Longtemps j’en ai voulu à ma mère de ses absences, de ces moments où je l’ai attendue, attendue… et finalement je me dis que cette enfance que j’ai souvent passée à regarder la pendule de l’entrée faire tic tac elle rentrera… peut-être… tic tac dans une heure… peut-être… Mais je me dis aussi que ces manques d’hier ont peut-être crée mes envies d’aujourd’hui, et puis j’avais tellement d’autres raisons de lui en vouloir aussi quand elle était là.
A la maison ma mère ne cuisinait pas, je l’ai déjà dit mille fois au moins. Je crois qu’elle savait, ou qu’elle avait du savoir il y a longtemps quand elle vivait encore au sud du sud, dans son Andalousie. Elle avait dû savoir mais elle n’avait plus ni le temps ni l’envie.
A la maison on mangeait donc ce qu’on pouvait acheter, et nous n’avons jamais manqué, et ce qu’elle considérait comme utile, utile c’était un mot qui la résumait bien. Utile c’est manger, pas utile c’est prendre plus de plaisir qu’il n’en faut quand on est à table. Utile c’est le pain et le chocolat fourré dedans qui m’a accompagné depuis mes premiers pleurs scolaires parce que finalement, l’école, j’ai toujours trouvé ça très surfait comme lieu de rencontre. Il m’a suivi toute mon enfance ce même goûter jusqu’à mes dernières culottes courtes, je l’ai aimé et je l’aime encore, il arrive même encore que discrètement je me fasse encore mon casse-croûte chocolat, deux tranches de pain et une tablette entière au milieu…
A l’époque, moi je n’avais pas tellement envie de grand chose d’autre, j’avais peut-être juste envie de sentir de temps en temps l’odeur des biscuits ou des gâteaux fait à la maison. De ces biscuits que l’on voit s’étaler sur les plaques à travers la vitre du four et qui prennent quelques fois de drôles de formes, tellement drôles qu’il arrive même qu’on en rie en les sortant du four… enfin c’est ce que j’imaginais…
Et ces petites envies de tous les jours, ces petites choses sans grande importance, finalement je me les suis gardées et je les ai laissées grandir en moi et aujourd’hui ma maison sent le beurre et les biscuits grillés. Et quand mes enfants rentrent dans la cuisine, ils ne s’étonnent pas forcément quand je suis assis par terre devant le four à regarder s’étaler mes petits gâteaux ou craqueler mes cakes. Ils ne disent rien, sans doute parce qu’ils voient le sourire un peu bête que j’ai à ce moment-là.
Et si je me rends compte qu’ils sont là, je leur dis juste viens, viens regarder la drôle de tête de mes Snicker doodles. Et ils s’assoient de temps en temps près de moi, trop rarement à mon goût, et il leur arrive même d’en rire parce que vraiment ils ont de bien drôles de têtes… Moi je tords juste le nez parce que c’est quand même mes gâteaux et parce que je me dis que ma mère a perdu bien des choses et bien des instants… mais c’était il y a bien longtemps, si longtemps, et puis il y a mes biscuits à surveiller il ne manquerait plus qu’ils brûlent…
Mes snicker doodles
Ingrédients pour une douzaine de biscuits : 100g de farine – ½ càc de cream of tartar – ¼ de càc de baking powder – 3belles pincées de cannelle – 1pincée de sel – 110g de beurre doux – 100g de sucre en poudre – ½ œuf
Versez dans le bol d’un batteur le sucre en poudre, sauf 2càs à soupe que vous allez préserver, et le beurre que vous aurez laissé ramollir à température ambiante. Battez jusqu’à obtenir un mélange léger qui aura bien blanchit.
Ajoutez l’œuf et battez de nouveau.
Ajoutez tous les ingrédients secs et battez de nouveau jusqu’à obtenir une pâte légère et homogène.
Versez la pâte sur un film alimentaire, faites en une sorte de boudin et mettez-le au frigo pendant une petite heure.
Coupez la pâte en part de 25g environ et roulez les parts en boule.
Mélangez les 2càs de sucre réservé avec la cannelle.
Roulez les boules dans le sucre en insistant bien. Aplatissez-les légèrement entre les mains et déposez-les au fur et à mesure sur des plaques de four couvertes de papier sulfurisé. Attention séparez bien les palets de pâte car en cuisant ils vont vraiment s’étaler.
Une fois tous en place enfournez dans un four préchauffé à 200° pendant 10 minutes.
Laissez refroidir sur une plaque et dégustez vite, ils vont disparaitre très vite !
Mais pourquoi, je me demande si je ne vais pas ouvrir une fabrique à biscuits moi… une fabrique ou une… est-ce que je vous raconte ça…
A la maison on mangeait donc ce qu’on pouvait acheter, et nous n’avons jamais manqué, et ce qu’elle considérait comme utile, utile c’était un mot qui la résumait bien. Utile c’est manger, pas utile c’est prendre plus de plaisir qu’il n’en faut quand on est à table. Utile c’est le pain et le chocolat fourré dedans qui m’a accompagné depuis mes premiers pleurs scolaires parce que finalement, l’école, j’ai toujours trouvé ça très surfait comme lieu de rencontre. Il m’a suivi toute mon enfance ce même goûter jusqu’à mes dernières culottes courtes, je l’ai aimé et je l’aime encore, il arrive même encore que discrètement je me fasse encore mon casse-croûte chocolat, deux tranches de pain et une tablette entière au milieu…
A l’époque, moi je n’avais pas tellement envie de grand chose d’autre, j’avais peut-être juste envie de sentir de temps en temps l’odeur des biscuits ou des gâteaux fait à la maison. De ces biscuits que l’on voit s’étaler sur les plaques à travers la vitre du four et qui prennent quelques fois de drôles de formes, tellement drôles qu’il arrive même qu’on en rie en les sortant du four… enfin c’est ce que j’imaginais…
Et ces petites envies de tous les jours, ces petites choses sans grande importance, finalement je me les suis gardées et je les ai laissées grandir en moi et aujourd’hui ma maison sent le beurre et les biscuits grillés. Et quand mes enfants rentrent dans la cuisine, ils ne s’étonnent pas forcément quand je suis assis par terre devant le four à regarder s’étaler mes petits gâteaux ou craqueler mes cakes. Ils ne disent rien, sans doute parce qu’ils voient le sourire un peu bête que j’ai à ce moment-là.
Et si je me rends compte qu’ils sont là, je leur dis juste viens, viens regarder la drôle de tête de mes Snicker doodles. Et ils s’assoient de temps en temps près de moi, trop rarement à mon goût, et il leur arrive même d’en rire parce que vraiment ils ont de bien drôles de têtes… Moi je tords juste le nez parce que c’est quand même mes gâteaux et parce que je me dis que ma mère a perdu bien des choses et bien des instants… mais c’était il y a bien longtemps, si longtemps, et puis il y a mes biscuits à surveiller il ne manquerait plus qu’ils brûlent…
Mes snicker doodles
Ingrédients pour une douzaine de biscuits : 100g de farine – ½ càc de cream of tartar – ¼ de càc de baking powder
Versez dans le bol d’un batteur le sucre en poudre, sauf 2càs à soupe que vous allez préserver, et le beurre que vous aurez laissé ramollir à température ambiante. Battez jusqu’à obtenir un mélange léger qui aura bien blanchit.
Ajoutez l’œuf et battez de nouveau.
Ajoutez tous les ingrédients secs et battez de nouveau jusqu’à obtenir une pâte légère et homogène.
Versez la pâte sur un film alimentaire, faites en une sorte de boudin et mettez-le au frigo pendant une petite heure.
Coupez la pâte en part de 25g environ et roulez les parts en boule.
Mélangez les 2càs de sucre réservé avec la cannelle.
Roulez les boules dans le sucre en insistant bien. Aplatissez-les légèrement entre les mains et déposez-les au fur et à mesure sur des plaques de four couvertes de papier sulfurisé. Attention séparez bien les palets de pâte car en cuisant ils vont vraiment s’étaler.
Une fois tous en place enfournez dans un four préchauffé à 200° pendant 10 minutes.
Laissez refroidir sur une plaque et dégustez vite, ils vont disparaitre très vite !
Mais pourquoi, je me demande si je ne vais pas ouvrir une fabrique à biscuits moi… une fabrique ou une… est-ce que je vous raconte ça…
Quand j'allais en vacances à Zamora (Espagne), il y avait à côté de l'appartement une fabrique de buscuits, et tous les matins, cela sentait cette odeur douce et sucrée, presqu'écoeurante, du biscuit juste cuit. Je mangeais alors des biscuits trempés dans mon lait chaud au petit déjeuner, et ce plaisir qui n'existait qu'en vacances, en Espagne, est l'un de mes plus beaux souvenirs... Je te comprends si bien!
RépondreSupprimerAhh, les snickerdoodles! Un de mes gâteaux préferés... étrangement, je n'en ai jamais fait--je n'ai pas envie de gacher le bon goût qui me reste en mémoire avec une recette qui ne serait pas exactement la même!
RépondreSupprimerQuand j'étais petite, ma maman faisait les biscuits maison, mais c'était moi qui était assise devant le four ;)
RépondreSupprimerje les adore aussi
RépondreSupprimerHumm, ils me font très envie tes petits biscuits.
RépondreSupprimerA bientôt
Bonjour Dorian,
RépondreSupprimerJe me suis toujours demandé à quoi sert exactement la baking powder que j'ai rapportée d'angleterre parce que le flacon me plaisait. Et quand je vois la faible quantité que tu utilises la question me taraude encore plus... Est-ce comme de la levure ? Comme du bicarbonate ? Peux tu éclairer ma lanterne ? 1000 mercis !
Je ne connais pas ces jolis petits biscuits... que je vais adapter sans gluten dans les semaines qui viennent, sans doute...
RépondreSupprimerCoucou Dorian ,
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas ces biscuits , alors j'ai été faire un petit tour sur le net pour comparer et voir si les tiens avaient vraiment une drole de tête et je t'assure du coup qu'ils sont très beaux ! et tu fais des supers souvenirs à tes enfants !
*** Bises
Beaux, simples et bons, oh qu'ils me font envie !
RépondreSupprimerHehe c'est marrant j'en viens d'en faire hier après midi! :)
RépondreSupprimerQue de souvenirs !
RépondreSupprimerMes parents à moi, travaillant tous les deux quand on était enfants, on allait chez ma grand-mère àprès l'école, et elle nous faisait aussi ce gouter, pain-chocolat en commençant nos devoirs.
Après c'était les Chevaliers du Zodiaque et plus tard Question pour un Champion avec la soupe aux lettres, on mettait les mots sur le bord de l'assiette: ça refroidissait, évidement ^-^
Et j'ai toujours trouvé ça surfait aussi l'école, comme réseau social ! ^-^
ici, les fils ont eu aussi les goûters pain choco ou biscuits du commerce car je me suis mise à la cuisine assez tard....et s'ils ne s'assoient que rarement aussi près de moi, ils ont l'air quand m^me contents d'avoir des biscuits maison "sur un tard"......
RépondreSupprimeril faudra que je leur fasse goûter ces snicker doodles là....
Certains ont la madeleine, toi ce sont les snicker doodles ... pour se retrouver dans leurs souvenirs. Chez moi aussi, me perdre dans mes casseroles a des vertus bénéfiques, presque curatives, et me permet d'enfermer à clé dans une case mémoire ce qui va mal.
RépondreSupprimerEn tout cas, aujourd'hui j'ai fait marcher google. Parce que ces biscuits au sucre terriblement tentants, honte à moi, je ne connaissais pas. Et tant que j'y étais, je suis allée voir ce qu'était ce cream of tartar. Ouf, j'ai presque eu peur, pas de tartare aux herbes dans cette recette. ;)
Allez, à plus.
Très beau ces petits biscuits ! A essayer !
RépondreSupprimerQu'il est émouvant ce texte, ça me rappelle un peu mon enfance quand ma mère travaillait tout le temps et que c'était mes grandes soeurs qui devaient s'occuper de moi. Et quand mes parents sortaient, ils me laissaient chez ma grand-mère, qui heureusement m'a appris plein plein de petites choses en cuisine...
RépondreSupprimerces biscuits sont vraiment superbes, et la recette est originale, je la mets de côté !
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