Comment faire pour écrire un livre de
cuisine sur une région ou un pays, comment écrire un livre sur la
cuisine portugaise par exemple ? Faut-il aller au cœur de
l'esprit et de la lettre pour proposer la tradition et rien que la
tradition. Fouiller chaque recoin du pays pour trouver LA recette,
celle qui a été faite et refaite par la grand-mère, la mère et la
fille et qui un jour... Il ne manque pas de belles recettes de ce
genre dans toutes les régions et tous les pays et un tel livre
remplirait de plaisir bien des amateurs de cuisine et de voyages dans
les assiettes.
Et puis on peut les faire autrement
comme a choisi de faire Anaïs Delon Lugassy dans son tout premier
livre, La cuisine portugaise, entre tradition et modernité paru chez
Hachette Cuisine et très joliment illustré par les photos
de Nicolas Lobbestaël ! Anaïs le dit très justement dès
les premières pages, son livre est une ouverture sur ce que ce pays
a de plus riche, d'unique, de positif, de lumineux, de talentueux et
de vibrant... et je serai tenté d'ajouter, et aussi de l'air du
temps ! Et c'est ce qui fait le goût, le bon goût de son
livre. Il est question de cuisine mais aussi de ceux qui la font
aujourd'hui, chacun sa manière avec juste les saveurs portugaises en
tête.
Et à travers les pages de son livre on
prend un grand coup de fraîcheur lusitanien, les sardines frétillent
au milieu des herbes fraîches, le porc s'accoquine en sandwich, le
chouriço se met à flamber de bonheur, l’entrecôte devient
brésilienne et la morue finit dans une salade aux pois chiches qui
me fait sacrément de l’œil.
Et tout ça n'empêche pas non plus
de retrouver quelques classiques, quelquefois un peu bousculées,
bacalhau à bràs, caldo verde ou même pastéis de nata... Entre
tradition et modernité, elle a très justement sous-titré son
ouvrage, et c'est donc bien ça qui m'a plu dans ce livre-là !
Et pour l'illustrer cet article j'ai eu
envie de mettre à ma sauce une recette traditionnelle en la passant
de la version individuelle classique à une version familiale.
Tijelada à ma façon
Ingrédients : 3 œufs – 120g de
sucre en poudre (j'ai utilisé moit'/moit' vergeoise et muscavado) –
30g de farine – le zeste d'1/2 citron râpé finement – 45cl de
lait entier – de la cannelle en poudre
Commencez en mettant dans un four
préchauffé ce qui va vous servir de contenant. Au Portugal on
utilise des plats en terre non vernis dans lesquels on prépare des
versions individuelles, moi j'ai donc choisi une poêle en fonte pour
une version « familiale » ! A vous de vous de
voir... en tout cas donc au four dans un four préchauffé à 210°
le temps de préparer de quoi faire l'appareil à tijelada.
Commencez en portant à ébullition
dans une casserole, le lait et le zeste de citron. Dès que ça bout
coupez le feu.
Mélangez dans un saladier la farine,
le sucre et les œufs. Laissez reposer les deux préparations pendant
une dizaine de minutes puis versez le lait dans le saladier tout en
fouettant puis continuez de fouetter encore pendant 3 minutes.
Versez le tout dans la poêle en fonte
qui doit donc maintenant être brûlante, refermez le four et laissez
cuire entre 15 et 20 minutes, jusqu'à ce que le dessus soit bien
doré.
A la sortie du four parsemez de
cannelle, si vous aimez, et laissez refroidir ou au moins tiédir
avant de déguster.
Mais pourquoi, je sens que ça va
bientôt sentir la sardine chez moi... est-ce que je vous raconte
ça...
Difficile en effet d'écrire un livre et même tout simplement de refaire une recette traditionnelle d'une région ou d'un pays, sachant que chaque famille a sa propre façon de faire. Donc il y a toujours des gens que cela va déranger ! ;)
RépondreSupprimerC'est toujours très très compliqué entre la tradition et... enfin comme tu dis comme de toute manière ça va déranger autant suivre ses envies ,-) !
Supprimerde toute façon un bon cuisinier va accorder la recette à sa façon, donc il n'y a pas vraiment de recette, on prends une base puis on fait au jugé et selon nos propres goûts ;)
RépondreSupprimerOui le plus facile reste de faire... comme on a envie ,-)!
SupprimerJ'adore la cuisine portugaise.
RépondreSupprimerEncore une cuisine qui demanderait d'être mieux connue !
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