jeudi 2 juin 2011

Se souvenir des belles choses… Une visite à Versailles avec Pascale pour guide…

J'ai toujours aimé la nuit plus que le jour, j'ai toujours aimé la pénombre pour remâcher mes journées, pour me souvenir des belles choses mais aussi des autres. Et depuis un moment j'avais envie d'ouvrir ce blog aussi la nuit, juste pour raconter en quelques mots, juste pour montrer en quelques photos, ça parlera sans doute comme toujours de tout et de pleins de rien…
Mais pour commencer je n'avais pas envie de prendre le clavier, j'avais envie d'ouvrir mes colonnes à une autre, à Pascale pour tellement de raisons qu'elle doit déjà savoir et en plus juste pour le plaisir de la lire et découvrir sa visite du côté de Versailles. 

Et si vous voulez continuer à la lire ou découvrir ses recettes… c'est par là : Choses et autres ou Les idées vagues de Snapulk. Et surtout allez-y avec du temps, chez elle il vaut mieux prendre le temps et savourer…
Une journée de printemps exceptionnellement ensoleillée, et qui promettait d’être indolente, peut-être paresseuse, et puis un coup de téléphone, et une proposition inattendue… une invitation à aller visiter les jardins du Petit Trianon, à Versailles, en compagnie d’un petit groupe que guiderait Alain Baraton, le jardinier en chef du jardin…
Voilà de quoi remettre mes sens en éveil, imaginer les lieux, et me dire que… mais oui, bien sûr ! C’est très exactement ce que j’attendais pour donner à ce samedi la touche poétique qui lui manquait.
Début de la visite à 16 heures, j’entre dans cet univers dans un esprit de découverte totale, je n’ai jamais mis les pieds à Versailles autrement que pour les visites familiales ou scolaires du château. Là, c’est une entrée différente, toute en délicatesse, des espaces réservés à la reine. Nous sommes accueillis au Petit Trianon.
Alain Baraton nous expliquera que tout ce parc et les pavillons qui l’habitent ont été conçus pour incarner la féminité. Devant le salon de musique, les parterres de fleurs sont étonnamment composés de manière dynamique et écologique, dans une logique extrêmement moderne : chaque plant de fleurs est enterré avec son pot, ce qui économise l’eau d’arrosage et permet de changer en une nuit l’apparence du lieu.
Si la Reine décidait que tout le jardin devait être couvert de fleurs blanches, il suffisait de déterrer les pots et de les remplacer par ceux du désir du moment, fut-il fugace. Mieux valait en avoir en réserve un certain échantillonnage de variétés pour le satisfaire au mieux ! Les anecdotes fusent, plus que vivantes, se suivent et ne se ressemblent pas.
Les oignons de tulipe valaient au XVIIIème siècle des sommes colossales, ce qui a permis à certains marchands de faire fortune en les important mais, quelques petits malins ayant trouvé le moyen de les multiplier, la bulle financière a éclaté et provoqué la ruine des premiers. Autre temps, mœurs comparables…
C’est dans cette Chapelle toute en finesse que Marie-Antoinette aurait passé ses derniers moments avant la fuite à Varennes, et dans ce Pavillon Français, non moins raffiné que Louis XV accueillait les jeunes femmes qui recevaient ses faveurs. 
On y accédait par un souterrain qui venait du Grand Trianon, tout proche. Alain Baraton nous fait remarquer la décoration du goût du roi, que l’on disait passionné par les animaux de la ferme.
La ballade se poursuit au travers d’allées à la végétation, en apparence, beaucoup moins ordonnée que les jardins tirés au cordeau. 
Nous traversons, la grotte de Marie-Antoinette dissimulée dans les frondaisons, qui nous laisse imaginer les histoires non officielles à la cour, dont Alain Baraton nous raconte certains épisodes avec érudition et malice.
Il nous promène, trousseau de clés à la main, autour des glacières grâce auxquelles la cour supportait les canicules (oui, même à cette époque….), enrichit notre culture (du moins la mienne) du mot sphinge qui désigne un sphinx féminin. Puisque cet univers est celui de la reine, tout y est féminisé.
Et puis, après des jardins variés, dont on ne se lasse pas d’admirer la diversité d’architecture, les arbres incroyables, les arcades qui bientôt se couvriront de roses, nous sommes accueillis autour d’un pique-nique, une grande nappe blanche déposée sur l’herbe, et des produits du potager du roi à profusion, légumes, jus de fruits, délicatement préparés et présentés.
Petites discussions autour des dégustations, et chacun repart avec un petit souvenir odorant.
En retraversant seule ces endroits chargés d’histoire, avec en tête les petites et la grande histoire dont notre guide nous a imprégnés, l’imagination vagabonde, je ne suis plus seule mais entourée de ces fantômes d’autres âges, toutes époques confondues…
Mon sens de l’orientation catastrophique me perd dans les allées et pour une fois, j’en suis assez heureuse je suis éblouie je vais où mes pas me portent vers des lieux grandioses, que je quitte à regrets.

Merci à Diane et aux organisatrices charmantes et efficaces de cette après-midi, et à l’emploi du temps chargé de Dorian qui m’a permis d’y participer... Et surtout merci à toi Pascale pour la ballade...

Mais pourquoi, et si d'ailleurs ceux qui écrivent trouvaient aussi cette petite phrase de fin… est-ce que je vous raconte ça…

6 commentaires:

  1. Versailles, quel endroit magique!

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  2. malheureusement, j'ai du couper la lecture en deux, pourtant, on ferme les yeux et on y est
    je crois aussi que c'est une chose que j'adore faire, aller où mes pieds me portent, et si on a la curiosité qui nous fait regarder là où on ne regarderait pas, où que ce soit, on découvre des trésors, peu importe leur nature

    merci à vous deux pour cette belle balade!

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  3. Génial cette visite ! Un vrai rêve. si tu as une place pour moi la prochaine fois, je suis preneur !

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  4. Quelle bonne idée de nous permettre d'avoir doublement "du Pascale" avec cette jolie promenade...

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  5. J'y suis allée pour la première fois il y a quinze jours; un endroit magique que j'ai pris plaisir à visiter une seconde fois par l'intermédiaire de ce blog.

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  6. J'adore cet endroit! La maison de Marie Antoinette m'avait beaucoup plu quand j'y étais allée!

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