Quand Louis-Bertrand Jeannerod m'a contacté pour me
demander si j'achèterais ma viande sur internet, je me suis longuement gratté
la tête…
Pendant longtemps mon boucher à moi s'appelait Mr
Boucher, on ne se refait pas, et pendant tout aussi longtemps j'ai appris peu à
peu à le connaître. Et aussi doucement Mr Boucher a, lui, commencé à me montrer
sa viande. L'homme était un peu rocailleux en apparence mais il fondait dès qu'il parlait de joues de bœuf ou de ces morceaux de steak
qu'il a commencé à me mettre régulièrement de côté, l'araignée, la poire, la
hampe, le merlan et l'onglet ont alors pris pension dans mes poêles grâce à lui…
Quand je rentrais chez lui, avec le temps, j'avais appris
à décrypter ses petits gestes, son sourcil levé et malicieux, ses silences
avant de se lancer, ses départs subits vers les frigos avant même que j'aie le
temps de demander ma viande du jour, et je savais que chacun m'annonçait autant
de savoureux moments.
Et lors de ma première discussion avec Louis-Bertrand
Jeannerod je pensais lui parler, de mes doutes, de l'absence de dialogue si important
pour moi, de mes habitudes de mangeur tatillon… presque chiant pour tout dire,
parce que finalement Mr Boucher m'avait donné de bien mauvaises habitudes,
celles de l'exigence de qualité et du choix du morceau… Mais je l'ai d'abord
laissé parler, parler de ses envies, de sa viande et de ses éleveurs, de ses
choix et de ses exigences…
Et je dois dire que j'ai retrouvé le même langage que
celui de mon boucher dans ses mots, même si lui ne vient pas de ce milieu de la
viande, j'ai retrouvé la passion nécessaire mais bien plus que ça une véritable
exigence sur tout les points qui font qu'une viande peut ou pas, en frétillant
dans une poêle, nous mettre l'appétit au bord des lèvres.
L'homme m'a parlé de ses éleveurs, proches et attentifs à
leur race et leur mode d'élevage, de la
maturation de ses viandes et de leur découpe… de ses préoccupations et de ses exigences…
et puis nous nous sommes un peu perdus dans notre discussion et nous avons
commencé à parler avec gourmandise de filets grillant sur les braises et petits
ragoûts mijotant au bord du feu…
Alors j'ai accepté de laisser entrer un bœuf ou presque
dans ma boîte au lettre.
Et quelques minutes après avoir reçu mon colis je dois
dire qu'en dégustant une entrecôte à peine déballée et cuite juste bleue j'ai
eu l'impression de retrouver le goût des viandes de mon boucher, de Mr Boucher.
Maintenant si l'aventure vous intéresse… allez sur le
site de Louis-Bertrand Jeannerod Nature-Région.com et à vous de voir si ce type
d'achat peu vous correspondre et si vous avez l'envie qu'un bœuf ou presque arrive
dans votre boite aux lettres !
Ingrédients : 1kg de viande à bourguignon – 1vingtaine de
tranches très fines de lard – 150g d'oignon haché grossièrement – 2gousses
d'ail en chemise (avec la peau) – 2petites
carottes coupées en petits cubes – 1poireau
émincé – 2càs de concentré de tomate –40cl de bourgogne blanc – 40cl de
bouillon de bœuf – du thym, du laurier et du romarin – 250g de champignons de
Paris coupé en 4 – du persil - de la farine - de l'huile d'olive – sel et
poivre
Versez un filet d'huile dans une cocotte et faites
revenir le lard jusqu'à ce qu'il soit bien coloré puis réservez-le.
Poudrez la viande avec un peu de farine, une cuillérée
c'est suffisant, salez et poivrez et faites ensuite dorer la viande de tous les
côtés dans la cocotte avec un filet d'huile. Réservez-la ensuite avec le lard.
Mettez l'oignon, l'ail, le poireau et les carottes dans
la cocotte et faites revenir à feu assez doux je temps que les oignons soient
devenus transparent sans colorer.
Remettez la viande et le lard dans la cocotte, ajoutez
les herbes, remuez bien et laissez sur le feu trois minutes en remuant bien.
Versez le vin, le bouillon et le concentré de tomate,
portez à ébullition, couvrez et laisser blobloter à couvert pendant une bonne
heure.
Découvrez alors, ajoutez les champignons, mélangez bien
puis poursuivez la cuisson pendant une ½ heure de plus. Il faut que la viande
soit alors fondante et la sauce bien épaisse.
Au moment de servir parsemez votre cocotte de persil et
mangez sans attendre.
Produit offert
Mais pourquoi, je me demande si une autruche ça rentre
dans une boîte aux lettres… est-ce que je vous raconte ça…
Hummmmmm! Je crois bien que je vais aller acheter ce qu'il me faut et en faire ce week-end! Surtout qu'avec ce temps frais et tout gris, ça donne envie. Merci et bon week-end!
RépondreSupprimeroh la petite tuerie ! ca donne envie
RépondreSupprimerMiam !
RépondreSupprimerles acajous de Salers sont livrées mais par transporteurs dans la France entière, évidemment avec un planning de livraison plus étendu :)
RépondreSupprimerDe mon cote, j'achete en colis du bœuf bio du Segala et j'achete chez le boucher les autres viandes. Sympa le vin blanc au lieu du rouge. J'ai teste le bourguignon au rosé et j'ai beaucoup aime aussi.
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