Sur le marché de mon enfance il y
avait un marchand de pommes de terre, un et un seul... Bon, d'autres
en vendaient bien sûr aussi mais eux c'était au milieu d'autres
légumes et de fruits, alors que chez lui, elles régnaient sans
partage ! Et du haut de ma petite taille d'alors je dois dire
que l'étal m'impressionnait vraiment.
J'avais l'impression d'être en face de
montagnes, vu du sol les montagnes paraissent toujours plus hautes...
deux montagnes de deux pommes de terre parce que sur ses planches on
ne trouvait que deux sortes, des vieilles et des nouvelles, enfin
c'est comme ça qu'il demandait à ma mère ce qu'elle voulait. Elles
devaient porter un autre nom, mais il se contentait de demander, des
vieilles ou des nouvelles ?
Bon des fois il y avait dans un coin
quelques caisses de pommes de terre à la peau rouge dont je me suis
d'ailleurs longtemps demandé si à l'intérieur... Mais comme ma
mère n'achetait jamais de celles-là j'ai dû attendre de les
acheter moi-même pour avoir la réponse.
Aujourd'hui je ne sais pas s'il y a
encore un marchand de pommes de terre du côté du marché de
Boulogne, mon marché d'alors, mais je ne doute pas que si c'est le
cas l'étal aurait bien changé et se serait chargé de bien des
variétés. Aujourd'hui il ne demanderait plus des vieilles ou des
nouvelles ? Mais proposerait sans doute pommes de terre à chair
ferme ou de consommation courante et à la saison de pommes de terre
primeurs, parce qu'elles se sont diversifiées pour répondre à tous
nos usages, elles ont pris des formes et des couleurs différentes...
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Et aujourd'hui j'ai eu envie de
préparer une recette de gnocchis aux pissenlits, que vous pourrez
aussi préparer avec de la roquette ou de l'ail des ours, comme nous
l'avions fait avec Valérie à la manœuvre et Nicolas. Une recette
que je vous proposerai de préparer sur le Salon de l'Agriculture
sur le stand de la collective des pommes de terre halle 2.2. dimanche 24 et mercredi 27 février et le
samedi 2 mars mais en attendant de vous retrouver par là-bas,
direction la cuisine !
Gnocchis au pesto de pissenlits
Ingrédients :
Pour le pesto de pissenlits : 8
càs d’huile d’olive - 15 g de parmesan râpé - 20 g de pignons
de pin – 40g de pissenlits – 1 petite gousse d'ail - sel et
poivre
Pour les gnocchis : 1kg de pommes
de terre à purée – 250g de farine – 1 œuf – 2 càs d'huile
d'olive – 45g de parmesan râpé
finement – sel et poivre
Mettez tous les ingrédients du pesto
dans un mixer, hachez grossièrement les pissenlits avant de les
mettre, et mixez le tout puis réservez.
Mettez les pommes de terre lavées mais
non-épluchées dans une casserole d'eau froide salée
et faites-les cuire pendant une
vingtaine de minutes après ébullition.
Sortez les pommes de terre et
épluchez-les, n'hésitez pas à les prendre dans un torchon pour ne
pas vous brûler puis passez-les au presse-purée.
Ajoutez l’œuf, l'huile d'olive et le
parmesan, salez légèrement, poivrez et mélangez le tout à la
cuillère.
Ajoutez la farine d'un coup et
incorporez-la bien. Versez la pâte sur un plan de travail fariné,
fraisez (écrasez avec la paume de la
main puis ramenez la pâte et recommencez), en ajoutant
un peu de farine si nécessaire jusqu’à
obtenir une pâte lisse non-collante.
Et quand vous avez une pâte lisse qui
se décolle des doigts, arrêtez de travailler la pâte, n'insistez
pas trop !
Prélevez une petite boule de pâte et
faites-en un boudin d'environ 2cm de diamètre en roulant
la boule de pâte sur le plan de
travail, fariné de nouveau.
Coupez enfin vos gnocchis en tronçons
d'environ 2 cm et déposez-les sur une plaque farinée.
Recommencez autant de fois que
nécessaire pour finir toute la pâte.
Faites cuire les gnocchis dans une
grande casserole d'eau salée en plusieurs fois, plongez-les
dans l'eau et quand ils remontent
laissez-les cuire une minute de plus. Sortez-les à l’aide d’une
écumoire et placez-les dans un plat,
arrosez-les avec le pesto et mélangez.
S'il vous reste quelques pissenlits et
de parmesan, ajoutez quelques feuilles sur les assiettes et terminez
en parsemant le parmesan.
Mais pourquoi, bon et si on faisait une
autre recette avec des pommes de terre ? est-ce que je vous
raconte ça...
C'est fou Dorian, mais, souvent avec toi je retrouve des pans de souvenirs enfouis quelque part dans ma tête. C'est vrai que les pommes de terre sont si variées maintenant que l'on a tendance à oublier qu'autrefois [oui ! j'ai entendu une jeune femme dire "autrefois" en parlant des années 70... 1970 bien sûr par 1870 !!] le seul choix possible était vieilles ou nouvelles ;-) Il n'y a qu'en vacances d'été à Noirmoutier que nous avions droit (luxe suprême) à quelques "bonnotte". Ce qui ne manquait pas de sel pour des Normands puisque cette pomme de terre a son origine la Normandie !
RépondreSupprimerEn tout cas, je salue ton idée de faire un pesto à base d'ortie : c'est original.
Bon week-end
Corinne
pesto, patate, patate, pesto...c'est fini de me donner faim! :p
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