Surtout qu'au final ma maîtresse d'alors est restée inflexible et
je suis donc parti vivre avec les autres pendant 15 longs longs
jours...
Et surtout que j'ai découvert une
autre nourriture que celle de ma mère et que j'ai compris pourquoi
certains mots comme betterave, blette ou poisson, pour peu qu'ils
soient suivis de bouilli, terrorisaient mes camarades ! Ces
mot-là et bien d'autres donc comme un des plus terribles... Salade
russe ! La salade russe que j'ai découverte là-bas était une
sorte de macédoine de légumes très très cuits sortant à peine de
leur boîte, que l'on avait visiblement oublié d'égoutter et qu'on
avait arrosé d'une « mayonnaise » sans le moindre goût
qui avait fini par se diluer dans l'eau des légumes... Une vision de
cauchemar pour les enfants que nous étions.
Et pourtant une macédoine de légumes
ça peut être un petit bonheur surtout si on a la bonne idée
d'oublier la mayonnaise et qu'on l'accommode d'un simple filet
d'huile d'olive, si elles servie en salade, ou de beurre fondu si
elle servie chaude...
Ma macédoine de légumes et betteraves en salade
Ingrédients : 150g de haricots
verts – 150g de petits pois – 150g de petites pommes de terre à
chair ferme - 2 carottes nouvelles – 2 oignons nouveaux – 2
petits navets – 4 petites betteraves crues de couleurs différentes
– 2 tiges de basilic effeuillées – huile d'olive – sel et
poivre
Commencez en taillant les légumes.
Coupez en petits tronçons d'environ 1,5cm les haricots verts,
taillez en petits cubes les carottes et les navets. Pelez les
betteraves et les pommes de terre. Faites cuire les betteraves dans une casserole d'eau légèrement salée
pendant 5 minutes, ajoutez les pommes de terre et poursuivez la cuisson pendant une quinzaine de minutes. Si vous utilisez des betteraves
jaunes et chioggia vous pouvez tout cuire en même temps, par contre
si c'est de la betterave rouge, évitez ! Égouttez le tout,
coupez les pommes de terre en petits cubes et les betteraves en
quartiers. Taillez aussi les oignons nouveaux en fins quartiers.
Faites chauffer une autre casserole
d'eau légèrement salée et quand elle arrive à ébullition,
jetez-y les haricots, les carottes et les navets et faites cuire le
tout 2 minutes. Ajoutez alors les petits pois et poursuivez la
cuisson 3 minutes. Passez les légumes sous l'eau froide et
laissez-les s'égoutter.
Vous pouvez alors mélangez tous les
légumes avec les oignons nouveaux et les feuilles de basilic, un peu
de sel et de poivre, un filet d'huile d'olive et servez ! C'est
un peu long à tailler mais c'est si bon !
Mais pourquoi, bon et il y avait quoi
d'autre à manger d'ailleurs... est-ce que je vous raconte ça...
Je ne saurai jamais pourquoi la Macédoine s'appelle ainsi car nul n'en mange en Macédoine comme nul ne mange ici de champignons à la grecque ... Mais ça n'empêche que c'est bon quand même !
RépondreSupprimerBonjour, la Macédoine s'est formée avec des peuples de provenance très mélangé...comme le mélange de légumes qui a la base est peu probable mais très bon quand même.
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