samedi 14 août 2010

Juste un Eton mess pour finir les mûres du jardin… Juste pour ça… ou peut-être aussi par gourmandise !

Je passe dessous tous les jours depuis que je suis arrivé dans ce drôle de pays du fin fond de la Frise et je vois bien qu’elles me narguent… La mûre est nargueuse dans ces contrées sauvages.
J’ai toujours aimé la cueillette de ces fruits depuis mon enfance et les razzias que nous organisions en bande dans un autre fin fond, bien lointain lui aussi, celui d’un pays où on élève des champions du monde depuis peu.
Je me souviens que nous partions chargés de sceaux à la recherche de la richesse ! Une richesse relative, la coopérative du coin achetait les kilos de mûres pour quelques pesetas, mais ces " pelas ", comme on disait là-bas, sonnaient dans nos esprits bien plus fort que s’il s’était agit de belles pièces d’or. Du coup nous partions heureux d’aller nous arracher la peau sur des forêts de ronces qui n’étaient pas prêtes à lâcher leurs fruits sans quelques écorchures en échange… là-bas aussi la mûres était nargueuse.
Il arrivait pendant ces longues journées de cueillette que l’on s’éloigne un peu des mûriers pour tremper les pieds dans l’eau fraîche. Curieusement pendant ce temps quelques truites finissaient toujours par trouver que nos seaux étaient l’endroit rêvé pour se reposer quelques temps… et nous n’avions plus ensuite le cœur de les chasser.
Nous les couvrions même de quelques feuilles pour quelles ne prennent pas froids, comme si on pouvait prendre froid au sud de l’Andalousie, et nous finissions en leur ajoutant une belle couverture de mûres , des fois qu’elles aient faim… et des fois que le garde pêche passe par là… Ça nous évitait de lui raconter l’amour des truites pour nos seaux, surtout qu’il était étonnamment nerveux alors qu’il n’avait pratiquement rien à faire, la pêche étant fermée…
A la fin de la journée nous rentrions bien fatigués et les mûriers avaient tracés sur nos bras des dizaines de petits chemins. Nous étions fatigués mais contents, parce que les poches pleines de jolies petites pièces que nous faisions tinter en les faisant rouler sous nos doigts, nous avions fait fortune ! Le lendemain notre trésor ne vaudrait que quelques bonbons, mais ce n’était pas grave avec ça nous allions arracher quelques sourires aux filles, rien de plus, mais ça nous suffisait. Un sourire de fille, ça valait bien toutes les mûres d’Espagne…
Depuis je ne peux pas passer sous un mûrier sans tendre le bras et même si ça me coûte encore quelques écorchures je pars à la chasse en espérant toujours quelques sourires à mon retour.
Eton mess en mûres et menthe
Ingrédients :
Pour les meringues : 2blancs d'œufs – 120g de sucre glace –1 pincée de sel
Pour le reste : 10cl de crème liquide entière – 2càs de sucre glace – 1 trentaine de mûres (n’hésitez pas à en mettre plus si elles sont petites, les miennes étaient énormes) - 2càs de sucre en poudre - 1douzaine de feuilles de menthe
Commencez par faire les meringues. Mettez les blancs d'œufs avec une pincée de sel dans la cuve de votre batteur et battez-les en neige bien ferme. Ajoutez alors le sucre sans arrêter de battre.
Avec la préparation à meringues, faites des tas avec de jolis pics sur un papier sulfurisé posé sur une plaque de four. Mettez au four préchauffé à 110° pendant environ 1h.
Pendant ce temps, montez la crème et le sucre glace en chantilly bien ferme et réservez-la.
Préparez ensuite la gelée de mûres. Versez une quinzaine de mûres dans une casserole.
Ajoutez le sucre et 2càs d’eau et mettez le tout sur le feu. Laissez à feu moyen pendant une petite dizaine de minutes en écumant de temps en temps. Passez ensuite la préparation au tamis et reversez le jus tombant du tamis dans une casserole. Remettez au feu jusqu’à obtenir un joli sirop assez épais. Laissez ensuite tiédir.
Coupez enfin les mûres restantes en deux si elles sont suffisamment grosses.
Quand les meringues sont cuites, laissez-les refroidir avant le montage.
Pour le montage cassez les meringues très grossièrement, versez par dessus une jolie couche de crème, puis les mûres et la gelée et enfin les feuilles de menthe grossièrement déchirées et surtout mangez sans attendre.

Mais pourquoi, bon elle est où la plage à Anvers d’abord, j’veux du soleil moi ! est-ce que je vous raconte ça…

6 commentaires:

  1. Bonjour Dorian,
    et bien zut j'ai cherché hier quoi faire avec toutes mes mûres du jardin...tu arrives trop tard ...dommage car rien qu'à voir tes photos je craque...!
    bon week end,
    Mélanie

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  2. ma dernière cueillette de mûres remonte à 2 ans en Bretagne....j'y retourne bientôt quelques jours...j'espère qu'ils m'en ont laissé et que la pluie ne sera pas de la fête...sinon, pour la plage à Anvers, j'ai des doutes....

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  3. Ah la cuillette des mûres! Et les avant bras écorchés et les doigts tous roses! Cet eton mess est un délice!

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  4. il faut que je regarde la palisse cet après-midi. Maman a dit qu'elles étaient mûres, c'est le cas de le dire

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  5. avec cette chaleur, je ne dirai pas non à un bon eton mess, un vrai régal Dorian!

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