mardi 30 septembre 2008

On cuisine dans ma télé ! Le Jamie des champs est arrivé, entrée toute verte et muffin tout rose... que de couleurs !

Jamie " you no what I mean " Oliver n'est plus un rat des villes, il est devenu pour sa dernière émission et le livre qui va avec, un rat des champs ! Et je trouve qu'il fait ça avec un certain talent même si on imagine qu'une armée de fourmis jardinent et cuisinent... heu... jardinent pour lui... Jamie butine donc les produits de " son " jardin et cuisine sur place avec inspiration. Malheureusement Jamie restera toujours Jamie et il ne perd pas ces tics habituels et il ne peut pas, par exemple, s'empêcher de trouver extraordinairement formidable ! tout ce qui lui passe entre les mains et finit en cuisine. Du coup quand un jour je l'ai vu ramasser un jeune crapaud et le trouver magnifique ! j'ai eu un coup de glaciation d'horreur qui m'a gelé la colonne vertébrale, heureusement il l'a reposé...
Mais j'aime bien quand même cette série, sans doute un peu parce que moi j'ai toujours rêvé d'un jardin où à l'aube naissante j'irais folâtrer dans les hautes herbes, le plantoir d'une main et la graine de l'autre, j'ai toujours rêvé d'un jardin... avant de l'avoir...
Et puis quand je l'ai eu j'ai commencé par remarquer certaines choses auxquelles je n'avais jamais vraiment pensées comme le fait que la terre est fourbe... si elle est fourbe ! sinon pourquoi il y a un cailloux sous ma pelle à chaque fois que j'essaye de la planter ? J'ai aussi remarqué que l'hiver il y gèle alors que l'été il y cuit... alors que moi je rêvais de chaises longues constamment à 19°6, ma température de rêve... et puis y'a les mauvaises herbes qui poussent partout et ce que tu plantes nul part... et puis... et puis il y a plein de bêtes dans cette jungle hostile !!!
Des bêtes, de ces bêtes affreuses avec beaucoup de pattes et des poils et des yeux partout et encore des pattes et des poils, des monstres quoi, rien que d'imaginer que je vais dire son nom j'en frissonne ...r'aignées... Faut dire qu'à la maison il y a toute une bande d'arachnophobes ! Au début il n'y avait moi, forcément, mais je ne sais pas pourquoi, pourtant je ne fais que crier en courant au loin avec au dessus de la tête les bras qui bougent dans tous les sens quand j'en vois une, je ne sais donc pas pourquoi mais tous mes enfants ont attrapé la même chose, et pourtant j'avais donc toujours vécu mes peurs discrètement...
Du coup, quand moi et les trois petits lapins nous voyons ne serait-ce que l'ombre d'une... d'une... enfin d'une de ces choses terrifiantes, on se retrouve tous debout sur le canapé à essayer de se monter les uns sur les autres, en criant à Marie qui reste curieusement stoïque, Làààààààà ! elle est lààààààà !!! Marie, elle nous regarde affligée, prend une petite feuille, glisse la terrifiante dessus et va la jeter par la fenêtre et sans même l'écraser, l'éclater, la réduire en bouillie mixée, rien elle la laisse vivre et peut-être revenir... Généralement à ce moment on entend un long soupir déchirant et nous courons nous blottir dans les bras de notre sauveuse, enfin après l'avoir désinfectée à l'eau de javel. Elle a quand même frôlé la bête, des fois même touché...
Alors forcément dans un jardin... donc je le regarde depuis ma fenêtre, deux bombes d'insecticide à la main des fois que mes carreaux deviennent poreux, je le regarde avec dans les yeux une sorte de triste envie.
En attend de trouver une solution je regarde Jamie sur Cuisine TV dans Jamie au vert, je le regarde faire, un peu par procuration, tout ce dont je rêvais puis qu'il finisse par sortir de sa jungle hostile pour filer en cuisine... Et si vous aussi voulez un jardin ou des recettes pour connaître les horaires de l'émission c'est par là : Jamie au vert
Mozzarella et pois et fèves
Ingrédients : 125g de petits pois frais écossés - 125g de fèves écossées (il faut en tout cas le même poids de pois et de fève) - 5càs de pepato râpé (c'est le fromage au poivre que l'on voit sur les photos) ou de parmesan râpé - 5tiges de menthe effeuillées - le jus d'1/2 citron - 2 ou 3càs d'huile d'olive - 1boule de mozzarella - 2 ou 3tiges de basilic effeuillées - des petites tranches de pain grillées et frottées à l'ail - sel et poivre
Commencez par passez dans de l'eau bouillante les pois et les fèves séparément pendant 2minutes, passez-les ensuite sous l'eau froide et égouttez à fond
Mettez dans un mixer les petits pois et les fèves (réservez-en un peu pour la fin), le fromage, 4tiges de menthe effeuillées, le jus de citron et l'huile d'olive. Mixez le tout en une pâte grumeleuse,n'insistez pas trop.
Posez les tranches de pain dans une assiette, versez un peu de la pâte dessus, défaite la mozzarella à la main et posez-la aussi, finissez la pâte restante puis le fromage râpé restant, les feuilles de menthe et le basilic, les pois et les fèves mis de côté, un filet d'huile, du poivre... il n'y a plus qu'à...
Et comme Flo à laissé un délais de grâce pour son Muffin monday Rrrose j'en profite pour glisser ma participation avec une recette revisitée...
Girly muffins
Ingrédients pour environ 8 pièces :125g de beurre - 125g de sucre en poudre roux - 1oeuf et un jaune - 225g de farine - 1càc pleine de levure chimique - 10cl de lait - 1 trentaine de framboises congelées - 2cuillères à soupe de confiture de framboise - des cagettes en papier pour cup cakesPour la couverture : 100g de beurre bien froid - 75g de cream cheese bien froid (Philadelphia ou St Moret) - 150g de sucre glace - 1càs de miel liquide clair - 1pincée de colorant rouge
Commencez par la crème de couverture. Coupez le beurre et le cream cheese en morceaux. Mettez-les dans un petit mixer, ajoutez le sucre glace, le miel liquide et le colorant. Faites tourner jusqu'à obtenir une crème homogène et bien onctueuse. Réservez au frais une bonne heure avant d'utiliser.
Mettez dans un mixer les 125g de beurre et le sucre roux, mélangez jusqu'à obtenir une préparation homogène. Ajoutez l'œuf légèrement battu, puis le jaune en mélangeant bien à chaque fois. Versez la farine et la levure et mélangez de nouveau jusqu'à ce que le tout soit bien homogène. Finissez par ajouter le lait et battez jusqu'à obtenir un mélange bien aéré. Ajoutez les framboises que vous aurez au préalable écrasées et la confiture, mélangez très rapidement.
Garnissez un moule à muffins de cagettes en papier et remplissez-les de pâte.
Faites cuire dans un four préchauffé à 175° 25 à 30minutes, à la fin de la cuisson laissez les muffins dans le four éteint 5minutes, puis laissez les refroidir sur une grille.
Couvrez-les ensuite de crème en faisant de jolies pointes et finissez avec quelques perles de sucre rose.

Mais pourquoi, Soissons, Soissons c'est pas là qu'ils ont cassé le vase... mais à qui déjà... est-ce que je vous raconte ça...

dimanche 28 septembre 2008

Crevettes à la chinoise à la mode de Ken Hom... suite et fin du passage de son livre passé au presse-purée !

Crevettes à la Ken Hom
Ingrédients : 500g de crevettes crues décortiquées - 15cl de bouillon de poulet - 1càs de vin chinois ou de xérès - 1/2 càc de sel - 1càs de sucre roux en poudre - 2càs de sauce soja (1claire et 1foncée dans la recette) - 2càc de vinaigre de cidre (ou de vinaigre de riz noir) - 2ciboules émincées - 1càs de gingembre râpé - 1gousse d'ail écrasée - 1càc de Maïzena - 1càc d'huile de sésame
Commencez par enlever les veines noires des crevettes, il suffit de fendre le dos et de tirer sur la veine.
Délayez ensuite la maïzena dans 1càs d'eau et versez-la dans un wok ou une poêle, ajoutez les trois quarts des ciboules et tous les autres ingrédients sauf les crevettes et portez à ébullition à feu moyen. Ajoutez enfin les crevettes et faites mijoter 5minutes toujours à feu moyen.
Dès que c'est prêt, saupoudrez avec la ciboule restante et dégustez tout chaud !
Et voilà j'ai refermé le livre de Ken Hom, la cuisine chinoise chez Hachette, après avoir finis cette recette et je me suis demandé alors bon ou pas bon... le livre ! J'ai longuement tapoté dessus d'un doigt interrogatif... je me suis longuement gratté la tête avec les mêmes interrogations et comme aucune réponse ne venait je me suis dit que les choses n'étaient pas aussi simples...
Et finalement j'ai pensé comme le disait très bien Dumè dans les commentaires de l'article précédent, que les recettes de Ken Hom dans cet ouvrage sont parfaites pour commencer un voyage dans la cuisine chinoise, ces recettes permettent d'y mettre un premier pied avec des recettes pas compliquées sans trop d'ingrédients introuvables. Et puis après si le virus s'installe passez à d'autres livres, plus complets mais peut-être aussi plus complexes...
Les recettes donc oui... mais finalement est-ce que cela vaut un livre ? Surtout quand celui-ci est chiche en photos, en gros 1 recette sur 5 est illustrée, quand certaines recettes sont pour le moins répétitives et quand le livre en question coûte tout de même 25euros... Je ne sais pas, je ne sais plus... mais je suis loin d'en être sûr ! Mais c'est maintenant à vous de vous faire votre propre idée !

Mais pourquoi, bon et si j'allais jardiner moi des fois qu'un cassoulet pousse dans l'jardin... est-ce que je vous raconte ça...

P.S. : Maggi et Adèle vous proposent un petit jeu tout simple, faire une recette avec un des nombreux produits Maggi et tout ça pour gagner des places pour le salon Cuisinez ! et peut-être y voir votre recette proposée lors du salon. Vous voulez en savoir plus... cliquez sur le sigle de Cuisinez ! Mais attention il ne vous reste plus longtemps, alors à vos recettes !

jeudi 25 septembre 2008

Les livres au presse-purée : La cuisine chinoise de Ken Hom, cuisine facile ou cuisine trop facile ?! Tome 1 les viandes sautées... hop hop !

Quand je pense à l'Asie et encore plus à l'Asie dans ma cuisine j'ai l'appétit qui se met en position piranha et la machine à rêver qui s'enclenche aussi sec... et là je m'imagine dans une p'tite taule de Biénoa pas très loin de Saïgon, avec des volets rouges... je m'imagine là à sentir les effluves s'élever des woks et des casseroles, je m'imagine là à écouter les hachoirs réduire les viandes en morceaux avec le bruit et la régularité d'une machine à coudre, je m'imagine là au milieu des odeurs d'huile qui fume et Lulu la Nantaise qui m'dit, un p'tit 41 comme toujours mon chaton... je m'imagine... et tout ça parce que je viens de jeter une cuillerée de soja dans un wok fumant rempli de sympathiques bouts de cochon qui sautillent de bonheur... c'est dire qu'entre moi et cuisine asiatique, c'est pour la vie...
Du coup quand j'ai un livre de cuisine entre les mains, un livre qui sent le gingembre et le Shaoxing, ce vin de cuisine chinois au goût si particulier, je m'attrape généralement une frétillance sauvage des papilles ! Mais le problème des grand'z'amours c'est justement qu'ils sont grands et qu'il n'y a donc pas de place pour l'approximatif et le mesquin, faut du torride, de la flamme, de l'éruption qui volcanise... Et malheureusement beaucoup de ces livres me sont vite tombés des mains parce qu'ils m'avaient seulement emmenés au 3ème étage... bien loin du 7e ciel !
C'est donc encore une fois tremblant d'excitation que j'ai ouvert le livre de Ken Hom, Cuisine chinoise chez Hachette. D'autant plus que je connaissais le Ken depuis que tous les deux nous avions encore le cheveux dru et long sur le sommet du crâne. Et à cette époque déjà lointaine, il m'avait fait sacrément voyager en cuisine avec Saveurs de Chine, un de ses premiers ouvrages. Mais depuis Ken Hom a changé, s'il a perdu quelque cheveux il a aussi gagné en célébrité, sacrément gagné même, et sa célébrité il l'a largement établi sur un slogan, faisons asiatique mais faisons simple, la cuisine asiatique pour tous en quelque sorte.
Bon, moi la simplicité j'ai rien contre, j'ai toujours tendance à tourner de l'œil de fainéantise quand Murielle me montre un de ses célèbres et délicieux entremets multicouches... et puis je me relève péniblement, des fois qu'il reste quelque chose à faire, pour reprendre des forces en le dévorant... mais si le simple me va, le simpliste c'est tout autre chose !
Alors simple ou simpliste Ken Hom ? La réponse en deux recettes...
Cochon sauté à la Ken Hom
Ingrédients : 450g de cochon dans le filet - 1càs de vin chinois ou de xérès sec - 1càs de sauce soja - 1càc d'huile de sésame (2 à l'origine) - 1càc de maïzena - 8 ciboules - 1càs d'huile d'arachide - 1/2 càc de poivre - 1càc de sucre roux - sel (j'ai salé normalement au lieu des 2càc proposées par la recette)
Coupez le cochon en fines tranches. Mélangez le vin chinois, la sauce soja, l'huile de sésame, la maïzena et le porc, touillez le tout et oubliez 20minutes.
Émincez la ciboule.
Mettez un wok (si vous n'avez pas de wok, une poêle c'est bien aussi) à feu très chaud, versez l'huile et quand elle fume versez-y la viande et faites-la dorer de tous les côtés. Ajoutez alors la ciboule, préservez-en un peu pour la fin, le sel, le poivre et le sucre. Remuez bien le tout et poursuivez la cuisson jusqu'à ce que la viande soit à point.
Quand c'est prêt il ne reste plus qu'à saupoudrer avec la ciboule restante.
Marion qui passait par là presque par hasard... presque... à trouvé que ça manquait de soja et de feu... donc un poil de piment pour elle ne serait pas superflu et moi je la suis !
Agneau sauté à la Ken Hom
Ingrédients :450g de d'agneau dans l'épaule - 1càs de vin chinois ou de xérès sec - 3càs de sauce soja (2 de soja foncé pour 1de clair selon la recette)- 1càc d'huile de sésame (2 à l'origine) - 1càc de maïzena - 2 ciboules - 1càs d'huile d'arachide - 6gousses d'ail émincées - 2càc de gingembre frais râpé - du poivre de Sechuan au goût
Coupez l'agneau en fines lamelles. Mélangez le vin chinois, la sauce soja, l'huile de sésame, la maïzena et l'agneau, touillez le tout et oubliez 20minutes.
Mettez un wok (si vous n'avez pas de wok, un poêle c'est bien aussi) à feu très chaud, versez l'huile et quand elle fume versez-y la viande et sa marinade et faites-la dorer 2 minutes.
Ajoutez ensuite la ciboule, préservez-en un peu pour la fin, l'ail et le gingembre et poursuivez la cuisson jusqu'à ce que la viande soit à point.
Quand c'est prêt il ne reste plus qu'à saupoudrer avec la ciboule restante et de poivre de Sechuan moulu au goût de chacun.
Quand j'ai fini d'écrire la deuxième recette je me suis gratté la tête en me disant, curieux on dirait la première... curieux, curieux... mais comme il me reste une recette à tester avant de donner mon avis sur son ouvrage, je ne dirais qu'une chose... à suivre !

Mais pourquoi, un jour j'irai là-bas, un jour chat, un autre rat.... et rat c'est bien là-bas... est-ce que je vous raconte ça...

P.S. : ça va cuisiner dans ma télé du côté du journal de 13h de TF1 aujourd'hui vendredi... alors jetez-y un coup d'oeil et je sens que vous risquez de prendre une sacrée envie d'épices et de partir du côté de Aulas découvrir 1001 épices ou presque... lors de stages de cuisine très épicés !

mardi 23 septembre 2008

On cuisine dans ma télé ! Aile de poulet, mousse au chocolat, accent québécois et retour de la flamme perdue ! si c'est pas du titre ça !

Depuis un moment j'ai un petit coup de moins côté cuisine, le blues du fourneau comme qui dirait. Je sais pas je me la sentais pas ma cuisine pendant un moment, un peu comme si elle jouait sa mijaurée et que moi j'avais pas envie de roucouler, roucouler pour qu'elle revienne... Du coup forcément en cuisine c'était la grande absence et ça se ressent aussi par ici... Mais à force de ne plus en jouer ça a recommencé à me démanger côté cuisine et j'ai même ressenti comme un frissonnement de la fourchette. Alors je me suis dit que j'allais essayer de m'y remettre pour voir si j'avais encore le goût, si je n'avais pas perdu la flamme et si j'arrivais à faire rejaillir le feu d'un ancien volcan comme disait l'autre, en d'autre terme si j'arrivais encore à allumer le gaz d'une œillade de braise !
Mais après cette petite absence je n'avais pas envie de revenir comme ça comme un sournois dans ma cuisine, d'y retourner à la va-vite pour un frisson de passage, j'avais envie de grand soir et de septième ciel, j'avais envie de cris, de sang et de sueur, j'avais envie d'être un arrrtiiiiisteeeee !
Et puis quand mon long cri déchirant a fini par se perdre dans le fond de ma cuisine... je me suis dit tiens c'est curieux j'avais jamais remarqué que je chantais ça avec l'accin' d'Quebec... et si je cuisinais de par là-bas ? Comme quoi des fois les choses tiennent à peu de choses, bien peu de choses...
Alors j'ai allumé ma télé, ma Cuisine TV, là où je savais qu'il y avait un nid de québécois et j'ai cherché du vrai, du tatoué, de l'accentué ! J'ai louché du côté de la Josée ou du Nicolas et de que'ques z'autes qui cuisinent diablemin' bien par là-bas. Puis je suis tombé sur Le goût de Louis l'émission de Louis-François Marcotte et lâ... là je savais que c'était ce qu'il me fallait et j'ai décidé de me jeter moi aussi corps et âme dans la d'mension québéqwâse de Louis !
Et pour ne pas louper mon rendez-vous, après avoir choisi de faire des ailes de poulet piquantes à la mode de Louis, j'ai commencé à me préparer pour retrouver l'œil du tigre et ma cuisine !
Je n'ai rien négligé pour préparer ce rendez-vous, tous les matins devant le miroir j'ai répété des dizaines de fois tabernacle... tabernacle... tabernacle ! jusqu'à ce que je vois la lumière du côté de chez saint Charlebois... Et puis je me suis confectionné une tenue québécoise, c'est que c'est important d'avoir belle allure, comme j'avais lu Bleck le rock dans ma jeunesse, pas de problème je savais exactement la manière dont on s'habille du côté de Québec, quelque chose entre l'homme sauvage et le joyeux bûcheron ! Un vrai spécialiste de l'habillement de par là-bas que je suis, ça on peut dire que j'en suis un... de spécialiste... Et j'ai donc fait le tour de la maison à la recherche de tout ce qu'il me fallait. Et c'est comme ça que j'ai ramassé une paire de moonboots, une chemise à carreaux en coton rugueux, du quipique, que j'avais dû acheté lors d'une de mes crises country, une peau de mouton qui avait dû servir de descente de lit il y a plusieurs générations, un coussin à poil long avec lequel j'espérais bien me faire une toque... et quelques autres bricoles... Et après m'être attifé de tout ça et avoir lancé mon tabernacle de combat, je me suis dit que plus québécois que moi ce n'était pas possible, vraiment pas possible...
Et c'est comme ça que je suis entré dans ma cuisine, que j'ai regardé ma cuisinière avec mon coussin taillé en forme de ragondin sur la tête et comme ça que j'ai lancé, rageur, taberrrrnacle j'suis d'retourrrrrrrrrr ! tant pis pour vous !
Les ailes de l'enfer à la manière de Louis (un peu revues et corrigées...)
Ingrédients : 12 ailes de poulet coupées en deux - 1càs de paprika (Louis utilise un mélange de paprika et de paprika fumé dans des quantités... un peu exagérée à mon goût) - 1càs de tamarin concentré - 1càc de worcestershire sauce - 1 càs de sucre roux - 1càs de sambal oelek (pâte de piment) - 1 gousse d'ail écrasée - du miel liquide et du Tabasco
Mettez tous les ingrédients sauf les ailes de poulet un saladier, mélangez bien le tout, puis ajoutez enfin les ailes. Malaxez-les bien avec la marinade, puis oubliez tout ça au frigo trois bonnes heures.
Ensuite, étalez vos ailes sur une grille, versez dessus quelques traits généreux de miel et enfournez à four préchauffé à 180° pendant une vingtaine de minutes. Dégustez bien chaud avec du Tabasco au goût, juste à la sortie du four; avec une petit bière de Robert... tabernacle !
Et pour ne pas prendre le risque d'une rechute je me suis dit qu'une petite mousse... ça pouvait pas faire de mal, surtout celle là...
L'étrange mousse de Miss Nigella Lawson...
Ingrédients : 150g de marshmallows goût neutre (les blancs) coupées en 2 - 50g de beurre - 250g de chocolat noir grossièrement haché - 25cl de crème fleurette entière battue en crème chantilly - du chocolat blanc pour faire des copeaux
Mettez les marshmallows dans une casserole à feu doux. Remuez-les régulièrement jusqu'à ce que les guimauves fondent, ça ressemble alors à de la bave d'escargot collante, c'est du plus bel effet ! Ajoutez le beurre en incorporez le bien en tournant, puis faites de même avec le chocolat. Ajoutez pour finir 5cl d'eau bien chaude et mélangez de nouveau. Laissez refroidir le tout, ça doit alors avoir l'aspect d'une belle crème légère.
Quand elle est froide incorporez la chantilly doucement à la cuillère. Versez le tout dans des verres ou des coupelles et laissez au frais une paire d'heure ou mieux jusqu'au lendemain.
Avant de servir couvrez les mousses de quelques beaux copeaux de chocolat blanc. N'oubliez surtout pas de les déguster de nuit en déshabillé vaporeux devant le frigo entrouvert en faisant de longs hummm à chaque cuillerée, Nigellaaaa oblige...
Pour ceux qui veulent aller plus loin avec Louis vous retrouverez son émission régulièrement sur les grilles de Cuisine TV et pour les horaires c'est par là : Le goût de Louis.

Mais pourquoi, et des cornes de caribou ça m'irait peut-être à ravir... est-ce que je vous raconte ça...

mardi 16 septembre 2008

On cuisine dans ma télé ! Semaine du 15... Nigella et compagnie, l'ultime pudding aux croissants perdus et caramel !

La télé cuisine aussi et depuis longtemps, mais depuis les temps lointains où Raymond Oliver cuisinait dans des postes en noir et blanc il se pourrait que les choses aient changé... enfin faut voir justement ! Du coup je me suis dit que ça serait une bonne idée, que Stéphanie m'a soufflée, d'aller y jeter un œil et une papille et pourquoi pas d'en parler par ici et du coup voilà donc une nouvelle rubrique peut-être régulière si... On cuisine dans ma télé !
Quand on parle de quelque chose, surtout quand c'est la première, des fois on se pose des questions existentielles du type et le comment du pourquoi je vais commencer et puis là finalement c'est venu comme une évidence il fallait que je commence par
Cuisine TV et Nigellaaaa... du coup direction Nigella Express !
Nigellaaaa et moi c'est une vieille histoire depuis que nous nous sommes rencontrés au détour d'un frigo entrebâillé dans le rayon de lumière, elle portait un déshabillé vaporeux et là les yeux mi-clos, la tête en arrière, quand elle a senti que je la regardais elle a fait hummmm... en goûtant goulûment une mousse au chocolat et je n'ai jamais su si c'était pour la mousse ou pour moi... Et d'ailleurs je ne veux pas le savoir ! Et depuis à chaque fois que le frigo s'ouvre je suis là attendant son hummm... et du coup quand j'ai vu que sa nouvelle série arrivait sur Cuisine TV j'étais là, et quand elle a préparé dans mon poste un pudding aux croissants perdus j'étais là aussi, évidemment, et j'ai décidé de tester... la recette et aussi de donner quelques conseils sur la manière de la réaliser à la manière de... Nigella !
Pour réaliser cette recette, il faut d'abord qu'il fasse nuit, Nigella prépare cette recette en rentrant de soirée prévoyez donc soit de cuisiner en nocturne, une ou deux heures du matin ça me semble bien, soit comme moi de fermer toutes les volets pour faire comme si... Ne faites surtout pas attention aux coups d'œil des vôtres qui commencent à vous regarder d'un air de tiens y'a papa qui se refait un tour de vélo, parce que ça risque de ne pas s'arranger par la suite... Ensuite portez une petite robe noire et des boucles d'oreilles, les boucles c'est juste pour les enlever en jetant les cheveux en arrière, la robe c'est pour... enfin voilà quoi... Curieusement quand j'ai demandé à Marie si elle pensait que le secret le Nigella pouvait se trouver dans ses robes elle m'a juste répondu, si tu fais un pas en direction de ma garde robe tu seras le premier garçon que j'attaquerais avec un moule à gaufre ! Comme si elle me croyait capable de... alors que le noir moi ça me boudine...
Pour le reste voilà la recette !
Pudding aux croissants perdus et caramel de Nigellaaaa
Ingrédients : 3croissants rassis (s'ils ne le sont pas ça le fait aussi) - 100g de sucre en poudre - 15cl de crème entière liquide - 15cl de lait entier - 2oeufs - 1gousse de vanille (Nigella utilise elle 2càs de bourbon) - 1 barquette de framboises (ça c'est moi...)
Commencez par déchirer grossièrement les croissants dans un plat rond.
Mettez une casserole à feu moyen et versez-y le sucre et 2càs d'eau, laissez chauffer jusqu'à obtenir un caramel qui commence à colorer gentiment, ajouter alors la crème, le caramel va sans doute cristalliser, remuez bien jusqu'à ce qu'il fonde, puis ajoutez le lait et mélangez encore. Retirez du feu puis ajoutez les œufs en fouettant bien.
Versez ce mélange sur les croissants puis grattez une gousse de vanille fendue de manière à faire tomber les petites graines sur les croissants.
Enfournez dans un four préchauffé à 180° pendant une vingtaine de minutes.
Pendant ce temps courrez enfiler un déshabillé noir... enfin n'y songez même pas si vous vivez chez moi... et quand le pudding sort tout juste du four allez le déguster au lit où vous pousserez, avec un sourire béat, des grand s hummm de contentement... et ne comptez pas sur moi pour trouver ce que vous direz alors à votre famille ! Moi j'ai juste dit où se trouvait le reste du plat et conseillé d'essayer avec quelques framboises (des framboises tu disais
Taliashka... ,-)) .
Vous pouvez retrouver Nigella Express sur Cuisine TV et pour les horaires c'est par là :
Cuisine TV et tant que vous y êtes d'autres émissions de Nigella sont aussi au programme.
Et si vous voulez plus de cuisine dans votre poste...
Direct 8 propose chaque jour du lundi au vendredi à 11h45 A vos recettes, un programme quotidien où un chef viendra composer un menu dans votre télé. Des menus malheureusement quelques fois irréguliers, forcément selon les chefs, et dont les programmateurs pourraient être plus attentifs aux saisons par exemple... Ce sont des rediffusions et ce matin j'ai donc eu des menus de fêtes... le 15 septembre forcément ça laisse un peu de temps pour faire ses courses de noël... Ah un dernier conseil aux chefs oubliez de nous appeler des ménagères, vraiment beaucoup ne se reconnaissent pas sous ce terme... et moi encore moins !
Et pour finir pour cette semaine France 3 propose aussi du lundi au vendredi, sauf le mercredi, à 11h05 la nouvelle mouture de Côté cuisine avec maintenant seulement Carine Aigon aux commandes, une formule à découvrir.
Et vous, au fait, vous regardez la télévision qui cuisine ?
Mais pourquoi, y'a pas je crois que je le tiens bien le hummm de Nigellaaaaa... est-ce que je vous raconte ça...

mercredi 10 septembre 2008

Vite vite je n'ai plus le temps, vite vite il est temps de faire appel aux tueurs de faim !!!

Ça y est, fini les rires et les chants, fini l'île aux enfants, chacun a repris son baluchon plein de livres et la bouche encore enchocolatée est parti en direction de son école à elle ou à lui, et quand je dis école... cette année j'ai misé et j'ai tiré le gros lot, un à l'école, une au collège et une au... lycée ! au lycée, ce nid à malfaisants... Le malfaisant, c'est un garçon du même âge que ma plus grande merveille, du même âge ou plus vieux d'ailleurs car le malfaisant est souvent en retard dans sa scolarité parce qu'il ne pense pas à travailler, il ne pense qu'à une chose, les filles ! Heureusement dès le premier jour j'ai accompagné ma merveille, déjà histoire de la rassurer mais aussi pour préciser deux ou trois choses à la faune locale. C'est ainsi que dès mon arrivée en tranchant la foule derrière ma fille, chaque malfaisant que je croisais pouvait voir clignoter dans mes yeux ma spécialité culinaire : les frivolités en bocal ! et en même temps qu'il remarquait mon étrange ressemblance avec le lion de la Metro-Goldwyn-Mayer il comprenait que s'il se trouvait sur le même trottoir de la même ville que ma fifille ses chances de muer un jour se réduirait à zéro ou alors pour atteindre une magnifique voix de... castra !
Étonnamment en rentrant, fifille m'a parlé de ses nouvelles amies mais pas garçons, juste de certains qui courraient à contre sens sur les trottoirs d'en face... et elle conclut en disant c'est curieux ça fait toujours ça quand j'arrive dans une ville, curieux tu trouves pas 'pa ? J'ai marmonné sans qu'elle entende, curieux j'dirais pas, prudent j'dirais...
Et voilà donc, c'est reparti comme chaque année, tout l'toutim de l'école et des activités qui recommencent et puis Marie qui elle aussi retourne à l'école et moi qui voit mes activités reprendre... et puis comme si tout ça ne suffisait pas voilà que je continue à essayer de jouer les jeunes perdreaux en participant comme chaque année à l'organisation de notre festival, à celui qui transforme un petit village tranquille et heureux en véritable Woodstock pendant trois jours, trois jours de musique et d'amour comme ils disaient alors ! D'ailleurs si vous voulez venir, toutes les indications sont par là : Festival Toumélé !
C'est simple avec toutes cette activité débordante qui déborde de partout, il y a des jours où quand je soulève ma première tartine, j'entends quatre claquements de porte et voilà que je me retrouve seul à parler à une biscotte... pour un peu ça m'enlèverait l'envie de me remettre au lit histoire de bien bien savoir tout je ce que je n'aurai décidément pas le temps de faire dans la journée...
Quoiqu'il en soit quand l'urgence arrive de tous les côtés et commence à me cerner de partout cela signe aussi le retour des tueurs de faim dans ma cuisine !
Les tueurs de faim sont des petits plats de peu d'ingrédients et de peu de temps et surtout, surtout des petits plats qui ne laissent pas l'estomac dans le doute, après leur passage et parce qu'on les aime et parce qu'on en reprend, on affiche complet !
Ce n'est pas que je n'ai pas envie de cuisiner, c'est juste qu'une fois de plus alors que finissais de préparer le plat du lendemain à un petit trois heures du mat', le temps d'un moment de réflexion sur le canapé et voilà que je me suis senti secoué et resecoué... le temps de ravaler la petite bave qui me coulait le long des lèvres et je reconnaissais enfin Marie et je commençais à comprendre qu'elle me disait, tu t'serais pas endormi, tu t'serais pas endormi, tu t'te... Là, j'ai bondi outré ! et suis retombé aussitôt, je n'ai pas la jambe matinale et j'ai grommelé un truc qui dans ma tête voulait dire m'enfin Chouchou je réfléchissais ! Et qui hors de ma tête ressemble au couinement du castor tombant amoureux d'un moule à gaufre... Là, elle m'achève d'un, alors quand tu auras fini tes réflexions mon Expert tu te feras une autopsie des charbons de bois que tu cuisinais... Y'a pas, il est temps que les tueurs de faim reviennent !
Tomate y mozzarelllaaaa miaaa !
Ingrédients : 1càs d'huile d'olive - 1boîte de quartiers de tomates de 400g (vous pouvez aussi utilisez 1boîte de tomates cerise, on commence à en trouver en grande surface) - 2gousses d'ail en chemise (avec la peau) - 1càc de sucre roux en poudre - 200g de mozzarella coupée en tranches d'environ 1cm - du thym et du basilic frais - sel et poivre
Pour servir des grandes tranches de pain frottées à l'ail avec un filet d'huile d'olive dessus.
Mettez l'huile à chauffer dans une poêle à feu moyen, écrasez un poil l'ail avec le plat d'un couteau et mettez les gousses dans la poêle. Faites très légèrement colorer l'ail puis ajouter la tomate en boîte et le sucre, ajoutez aussi 2 ou 3 branchettes de thym effeuillées et 1 de basilic effeuillée et grossièrement hachées et laissez sur le feu le temps que les quartiers de tomates commencent à se défaire.
A ce moment-là posez les tranches de mozzarella dans la poêle et laissez fondre quelques minutes, il faut que ça fonde mais pas trop.
Ensuite il suffit de couvrir d'un peu de thym et de basilic effeuillé, de rectifier le sel, de poivrer, d'ajouter un petit filet d'huile et de faire glisser sur le pain...
Le bacon fraise, le tueurs de faim à l'anglaise
Ingrédients : 8oeufs moyens - 8 tranches de bacon anglais - 2oignons assez finement émincés - 2càs de crème fleurette entière - 1càs de farine avec poudre levante - 2 ou 3 tiges de sarriette fraiche - sel et poivre - 1càs de beurre
Mettez une poêle à bon feu et ajoutez la moitié du beurre, dès qu'il est chaud ajoutez le bacon et faites-le commencer à griller. Dans une autre poêle à feu moyen, mettez le beurre restant et quand il est chaud ajoutez les oignons et 2 tiges de sarriette effeuillées jusqu'à ce que les oignons aient bien fondu et soient translucides.
Quand le bacon et les oignons sont à point, mélangez-les dans une des poêles et prolongez la cuisson à feu doux.
Mélangez dans un saladier les œufs, la crème et la farine, n'insistez pas trop en mélangeant, salez et poivrez puis versez sur le bacon et laissez cuire à votre goût. Vérifiez l'assaisonnement, n'hésitez pas sur le poivre et éventuellement ajoutez un peu de sarriette.
Et vous au fait vous avez des tueurs de faim ???

Mais pourquoi, bon plus que deux jours et c'est le grand soir... est-ce que je vous raconte ça...

vendredi 5 septembre 2008

A la pêche aux moules, moules, moules... j'ai ramassé deux recettes de moules lors d'un tour en mer !

Longtemps j'ai cru que plus la moule était grande, du type XXXL, plus elle était bonne... dans le domaine de la bouffe d'ailleurs je pensais ça pour bien des choses. Faut dire que ma mère ne jurait que par la moule d'Espagne, bon quand on est né du côté de Grenade et qu'on a été nourri à la paella locale où la moule ressemble plus à Mobidick qu'à la petite gracieuse on a des circonstances accablantes. Et voilà sans doute pourquoi ma mère a essayé de m'inculquer ce qu'elle disait toujours au poissonnier, las moulas las gordas (les moules les grosses en langage hispanofrancod'mamère) ! avant de jeter un regard dédaigneux aux naines de bouchot qui se trouvaient généralement à côté des géantes espagnoles.
Et moi pendant longtemps quand je voulais des moules j'arrivais avec dans ma tête, las moulas las gordas... las moulas las gordas... las... et je repartais à chaque fois heureux avec mes belles ibériques. Et puis un jour au détour d'une lecture culinaire une seule phrase a réduit à l'état de poussière toute fine mes certitudes d'un simple... choisissez plutôt vos moules de petite taille à moins que vous ne vouliez faire une paella, là vous pouvez en prendre des grosses... de petite taille que je me suis dit ? Las pequenas plus buenas que las gordas ? Avant de me dire... mais au fait il ne serait pas en train d'traiter ma mère le livre là... et pire de traiter les moules espagnoles de grosses !
Et puis j'ai essayé les petites mignonnes, les petites savoureuses, celles que je considérais comme des presque naines et... forcément ce qui devait arriver arriva j'ai commencé à les connaître, à les apprécier et finalement à me prendre de passion et pour tout dire à les aimer. Et un jour de vacances avec des amis et des bottes en plastique nous sommes allés aux moules et là j'ai découvert que les petites joyeuses montaient jusqu'en haut des rochers folâtrer joyeusement. Forcément j'ai appliqué mon nouveau principe pequenas la buenas ! Et vas-y que je te sème à la moissonneuse derrière moi tout ce qui fait plus d'un petit demi-centimètre aux cris de gordas pas buenas... gordas pas buenas... Au bout d'un moment je me suis rendu compte que tout le monde me regardait bizarrement moi et le tas de grosses moules qui montait derrière moi.
Un a osé venir me voir pour me dire que de cette taille on ferait des brochettes avec des allumettes et qu'il fallait seulement prendre les plus grandes... Gordas buenas ? Ça recommençait !!!
Et l'autre jour en allant chez mon poissonnier, moi et mes doutes, pour acheter quelques moules quand je suis arrivé je lui ai demandé un peu perdu, elle est comment vot'e moule grosse ou petiote ? Là, il m'a regardé et il m'a dit qu'est-ce ça peut faire la taille du moment qu'elles soient bien pleines avant de conclure d'un l'en veut combien le monsieur ?
C'est comme ça que je suis revenu avec mon sac plein de pleines et que depuis à chaque fois que je discute philosophie au bistrot d'à côté, quelque soit la conversation, le temps ou l'application des théories Nietzschiennes en grande surface je réponds invariablement avec l'air du penseur de Rodin, c'est pas la taille qui compte mais que ce soit bien plein ! Et à chaque fois les conversations se terminent sur cette ultime constat, tout le monde hochant la tête en se pinçant les lèvres conscient qu'après ça un mot de plus serait un mot de trop ! Y'a pas, mon poissonnier y'a pas qu'en moule qu'il est bon, c'est aussi un sacré philosophe et maintenant je tenais enfin la vérité... Ni gordas, ni pequenas, las plenas sont las buenas !
Comme dit le proverbe il faut toujours avoir un marin chez soi ! ou en tout cas un spécialiste de la Cuisine de la mer... le mien c'est Patrick et quand il dit qu'il est étonné par les temps de cuisson je vérifie en refaisant la recette et... ben il a raison le bougre, donc ce n'est pas 20 bonnes minutes mais 30 bonnes minutes qu'il faut cuire ! Et encore moi je les aime pas trop cuites donc à point comptez 35minutes... voilà voilà merci mon Patrick !
Moules en papillotes au curry mon coco
Ingrédients : 450g de moules – 1càc de citronnelle finement émincée – 3oignons rouges nouveaux finement émincés (s'ils ne sont pas rouges ce n'est pas grave) – 1càc de gingembre râpé – 1càc de curry et un peu plus pour la fin – 4 càs de lait de coco – sel - du papier aluminium
Commencez par tailler deux feuilles d'aluminium d'environ 50cm, posez en les croisant de manière à former une croix. Posez les moules dessus et ajoutez la citronnelle, les oignons, le gingembre, le curry et 2càs de lait de coco. Mélangez rapidement et refermez les feuilles d'aluminium de manière à former une belle papillote.
Enfournez dans un four préchauffé à 190° pendant une bonne trentaine de minutes, la cuisson dépend de votre goût n'hésitez pas à poursuivre si vous les aimez plus cuites.
Vous n'avez plus qu'à déchirer les papillotes, ajoutez le lait de coco restant et éventuellement saupoudrer d'encore un peu de curry.
Moules en papillotes au vert anisé
Ingrédients : 450g de moules – 120g de cœur fenouil émincé très fin – 1quizaine de brins de cerfeuil effeuillés – 1càs d'huile d'olive – 1càc de graines de fenouil – 1càc de vinaigre de cidre – poivre et sel du papier aluminium
Commencez par tailler deux feuilles d'aluminium d'environ 50cm, posez en les croisant de manière à former une croix. Posez les moules dessus et ajoutez les trois quarts du fenouil émincé et du cerfeuil, l'huile, les graines de fenouil, le vinaigre, salez et poivrez. Mélangez rapidement et refermez les feuilles d'aluminium de manière à former une belle papillote.
Enfournez dans un four préchauffé à 190° pendant une bonne trentaine de minutes, la cuisson dépend de votre goût n'hésitez pas à poursuivre si vous les aimez plus cuites.
Vous n'avez plus qu'à déchirer les papillotes, ajoutez le fenouil et le cerfeuil restants, à rectifier l'assaisonnement en sel et à poivrer généreusement.
Ces deux recettes ont été réalisées pour rejoindre La table monde et sa nouvelle étape qui propose de faire un tour en mer accompagné par Patrick notre loup de mer.
Mais pourquoi, A la pêche aux moules, moules, moules je n'veux plus aller maman... est-ce que je vous raconte ça...

mardi 2 septembre 2008

Photos or not photos ? Et finalement on attend quoi des photos des livres de cuisine ? Le Tang book Tome 2 et filet mignon mignon...

Si tu veux pas que je te dise ce que je pense vraiment Chouchou, j'ai qu'une chose à dire ! Arrête !!! Quand Marie dit ça, je sais différentes choses... La première c'est qu'il faut que j'arrête et vraiment vraiment, parce qu'en regardant de plus près ses pupilles j'y vois d'étranges scènes de chasse, où telle l'amazone elle monte à cru un fier destrier et la pique à la main embroche un cerf innocent avant de le finir à coups de dents et d'exhiber ses trophées, ses trophées... comment dire comme les toreros quoi ! Et curieusement en regardant le cerf de plus près je lui trouve des airs de famille avec... moi ! Faut dire que cette fois elle a l'oeil plus que clairement expressif ma Marie... Et alors là j'arrête vraiment...
Ce que je sais aussi c'est qu'avant nous avons eu une séance photo un chouilla tendue puisque c'est souvent à ces moments-là que je me demande si j'ai encore le numéro du copain Marcel, celui qui est avocat et qui pourrait me faire un p'tit prix pour s'occuper du divorce qui s'approche à grands pas ! Il faut dire qu'il m'arrive des fois d'être un peu plus tatillon que d'habitude et de trouver que les photos sont trop ou trop peu... ce que Marie résume de manière rapide et cruelle d'un, mais putain des fois qu'est-ce que tu peux être chiant Chouchou ! Bon peut-être...
Le problème c'est que la photo a peut-être pris une place trop importante dans ma cuisine et encore plus dans les livres de cuisine... enfin dans certains comme le Tang Book. Et du coup je me suis demandé ce que j'attendais vraiment d'une photo de cuisine...
Quand je tiens pour la première fois un livre dans la main je veux connaître le frisson, celui qui me léve tous les poils de la couenne, celui qui me fera les yeux mi-clos de bonheur lui sussurer toi et moi c'est pour la vie baby ! Et pour ça il faut souvent des photos qui me fassent sentir et presque goûter le plat et que je nous vois, moi et lui, et que je crois que tout est possible, tout !
Et puis passé le coup de foudre, le livre se retrouve dans ma cuisine et là j'attends tout autre chose des photos, je veux d'abord et surtout qu'elles me montrent mon plat à moi, celui que je vais sortir tout fier de ma petite cuisine en faisant Tatsinnnn ! J'attends ça et pas autre chose, pas de rêve mais du réel, du vécu, de la sueur et feu, le plat tout simplement, le plat et seulement le plat ! Et toute la difficulté est là de réussir à avoir sur une même photo la part du rêve et la réalité de l'assiette. Et si Jean-François Mallet le très talentueux photographe du Tang Book maîtrise parfaitement le premier point, malheureusement il oublie un peu trop le deuxième...
Et les questions arrivent dès les premières recettes réalisées, pourquoi mon poivron ne brille n'a pas cet air de soleil comme sur la photo ? Peut-être simplemet parce que le mien est épluché comme le propose la recette et surtout parce qu'il est cuit, lui ! Et pourquoi mon chou ressemble à une vieille méduse après une semaine de foire intensive ? Alors que sur cette photo là, il est fier et droit, craquant et croquant... peut-être qu'encore une fois entre cuit et cru... Et pourquoi trois gousses de cardamomes ont subbitement fait des petits, beaucoup de petits ? Et pourquoi cette sauce devenue étrangement lisse... et pourquoi... et... je pense que trop de photos se perdent à force de vouloir nous faire rêver à tout prix ! Et pas seulement dans le Tang Book, vraiment pas seulement !
Cela dit le Tang Book de Liam Tang des éditions Larousse malgré ces quelques critiques, quelques approximations, quelques recettes un peu simplettes et quelques photos qui font trop rêver... reste un bon livre, un très bon livre même qui fait découvrir bon nombre de produits asiatiques et offre des recettes assez simple à réaliser, des recettes hautes en goûts et en saveurs... Et puis comme disait un chef de passage dans ma cuisine... les recettes faut pas forcément les suivre...
Le filet mignon mignon de Liam Tang
Ingrédients : 1 filet mignon d'environ 500g - ½ chou chinois (vous pouvez facilement utiliser la totalité du chou) – 2cm de gingembre – 2gousses d'ail – 2càs de sauce soja – 1càs de miel liquide – 1càs de sauce hoisin – 1càs d'huile de tournesol (2 dans la recette) – sel et poivre
Commencez par faire mariner la viande. Mélangez dans un saladier la moitié du gingembre râpé, les gousses d'ail hachées, 1càs de soja, le miel et la sauce hoisin, ajoutez a viande et mélangez de manière à bien enduire la viande. Oubliez-la au moins trois heures au frigo, une nuit c'est bien aussi.
Egouttez alors le filet, posez-le sur une grille et enfournez dans un four préchauffé à 200°. Faites-le cuire pendant 5minutes, puis retournez-le et poursuivez 10minutes. Réservez-le ensuite dans le four éteint.
Coupez ensuite le chou en lanières après avoir enlevé son tronc, lavez-le et séchez-le bien. Coupez le gingembre restant en lamelles. Faites chauffer l'huile dans un wok ou une poêle et mettez-y le gingembre pendant quelques instants. Ajoutez le chou et faites cuire 2 ou 3minutes en remuant constamment (la recette propose 5minutes de cuisson). Salez et poivrez, versez le soja restant, mélangez et retirez du feu, réservez sur une assiette.
A ce moment la recette propose de récupérer le jus tombé du filet et de le faire réduire... là j'ai regardé les quelques gouttes carbonisées collées dans mon plat, j'ai été cherché le fond de marinade et je l'ai légèrement fait réduire.
Ensuite il n'y a plus qu'à couper le filet mignon en tranches, un filet véritablement parfaitement cuit et terriblement savoureux et à le napper de sauce, un peu de chou, une petite bière ou une tasse de thé... et c'est le bonheur...
Mais au fait, un chef dans ma cuisine ? Mais que faisait là le passionnant chef Claude de l'Orée... Mais je ne vous ai pas parlé de Stéphanie celle qui parlait à l'oreille des blogueurs et peut-être bientôt des blogueuses ? À suivre...

Mais pourquoi, et comment je peux ressembler à un cerf moi d'abord... est-ce que je vous raconte ça...