Des fois je croise des chefs et en les
regardant je me dis, pourvu que leur cuisine ne leur ressemble pas...
Et des fois elle leur ressemble malheureusement et d'autres...
Quand
nous sommes arrivés chez Ētsi avec Maïlys, ma complice du soir,
j'ai comme souvent tordu le cou pour voir qui œuvrait en cuisine,
chez Ētsi ce n'est pas compliqué tant la cuisine est ouverte et
petite, et c'est donc là que j'ai croisé du regard pour la première
fois Mikaela Liaroutsos. Et là, je me suis dit pourvu que sa cuisine
lui ressemble tant la chef des lieux m'a semblé pétillante et même
avoir une pointe de malice réjouissante dans les yeux...
Ma curiosité était déjà piqué
quand nous nous sommes installés dans la salle, une petite salle
claire, vivante et accueillante. Quand j'arrive dans un restaurant,
surtout s'il m’entraîne dans une terre lointaine, c'est la
deuxième chose sur laquelle je m'arrête. Sans doute parce que j'ai
quelques souvenirs de restaurants voulant nous entraîner en Grèce à
grand coup de sirtakis bruyants et de décorations un peu trop
clinquantes... Là, rien de tout ça, de la simplicité et juste ce
qu'il faut de Grèce pour nous dépayser gentiment.
Et puis nous avons donc mangé, parce
que finalement nous venions d'abord pour ça... et là c'est à
Maïlys de raconter...
Pour commencer, nous avons dégusté un
tarama à des années lumière, visuellement et gustativement, du
machin rose fluo qu'on connaît tous... la corbeille de pain a failli
y passer!
Dans le classique? Des olives. De la
spanakopita qui me rappelle des délices dévorés chez ma grand-mère
d'adoption.
Dans le plus surprenant ? Bœuf Angus
avec du houmous et de la betterave confite. Très bon!
Poulpe grillé et purée de fèves. Un
délice ! Je rêvais de le goûter depuis que je l'avais aperçu sur
le site du restaurant. Pour parler franchement, j'aurais bien volé
la part de mon acolyte.
Et pour finir, ce goût inclassable de
la meringue d'un dessert parfaitement citronné qui nous a fait nous
gratter la tête un sacré moment avant d'abandonner et de demander
la réponse... mais laissons le mystère, venez donc goûter.
Bref, une soirée pleine de découvertes
géographiques et gustatives, arrosée d'un verre de vin qui me
change de mon chauvinisme girondin assumé. Le tout servi et cuisiné
par des gens accueillants et souriants.
Et quand nous avons fini Mikaela a eu
par chance le temps de venir nous raconter un peu son parcours, les
tables par où elle est passée Rostang, Lignac... et sa passion pour
cette cuisine grecque qu'elle sert si bien. Et juste avant de partir
je n'ai pas pu m'empêcher de lui lancer... votre cuisine vous
ressemble !
Si vous cherchez une adresse où la
tradition n'est pas figée mais joliment accompagnée et où Mikaela
Liaroutsos ose des escapades plus originales, n'hésitez pas, cette
adresse pourrait bien vous combler... et comme la terrasse est
maintenant ouverte, ce voyage en Grèce n'attend plus que vous !
Ētsi se trouve 23 Rue Eugène Carrière
dans le 18e arrondissement parisien
Et en attendant que vous passiez par là-bas une petite recette très ressemblante à une autre que j'ai goûté du côté du 18e arrondissement d'Athènes...
Frites de patates douces à la feta et
aux herbes...
Ingrédients : 1 belle patate
douce – 120g de feta – 1càs d'huile d'olive – 1càs de jus de
citron – 1càc de miel liquide – 1petit bol d'herbes mélangées
(j'ai mis basilic, origan bien sûr, et un peu de thym) - sel et
poivre
Coupez les pommes de terre en frites,
bon les puristes diront que j'ai la frite généreuse, donc à ma
taille bien large ou moins si vous préférez.
Faites frire les frites d'abord
quelques minutes dans un bain d'huile à 140° pour les cuire puis à
180° pour les dorer.
Pendant ce temps coupez la feta en
cubes et mettez-la dans un shaker, une boîte fermant hermétiquement
ça suffit, et ajoutez l'huile, le citron, le miel, du sel et du
poivre et secouez le tout un grand coup.
Quand les frites sont prêtes, arrosez
avec la sauce et finissez en couvrant généreusement avec les
herbes, vous n'avez plus qu'à déguster sans attendre !
Mais pourquoi, mastic vous avez dit
mastic ??? est-ce que je vous raconte ça...
PS : Il y a un petit clin d'oeil à la Strasbourg'dream'time ! Chut !
perso le poulpe me tente plus que les patates douces :D
RépondreSupprimerça devait etre une belle et bonne soirée ;)
Je suis comme toi et on a failli se battre pour finir la tentacule mais chez moi la patate douce a été dévorée...
SupprimerMiam, je suis vraiment fan de poulpe et celui-ci à l'air divin, tellement tu le raconte bien! Je note ta recette de frites de patates douces, les dernières que j'ai faites n'était pas fameuses :/
RépondreSupprimerEt sinon, comme toujours, joli stylisme.... ^_^ hi hi hi
Pour les patates douces faut bien sûr juste les manger minute sinon... et pour le stylisme ça tient au détail qui change tout ,-)!
SupprimerJe mange toujours ma patate douce en chips,et je ne sais pas pourquoi,jamais en frites.
RépondreSupprimerDonc,pour faire honneur à tes talents d'écrivain et de cuistot,je vais remédier à cette lacune par le biais de ta recette. Bises
Moi je crois savoir pourquoi les patates douces finissent plus souvent en chips qu'en frites Christiane, tu n'es pas la seule à les préparer comme ça quand il s'agit de les frire... c'est simplement parce que les patates douces encore plus que les pommes de terre quand elle sont taillées en frites se ramollissent vite alors qu'en chips elles restent croustillantes plus longtemps... Du coup les recettes de chips sont plus nombreuses ! Donc en frites à manger minute ! En tout cas merci pour ton message ! Bises à toi
SupprimerLes tavernes grecques ont bien évoluées et la cuisine aussi, même si l'on n'utilise que des produits locaux. Je fait aussi des frites de patates douces - elles nous viennent de Crète.
RépondreSupprimerJe crois que c'est une évolution que l'on retrouve un peu partout par chance, j'ai constaté la même chose en Espagne l'année dernière... en tout cas l'office du tourisme devrait te consacrer d'utilité publique parce qu'à chaque fois que je lis un de tes messages j'ai envie de courir pendre des billets d'avion pour la Grèce !!!!
SupprimerJe suis conquise et c'est là que je me dis "bien dommage de ne jamais "monter" à Paris..." Mais tes idées pour nous faire voyager sont toujours extra alors, yapuka!!! ;) Merci à tous les deux, de nous avoir fait baver de la sorte^^
RépondreSupprimerEt si jamais tu montes à Paris tu n'hésites surtout pas à me faire signe !!! Parce que depuis le temps c'est avec grand grand grand plaisir que je t'y croiserais !!!
Supprimerahhhh mais qu'elle est belle cette assiette !!! Je plongerai bien mes mains dedans à la rechercher de quelques frites et morceaux de feta, pas de bonnes manières avec les frites, hein ? ;)
RépondreSupprimerBizzzz et superbe recette
Justin
J'imagine très bien ces frites patate douce - feta et je pense que l'association doit être délicieuse !! J'essayerai la semaine pro sans aucun doute :-)
RépondreSupprimer