Après 150 fois c’est tellement cruel de penser qu’il n’y aura pas de 151e fois…

150 fois de suite c’est pas mal non ! 150 fois et à chaque fois ce fut violant, torride, passionné, souvent bouillonnant quelques fois lancinant… bien sûr certaines fois après on se regardait en se disant c’était bien mais sans vraiment y croire et d’autres fois on hochait la tête en disant tu n’y étais vraiment pas cette fois…. Mais en tout cas ça fait 17ans que ça dure comme ça… que chaque mois je rôde en l’attendant, que je scrute et que souvent je râle parce que pas encore là ! Et puis je reviens, je reviens jusqu’au jour où enfin mon regard s’illumine d’une joie béate… Enfin Saveurs est en kiosque !!!
Oui je sais, j’en fais beaucoup mais c’est la dernière fois que j’achète Saveurs alors j’essaye de montrer à ma Marie pour qui j’fais l’sacrifice à quel point c’est un déchirement…
Depuis un petit moment, une quinzaine d’année, Marie me dit, faut que t’arrête d’en acheter t’en as trop des livres et des revues de cuisine ! bientôt il vont prendre plus de place que tes enfants !!! Là je lui réponds que je ne savais pas qu’on rangeait les enfants dans les étagères et je prends ma tête de Droopy neurasthénique pour montrer à quel point la question m’arrache des souffrances et des saignements… mais bon ça fait quinze ans qu’elle insiste alors j’ai lâché un peu de lest. Moins de livres, et puis j’arrête de collectionner Saveurs, dès que ça tombe sur un chiffre rond je lui avais dit ! ça sera plus facile comme ça je vais m’habituer à l’idée… en plus ça m’arrangeait je venais d’acheter le numéro 102 pas de chiffre rond à l’horizon avant le fatidique 150 et d’ici-là j’espérais bien… et ben non elle est têtue ma bourrique et puis elle s’est rappelée que j’avais dit, juré, craché pas un de plus que le 150…
Et pourtant le cinéma que j’t’ai pas fait à chaque nouveau numéro !
Je jouais le celui qui était à deux doigts de lâcher l’affaire, de ne plus l’acheter tellement… déjà l’autre fois je me suis presque forcé l’acheter mais cette fois s’il n’y a pas un mieux… fini F, I, N,I, promis !!
Tu parles à chaque fois je courais l’acheter et je le feuilletais compulsivement à la recherche de toutes les recettes qu’elle pouvait aimer et surtout de celles qu’elle n’aimerait pas ! Et en rentrant je faisais le grand numéro de Sarah Bernardh, mesdames et messieurs approchez, me voilà dans l’grand numéro de l’avalage de couleuvres !!!
Mine critique, alors est-ce qu’on va lui donner une dernière chance… voyons voyons… et que j’te tourne les pages à la vitesse adaptée… ris de veau, non non c’est rien elle déteste… et après hoooo le joli tagine ! il a l’air vachtement bon hein hein hooo qu’il a l’air beau le tajine !!! purée il est vachtement mieux ce numéro que le précédent ! et hop vas-y que j’te l’emballe ! Enfin c’est ce que je croyais… parce que ce coup-ci com’ d’hab’ j’avais tout préparé et en arrivant j’étais prêt mais elle m’a juste dit, c’est quel numéro ? 150 que j’ai dit timidement, là elle a dit que Ah… j’ai su que j’avais perdu ! J’me demande si je suis si doué que ça pour les couleuvres en fait !
Donc adieu Saveurs ! peut-être qu’un jour qui sait… et en attendant deux sucreries inspirées du n°1. Purée qu’est-ce que je vais faire moi à partir du 20 de chaque mois !!!
Petits bouchons aux noix
Ingrédients : 2 œufs blancs et jaunes séparés – 100g de beurre – 100g de sucre de canne – le zeste et le jus d’½ citron – 200g de farine (merci Julie ,-)) - 1 sachet de levure – 75g de noix décortiquées et hachées grossièrement – 1 banane écrasée à la fourchette – sel
Dans un bol mettez les blancs d’œufs avec une pincée de sel et montez-les en neige, réservez-les au frais.
Dans un autre bol mettez les jaunes et le sucre, battez ce mélange jusqu’à obtenir une pâte mousseuse. Faites fondre le beurre au micro-onde et ajoutez le jus de citron, mélangez bien et ajoutez les jaunes d’œufs, mélangez de nouveau. Ajoutez ensuite la farine et la levure, il faut alors avoir une pâte bien homogène et aérée. Versez dessus le zeste de citron, les noix et la banane écrasée, on mélange bien, bien… et on fini par incorporer avec délicatesse les blancs en neige.
Beurrez alors les moules et versez-y la pâte, saupoudrez d’une pincée de sucre vergeoise chaque bouchon, enfournez une demi-heure à four préchauffé à 180° (attention le temps dépend de la taille des moules). N’attendez pas que les autres entrent pour commencer à les manger… et si vous êtes aussi gourmands que moi un pot de confiture n’est jamais loin…
Confiture de mûres épicées comme sous son arbre… (c’est là, chez Véronique, que j’ai découvert cette merveille de recette à confitures)
400 de purée de mûres (j’ai passé des mûres à l’extracteur de jus) – 200g de sucre – 1càs d’eau – ½ citron jaune décongelé - 1 càc de piment de la Jamaïque (ça ressemble à des gros grains de poivre)
Dans une casserole mettez le sucre, l’eau et le citron coupé en 4. Faites cuire à feu moyen jusqu’à atteindre 121° sur votre thermomètre de cuisine. Ajoutez alors les mûres et mélangez bien et faites cuire l’ensemble pendant vingt minutes en remuant et écumant. Au bout de dix minutes de cuisson ajoutez le piment et continuez à faire cuire les dix minutes restantes.
Une fois la confiture prête il n’y a plus qu’à enlever le citron et le piment et à mettre en pot.
Depuis que je fais comme ça je n’hésite pas à faire deux ou trois pots de confitures et à varier les plaisirs !

Mais pourquoi, alors cinquante mois ça fait 4ans puréeee, est-ce que je vous raconte ça…