Blog culinaire et éternelle fuite en avant… Et si les Sacher whoopies devenaient mes amis du moment ???

A chaque fois qu'on me demande ce qu'implique d'avoir un blog de bouffe, je réponds assez immanquablement qu'il ne faut pas aimer manger deux fois de suite la même chose, parce que ça on peut faire une croix dessus le jour où l'on ouvre un blog. Fini, terminé la routine. Fini le poulet rôti du dimanche, terminé les p'tites soupes à l'oignon entre copains, oublié les steaks frites que les enfants réclament à cor et à cri… il faut oublier tout ça, tout oublier…

Et puis faut dire que ce n'est pas désagréable au début, presque grisant, d'aller explorer d'autres plats, d'autres cuisines, de mettre sa cuisine et sa maison à tous les parfums du monde. Et au début tout le monde est content de pouvoir goûter plein plein de choses, de voyager en Inde le lundi, dans le Berry le mardi et le mercredi d'aller explorer le Mékong qui se mange… Mais des fois à force de griseries on se rapproche de l'ivresse et on se laisse peut-être un peu aller, on se laisse déborder et il arrive qu'on s'égare… des fois.

On commence à traquer la nouveauté nouvelle et plus rien ne semble devoir nous arrêter, on se transforme en explorateur de la bouffe sans limite, la cuisine devient alors une sorte de Kho-Lanta expérimental.

Et à ce moment-là on n'est plus capable d'entendre la râlerie qui monte, la lassitude de cette nouveauté à tout prix, on ne voit rien, on n'entend rien.

Le lundi le jardin de graines germées sur lit de chocolat aux grenades est à peine chipotée, le mardi la fourchette est triste pour explorer la compotée de p'tits gris à la malgacho-turc, et le mercredi quand on se dirige vers le jardin en affirmant joyeusement que certaines variétés de mille-pattes sont comestibles on commence à sentir des curieux picotements dans son dos, comme si des fourchettes venaient s'y planter… Une drôle d'impression inexplicable…

Et puis un jour l'un des vôtres se pose dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine et avec des yeux de chat Poté, il vous regarde et vous dit, tu sais Papa on aimait bien quand tu nous faisais de la bonne cuisine, de la savoureuse, de la pas forcément toute nouvelle mais tellement bonne… et finit par conclure, tu nous aimes plus papa ?

Là, on dit rien, discrètement on libère les mille-pattes sans que personne le voit, on se gratte la tête et on se dit p'têt' bien que… Et on se demande alors si on ne pourrait pas faire nouveau et… Bon à la fois !

Et c'est comme ça, que depuis ce jour-là que je me suis dis qu'un petit croisement entre mes petits whoopies préférés et la célèbre Sacher Torte…

Le sacher whoopie

Ingrédients

Pour les coques : 120 g de farine - 80 g de beurre - 100g de sucre - 1 petit œuf – ½ càc de levure chimique - 20 g de cacao en poudre - 100 g de chocolat noir

Pour garnir et couvrir : de la confiture d'abricot - 200 g de chocolat noir

100 ml de crème liquide – du cacao

Commencez en réalisant la ganache. Hachez le chocolat. Faites bouillir la crème au micro-ondes puis versez-la sur le chocolat, couvrez et laissez comme ça 3 minutes.

Mélangez ensuite à la cuillère ou à la maryse.

Préparez ensuite les coques. Fouettez le beurre mou et le sucre dans un saladier jusqu'à obtenir un mélange mousseux. Ajoutez l'œuf et mélangez de nouveau.

Faites fondre le chocolat au four à micro-ondes puis ajoutez-le dans le saladier.

Tamisez la farine et la levure au dessus du saladier et mélangez le tout. Laissez la pâte reposer au réfrigérateur 1 heure jusqu’à ce qu’elle durcisse.

Préchauffez le four à 160°.

Formez des boules de pâte d'environ 5g puis posez-les sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé. Faites cuire au four pendant 7 minutes.

Laissez-les ensuite refroidir.

Mélangez dans un bol 2càs de confiture d'abricot avec 2càc de la ganache et mélangez bien.

Collez les coques deux par deux avec un peu de ce mélange.

Jetez ensuite les whoopies dans la ganache, enfoncez-les complètement puis ressortez-les avec une fourchette. Laissez-les égouttez puis posez-les sur une grille.

Laissez les whoopies sécher puis vous n'avez plus qu'à les sigler d'un S qui veut dire Sacher… et à terminer en les poudrant d'un peu de cacao en poudre.

Mais pourquoi, m'en fous je sais où ils sont les mille-pattes moi… est-ce que je vous raconte ça…