Il y aurait comme une odeur de souffre dans les cuisines, attention Nigellaaa les nouvelles cuisinières arrivent et elles ont la cuisine torride !!!

Depuis que Nigellaaa est arrivée dans mon écran, je ne regarde plus ma télé ni la cuisine de la même manière. Je suis concentré sur le moindre de ses gestes… culinaires… c’est que c’est important le geste en cuisine et je n’en manque aucun de ses gestes à elle, quand elle coupe, quand elle mélange, quand elle malaxe doucement, profondément les chairs pour que la marinade imprègne bien... si bien… Et quand on vient me déranger au moment où elle goûte, la tête légèrement penchée en arrière, l’œil mi-clos… je balaye d’un revers de main ceux qui osent se présenter quand je déguste avec elle… sa cuisine !

Depuis notre rencontre nous vivons donc heureux tous les deux, elle a peu à peu envahi les étagères de ma bibliothèque culinaire et quand je cherche une recette mon regard ralentit toujours quand je passe sur… ses livres… Entre elle est moi, c’est le bonheur quoi !
Et puis l’autre jour je trainais chez WHSmith, un lieu de perdition pour l’amateur de cuisine anglo-saxonne que je suis, et alors que j’étais là devant le rayon des livres de cuisine à me demander si j’allais compléter ma collection de Nigellaaa, j’ai ressenti comme une drôle d’impression, comme une bouffée de chaleur, comme si on venait d’allumer un troupeau de gazinières autour de moi... Je tenais Nigella Express dans mes mains, normal que je me suis dit, même si j’ai eu l’impression que le feu était réglé plus fort encore que d’habitude.
Normalement quand je suis là devant tous ces livres, et surtout ceux de Nigellaaa, rien ne m’atteint, rien ne dérange nos échanges de regards, au fil des pages je le vois bien que c’est moi qu’elle regarde, je le vois bien. Et ce ne sont sûrement pas les œillades des autres habitants du rayon qui risquent de me détourner de Nigellaaa, il faut dire qu’entre Gordon, Jamie et autres Nigel il n’y a vraiment pas de quoi m’écarter de Nigellaaa.
Mais là j’ai bien senti quelque chose de différent, comme des picotements sur la nuque, comme des petits souffles qui venaient me faire frissonner. Et quand j’ai levé les yeux et je les ai vues là les nouvelles cuisinières me regardant avec des sourires carnivores !
Alors un peu troublé, j’ai sagement reposé Nigellaaa, en repoussant bien son livre au fond du rayon pour ne pas voir ses possibles regards plein de reproches et d’un geste précis, pointu, affuté, comme l’éclair j’ai frappé, et dans la seconde Sophie et Ravinder se cachaient sous mon imperméable…
Et le temps de payer, de rentrer et j’ai commencé ma discussion avec Sophie Dalh en réalisant son savoureux Fish pie, une recette extraite de son Miss Dahl’s Voluptuous delights aux éditions Harper Collins. Et demain ça sera le tour de Ravinder Bhogal et l’heure de mon avis sur ces nouvelles cuisinières et leurs sourires… leurs sourires…
Fish pie et purée de céleri
Ingrédients : 500g de filet de cabillaud – 1quinzaine de belles crevettes crues décortiquées – 1boule de céleri – 1 belle pomme de terre à purée – 1gros oignon - 2 petits poireaux - 150g de champignons de Paris - 50cl de lait – 2càs de farine – 2ou 3 tiges de persil plat et autant de cerfeuil – 3 feuilles de laurier – de la marjolaine - 1càc d’huile d’olive - du beurre - sel et poivre
Commencez en réalisant la purée de céleri. Pelez et coupez en morceaux le céleri et la pomme de terre. Faites cuire le céleri dans 10cl de lait complété d’eau et la pomme de terre dans de l’eau.
Quand tout est bien cuit, passez le céleri et 10cl de lait au mixer et réalisez une purée à votre goût, moi j’ai choisi de la laisser avec un peu de morceaux mais vous pouvez aussi la faire bien lisse. Ecrasez la pomme de terre à la fourchette et mélangez avec le céleri. Réservez à couvert.
Hachez ensuite l’oignon, coupez en tranches les poireaux et les champignons.
Versez dans une casserole les 30cl de lait restant, faites chauffer et quand il est chaud ajoutez le cabillaud, les crevettes et les feuilles de laurier. Et faites pocher le tout pendant 5 minutes à feu moyen. Egouttez le tout et préservez le lait.
Versez dans une poêle l’huile d’olive et un peu de beurre, ajoutez l’oignon et les poireaux et faites revenir à feu moyen 4 ou 5 minutes en remuant régulièrement. Il faut juste que les légumes commencent à peine à colorer. Retirer de la poêle et faites de même avec les champignons, puis retirez-les aussi de la poêle.
Mettez dans la poêle 2càs de beurre et faites-le fondre à feu moyen. Ajoutez la farine et mélangez bien, laissez juste dorer. Versez alors le lait en filet en le mélangeant au fur et à mesure pour ne pas former de grumeaux. Quand vous avez versé tout le lait ajoutez les légumes, mélangez, puis ajoutez le poisson et les crevettes et remuez encore.
Versez le tout dans un plat allant au four. Parsemez avec les le persil et le cerfeuil haché pas trop finement et de quelques feuilles de marjolaine. Couvrez avec la purée. Parsemez le tout de quelques petits morceaux de beurre et enfournez dans un four préchauffé à 180° pendant une trentaine de minutes.
Parsemez de quelques feuilles de marjolaine et mangez sans attendre.

Mais pourquoi, je me demande combien de temps je vais résister à cette nouvelle… cuisine ! est-ce que je vous raconte ça…