Masterchef le retour, et pour moi c'est toujours non, non et re-non ! Petit voyage au pays des plats réchauffés…

Ça y est ils sont de retour, ils sont revenus nos cuisiniers cathodiques du MasterChef. Ils sont tous là, la longue Carole Rousseau, et le Laurel et les deux Hardy de la cuisine et tous les gentils candidats. Demorand, Camdeborde et Anton, éclairent de nouveau mon écran et c'est ça c'est sûr ça va de nouveau tailler, découper, hacher et pas d'la barback. C'est du candidat qu'ils vont se farcir les trois mousquetaires, ils vont te les rissoler, les braiser, les passer sur le grill, et les finir en les hachant menu menu ! En tout cas c'est ce que j'espère… comme beaucoup… Il faut dire qu'il est difficile d'attendre autre chose, d'attendre surtout de la cuisine lors de ce concours du "meilleur " cuisinier amateurs de France… de TF1…

Alors je me suis coincé devant mon écran comme l'année dernière en essayant juste d'oublier que je m'étais endormi bien souvent avant la fin des épisodes, souvent vers 20h55… seulement réveillé quelques fois par l'espoir de croiser le sourire ou les larmes de ma Georgiana. Je me suis mis devant ma télé, j'ai ajouté ma serviette et j'ai attendu, attendu… attendu…

Et j'ai retrouvé la Carole Rousseau au mieux de sa forme, toujours aussi souriante et bonne passeuse de plats pour ces trois camarades. Et j'ai aussi retrouvé toutes les longueurs, les larmes et les rires et les larmes… et les larmes… et toutes les ficelles. Les suspenses terrifiquement suspendus, les ratages rattrapages et les éliminations qui nous font faire des hoooo ! devant nos écrans tellement on avait envie que ceux qui nous ont été présenté et représenté et qu'on avait déjà adopté, ils z'aillent dans la cuisine des cuisines, sinon à quoi ça servait de nous les présenter et représenter… Et d'ailleurs même les candidats je les ai retrouvés…

Ils sont tous déjà là, la petite blonde, le râleur, celui qui a l'accent, le timide, le mono-maniaque de la création, la représentante des régions et celle de la diversité… Ils sont tous là.

J'ai donc tout tout retrouvé, tout comme l'année dernière quoi, sauf que là côté surprise…

Alors je me suis accroché les paupières aux sourcils histoire de tenir jusqu'au bout en espérant les saillies destructrices des trois compères et qu'il y ait enfin quelque chose de saignant au pays du réchauffé.

Et à chaque plat, j'ai attendu que mon Frédéric Anton, mon Dark Vador de la cuisine, me tranche en deux un candidat et dans la longueur, l'œil noir d'un de ces mais c'est pas bon destructeur ! Ou qu'une tirade de mon Sébastien Demorand les pousse à se jeter tout cru dans le barbecue ! Ou que mon Yves Camdeborde… non Camdeborde de toute manière c'est le gentil alors il n'y a rien à espérer…

Et vous savez pourquoi on ne fait pas ça ? lâche enfin Demorand après 3h18 d'attente… Haaaaa ! que je fais revivant enfin ! Presque la bave aux lèvres, je pousse un cri qui vient de l'intérieur devant mon écran, vas-y que je crie, dis-lui ! Et bien parce que c'est moche ! qu'il lâche enfin… Et ? et ? que je répétais alors devant mon écran, c'est moche et… Et rien ! c'est juste moche. Demorand a visiblement été croisé avec Casimir pendant l'inter-saison, le monde cruel de la cuisine s'est transformé en lle du bonheur, une sorte de maison bleue accrochée au flan de la colline au milieu des rires et des chants… C'est désespérant ils ne sont même plus méchants ! Désespérant !

Là j'ai crié à Marie, c'est une redif' de l'année dernière et en plus sont même plus drôles et méchants ! t'y crois toi !!! Oui oui que j'ai eu pour toute réponse de Marie visiblement passionnée par ma remarque…

Du coup je me suis détaché mes paupières, j'ai mis la suite de l'émission en sourdine et je me suis replongé dans le livre de Georgiana et de Marie et cette fois je me suis endormi bercé par ses recettes parfumées aux fleurs de calanques, heureux…

Des fois le bonheur c'est simple comme ne pas aller jusqu'au bout de MasterChef…

Mais pourquoi, et puis d'abord je vais retourner regarder l'amour en cuisine, ça au moins c'est du frais ! enfin… est-ce que je vous raconte ça…