Quand j'ai gouté le F. de Skalli un vin à la puissance raisonnée, au caractère trempé dans son terroir d'origine, ce Languedoc si généreux que bien des vins s'y sont perdus, ça a failli mal se finir.
Peut-être un peu grisé, peut-être parce que je suis simplement un vrai maladroit… En tout cas la bouteille m'a glissé des doigts et a fini par s'écraser à côté du verre que je venais de finir. Je n'ai pas résisté à l'envie d'une photo de cet instant-là, celle qui illustre cet article.
Et peut-être à cause du vin, ce F. de Skalli aux parfums de fruits, d'herbes et d'épices que j'ai particulièrement apprécié, mais aussi à cause de sa " carrière " cinématographique, c'est ce vin que Guillaume Canet a choisi pour son film Les petits mouchoirs… Peut-être à cause de tout ça, je me suis arrêté et je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer des histoires à cette photo…
Et comme je suis joueur je vous propose vous aussi d'imaginer une légende à cette photo en quelques lignes… Imaginez l'histoire de cette photo, de cette bouteille et de ce verre et comme c'est l'époque des cadeaux, mes trois histoires préférées gagneront le livre Comment faire sa cave de Philippe Faure-Brac aux éditions EPA, un livre de circonstance ! Et je vous reparle très vite de ce livre…
Pour participer c'est très simple racontez moi en quelques lignes (10 c'est déjà bien mais il n'y a pas de limite…) comment cette bouteille et ce verre en sont arrivées là. Posez ensuite vos histoires soit sur les commentaires ou si vous êtes plus timide dans mon mail : doriancuisine@gmail.com
Alors à vos plumes !!! Vous avez jusqu'au 10 janvier !
Voilà en tout cas ma petite histoire à moi…
La bouteille gisait là près du verre, presque morte curieusement adossée à lui. Le verre lui, presque vide, trônait à côté encore marqué par le vin à peine bu… Elle avait donné une simple pichenette à la bouteille, entre le soufflet et la caresse, et elle était partie comme un derviche tourneur à tourner, tourner sans fin et puis elle s'était affalée à terre presque sans bruit, finissant sa course juste à côté du verre.
Il avait assisté à la scène sans réactions, sans rien dire, sans mouvement...
Il trouvait que le vol de la bouteille résumait bien ce qu'avait été leur vie, un tourbillon sans direction qui avait finit par s'écraser.
Ils avaient décidé que leur dernière nuit finirait comme ça, une dernière nuit et une dernière bouteille. C'est elle qui avait choisi le vin, un vin rouge sombre aux parfums de fruits rouges et d'épices, je l'ai vu dans un film avait-elle justifié, il n'avait pas demandé lequel. Ils l'avaient bu doucement sans parler. De toute manière ils n'avaient plus envie de se créer de nouveaux souvenirs communs et les anciens ne servaient plus à rien, pas quand on se quitte.
Elle a regardé la bouteille enfin arrêtée, le zip de son blouson a crié un peu trop fort, elle a laissé tomber les clés en passant la porte.
Il est encore resté sans réaction, sans rien dire, cette fois il a porté son verre à ses lèvres et s'est arrêté… Il crut sentir comme un parfum muscade, c'était son épice à elle, et puis il finit le verre et leur histoire…
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Mais pourquoi, et si finalement elle revenait… est-ce que je vous raconte ça…
Ah ben si, tu vois, tu parles de vins aussi! :) Et j'adore la façon dont tu en parles. Bon, je ne sais pas ce que je vais t'écrire, mais j'ai très envie de jouer alors je vais y réfléchir!
RépondreSupprimerce joli verre bomba le torse à dès qu'il la vit pointer le bout de son goulot ... il n'avait plus d'yeux que pour cette belle bouteille qui renfermait ce nectar rougeatre aux reflets presque mordorés et à l'aspect si festif... rien qu'en apercevant ses formes volupteuses de bouteille aguicheuse il se pamait et se tournait sur son pied comme un ivrogne épris de danse ... il ne cessait de penser au moment ou elle se déverserait doucement, voluptueusement et amoureusement dans son ballon qui n'attendait qu'elle depuis si longtemps ..il en avait vu des bouteilles, il en avait goûté des vins ..de toutes les couleurs et de tous les cépages ..mais elle, c'était différent, c'était la bouteille de sa vie ..il su rien qu'en l'apercevant, que son arôme, sa texture, sa robe seraient exceptionnels ... comparables à nulle autre bouteille ....
RépondreSupprimeret le moment tant attendu arriva ...il ferma les yeux et gouta chaque instant de bonheur que lui procura le liquide qui lui coulait sur les bords .... une fois rempli, il la regarda et vit dans ses yeux qu'elle avait partagé la même émotion que lui ...
leur verre se frôla encore longtemps avant qu'une main indésirable ne rempli ses autres comparses qui reçurent ce vin comme n'importe quel autre ...son couer jaloux était triste de ce partage ...
une fois vide, elles le regarda du bout de la table et voulu le frôler et se blotir près de lui une dernière fois ... elle se renversa sur le côté et roula jusqu'à son pied pour profiter de leurs derniers moment d'intimité avant que la même main indésirable ne les sépare à jamais ....
en espérant que ma petite prose te plaise!!!!!
RépondreSupprimerJe vais essayer d'écrire mais même si je n'ai pas encore d'idées. J'ai bien aimé le texte de Sab aussi.
RépondreSupprimerj'aime bien aussi le joli conte de Sab... Je te souhaite de passer de belles fêtes de fin d'année !
RépondreSupprimerTu es définitivement doué pour l'écriture!
RépondreSupprimerJ'aime bien l'idée et j'espère que beaucoup vont essayer moi je ne sais pas faire mais j'aime lire !
RépondreSupprimerIl n'avait jamais très bien su comment commencer. Le début, la première phrase était toujours la plus angoissante. C'était comme si on attentait tout de cette première, elle se devait d'être parfaite. Il fallait travailler et travailler encore, jusqu'à obtenir l'unique. Mais il ne fallait pas laisser paraître trop de recherche: compliquer les choses serait ruiner le naturel. C'était là toute l'appréhension.
RépondreSupprimerUn verre, oui un verre l'aiderait à plus de confort. Il choisit une bouteille sans vraiment se poser de questions, un Merlot 2000, qu'il ouvrit, versa dans un verre à pied et il repartit en direction de son bureau. Le vin descendant le long de la gorge lui réchauffa le torse et une grande inspiration plus tard il se remit au travail. La lampée lui avait redonné de l'espoir, de la vivacité. Une ligne puis une autre, puis plus du tout. Et une autre gorgée et d'autres lignes. Faire, défaire et refaire, encore et encore. Les mots lui piquaient les yeux, le vin lui bouleversait le coeur.
Ce soir là, la nuit tomba claire et fraîche. Le calme régnait au dehors. Au matin, les rayons du soleil vinrent caresser la nature s'éveillant doucement. Une bouteille de Merlot, vide, côtoyait un verre, trouble, à l'image du dormeur qui reposait près d'elle.