Je ne voyage pas autant que j'aimerais, et comme je l'ai déjà souvent dit par ici c'est sans doute pour ça que j'aime faire voyager mes assiettes. Mais il m'arrive quand même de sortir vraiment de chez moi pour m'en éloigner plus ou moins comme ce fut le cas il y a quelques années pour partir en direction de la Suède. Et par chance, pour moi qui me désole de ces jours d'hiver aussi courts que grisouillants, je suis arrivé en Suède alors que les jours n'avaient presque plus de fin ou de début, ou de début et de fin... Un jour presque sans fin donc !
Et je dois dire que j'ai adoré ces curieuses journées à la suédoise, ces jours pendant lesquels nous rentrions quelquefois bien tard en étant encore baigné par une douce lumière. En plus, comble de bonheur si ces jours étaient longs longs encore bien plus longs que nos plus longs jours d'été il manquait ce qui peut réduire mon plaisir estival à néant, la chaleur !Bien sûr, pour le pingouin que je suis, il aurait pu faire encore un peu plus frais, voire froid, voire carrément geler... mais ça serait de la gourmandise d'avoir des jours qui s'étalent comme un beurre mou sur une tartine et d'en plus s'y geler le croupion... Donc raisonnablement je me suis contenté de profiter de la lumière, encore et encore, et bien sûr de profiter de tout ce temps pour découvrir une cuisine que je connais encore bien mal, cette cuisine suédoise que je vous propose aujourd'hui par chez moi avec deux petites recettes qui vont si bien l'une avec l'autre !
Quand knäckebröd rencontre gubbröra...
Les courses :
Pour les knäckebröd :
250 g de farine T55 - 120 g de farine semi-complète - 200 g d'eau + 40 g d'eau tiède - 2 g de levure sèche - 5 g de sel - 2 g de graines de fenouil - 2 g de dukkah
2 g de fleur de sel
La cuisine :
Mélangez l'eau tiède et la levure dans un bol.
Versez dans le bol d'un robot équipé d'un crochet le sel, la farine puis la levure et les 200 g d'eau et pétrissez le tout jusqu'à obtenir une jolie pâte homogène.
Faites une boule avec la pâte, mettez-la dans un saladier, couvrez-le d'un film alimentaire puis laissez lever une paire d'heures.
Séparez la pâte en dix et formez des petites boules. Posez-les sur une plaque couverte de papier sulfurisé, couvrez d'un film alimentaire et laissez reposer encore une vingtaine de minutes.
Étalez les boules de pâte au rouleau de manière à obtenir des disques de pâte bien fins d'environ 18 cm de diamètre. A l'aide d'un verre d'environ 4 cm de diamètre évidez le centre des disques.
Badigeonnez les disques de pâte avec un peu d'eau au pinceau. Piquez-les à la fourchette puis parsemez les graines de fenouil, le dukkah et la fleur de sel.
Enfournez environ 6 minutes dans un four préchauffé à 180°, en surveillant bien la cuisson à la fin, ça passe de joliment doré a bien trop brun en pas longtemps ! Laissez refroidir sur une plaque.
J'ai choisis d'utiliser un mélange de graines de fenouil et de dukkah, traditionnellement on aurait sans doute plutôt choisi de mélanger fenouil et anis, à vous de voir !
Pour le gubbröra :
2 œufs durs froids - 4 pommes de terre de taille moyenne cuites - 45g de filets d'anchois - 2 tiges de ciboule - 2 tiges d'aneth - 4 càs de crème fraîche - 2 càs de mayonnaise bien relevée - 2 càs de tarama - sel et poivre
La cuisine :
Écalez et coupez les œufs en dés. Pelez et coupez les pommes de terre, elles aussi, en petits cubes d'environ 1/2 cm. Égouttez les anchois sur du papier absorbant puis hachez-les finement.
Mélangez dans un saladier les œufs, les pommes de terre et les anchois.
Émincez finement la ciboule et hachez finement l'aneth.
Mettez dans un bol la crème fraîche, la mayonnaise, le tarama, la ciboule et l'aneth, salez, poivrez et mélangez le tout.
Traditionnellement ce n'est pas du tarama que l'on utilise, c'est 2 càs de " kaviar suédois " que j'aurais dû ajouter à la sauce. Un kaviar qui n'a rien à voir avec le caviar puisqu'il s'agit d'une pâte à tartiner à base d’œufs de cabillaud, de sucre, d'huile de colza et d'épices... si vous passez par un Ikéa vous pouvez en trouver si je ne me trompe pas.
Servez les knäckebröds avec le gubbröra.
Mais pourquoi, je me demande si cet été... est-ce que je vous raconte ça...
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