Il y a des recettes qui font
furieusement envie parce qu'on sait ou qu'on devine le bon moment à
venir et qu'on a les papilles au garde à vous rien que d'y penser.
Et puis il y a d'autres recettes qui nous font tout aussi envie pour
un tas d'autres raisons... un tas de raisons qui ne tiennent pas
vraiment à quoi que ce soit de rationnel et des fois même pas au
goût des choses qui la composent.
J'ai toujours eu envie de faire des
pommes d'amour et pourtant ce n'est franchement pas quelque chose sur
laquelle je sauterais aujourd'hui au détour d'une fête foraine,
pour peu d'ailleurs que j'aie encore des envies de me faire retourner
la tête sur des manèges. Aujourd'hui peut-être pas, mais hier...
Je n'avais plus de pantalons courts
depuis un moment mais je ne suis pas sûr que j'avais encore autant
grandi dans ma tête que les jambes de mes culottes pour pouvoir
m'affirmer comme un adulte, je ne suis pas sûr...
J'avais donc cet
âge entre deux quand nous allions avec quelques amis se tamponner
l'auto, s'éclater la pipe ou juste espérer que les filles... Les
fêtes foraines sans filles... Et comme nous avions tous les poches
plus pleines d'oursins que de pièces, il fallait bien faire des
choix, les manèges ou les pommes d'amour.
Enfin c'était un peu plus compliqué
que ça, les manèges ou la pomme d'amour pour la fille, celle qui
semblait... Tous autant que nous étions, nous avons fait bien des
tours de manège, offert quelques pommes et ramassés bien des
râteaux avec lesquels nous ramassions nos échecs, avant de
retourner se tamponner un peu. Du coup finalement j'ai goûté peu de
pommes d'amour... trop peu et depuis le temps je me demandais si avec
une jolie pomme bien acidulée, avec juste ce qu'il faut de sucre
fondu dessus... L'envie est une chose terrible !
Et puis l'autre jour, j'ai vu la très
jolie couverture du dernier Delicious magazine sur laquelle trônent
des pommes... d'amour ! Il n'en fallait pas plus pour qu'en
arrivant chez Valérie pour une de nos journée de coworking je lui
dise, des pommes d'amour ça se tente ? Et heureusement comme
elle est joueuse, elle a répondu ça se tente !
Mes p'tites pommes d'amour !
Ingrédients : 6 petites pommes
bien acidulées (c'est mieux pour faire face au sucre) – 400g de
sucre en poudre – 120g sirop de glucose – 15cl d'eau – du
colorant rouge liquide – quelques gouttes d'essence de vanille
(facultatif) – des petites billes de sucre multicolores
(facultatif)
Versez dans une casserole le sucre, le
sirop de glucose, l'eau et éventuellement l'essence de vanille et
faites chauffer jusqu'à atteindre 150°. Là, une sonde n'est pas
inutile ! En tout cas il faut de la patience.
Pendant ce temps plantez vos pommes
avec des piques à brochettes, après le sucre vous pourrez les
enlever et les remplacer par autre chose comme mes branches de
pommier mais pour être sûr de pouvoir bien les tenir, les piques
c'est bien ! En tout cas, n'oubliez pas que le caramel n'aime
pas les chocs thermiques donc laissez vos pommes dans la cuisine le
temps de le préparer, elles viendront à température ambiante de la
cuisine.
Quand le sucre est à la bonne
température versez et mélangez le colorant après l'avoir
rapidement réchauffé au micro-ondes, toujours les chocs thermiques,
même si là avec la quantité le risque est réduit.
Faites alors tournez la première pomme
dans le caramel de manière à bien l'enrober mais n'insistez pas
trop quand même ! Quand elle est bien couverte laissez
s'écouler le surplus de caramel pour que la couche ne soit pas trop
épaisse, pour cela continuez à faire tourner la pomme au dessus de
la casserole que vous aurez laissé à petit feu, ça va tomber puis
au bout d'un moment des fils vont commencer à se former sous la
pomme, il est temps d'arrêter, de la poser sur du papier de cuisson
et de passer à la suivante !
Quand toutes les pommes sont enrobées,
vous pouvez saupoudrer quelques pincées de billes de sucre
multicolores et laisser durcir le caramel.
Attention les pommes d'amour n'aiment
pas attendre sinon le caramel risque de fondre...
Mais pourquoi, on se souvient plus du
goût des filles que des pommes... est-ce que je vous raconte ça...
Bon, elles sont superbes tes pommes, mais je passe mon tour, je n'ai jamais trop aimé^^...Par contre, un très joli billet (comme toujours) rempli de nostalgie...
RépondreSupprimerMerci Sonia ! C'est vrai que moi plus je n'en rêvais pas forcément et que c'est plus sentimental que gustatif mon envie ,-) !
SupprimerElles sont presque trop belles pour être mangées ! Merci Dorian.
RépondreSupprimerMerci Pascale !
SupprimerJ'adore ton histoire drôle et touchante à la fois... Tu n'es pas de ceux "qui se la racontent" comme on dit maintenant 😉
RépondreSupprimerC'est vrai que la pomme d'amour est indissociable de la fête foraine. Quand j'étais enfant puis plus tard, je n'aimais pas les manèges : une fille bizarre peut-être ?! Mais j'aimais y aller pour cette pomme rouge et brillante ; alors qu'en réalité, bahhhh "c'était pas bon". La qualité de pomme était plus que quelconque et croquer dedans était très risqué pour les dents !!!
Les tiennes sont ma-gni-fiques. Et la petite branche avec le chaton au bout : c’est chou 😊
Corinne
A vrai dire j'aimais plus les auto-taponeuses que les manèges... j'avais déjà mon petit soucis avec la hauteur mais difficile de le montrer aux filles ,-) ! Et je suis d'accord avec toi les pommes d'amour des fêtes foraines... bon en même temps ce n'est pas un endroit pour la grande gastronomie mais pour les petits plaisirs. En tout cas grand merci pour ton commentaire Corinne !
Supprimer