Quand je suis devant un restaurant j'ai
la patience d'un pingouin attendant le banc de sardine de 16h34 alors
qu'il vient d'entendre sonner 14h au clocher. Du coup ça ne m'arrive
pratiquement jamais de me coller dans une queue à la porte d'une
table en attendant que quelques clients lèvent leurs fesses afin que
je puisse enfin poser les miennes.
Généralement je fuis ce type
d'endroits souvent à la mode qu'il faut mériter pendant...
longtemps, avant de s'attabler. C'est que j'ai la faim dévorante des
enfants quand l'heure du repas s'amène et que faire alors attendre
mon estomac au garde à vous sans rien pour le remplir me met de fort
fort mauvaise humeur !
Sauf que ce jour-là du côté de
Berlin, je crois que j'en ai d'ailleurs déjà parlé par ici, nous
avions décidé de goûter le kebab de Moustafa et ça... ça, ça se
mérite ! Bon, quand je suis en vacances, en gros une semaine
toutes les années bissextiles, j'ai la patience beaucoup plus
aimable que le reste de l'année, enfin disons un peu plus aimable...
Mais quand nous sommes arrivés et que nous nous sommes retrouvé
dans une queue à une trentaine de mètre de notre but mon croupion
de pingouin a commencé à frétiller pour signifier mon inquiétude
et que mon amabilité pourrait connaître quelques soubresauts..
Et forcément plus nous avancions...
doucement, plus l'heure, elle, semblait galoper à bride abattue et
les minutes passaient, passaient et les heures... Je ne sais pas si
vous avez remarqué mais les files d'attente sont des choses
curieuses, loin d'être rationnelles, droites comme un bataillon,
elles ressemblent plus souvent à une joyeuse mêlée où il est bien
difficile de dire celui qui va finalement passer en tête du peloton
dans lequel vous marasmez en avançant à petits pas, tout petits
pas...
Du coup, comme d'autres, j'ai toujours
tendance à essayer de grignoter une demi-place sur la droite ou sur
la gauche et... ça se voit forcément. Mais à cette époque comme
j'avais encore de l'enfant sous la main, je les poussais discrètement
devant moi en prenant une tête de Bambi voyant sa mère agoniser
quand mon voisin me regardait avec dans les yeux un « si tu
crois que j'te vois pas » vengeur !
Au bout de deux heures et une demie
place gagnée nous avons atteint notre Graal et nous sommes reparti
heureux avec un banc de sardine... et surtout quelques savoureux
kebabs !
Aujourd'hui je ne sais pas si j'aurais
la patience d'attendre de nouveau... longtemps pour un kebab et ça
tombe bien, puisque grâce à Valérie j'ai découvert plus proche
d'ici, à Nanterre, un kebab tout aussi savoureux et généreusement
garni qui porte le nom de Berliner Kebab chez Istanbul Kitchen que
j'ai goûté un tout aussi savoureux Lahmacun que j'ai eu envie de
refaire à ma sauce, et comme une recette se trouvait aussi chez
Valérie... je ne risquais pas la mauvaise humeur de l'attente
Lahmacun à ma façon
Ingrédients (j'ai réalisé avec ces
ingrédients 1 grande pizza et 8 petites) : 400g de pâte à
pain – 300g de viande hachée – 2 gousses d'ail – 2 oignons
nouveaux – 1 petit poivron rouge – 1 tomate pelée – 6 tiges de
persil – 2 tiges de thym effeuillées – 2càs de concentré de
tomate pour le mélange et 4 càs pour étaler sur les pizzas – 2
jaunes d'œufs – huile d'olive - sel et poivre
Pelez puis coupez en morceaux l'ail et
l'oignon, coupez en morceaux le poivron et les tiges de persil puis
mettez le tout dans un mixer, l'ail, l'oignon, le poivron et le
persil et mixez assez finement. Ajoutez la viande et 2càs de
concentré de tomate et mixez de nouveau jusqu'à ce que tout soit
bien mélangé.
Étalez très finement la pâte à
pain, plus finement que pour une pizza classique. Taillez des ronds
d'environ 22cm (la taille d'une assiette) ou d'environ 12 (la taille
d'un bol) selon que vous vouliez grand ou petit.
Mélangez les jaunes d'œufs avec 1càs
d'eau et badigeonnez rapidement au pinceau le dessus des pâtes.
Étalez le concentré de tomates sur les pizza puis étalez la
garniture, vous pouvez étaler moins généreusement que moi, j'ai
tendance à avoir la générosité généreuse... Glissez les pizzas
sur des plaques couverte de papier sulfurisé et arrosez de quelques
gouttes d'huile d'olive.
Enfournez dans un four préchauffé à
210° pendant une douzaine de minutes en surveillant bien la cuisson,
si vous cuisez comme moi avec de la chaleur tournante retournez la
plaque à mi-cuisson.
Il n'y a plus qu'à servir en
parsemant, si vous voulez, par-dessus des tomates cerises, oignons
nouveaux et persil haché !
Et si vous voulez une version plus
authentique c'est chez Valérie que ça se passe là : Lahmacun
Istanbul Kitchen se trouve au 74 rue
Maurice Thorez à Nanterre
Mais pourquoi, je me demande si la
cuisine turque ne va pas revenir vite... est-ce que je vous raconte
ça...
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