J'ai toujours eu un problème avec "
l'authenticité " des recettes. Au point que moi dont les
parents viennent tous deux du sud du sud, de ce coin de l'Espagne où
il fait tellement chaud que le pingouin que je suis n'ose pas sortir
avant que la nuit ne soit bien avancée… Au point donc qu'à
chaque fois que je prépare une paella je m'excuse presque de
m'attaquer à ce plat si espagnol… tellement plus espagnol que moi.
Alors quand il s'agit de cuisine
lointaine avec laquelle j'ai beaucoup beaucoup plus de mal à me
trouver une parenté, c'est encore plus compliqué pour moi.
J'ai par exemple eu beaucoup de mal à
me trouver le moindre lien avec le Japon en fouillant mon arbre
généalogique et même en fouillant les branches les plus lointaines
et même en fouillant dans les buissons près de l'arbre et même…
Et pourtant j'aime tellement cette cuisine et la mettre à mes
menus…
Et puis l'autre jour, alors que je lui
confiais mes soucis face à l'authenticité des choses, mon manque
d'origine certifié, Elisabeth Takeuchi elle m'a juste rassuré d'un,
tu sais la cuisine japonaise n'appartient à personne ! Elisabeth
rend certaines fois les choses simples et évidentes…
Du coup le soir même, le magret canard
arrivé tout droit du sud ouest qui se reposait dans mon frigo m'a
semblé prendre un accent curieusement japonais quand j'ai cru
l'entendre me dire cuisine-moi ! cuisine-moi ! Et je n'ai pas résisté
à l'envie de voyager ave
c ce canard de Carcassonne à Tokyo…
Un p'tit riz mon canard ? Entre
Carcassonne et Tokyo !
Ingrédients pour deux : 2 bols de riz
cuit – 1 magret de canard – 8càs de sauce soja – 4càs de
mirin – 4càs de saké – 2càs de sucre en poudre - 1càc de
gingembre râpé – 3 échalotes nouvelles – quelques pincée de
piment d'Espelette – quelques pincées de sésame doré
Mélangez la sauce soja, le mirin, le
saké et le sucre en poudre dans une casserole et laisser sur le feu
juste le temps de faire fondre le sucre.
Séparez la préparation en deux.
Laissez-en la moitié dans la casserole et faites-la réduire jusqu'à
ce qu'elle devienne sirupeuse. Réservez-la ensuite.
Versez le reste dans un tup' pas trop
grand, juste la taille du magret c'est bien ou à peine plus grand.
Ajoutez le gingembre et remuez.
Posez le magret sur une planche, la
peau en dessous et coupez-le en cubes. Attention coupez le mais
gardez lui sa forme.
Mettez le dans le tup' cette fois la
peau vers le haut de manière à faire bien mariner la chair dans le
jus. Couvrez et oubliez au frais une nuit.
Le lendemain, pelez puis émincez les
échalotes.
Mettez une poêle à feu vif et
égouttez le canard. Posez-le dans la poêle côté peau vers le
fond, vous avez sans doute remarqué que j'adore retourner le canard…
Laissez sur le feu jusqu'à ce que la
peau soit bien dorée. Jetez alors le gras. Ajoutez les 2/3 des
échalotes et poursuivez la cuisson jusqu'à ce que le canard soit
presque cuit, attention il ne faut pas le sur-cuire !
Versez alors le jus sirupeux et
mélangez jusqu'à ce qu'il couvre bien la viande.
Répartissez la viande sur les bols de
riz chaud, parsemez dessus l'échalote restante, le piment
d'Espelette et les pincées de sésame et surtout n'oubliez pas la
sauce au fond de la poêle.
Mais pourquoi, ça commence à faire
sacrément longtemps que je n'ai pas goûté la cuisine d'Issa moi…
est-ce que je vous raconte ça…
itadakimasu !
RépondreSupprimerJ'ai eu un cours de sushis avec Issa Takeuchi et il était très "décomplexifiant" vis-à-vis de ce goût des Français pour la cuisine japonaise: il nous encourageait à utiliser du vinaigre de framboise pour les sushis car c'est ce qu'on trouve en France (mais en revanche à utiliser du très bon riz bio).
RépondreSupprimerVoilà qui me donne faim...
RépondreSupprimerça donne très très TRES envie !! surtout à cette heure là : 12h45
RépondreSupprimerLe métissage en cuisine c'est bien aussi !
RépondreSupprimerJ'ai tout à la maison : je garde la recette : merci !
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