Pourquoi certaines recettes vieillissent sans fin dans les tiroirs ? Mille feuilles fraîcheur aux pommes vertes et reblochon pour essayer de répondre…

Pourquoi certaines recettes se perdent dans les tiroirs et y restent des fois sans fin ? Et pourquoi d’autres jaillissent un jour comme des feux follets et deviennent indispensables ? Et puis d’abord pourquoi certaines semblent irremplaçables immédiatement, là d’un coup, à peine cuisinée, on ne peut déjà plus s’en passer…

Ce n’est pas que j’ai la question métaphysique facile, c’est juste qu’en rangeant… enfin en réorganisant mon bordel autrement… C’est donc qu’à ce moment-là, je me suis rendu compte que quelques recettes erraient, perdues dans les dossiers de mon ordinateur.
En les retrouvant je me suis demandé le pourquoi de cette pénitence, pourquoi m’avaient-elles tellement déçu que je les avais enfermées dans un tiroir peut-être jusqu’à la fin des temps… Je les ai bien regardées, pas de boutons sur le nez, même pas bouillue, brûlée foutue et même un petit air de j’y mettrais bien le doigt là-dedans… Alors pourquoi ? hein pourquoi ???
Après j’ai essayé de construire de la théorie avec de la logique dedans… ça c’est un truc dans lequel je suis fort, la théorie à la logique ! Et d’ailleurs il n’y a pas longtemps je me suis rendu compte que mes enfants aussi…
L’autre jour nous parlions de la bonne manière de marcher sur les trottoirs avec les enfants et chacun y allait de sa bonne logique, de comment il faut marcher sur les bandes blanches des passages cloutés, sur toutes et surtout sans dépasser à cause des requins du goudron ! De comment si tu marches sur une plaques d’égout tu marcheras sur toutes celles de la rue… ça c’est juste parce que c’est un vieux proverbe moldovoslave qui le dit, et que les proverbes ça se respecte ! Et puis il y a aussi la marelle des carreaux, les lignes qu’il faut suivre et… Certains diraient qu’on a quelques tocs, nous on trouve que tout ça repose sur une certaine logique… une certaine…
C’est à ce moment-là qu’on s’est rendu compte que Marie nous regardait atterrée.
Y’a quelque chose qui ne va pas Chouchou ? que je lui ai lancé. Y’a juste qu’il n’y a aucune raison de faire ce que vous faites, aucune… elle l’a répété deux fois comme pour mieux s’en persuader, et là nous, on a répondu en cœur, c’est logique et c’est tout ! Curieusement elle avait l’air encore plus atterrée après notre réponse… elle a risqué un mais… et avant qu’elle continue nous l’avons séchée d’un deuxième c’est logique et c’est tout ! définitif.
La logique ça ne se discute pas puisque c’est logique ! Des fois à vouloir chercher des midis à quatorze heures on finirait par les trouver ! Et je crois finalement que pour les recettes c’est pareil c’est juste logique… juste j’ai dit !
C’est avec un esprit enfin libéré de toutes ces questions inutiles et armé de l’évidence que j’ai refait ce petit mille feuilles tout frais, une recette qui trainait dans mes tiroirs depuis bien bien longtemps…
Mille feuilles fraîcheur aux pommes vertes et reblochon
Ingrédients pour 1 personne : 50g de reblochon en tranches très fines (utilisez un économe pour le couper) – 5 ou 6 tranches très fines de pomme verte – 3ou 4 tranches très fines de speck ou d’un autre jambon sec – 2 ou 3 tranches fines d’avocat - 25g de fenouil en tranches, très fines - quelques tiges de ciboulettes - sel et poivre
Pour la sauce : 3càc d’huile d’olive – 2càc de crème liquide – 1càc de vinaigre balsamique blanc - sel
Commencez en réalisant la sauce, mélangez l’huile d’olive, la crème et le vinaigre balsamique, salez et battez jusqu’à obtenir une jolie émulsion.
Montez le mille feuilles en alternant les ingrédients.
Commencez par une tranche de pomme, puis alternez, le reblochon, le speck, l’avocat et le fenouil.
Finissez par du reblochon et du speck.
Répartissez les tiges de ciboulettes. Poivrez généreusement puis versez la sauce. Dégustez sans attendre.
Pour conservez les tranches de pommes avant de monter le mille feuilles, laissez-les plongées dans un bol d’eau fraîche généreusement citronnée.

Mais pourquoi, pique-nique sous le soleil, pique-nique heureux... est-ce que je vous raconte ça…