Il y a quelques temps j'ai ouvert sur mon blog l'Open Bar
une rubrique consacrée au vin où chacun peut venir écrire et à l'époque j'avais
demandé à Stéphanie de prendre le bar en main. Stéphanie écrit sur le vin avec
sensibilité et talent et elle a bien voulu jouer le jeu... Et c'est pour moi un
vrai cadeau qu'elle me fait là ! Alors je lui laisse la place...
Voilà quelques temps déjà – bien trop longtemps en fait,
comme j’ai honte ! -, Dorian m’a proposé de parler de mon vin coup de cœur
sur son blog. Après une année de découvertes viniques en tous genres, un vin
m’a fait une impression très forte. Goûté le soir de mon anniversaire, un peu
par hasard d’ailleurs, puis re-goûté à chaque fois avec des gens que j’aime,
c’est un vin qui me colle un frisson d’émotion dès que j’approche mon nez du
verre. Allez savoir pourquoi…
Ce Chablis 1er cru, Vaucoupin 2010, est l’œuvre
d’Athénaïs de Béru. Une vigneronne à la crinière blonde comme les blés, avec un
tempérament de feu comme j’aime, du moins de ce que j’ai pu en deviner la fois
où je l’ai croisée, au Spring Wine, rue de l’Arbre-Sec. C’était une de ces
journées grises de février, froides et humides comme Paris sait si bien les
faire, et là, bien au chaud dans la boutique, mon cœur a fait un bond et mes
yeux se sont arrondis de surprise.
Je n’ai pourtant pas beaucoup de références en Chablis,
une caviste avec qui j’ai échangé récemment m’a d’ailleurs dit que son Chablis
était différent des autres. Certes, on retrouve cette minéralité propre au
terroir, ces notes d’agrumes qui mettent en appétit, mais il y a aussi une
rondeur qui vient enrober le tout – me risquerais-je à parler d’une pointe
beurrée ? - un joli gras en tout cas, doux, enveloppant, qui caresse
le palais et les papilles, et puis wahou ! cette finale vive et saline à
la fin, qui laisse la bouche fraiche, et qui fait qu’on a irrésistiblement
envie d’y revenir. Un vin en tout cas d’une grande élégance, délicat et
gracieux. Un peu comme ce petit pull fin en cachemire que vous enfileriez pour
vous protéger des frimas lors d’une balade en bord de mer, l’hiver.
Ce premier soir où nous l’avons dégusté, nous avons tous
eu des soupirs de ravissement. Et puis, dans la foulée, on a aussi ouvert son
Monopole, aux arômes déjà marqués par l’évolution, champignonnés voire
légèrement truffés. Qu’ils étaient divins ces Chablis-là !
Cette semaine, je viens de débusquer le petit Chablis
d’Athénaïs chez une jeune caviste de Paris : une nouvelle facette du
château de Béru à explorer ! Un rêve maintenant : découvrir son
domaine, dormir une nuit dans ses sublimes chambres d’hôtes, et repartir avec
un coffre plein de jolies choses à conserver dans ma cave… pour ressortir plus
tard ces belles bouteilles et ce Vaucoupin qui n’en finit plus de m’émouvoir…
Et si vous aussi vous avez des choses à dire sur le vin,
sur un lieu, sur un vin, que vous voulez raconter une soirée autour d'une
bouteille ou donner votre avis sur un accord... L'Open Bar vous est
complètement ouvert !
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A
consommer avec modération. »
Mais pourquoi, comment a-t-elle su que le Chablis était
un de mes préférés d'abord ! est-ce que je vous raconte ça...
joli double partage ! J'ouvrirai prochainement la porte de l'open bar, je n'ai pas oublié l'invitation :)
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